«Les mots sont comme les abeilles: ils ont le miel et l'aiguillon» (Proverbe suisse)

Le poids des mots

Tribune libre

Nombreuses ont été les interventions de divers orateurs qui sont venus s’exprimer dans le cadre de l’attentat de Québec sur l’importance du poids des mots. Le thème n’est peut-être pas nouveau mais il a encore aujourd’hui toute son importance, particulièrement sur un sujet aussi délicat que l’inclusion de la communauté musulmane dans la société québécoise.

Or, maintenant que les cérémonies d’appui aux familles éprouvées par la mort d’un des leurs est chose du passé et que des milliers de Québécois ont manifesté leur appui à la communauté musulmane, il m’apparaîtrait opportun de jeter un coup d’œil rationnel sur les suites à donner à ce triste événement.

Et, pour y parvenir, il suffit de se reporter au 28 janvier, soit la veille de l’attentat, lorsque le climat entre la communauté musulmane et les Québécois était souvent à couteaux tirés, notamment au chapitre de l’intégration des musulmans à la société québécoise.

En termes clairs, les vœux de rapprochement entre les deux communautés n’effaceront pas d’un coup de baguette magique les heurts auxquels le us et coutumes des musulmans sont confrontés avec ceux des Québécois depuis des décennies (et je pèse mes mots). Comme le dit fort à propos un proverbe suisse : « Les mots sont comme les abeilles : ils ont le miel et l’aiguillon ».

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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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