QUÉBEC | Le ministre de l’Enseignement supérieur, Yves Bolduc, est «préoccupé» par l’augmentation des inscriptions dans les cours de mise à niveau en français au cégep.
«La qualité du français est super importante, nous sommes en train de vérifier les données que nous avons. On est toujours préoccupé quand on voit que les élèves ne réussissent pas aussi bien en français», a indiqué l’attachée de presse de M. Bolduc, Yasmine Abdelfadel.
Le Journal rapportait hier que le nombre de cégépiens qui ont dû s’inscrire à ces cours de rattrapage à leur arrivée au collégial a atteint un sommet l’an dernier. En dix ans, l’augmentation est de 50 %.
« Triste à mourir »
De son côté, Jean-François Roberge, député de Chambly et porte-parole de la CAQ en matière d’éducation, se désole de la situation. «C’est triste à mourir de voir qu’il faut se rendre jusqu’au cégep pour avoir la lucidité de dire que ça ne fonctionne plus», lance-t-il.
M. Roberge affirme qu’une plus grande autonomie accordée aux écoles permettrait d’améliorer les résultats des élèves en français. La création d’un ordre professionnel des enseignants, accompagnée d’une obligation de formation continue, fait aussi partie de la solution, selon lui.
À l’Association des professeurs de français du Québec, on estime par ailleurs que l’augmentation des étudiants en situation de handicap dans les cégeps pourrait expliquer la hausse des inscriptions dans les cours de mise à niveau. On parle ici d’étudiants qui souffrent entre autres de dyslexie, d’un déficit d’attention ou de dysphasie et qui, avant, n’arrivaient pas à poursuivre leurs études jusqu’au cégep.
Entre 2007 à 2012, leur nombre est passé de 1300 à 7580.
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