Fournira-ton les couches à Paul McCartney

Québec 400e - imposture canadian

Charles Aznavour voulait sa caisse de grands crus français. Fournira-t-on
les couches à Paul McCartney?
Irrévérencieux Vastel ce matin? Délibérément. J’ai envie de distribuer des
taloches aujourd’hui.
À Paul McCartney, ce vieux radoteux sénile qui nous prend pour des colons.
Dans le cas des gens de la ville de Québec, je vais finir par croire que
c’est vrai d’ailleurs. Comme mes collègues de La Presse, j’ai reçu des
lettres de bêtises et une bordée d’injures des gens de la Vieille Capitale
qui n’ont rien compris à ma dernière chronique. J’ai eu beau sympathiser
avec les organisateurs qui n’ont pas toujours été aidés par les médias de
Montréal, j’ai suggéré que grands spectacles ou non Québec vaut le voyage
tant il y a d’expositions intéressantes et, oui, j’ai fait l’expérience de
l’impossibilité d’acheter des billets pour un spectacle - la Messe de
Gilles Vigneault au Palais Montcalm - tous réservés à je ne sais qui depuis
le mois d’avril, donc six mois à l’avance. Merci beaucoup. J’essaierai de
faire inviter Vigneault et sa Grand Messe le 24 juin 2009 en l’église Saint
Jean-Baptiste de Montréal. Et je prierai pour les pauvres esprits obtus de
la Ville de Québec.
Revenons à Sir Paul, qui nous dit qu’il aime bien les ‘quebeckians’ -
veut-il dire les «Québéchiants»? - et qu’il aime les Français. Et les
Allemands. Et les bébés phoques aussi. Cela m’impressionne autant que
moi-même j’impressionne le B’naï Brith et le docteur Laughréa lorsque je
dis que j’ai des amis juifs - ce qui est vrai.
J’ai envie de donner une taloche à Radio Canada qui tentait de réhabiliter
la vedette jeudi soir à la télévision par une hagiographie ringarde. Parmi
les hauts faits de la carrière de cet homme, on le voyait couché sur la
banquise avec sa belle, tentant de flatter un bébé phoque. Merci pour les
Madelinots. Ils sont bien les seuls à qui personne n’a pensé. Sir Paul est
venu ici, avec les équipes de télévision américaine nous faire passer pour
des sauvages. Allons, Messieurs et Dames du 400 ème, il est encore temps
d’inviter quelques Madelinots et de les asseoir à des places d’honneur. Et
il est encore temps aussi de demander à Sir Paul de s’excuser…
Mais les organisateurs auront-ils seulement le temps de lui parler? Le
gars qui aime les Québéchiants préfère passer le week-end à New York, tiens
donc. Il arrivera à Québec dimanche en fin d’après midi. Il aura tout juste
l’occasion d’apercevoir le Vieux Québec de sa limousine aux vitres
teintées. Puis il aura une brève rencontre avec le maire Labeaume - You
have a beautiful city -, puis la ministre du Patrimoine, Josée Verner -
Thank you for the cheque… Trois petits tours et s’en ira pour Liverpool
dans son jet privé où il arrivera juste à temps pour ses oeufs au bacon du
lundi matin…
Cette histoire est tordue depuis le début. Elle est l’erreur de Daniel
Gelinas, ci-devant directeur du Festival d’été de Québec qui se paie les
grosses vedettes en 2008 avec l’argent du 400 ème. Je n’ai rien contre et
je suis sûr que René Angélil nous prépare quelque chose de grandiose avec
Celine. Ils sont Québécois, eux, tout comme Robert Lepage et le Cirque du
Soleil.
Des taloches enfin au Globe and Mail de Toronto qui profite de la
petitesse et de la mesquinerie des gens de Québec pour cracher son fiel sur
ces maudits nationalistes/séparatistes qui ont empêché la Reine Élisabeth
de venir célébrer la fondation de la Ville de Québec. «La xénophobie et le
provincialisme de beaucoup de séparatistes est bien connue des Canadiens,
écrit-on, en éditorial s’il vous plaît. Leurs protestations contre le
concert en plein air sur les Plaines d’Abraham les fait maintenant
connaître des citoyens du monde entier…» Du grand Edward Greenspoon! [Très
jolie caricature cependant…]
Profitez bien de votre gros party, gens de la ville de Québec. L’année
2008 achève et vous vous retrouverez en 2009, et 2010, et les années
suivantes et pour toute éternité, avec encore plus d’ennemis et de
détracteurs que vous n’en aviez en 2007.
Inutile de m’écrire pour me dire que je ne connais rien aux Beatles: j’ai
tous leurs disques. En vinyle: c’est bien meilleur que les repiquages sur
disques compacts.


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