Le Parti québécois veut renforcer ses liens avec les autres formations politiques aux États-Unis et même en Amérique latine, en vue de la tenue d’un éventuel référendum sur l’indépendance.
Réunis en conseil national samedi à Québec, les militants ont adopté des propositions en ce sens, tout en réfrénant la sympathie qu’ils peuvent avoir à l’endroit du Parti démocrate américain.
La première proposition, visant les États-Unis, mandate un comité pour tisser des relations avec les instances des deux grands partis américains, de façon très large, que ce soit au niveau local, de l’État ou au fédéral.
L’exemple Bill Clinton
Dans son libellé d’origine, elle ciblait « principalement le Parti démocrate » - peut-être en raison de l’éloignement idéologique des républicains, plus conservateurs.
Mais rapidement, les délégués ont appelé à la prudence en demandant à biffer cette partie, en raison de l’alternance politique et de la fortune variable des partis qui peuvent parfois jouer de mauvais tours.
Pendant le débat, un des représentants de l’exécutif national, Paul Crête, s’est justifié en rappelant l’énoncé de la proposition, selon lequel le Québec aura besoin du plus grand nombre d’appuis possible pendant et après un référendum.
« On ne sait pas quand un référendum aura lieu, on ne sait pas qui sera président des États-Unis, ce n’est pas le temps de se mettre à dos un des grands partis », a-t-il dit.
Des militants ont rappelé qu’après tout, Bill Clinton était bien démocrate, mais qu’il avait joué un rôle dans la campagne du Non en 1995, tandis que d’autres ont soulevé le fait que le PQ risquait d’être attaqué par ses adversaires sur la scène politique québécoise s’il montrait un parti pris. Les péquistes ont donc opté en très large majorité pour la formule plus neutre.
Quant à la proposition du même genre qui mandate les autorités du PQ pour nouer des relations avec des formations politiques latino-américaines, elle a fait l’objet d’un débat dont seuls les péquistes sont capables.
La formulation d’origine disait «… certains partis latino-américains », mais des militants qui voulaient ratisser plus large ont proposé «… les partis latino-américains », alors que d’autres ont rétorqué qu’ils voulaient seulement échanger avec des partis aux moeurs démocratiques exemplaires, et non des « partis de dictateurs ». Donc, l’amendement «… des partis latino-américains » a finalement été retenu.
Le Parti québécois veut tisser des liens avec les partis américains
Le PQ souhaite aussi échanger avec des partis d’Amérique latine en prévision d’un éventuel référendum sur l’indépendance
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé