«On pense que ça devrait arriver ces jours-ci, le pic», estime le microbiologiste et président du Groupe Eurofins EnvironeX, Marc Hamilton. Le Québec est néanmoins sur la bonne voie pour aplanir la courbe, selon lui, même si les chiffres annoncés ne sont pas représentatifs de la situation.
«Je pense qu’on est en bonne position pour descendre la courbe, j’espère d’ici le 13 avril», a indiqué Marc Hamilton en entretien avec QUB radio vendredi matin.
Invité à dresser un bilan de la situation internationale au micro de Politiquement incorrect, le microbiologiste affirme que les chiffres de contagion comptabilisés sont toutefois largement sous-évalués.
Écoutez l'entrevue complète ici:
«Les chiffres qu’on nous donne, ce sont des gens qui ont été testés. Combien de personnes l’ont [le virus] mais n’ont pas été testées? Combien de personnes l’ont eu avec peu de symptômes ou ont été en quarantaine chez eux? [...] Combien de pays n’ont pas la capacité de tester comme nous on a?» s’est-il questionné.
Selon lui, le nombre de cas mondial devrait être multiplié par deux ou par trois puisque plusieurs pays ont des ressources médicales très limitées et qu’une quantité énorme de tests de dépistage tardent à être effectués, faute de laboratoires.
Une rechute à prévoir
Avec des gestions différentes, voire diamétralement opposées, de la maladie dans certains pays, M. Hamilton redoute sérieusement qu’une deuxième vague de contagion puisse être fatale.
«Si on réussit à passer à travers en étant confiné, quand on va vouloir sortir et que nos voisins seront encore contaminés, il va y avoir un rebond», a indiqué M. Hamilton, ajoutant que cette seconde vague pourrait s’avérer pire que la première.
Le président du Groupe Eurofins EnvironeX croit que les Québécois pourraient avoir de la difficulté à respecter un deuxième ordre de confinement et que les tensions pourraient augmenter avec une seconde vague de pertes d’emplois.
Malgré les craintes soulevées par le microbiologiste, celui-ci demeure optimiste qu’un vaccin soit approuvé d’ici les six prochains mois et qu’une vaccination massive puisse ensuite avoir un impact définitif sur la crise.