Élections Canada - Rapport accablant concernant deux députés de Stephen Harper

Le merdier conservateur

Petite ombre au tableau « transparent » du premier ministre

Tribune libre

Comme si le débat suscité au Sénat par l’affaire Duffy n’était pas suffisant pour jeter de l’huile sur le feu dans la cour de l’entourage de Stephen Harper, c’est maintenant au tour d’Élections Canada de réclamer la suspension immédiate de deux députés conservateurs de la Chambre des communes pour des rapports de dépenses de scrutin 2012 incomplets. De son côté, le bureau du premier ministre Harper a refusé de commenter la situation de ses deux députés, transmettant toutes les questions au Parti conservateur, lequel à éludé toutes les questions des médias à ce sujet le 4 juin.
En ce qui a trait au président de la Chambre, le député
« conservateur » Andrew Sheer, il sursoit pour l’instant à cette demande le temps que les tribunaux tranchent le litige. Par conséquent, les demandes de suspension logées les 23 et 24 mai 2013 par Élections Canada contre les députés conservateurs du Manitoba James Bezan et Shelly Glover resteront « en suspens », a tranché le président de la Chambre des communes.
Pourtant, après de nombreuses demandes auprès des agents financiers respectifs des deux députés impliqués et des réponses jugées insatisfaisantes, Élections Canada a invoqué un article de la Loi électorale rarement utilisé qui stipule qu’un candidat élu n’ayant pas rempli son rapport « ne peut continuer à siéger et à voter à titre de député à la Chambre des communes tant et aussi longtemps qu’il n’a pas remédié à son omission ».
Par ailleurs, le Parti conservateur n’en est pas à ses premières démêlées avec Élections Canada puisque en 2011, après cinq ans de contestation judiciaire, les Bleus se sont reconnus coupables d’avoir mis sur pied un stratagème dit de « in and out » par lequel ils avaient défoncé leur plafond national de dépenses en faisant porter à 67 candidats une partie de leurs dépenses excédentaires.
Enfin, Élections Canada enquête toujours sur les appels frauduleux robotisés placés pendant la campagne de 2011. À cet effet, dans un jugement qui portait sur six circonscriptions, un juge de la Cour fédérale a tranché récemment que les informations utilisées pour placer ces appels provenaient « très probablement » de la base de données du Parti conservateur qui a livré une « guerre de tranchées » pour que la cause avorte.
Dans tout ce merdier nauséabond dans lequel se vautrent Stephen Harper et sa clique de gais lurons de bas étage, nous assistons pour une énième fois au spectacle dégradant offert par les conservateurs qui continuent d’extorquer de façon scandaleuse les contribuables, y compris ceux du Québec qui, malgré ces escroqueries, persistent à dilapider leur argent dans un système pourri à l’os! Cherchez l’erreur…
Petite ombre au tableau « transparent » du premier ministre
Alléguant le « manque d’engagement [du gouvernement] en matière de transparence », le député fédéral conservateur d’Edmonton-St.Albert, Brent Rathgeber, a décidé de claquer la porte du caucus tout en déclarant que la source du pouvoir a lentement été transférée de la Chambre des communes au bureau du premier ministre…La preuve que tout ne tourne pas rond dans le « beau monde » de monsieur Harper!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2095 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juin 2013

    Le fond du problème, c'est que nous assistons, en particulier depuis le début du 21e siècle, à un renversement du rôle des gouvernements.
    Alors que le gouvernement devrait être au service du peuple, de plus en plus il cherche à en devenir le maître et non le serviteur.
    Cette tendance a été accentuée depuis que les conservateurs fédéraux sont au pouvoir.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juin 2013

    Mais n'ayez crainte monsieur Marineau,
    Les conservateurs sont le parti du 21e siècle et ils seront réélus majoritaires à la prochaine élection fédérale, Trudeau ou pas.