Les sociétés ont des parcours singuliers dans l’histoire. Aucune situation n’est identique et véritablement comparables. Les récents événements politiques au Québec n’échappent pas à cette règle.
Depuis le 15 mai, Monsieur Pierre Karl Péladeau est engagé irréversiblement dans l’action politique. Il est devenu un homme politique. Il se retrouve maintenant dans un univers encombré de surprises, de traquenards, d’embûches, de pièges, de difficultés multiples et de beaucoup d’ingratitude. Les coups viennent de tous les côtés. L’avenir n’est pas nécessairement sombre mais il est jonché de contradictions, d’incohérence, d’incompréhension, de lâcheté et très souvent de beaucoup d’improvisation.
Mais cet homme politique est surtout un homme d’action. Il a des ambitions nationales pour le Québec. Il sait qu’il ne peut répéter les erreurs du passé. Il sait aussi que notre passé est rempli de défaites en commençant par celle de 1760 qui a été confirmée par le Traité de Paris, trois années plus tard, et une première constitution britannique dès le mois d’octobre 1763. «C’est le premier plan, écrit Maurice Séguin, pour administrer la nouvelle colonie [la XVe Colonie anglaise en Amérique du Nord], mais c’est un plan qui vise d’abord à organiser la colonisation anglaise. » (Dans Histoire de deux nationalismes au Canada, p.39-40.) Cette nouvelle colonie portera le nom The Province of Quebec. C’est le début du Canada Anglais, le DEUXIÈME CANADA.
Le compagnonnage des Canadiens français et des Anglais s’instaure irrémédiablement dans la Vallée du Saint-Laurent. Débute déjà une collaboration entre les Canadiens-Français et les colons marchands anglais dans la nouvelle colonie britannique. Mais, par ailleurs, subsiste une lutte entre deux nationalismes (cf. Histoire de deux nationalismes au Canada).
Les Québécois-Français d’aujourd’hui, pour un très grand nombre, sont issus de cette tradition consacrée à défendre leurs intérêts collectifs. De là se développe lentement et progressivement le discours de la bonne entente. Mais, il reste quand même un profond sentiment national français qui perdure dans le temps. Monsieur Péladeau est conscient que cette réalité existe. Toutefois, contrairement à Philippe Couillard, il n’enfourche pas l’idéologie du fédéralisme telle que développée au cours de toute notre histoire canadienne. C’est le poids de notre tradition que l’homme d’action Péladeau aimerait redresser et rectifier. Être maître chez nous, assumer nous-mêmes nos décisions et bâtir un empire collectif national solide fondé sur les forces vives de la nation québécoise.
«L’alliance doit d’abord s’établir avec la population québécoise.»
La première condition de réussite de cette offensive nationale suppose que l’alliance des forces nationalistes ne doivent pas s’en tenir seulement et en priorité aux alliances des partis politiques existants du moment. Le mouvement doit être nécessairement plus large autant ici et dans le monde. Mais l’alliance doit d’abord s’établir avec la population québécoise. Le Parti québécois doit être conscient que la lutte n’est pas que politique, elle est nationale. Elle concerne individuellement chaque québécoise et québécois. Ce parti doit rétablir la confiance entre la masse et l’équipe indépendantiste. En ce sens, la confiance est une condition essentielle pour qu’une démocratie fonctionne : on se rend compte que quand elle vient à manquer et que la méfiance généralisée s'installe, la société est malade. La dernière élection générale en est la preuve.
Pour sa part, Philippe Couillard s’attribue toutes les vertus de la confiance et du respect. Ses adversaires sont donc naturellement dans l’erreur. Les assises du vivre ensemble ne doivent pas nous priver du bonheur et de la jouissance du grand ensemble canadian et du fédéralisme canadien qui nous apporte une liberté individuelle et des conditions de vie exceptionnelle. Alors, pourquoi devrait-on revivre une fois de plus l’incertitude des lendemains de la séparation ? Il n’y a donc pas de surprise d’entendre de la part du Premier ministre ce qui suit :
«Maintenant, ce qu'il faut continuer à faire, bien sûr − et je répète encore, ce n'est pas anodin, et je vais le répéter − créer un climat de stabilité et de prévisibilité au Québec, c'est la première chose à faire. Créer un environnement fiscal favorable, créer un environnement économique favorable, ça, ça va bien plus loin que tous les mots qu'on pourrait dire aujourd'hui sur la question des sièges sociaux.» (Cf. Assemble nationale, Période des questions, 20 mai 2015. Ce message va devenir un leitmotiv.
D’autre part, Pierre Karl Péladeau poursuit le but suivant : «S’entraider, apprendre et créer pour réussir, cela suppose des mesures multiples que le Parti Québécois doit définir d’ici sa reprise du pouvoir et qu’il doit inscrire dans la perspective de l’accession du Québec à l’indépendance nationale.» Cette voie est celle d’un homme d’action qui doit faire le pont entre les errances du passé et ses convictions indépendantistes comme homme politique. Sa recherche est orientée vers un changement de statut politique pour le Québec et en même temps tournée vers cet objectif ambitieux de prospérité durable. Pour y parvenir, il sera donc obligé d’établir ou de rétablir cette confiance de la masse envers sa conviction indépendantiste et ses intentions économiques sans négliger la langue française et notre culture.
Monsieur Péladeau devra être très réaliste. Car la lutte parlementaire entraîne les députés à un travail quotidien d’action et de réaction aux événements qui émanent de la société civile. Ce travail se fait entre des équipes politiques qui poursuivent des buts qui les entraînent à s’opposer ou à coopérer ou collaborer. Cette activité accapare énormément de leur temps. Contre lui, l’équipe gouvernementale a l’avantage de l’initiative et les moyens d’orienter les actions de l’État. Les oppositions parlementaires sont en quelque sorte des chiens de garde de la démocratie. Faire valoir leurs idées pour infléchir les politiques gouvernementales est un combat harassant.
Outre cela, il y a une autre vie qui est celle du politique, c’est-à-dire de l’influence des équipes politiques à amener la population vers le but assigné de l'indépendance. Dans cet univers, les souverainistes sont des experts dans les nuances qui conduisent inévitablement à la zizanie. Cette plaie doit être refermée. Tous les souverainistes doivent se rappeler que le combat décisif est hors-parlementaire. Cette partie du rôle des députés de l’opposition dans la convergence indépendantiste surtout est nettement plus difficile que celle de l’équipe gouvernementale des libéraux provinciaux et des autres partis politiques provinciaux tout comme de tous les partis politiques fédéraux fédéralistes confondus.
À partir de cet état de fait, le Chef de l’Opposition officielle à l’Assemblée nationale a beaucoup à faire avec son parti pour s’assurer de bien le positionner pour défendre ses idées au sein de parlement provincial mais sans négliger son contact avec la masse. Son terreau pour entraîner le changement est dans la société. Le Parti québécois doit supplanter l’idéologie dominante du gouvernement Couillard à Québec.
«…ouvrir la porte à un centre stratégique consacré à la défense de l’optique indépendantiste.»
Mais au-delà du parti politique, dans le cas des indépendantistes, les souverainistes sont obligés d’ouvrir la porte à un centre stratégique consacré à la défense de l’optique indépendantiste. Sur l’idée nationale, ils doivent combattre le raisonnement des fédéralistes. Ces derniers font clairement la distinction entre la «nation» au sens sociologique de milieu, d’hérédité, de communauté porteuse de culture et l’État fédéral, organisation juridique de la société, «stérile comme l’ordre lui-même» selon leur conception abusivement théorique du fédéralisme qu’ils qualifient être le «vrai» fédéralisme. En plus de combattre l’idéologie impérialiste, les indépendantistes doivent battre en brèche ceux qui n’élèvent aucune objection à la «mise en commun», à la «centralisation» de ces «services matériels» dans un seul État qui serait, paraît-il, la propriété de toutes les nationalités de l’État fédéral et qui agirait au profit de chacune de ces nationalités.
Les indépendantistes ne feront pas de quartier sur l’option de l’indépendance. Cependant, cette démarche démocratique exigera du tact, de la grandeur et de la tactique. Les indépendantistes doivent développer leur propre déontologie de l’action pour contrer l’immense courant de dépendance atavique envers l’idéologie fédéraliste. C’est la situation actuelle.
Fédéralisme c. indépendantisme
On sait que tous les partis fédéralistes sont d’accord sur un point : un régime d’union fédérale peut offrir à une nation minoritaire de nombreux avantages dont une certaine liberté politique, économique et culturelle qui lui donne les moyens concrets d’organiser la «survivance» de la collectivité minoritaire. Ces partis politiques soutiennent que nous serons tous plus forts ensemble que séparés ! En gros, leur conception du fédéralisme, surtout sous forme d’union fédérale, comporte de multiples avantages comme celui de laisser à la nationalité minoritaire suffisamment d’autonomie locale (politique et culturelle) et souvent assez de «prospérité» économique.
Les discours minimalistes du premier ministre Philippe Couillard ne s’écarteront jamais de la vulgate fédéraliste pas plus que ceux de toute son équipe qui vont ânonner les mêmes rengaines. Ce qui est vraiment le discours dans l’optique impérialiste sur le facteur humain. Après tout, ce qui importe, c’est l’épanouissement des individus et des familles (le bien-être économique et le «vivre ensemble»). Il endosse l’optique fédéraliste parce qu’il juge l’autonomie provinciale comme suffisante en elle-même, au point de vue politique qui frise la quasi-souveraineté politique. Sans compter que ce serait «démissionner» que de se replier comme dans une réserve, sur le seul État où la nationalité minoritaire pourrait devenir une nation majoritaire.
Face à cette idéologie, que disent les indépendantistes. Ils flirtent avec l’optique fédéraliste, ils se plaignent de l’impérialisme canadian, ils s’interrogent sur un projet de «pays» qu’ils considèrent être LE MOYEN pour faire l’indépendance. Nettoyer les écuries d’Augias est leur priorité ! Quand tout sera propre dans la maison, il n’en demeurera pas moins qu’ils seront encore sujets d’une nation annexée sous l’égide de l’État canadien souverain. Il n’y a pas de contradiction à leurs yeux, car ils auront leur «pays» dans le Canada uni. Deux souverainetés sous un même toit, c’est la quadrature du cercle.
Le Chef du PQ d’aujourd’hui fait face au même défi que ses prédécesseurs. Il semble toutefois que Pierre Karl Péladeau ne cherche pas uniquement de se plaindre mais de «bâtir un pays» indépendant. Le rival pour lui n’est pas surtout à l’Assemblée nationale mais au pouvoir Central à Ottawa. Il se prépare lentement à élaborer une politique publique nationale qui va dépasser la gouvernance provinciale. Il cherche en ce moment le filon qui permettra de faire sortir du paysage l’étincelle qui allumera les esprits pour défendre la liberté collective de tous les Québécois et Québécoises. La création de l’Institut de recherche sur l’indépendance doit se mettre en place dans l’ordre et avec un esprit ouvert envers les indépendantistes qui luttent pour se donner un État souverain avec un appui majoritaire que lui accordera la société québécoise. Une déontologie de l’action pro-indépendantiste est nécessaire.
Pour cette raison, une NOTE a été ajoutée. Elle permettra aux lectrices et aux lecteurs de cette chronique de dénouer le nœud qui empêche la société québécoise de comprendre la nature profonde du statut de nation annexée et des conséquences sur leur agir (par soi) collectif. Puis, finalement, de se convaincre qu’il n’est plus possible d’esquiver le besoin de monter vers l’indépendance et de «réparer» la courbe historique du Passé collectif de la nation québécoise.
Le PAYS ne peut pas naître libre sans que préalablement il accède à l’indépendance véritable. Devant ce défi majeur «tout citoyen ne saurait éviter de recourir à une explication historique» (1). Le futur du passé nous devons collectivement et sciemment le construire avec objectivité, sincérité et le souci du respect de la vérité en sachant comme l’écrivait l’historien Maurice Séguin : « La lucidité sur le passé et le présent peut être source d’évolution planifiée ou de révolution… tranquille ou non. » Les qualités morales de volonté, de détermination et de ténacité joueront aussi leur rôle.
La NATION n’est pas qu’un élan ou une «âme». Elle est une «force» générale endossée par la volonté générale de l’agir (par soi) collectif, − soit de se gouverner par soi-même dans tous les aspects, tous les domaines, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Les Québécois sont confiants et prêts à réparer l’irréparable de leur histoire d’annexion, de subordination et de superposition. Les bonnes intentions du Parti québécois ont besoin de se concrétiser avec réalisme. La société québécoise actuelle a le droit de posséder tous les attributs d’un État souverain qui lui donneront tous les pouvoirs d’une nation indépendante. Elle souhaite y parvenir avec une équipe indépendantiste qui saura lui expliquer la valeur intrinsèque d’un tel choix. Seule la confiance entre les membres de la nation pourra en faire la « preuve » scientifique, si l’on peut dire.
«Une nation a le ″droit″
que lui confère sa ″force″... »
(Maurice Séguin)
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(1) Un premier exemple : JonathanTrudeau, «Le Québec n’est pas un pays, monsieur Péladeau», Le Journal de Montréal, samedi 23 mai 2015, p. 47 («Opinions»). Un ex-conseiller du premier ministre Charest. Une illustration de l’idéologie fédéraliste. Un second exemple : Gilles Proulx, «Pierre Karl dans la maison des fous», vendredi 22 mai 2015, Le Journal de Québec, «…le Parti québécois comporte autant de programmes que de membres.»
NOTE
Consulter : Le Rond-Point des sciences humaines. 1965-1966 - Le réparable et l'irréparable. (Maurice Séguin) En histoire le réparable et l'irréparable soulèvent des problèmes complexes. Dans cet esprit, Maurice Séguin présente à l'homme d'action une réflexion sur le danger de gaspiller en pures pertes ses meilleures énergies, ses moyens de circonscrire le mal et même de risquer d'aggraver la situation et d'accroître les dangers de démission chez la masse. (Se référer à la «Mise en garde» et à Histoire de deux nationalismes au Canada.)
Dans l’ordre :
1. «Mise en garde.» http://www.rond-point.qc.ca/independance-nationale-du-quebec/ Proposition d’une déontologie de l’action collective et du jugement pratique dans la perspective d’une pratique d’intervention humaine dans les changements de la courbe historique d’une nation.
2. Objectivité, sincérité, respect de la vérité. Extrait de l’Introduction dans l’ouvrage Les Normes (1965-1966). Position pour «ne pas se mettre dans l’impossibilité de comprendre d’une manière réaliste la situation actuelle» pour faire face à ce qui peut être réparable et irréparable en histoire.
3. Histoire de deux nationalismes au Canada. Avertissement quant à la compréhension des deux nationalismes et Histoire du Québec (1760 à nos jours).
4. Maurice Séguin. Site Wikipedia. Analyse du cheminement intellectuel de sa pensée qui a alimenté la rédaction de l’ouvrage Les Normes (1965-1966) et, entre autres, l’Histoire de deux nationalismes au Canada. Maurice Séguin : un historien du Québec.
APPENDICE
Avec l’arrivée de Pierre Karl Péladeau au poste de Chef de l’Opposition officielle à l’Assemblée nationale, faudrait-il rappeler à l’équipe indépendantiste des politiques péquistes à Québec certaines discussions au moment de l’élection de Mario Beaulieu comme chef du Bloc québécois à Ottawa.
Pour le bénéfice des internautes et des citoyennes et citoyens du Québec, nous vous conseillons de consulter la Tribune libre de Marcel Bernier, la Chronique de Gilles Toupin et l’article de Bruno Deshaies : «Que peut-il se passer entre les deux échelons d’une fédération pour la nation minoritaire et mineure ?»
1. Pour un Front commun dédié à l’indépendance du Québec
Marcel BERNIER
Tribune libre de Vigile
mercredi 18 juin 2014
533 visites 1 message
Voir le commentaire de Pierre Bourassa, 21 juin 2014 18h02
http://vigile.net/Pour-un-Front-commun-dedie-a-l#forum
2. L'indépendance au premier plan
Mario Beaulieu
Penser et agir en peuple souverain à Ottawa
Petit portrait instantané d’un baroudeur de l’indépendance
Gilles TOUPIN
Chronique de Vigile
dimanche 8 juin 2014
3 074 visites 15 messages
Voir le commentaire de Bruno Deshaies : «Monter vers l’indépendance...».
13 juin 20144 10:008
http://vigile.net/Penser-et-agir-en-peuple-souverain
3. Bruno DESHAIES, «Que peut-il se passer entre les deux échelons d’une fédération pour la nation minoritaire et mineure ?» ( 20-06-2014)
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1 commentaire
Bruno Deshaies Répondre
28 mai 201528-05-2015 12 :10
Pour développer une conscience indépendantiste réaliste.
Nous joignons quatre références à des DOCUMENTS qui se rapportent à la question de l’INDÉPENDANCE POLITIQUE DU QUÉBEC.
Lorsque j’étais étudiant au Brevet A à l’École normale Jacques-Cartier à Montréal, fin des années 1950, notre professeur d’histoire du Canada et de didactique de l’histoire, Monsieur André Lefebvre, nous faisait découper des articles de journaux sur lesquels nous prenions conscience de notre histoire à partir du présent. Toutefois, c’était la dimension historique qui devait nous importer. Il fallait donc chercher à comprendre ou à répondre à la question : « Qu’est-ce qui s’est passé ? »
Cette démarche correspondait bien à cette mise en garde de Jules Michelet (1798-1874) : « Celui qui veut s’en tenir au présent, à l’actuel, ne comprendra pas l’actuel. » (Le Peuple, 1846)
Les souverainistes de tout acabit se retrouvent aujourd’hui devant le même problème. Les indépendantistes québécois n’échapperont pas à la dimension historique de la question nationale. Rivés sur le présent, ils s’ingénient à vouloir réparer une situation présente très embrouillée par l’histoire en occultant le poids du passé sauf pour les oppressions accidentelles (persécution, abandon, incompréhension) tout en ne prenant pas conscience sérieusement de l’oppression essentielle permanente que la nation québécoise subit, à savoir la perte de l’agir (par soi) collectif et le remplacement par un autre (annexion, subordination, superposition).
L’entrevue avec Pierre Karl Péladeau met le doigt sur le bobo à cet égard. (Document no 1)
Pour les Documents 2, 3 et 4, nous sommes toujours dans le discours éculé de notre nationalisme traditionnel qui mêle les cartes entre le national et le social, entre le régime et l’indépendance, etc. Après une démonstration pro-indépendantiste des plus explicite, l’auteur du Document no 2 conclut sur la question : « Non, l’indépendance du Québec sera sociale ou elle ne sera pas. » En revanche, Danic Parenteau (Document no 3) affirme : « Il faut se centrer sur la souveraineté du peuple québécois, pas uniquement sur celle de son État. » Quant au Document no 4, on part de Pierre Vallières pour en arriver au SPQlibre avec Dubuc et Laviolette. Louis Cornellier nous rapporte, si l’on résume bien leur pensée : ce groupe demeure collé au jeu politique et à la critique sociale.
Le gros problème des indépendantistes consiste à mettre en place un discours cohérent sur l’objectif de l’indépendance politique du Québec. Dans cette perspective, le statut et le rôle de l’État québécois sont incontournables. En ce moment, c’est ce que Pierre Karl Péladeau essaie de nous faire comprendre. Espérons qu’il maintiendra le cap sur cette finalité et que l’Institut de recherche sur l’indépendance saura préparer une autre interprétation de l’histoire des Québécois qui va dépasser le coup de semonce de la Révolution tranquille.
DOCUMENT NO 1
Petite leçon d’économie de PKP à Radio X de Québec
PKP en studio !Émission : Le show du matin, 21-05-2015 07 :57 Durée : 30 min.
Entrevue par Denis Gravel et Jérôme Tremblay avec Pierre Karl Péladeau qui s’ouvre et s’explique sur un Québec indépendant.
À la suite de l’audition de cette entrevue, un internaute m’a communiqué son point de vue :
«En effet, le tocsin du capitaliste pur et dur a résonné de tous ses éclats. PKP était très à l’aise dans ce discours qui lui convient et qu’il manipule très bien.»
DOCUMENT NO 2
Denis Christian Morin
Finissons-en avec la réunionite autour de l’indépendance
[«Non, l’indépendance du Québec sera sociale ou elle ne sera pas.»]
Le Devoir, jeudi 25 juillet 2013
DOCUMENT NO 3
Reprendre le fil de l’histoire
Reconnecter le projet d’indépendance
«Il faut se centrer sur la souveraineté du peuple québécois, pas uniquement sur celle de son État.»
Danic Parenteau
Le Devoir, lundi 22 juillet 2013
DOCUMENT NO 4
Vigile partage en grande partie cette analyse
Et si le SPQ Libre avait raison ?L’idée de l’indépendance doit-elle exclure le sectarisme et accepter les alliances ?
Louis Cornellier
Le Devoir, mardi 5 novembre 2013