Revenu de New York dans les derniers jours, André Sirois, avocat retraité auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dénonce des mesures complètement défaillantes, voire nulles, à la frontière canado-américaine.
Invité de Benoit Dutrizac à QUB radio lundi matin, André Sirois a raconté son passage aux douanes lorsqu’il est entré au Canada au petit matin, alors qu’il était à bord d’un autocar Greyhound.
Écoutez le témoignage complet ici:
«Le chauffeur se lève et dit aux passagers, qui sont tous endormis, car il est 4h30 du matin, "Est-ce qu’il y en a qui ont la grippe?"» Personne ne répond», a-t-il remarqué.
M. Sirois est ensuite descendu de la navette, tel que l’exige la procédure habituelle pour passer la douane, sans qu’aucun douanier ni agent sur place n’évoque même le terme «quarantaine».
«Je fais ça depuis des dizaines d’années. Le douanier monte toujours à bord de l’autobus pour donner des directives aux passagers [...] Dans ce cas-là, il n’est même pas monté dans l’autobus. J’imagine qu’il ne voulait pas courir de risques», s’est-il moqué.
André Sirois était d’autant plus contrarié de voir que le douanier reléguait au chauffeur la tâche d’interroger les voyageurs, à savoir si parmi eux, certains ressentaient des symptômes grippaux. «Il [le douanier] n’a pas le droit de déléguer son travail comme ça», a-t-il dit.
Des cas similaires à d’autres postes-frontière
M. Sirois s’est vite rendu compte que des membres de son entourage avaient vécu des situations semblables à d’autres postes-frontière entre les États-Unis et le Canada.
«C’est la même chose dans tous les postes douaniers. Il n’y a pas d’affiche, il n’y a pas un dépliant, il n’y a rien. Les douaniers ne disent pas aux gens qui reviennent qu’il faut rester en quarantaine. Personne ne leur donne l’information», a-t-il affirmé.
M. Sirois croit que le gouvernement Trudeau n’en fait pas assez aux frontières. «Le gouvernement canadien ne nous protège pas», a-t-il conclu.