Un jugement récent de la juge de la Cour supérieure Christine Alary vient de reconnaître qu’un mariage religieux n’est pas de facto reconnu par l’État civil. Aux yeux d’Alain Roy, professeur de droit à l’Université de Montréal et président du Comité consultatif sur le droit de la famille, ce jugement stipule que les « ministres du culte peuvent célébrer des mariages à portée uniquement religieuse ». [Et pourtant] « Il a toujours été clair qu’il y a une obligation de déclarer tous les mariages à l’état civil. Québec vient de changer son fusil d’épaule, sans justification. », soutient l’avocate du plaignant dans cette affaire, Marie-Laurence Brunet.
Un jugement qui vient ébranler sérieusement la dualité traditionnelle inhérente d’un mariage religieux reconnu par l’État. En termes clairs, en vertu de ce jugement, il serait donc possible d’être marié religieusement avec une personne qui demeurerait un simple conjoint de fait aux yeux de l’état civil.
Par ailleurs, le rapport du comité d’experts présidé par Alain Roy demeure ouvert à une forme de droit de retrait qui permettrait la célébration de mariages religieux excluant les effets juridiques inhérents, une forme d’« opting out » qui protégerait l’intégrité des consentements des deux époux dans un cadre légal bien défini…Une voie qui, à mes yeux, rallierait les diverses tendances actuelles liées à l’institution du mariage.
La ministre Vallée doit démissionner
La position controversée de la ministre de la Justice Stéphanie Vallée concernant l’ouverture à un mariage religieux sans reconnaissance par l’état civil vient d’être bafouée catégoriquement par son premier ministre Philippe Couillard pour qui « le mariage religieux vient avec une contrepartie civile, point à la ligne. »
Dans la mesure où le mariage religieux est reconnu par le Code civil qui stipule que la cérémonie religieuse est indissociable du contrat civil, il m’apparaît aberrant, voire inacceptable, qu’une avocate de formation devenue ministre de la Justice se prononce à l’encontre du Code civil dont elle doit assurer le respect de par ses fonctions.
En conséquence, Mme Vallée n’est plus digne d’assumer les fonctions de ministre de la Justice et doit, de ce fait, démissionner de son poste illico…C’est une question de légitimité et de crédibilité envers l’institution qu’elle représente!
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4 commentaires
JaDe Deziel Répondre
10 mars 2016Je vis en Outaouais, comté de Gatineau.
Prière de sympathiser avec nous qui nous retrouvons "représentés" (aïe!) par cette chose nommée ministre de la justice faute de candidat valable pour le poste.
Un succédané, un ersatz, un bouche-trou, un "ben coudonc", faut faire avec ce qu'on a.
Nos excuses sincères à tous les autres comtés du Québec.
Mais, libéraux, n'aviez-vous donc personne de mieux à présenter dans tout le territoire ? Ben cou'donc ...
arseneault andre Répondre
7 mars 2016La ministre Vallée doit démissionner ainsi que son premier ministre incompétent au plus haut point, il est en train de démolir le Québec au complet ce que nous avons bâti depuis des décennies à la sueur de notre front et de nos argents.
Pierre Cloutier Répondre
6 mars 2016"Pour le professeur Benoît Moore, spécialiste du droit de la famille à l’Université de Montréal, les prétentions constitutionnelles de Monsieur ne sont pas sans fondement. « C’est évident que ça allait arriver », dit-il. Son collègue Stéphane Beaulac pense de même. « Si je suis croyant, je n’ai pas accès au régime d’union civile. Ça brime ma liberté de religion, et ça brime mon droit à l’égalité sans discrimination. »
Guillaume Bourgault-Côté Le Devoir 5 mars 2016
Archives de Vigile Répondre
6 mars 2016On le dit excellant médecin mais question affaires et politique, Couillard démontre un profond manque de jugement, pourtant il est notre premier ministre à la pensée uniquement libérale. Son passé est garant de l'avenir; soit il s'associe avec des incompétents, soit ils sont pas trop honnêtes. Le pire, on ne voie que la surface du personnage, en privé avec ses homologues provinciaux, à quel prix il nous vend à Justin?