Étienne Boulrice - Ancien conseiller politique du député libéral de Hull Roch Cholette (2005-2008)
Le climat de corruption dans l'octroi des contrats gouvernementaux entache la réputation et la crédibilité du Québec à l'échelle nationale et internationale.
M. Jacques Duchesneau, un homme dont la réputation n'est plus à faire, a produit une enquête approfondie sur le sujet. Ce que M. Duchesneau a découvert est incroyable, révoltant et choquant. L'ensemble des citoyens est choqué de cette situation et réclame une enquête publique. Du côté de la députation du PLQ, par contre, aucun écho. Personne ne s'offusque des diverses allégations de corruption qui entachent la réputation du Québec.
Nous nous entendons comme collectivité sur le fait que ce qui a été révélé dans le rapport Duchesneau est pire que ce que l'on croyait. Les citoyens croient qu'il faut agir et agir vite si nous voulons garder notre crédibilité et devenir de nouveau un agent de développement économique.
Effectivement, c'est toute notre économie qui souffre de cette mauvaise presse, causant la perte de confiance des investisseurs étrangers. Les malversations dans le secteur de la construction font gonfler les prix des ouvrages et créent de l'incertitude économique parmi les investisseurs étrangers, qui craignent ainsi une perte de contrôle des coûts. Notre économie en souffre, notre démocratie en souffre, les générations qui ont bâti et celles qui veulent bâtir le Québec en souffrent.
D'ailleurs, la seule fierté de ce présent gouvernement est remise en cause par ce scandale sans précédent. Le Plan Nord, élément de fierté cousu de fil blanc, fait appel à la construction de grands chantiers et repose essentiellement sur l'apport de fonds étrangers. Ce n'est pas la signature d'une entente avec la France sur la réalisation de ce Plan qui va rétablir les ponts entre la société civile et le gouvernement, car le Plan Nord et le PLQ représentent une manne pour les acteurs de la collusion.
Le gouvernement doit dissiper ce climat d'incertitude pour rassurer l'ensemble de la population québécoise et restaurer l'image du Québec auprès de la communauté internationale. Une commission d'enquête est le seul et unique moyen pour rétablir le climat de confiance. Mais nous ne voulons pas de compromis à la libérale, nous voulons voir la volonté de ce gouvernement, ce qui est beaucoup demander à la députation du PLQ.
Une tournée internationale du premier ministre Charest pour vendre le Plan Nord, et bien sûr à huis clos, au cours des festivités du 50e anniversaire de la présence québécoise en sol français, ne changera pas la perception des investisseurs quant au climat corrompu; les générations futures et celle des pionniers en souffriront.
Jean Charest, par ses actions, vient d'éloigner de lui une génération entière de jeunes militants libéraux qui ne se retrouvent plus dans ses décisions et son absence de leadership politique. Le Québec mérite mieux, le Québec mérite une vision. Pas surprenant qu'autant de jeunes fédéralistes voient désormais en François Legault la solution qu'ils attendent depuis maintenant trop longtemps.
Si d'aventure François Legault devait fonder un nouveau parti politique, il pourrait alors compter sur mon soutien indéfectible. Le Québec a tant besoin de changement!
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Étienne Boulrice - Ancien conseiller politique du député libéral de Hull Roch Cholette (2005-2008)
Le Québec mérite mieux que Jean Charest!
le Plan Nord et le PLQ représentent une manne pour les acteurs de la collusion
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