Réaction au débat des chefs

Moi aussi je voterai PQ

Ensemble nous vaincrons

Tribune libre

D’entrée de jeu, voici la conclusion du billet de Pierre Cloutier signé sur cette tribune le 21 mars sous le titre « Débat des chefs : la prison mentale provinciale »

« On ne fait pas l’indépendance d’un peuple sans un minimum de courage de parler des vraies affaires. Pas du "niaisage" de basse-cour provinciale. Tant qu’à perdre tout aussi bien perdre la tête haute.

Qu’y-a-t-il de si déshonorant à dire haut et fort qu’on veut parler d’indépendance, avant, pendant et après les élections ? On évite le sujet comme si c’était une maladie honteuse et en faisant cela on tombe dans le piège que nous tendent tous les agitateurs d’épouvantails à moineaux de ce monde. Un peu de courage, que Diable ! »

Par ailleurs, je peux comprendre la stratégie derrière l’attitude de Pauline Marois à l’effet de ne pas prêter flanc aux « agitateurs d’épouvantails à moineaux de ce monde », à commencer par le bon docteur Couillard qui, par contre, serait prêt à signer le torchon de 1982 sans le consentement de la population.

Toutefois, dans la foulée de Pierre Cloutier, je ne peux m’empêcher, en tant que souverainiste de la première heure qui attend depuis quarante ans que le Québec aspire à un statut de nation, de ressentir désolation et frustration devant le comportement laxiste de la première ministre sur l’indépendance du Québec.

En levant le poing en l’air en guise de détermination à faire du Québec un pays, Pierre Karl Péladeau a ravivé la flamme nationaliste. En baissant les bras devant les attaques mesquines de Couillard et de ses deux acolytes, Pauline Marois me demande, ainsi qu’à tous les autres PKP du Québec, de nous armer de patience encore une fois et de reléguer notre ardeur dans le placard avec le squelette des conditions gagnantes.

Néanmoins, depuis quelques mois, une petite lueur luit à l’horizon dans le paysage identitaire québécois, à savoir le projet de charte des valeurs qui, à n’en pas douter, a contribué à revigorer la ferveur des souverainistes de la première heure.

Toutefois, cette charte risque de mourir au feuilleton des belles intentions si le PLQ, par malheur, s’empare du pouvoir le 7 avril, une hypothèse qui, à elle seule, me scie les jambes. C’est pourquoi, je me rabats sur le PQ, le seul parti qui, actuellement, me permet de croire que tout est encore possible…pour autant que, d’ici le jour du scrutin, Pauline Marois cesse « d’avoir peur de faire peur » si elle ne veut pas perdre la chèvre et le chou à force de vouloir sauver les deux.

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Henri Marineau2091 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 mars 2014

    Je suis un femme de 68 ans et je suis fière d'être un Québécoise mais dans un Canada supposément bilingue.
    Donc je suis une péquiste mais pessimiste. Un parti libéral contre les autres partis qui se divisent. Ça ne pourra jamais arriver à bon port.
    L'avenir appartient à ceux qui ont lutté pour ce que nous sommes aujourd'hui.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 mars 2014

    Je pense que votre article illustre bien la confusion générale dans laquelle cette élection provinciale nous plonge. Est-ce le résultat d'un état d'anxiété non spécifique à la fin de ce long hiver ou est-ce que notre système politique ne convient pas à la réalité québécoise.
    Qu'on fasse l'indépendance ou qu'on en vienne à un nouvel accord avec le Canada, je pense qu'on devrait envisager un régime politique plus représentatif de la population que notre vieille monarchie parlementaire.
    Les américains ont montré preuve d'innovation quand ils ont adopté la Constitution américaine et je pense que nous devons aussi nous montrer innovateurs et rassembleurs en élaborant une nouvelle constitution québécoise ou canadienne.
    Normalement cette élection devrait porter sur le budget en premier lieu. En second lieu, cette campagne devrait être une plateforme de communication pour élaborer un plan d'action pour les quatre prochaines années. Point final.
    Pourquoi en faire une source de discordes? Si le vote polarise sur le référendum, alors les prochaines élections fédérales seront tout aussi surréalistes. Si le vote polarise sur la charte des valeurs, c'est mauvais pour l'avenir - - Une relation gagnant/perdant ne tient pas longtemps (imposer le port d'un uniforme aux employés de l'état passerait plus facilement).
    Dans notre régime parlementaire actuel, ce que je préfère est un gouvernement minoritaire. Ca force les parties aux compromis. Sinon on élit un roi qui nous gouvernera à son gré pendant quatre ans : j'aime pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 mars 2014

    Vous abandonnez donc votre rêve d'indépendance pour l'amour d'avoir une charte qui subira le même sort que la loi 101 par la Cour de Pise. Parce que ne l'oublions pas, nous aurons une charte, mais nous serons toujours province. Et, pour très longtemps.