Liste électorale

Le "flou" sur les critères d'admissibilité

Tribune libre

La polémique engendrée entre le président démissionnaire de la Commission de révision de la liste électorale dans Sainte-Marie–Saint-Jacques Mathieu Vandal et le DGE Jacques Drouin soulève à mon sens une problématique pour le moins gênante concernant les critères d’admissibilité sur la liste électorale.

En effet, d’un côté, M. Vandal allègue que le processus d’inscription des nouveaux électeurs demeure« flou » et que les nouvelles mesures pour l’inscription de nouveaux électeurs sont loin de rétablir le « lien de confiance », soulignant que certains critères doivent être précisés et que certaines règles doivent être resserrées. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/403455/processus

De l’autre, le DGE , après avoir déclaré d’abord qu’il reconnaissait que cinq circonscriptions à Montréal et en Estrie étaient problématiques, s’est rétracté par la suite, alléguant certaines statistiques qui démontrent qu’en réalité le nombre de demandes d’inscriptions sur la liste électorale dans les circonscriptions visées était inférieur à l’élection de 2012…Rien pour faire taire les soupçons qui pèsent actuellement sur la légitimité de certaines demandes sur la liste électorale!

Dans les faits, la « notion de domicile », qui vise à déterminer l’intention d’un électeur qui veut ajouter son nom à la liste à demeurer au Québec, demeure incontestablement le problème majeur auquel ont à faire face les membres des commissions de révision électorale.

Rien de surprenant si nous considérons que le document complémentaire que le DGE a fait parvenir aux diverses commissions de révision électorale et aux futurs électeurs pour leur spécifier les documents nécessaires pour prouver qu’ils demeurent au Québec depuis six mois réfère « par exemple » à sa possession d’un compte banque au Québec ou d’une voiture, ou à son rapport d’impôt…une étrange procédure qui laisse carte blanche aux membres des commissions de révision, avec tous les faux-fuyants inhérents à une telle démarche.

Par ailleurs, compte tenu que la plupart des demandes d’inscription proviennent d’étudiants anglophones du ROC, le bon docteur Couillard, loin de s’en formaliser, brandit le bouclier de l’assurance et de la confiance en la présence du DGE dans le processus de légitimité des nouvelles demandes.

Enfin, je me rallie à la déclaration de Pauline Marois qui invite le DGE, une fois la période de révision de la liste électorale terminée, à « utiliser les pouvoirs extraordinaires qu’il a pour aller faire des vérifications plus précises sur certaines inscriptions. »

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Henri Marineau2091 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2014

    «Les Conservateurs l’ont gagnée, avec l’aide de Mgr Bourget et des évêques catholiques, qui ont été jusqu’à menacer les Libéraux, voire dans certains cas, à les excommunier, à cette occasion, s’ils s’opposaient à ce nouveau régime britannique.»
    C'est une influence malsaine, mais ce n'est pas tricher aux élections. La tricherie serait de s'en prendre physiquement aux personnes, d'utiliser des hooligans pour détruire des bureaux de vote ou pour en bloquer l'accès. Ou encore de faire voter des sans-droits pour fausser l'urne.
    ----
    À Vancouver, en 1993, on m'avait offert de m'inscrire sur une liste électorale provinciale. J'ai refusé car je tenais à rester Québécois. Faire le jeu des autres, non merci!
    Toute liste électorale devrait se faire sur le rapport d'impôt. Pour un nouvel arrivant, le numéro d'assurance-sociale devrait indiquer s'il est citoyen ou non. Le rapport d'impôt devrait établir s'il a le droit de vote.
    Pas de déclaration fiscale? Il peut bien attendre.
    Pour les étudiants du ROC, il est souvent préféré de faire leur déclaration dans leur province d'origine. Une seule déclaration à faire avec des revenus gagnés au Québec, mais retournant chez eux pour les Fêtes. Si l'étudiant s'attarde au Québec, c'est autre chose. Il va alors faire les démarches pour la carte-soleil et le permis de conduire. Donc, une preuve de déclaration fiscale québécoise avec la carte de la RAMQ devraient ensemble permettre le vote.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mars 2014

    Quoi de neuf sous le ciel du Québec ?
    Les fédéralistes, surtout les Libéraux pour l'époque plus récente, n'ont aucune honte à tricher. Pourtant, ce ne fut pas toujours le cas.
    Il faudrait, en préparation du 150e anniversaire de la Confédération, rappeler l'histoire de la première élection, « référendaire », qui eut lieu au Québec en août-septembre 1867. Elle portait sur cette nouvelle Confédération justement. Les Conservateurs l'ont gagnée, avec l'aide de Mgr Bourget et des évêques catholiques, qui ont été jusqu'à menacer les Libéraux, voire dans certains cas, à les excommunier, à cette occasion, s'ils s'opposaient à ce nouveau régime britannique.
    On comprend, parfois, pourquoi on hésite à enseigner l'histoire chez-nous. Elle n'est pas toujours glorieuse.
    Passons, par exemple, aux promesses non tenues. Celle faite, au moment de la conscription au cours de la Deuxième Grande Guerre. Celle faite, il y a une trentaine d'années, par Trudeau, au moment du référendum de 1980.
    Enfin les tricheries au moment du référendum de 1995.
    On connaît tous l'histoire du scandale des commandites. Tout était permis, même de contrevenir aux principes démocratiques, même de contrevenir à la loi québécoise, pour s'assurer de gagner.
    À cette occasion, un grand nombre de non-résidents, dont des étudiants d'autres provinces s'étaient inscrits pour participer à cet exercice démocratique. Parmi ceux-ci, il y avait un certain « honorable » Robert Ghiz, le premier ministre actuel de l'Ile du Prince Edouard.
    Lire ici, pour la mémoire : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/145530/la-bande-a-robert
    Pourquoi faire confiance aux Libéraux sur le plan de l'intégrité, encore une fois...
    Mais, selon certains, ça, ce ne sont pas de vraies affaires. C'est de la vieille histoire, celle de la dernière élection, une histoire qui se répète, encore, encore, encore...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    24 mars 2014

    http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/a-propos-de-nous/dge-biographie.php
    Le DGE, Jacques Drouin, voté en poste à l'unanimité des membres de l'Assemblée Nationale et prend fonction le 1er janvier 2011.
    Fonctionnaire depuis 1978.
    Toute une vie à graviter autour du poste... Au dessus de tout soupçon... sauf la proximité avec Charest.

  • François A. Lachapelle Répondre

    24 mars 2014

    Le vigilien Henri Marineau a raison de s'inquiéter de la passoire que représente le flou autour des documents démontrant " l'intention de domicile" d'une personne qui désire porter son nom sur la liste des électeurs.
    Les Québécois connaissent trop le passé du vol du référendum du 30 octobre 1995 et des élections clé en main aux niveaux municipaux.
    Pour rétablir la confiance, vous avez raison d'écrire à la fin, je cite: « le DGE, une fois la période de révision de la liste électorale terminée, à « utiliser les pouvoirs extraordinaires qu’il a pour aller faire des vérifications plus précises sur certaines inscriptions. »
    Le fait qui devrait pousser le DGE à plus de responsabilité devant cette fraude potentielle est le suivant: un vote pour déterminer de l'issus d'une élection dans un comté. Le DGE doit donc agir en conséquence.