Si Pauline Marois dit quelque chose qui mécontente [Bill Johnson->8657] dans le Globe & Mail, et [André Pratte->8644] dans La Presse, et [Céline Hervieux-Payette->8646] dans La Presse encore, elle a dû dire quelque chose qui va faire plaisir aux membres de son parti, à l’ensemble des nationalistes québécois en somme. Et s’il faut parler du «Nous», j’en suis!
«Depuis une dizaine d’années, a dit la présidente du Parti québécois, nous avons été saisis d’une espèce de mauvaise conscience qui nous a empêchés de dire « nous ». Comme si le «nous» était un mot tabou. Comme si le prononcer ou poser des gestes pour défendre NOTRE identité était synonyme de racisme et d’intolérance. Comme si le désir d’exister et de vivre dans la langue et la culture qui sont les nôtres était un projet ethnique ou folklorique… Mais nous ne devons plus être gênés ou avoir peur de dire qu’au Québec, la majorité francophone veut être reconnue et qu’elle est le coeur de la nation.» C’est quoi cette indignation des thuriféraires du Canada ‘as is’? Les «Canadiens» de Côte-St-Luc, qui ont voté comme une tribu lors du référendum de 1995, ne disent-ils pas «us», eux? Les Français ne disent-ils pas «Nous»? Les Américains ne disent-ils pas ‘We’? Les Canadiens anglais - et quelques uns du Québec - ne disent-ils pas, à propos de nous: ‘them’ et ‘us’?
Pour ma part, j’aime le «Nous» parce qu’il est convivial, il tient chaud. Le «moi» est haïssable mais pas le Nous. Pauline Marois a eu raison de réhabiliter ce pronom, et Jacques Parizeau par le même occasion.
Céline Hervieux-Payette nous ressort la vieille rengaine sur le multiculturalisme pour mieux discréditer le «Nous». Mais n’a-t-elle jamais entendu: «Nous les Italiens?» Ne dit-elle pas elle-même: «Nous [les Libéraux] à Ottawa?»
Et André Pratte ne dit-il jamais: « Nous, du Journal La Presse »?
Lâchez pas Madame Marois…
Le «Nous» est-il haïssable?
Et s’il faut parler du «Nous», j’en suis!
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