L'ouverture sur le monde peut être aussi une belle façon de se noyer dans le grand magma informe de la culture aseptisée. Quand international rime soudainement avec provincial.
Eh bien, nous y voilà. La programmation du 400e anniversaire de Québec ressemble parfois (pas toujours) à ce genre de superproductions sans saveur qui peuvent être vues n'importe où dans le monde. Au lieu de recruter des artistes, on achète des «trademarks». Peu importe qu'ils se nomment Van Halen, Paul McCartney ou même Le Louvre.
Nous voilà devenus tellement «international» que nous acceptons d'accueillir, le soir d'un anniversaire marquant les 400 ans de l'Amérique française, un vieux groupe de rockers américains des années 70. On a donc fêté sur les Plaines «la naissance d'une civilisation française en Amérique», pour reprendre les mots du premier ministre français François Fillon, avec des gens qui ne parlaient pas un traître mot de notre langue.