Le BQ ou la concentration de l’effort

C’est ce que fait le Bloc. Si nous votons pour les autres partis, nous nous dispersons et nous nous affaiblissons.

Tribune libre 2011



Dans le premier film Le déclin de l’Empire américain, Pierre Curzi, qui joue le rôle d’un prof d’université, fait aux étudiants un exposé détaillé sur le ”nombre”, la “force du nombre”, la “loi du nombre”.

Bref, le pouvoir, économique et politique, est complètement fondé sur la loi du plus fort. Mon vieil ami feu Claude Lagadec, qui enseignait philosophie a l’Université de Montréal, enseignait la même chose.

Un autre prof que je connais bien enseigne les algorithmes et autres mathématiques savantes pour les grosses bureaucraties et les grosses entreprises.

Pour fonctionner, la loi du nombre a besoin de la force des constructions intellectuelles et mentales abstraites et aussi éloignées que possible de la Réalité dans ce qu’elle comporte de radicalité, ipséité, continuité et transcendance.

La loi du nombre ne tient pas compte du Réel relationnel ni des lois naturelles qui gouvernent les relations intersubjectives et encore moins du mécanisme puissant des passions humaines.

Selon la loi du nombre, nous, Québécois, n’aurions pas même survécu à la “conquête” de 1760, ni après. Nous serions déjà assimilés, absorbés, digérés.

Comment se fait-il que, non seulement nous avons survécu, nous avons progressé d’une manière continuelle envers et contre l’hostilité anglaise et les efforts répétés des United Empire Loyalists pour nous fossiliser
et nous effacer à jamais.

Serait-il qu’il existe d’autres lois, des lois naturelles que les savants de la pensée abstraite ne connaissent pas? Entre autres, en rapport avec la nature diachronique et diatonique de l’espace et du temps?

Des lois qu’on peut exprimer comme principes fondamentaux de l’action qui n’est déterminée par aucune force d’inertie, contrairement à ce qu’en pensent les savants de l’abstrait, comme par exemple: le principe de
concentration de l’effort et des moyens dans l’espace et dans le temps?

Si nous avons survécu et progressé, c’est parce que la loi de la masse et la force d’inertie de l’Empire britannique s’est tournée contre ses maîtres, alors que nous pouvions vivre et concentrer nos efforts dans la vallée
du Saint Laurent et progresser tentaculairement vers les régions adjacentes, envers et contre la volonté de nos ennemis?

***
Avec les élections actuelles, nous avons encore une nouvelle occasion stratégique d’apprécier le contexte et la situation tels qu’ils se présentent. Notre stratégie doit viser une concentration maximale
de toutes nos forces a partir de notre territoire.

C’est ce que fait le Bloc. Si nous votons pour les autres partis, nous nous dispersons et nous nous affaiblissons.

En concentrant tous nos efforts chez nous, nous divisons nos adversaires entre Est et Ouest, Nord et Sud, ville contre campagne.

Regardez les cartes électorales et voyez par vous-même comment l’adversaire va disperser ses forces alors que nous allons concentrer les nôtres.

JRMS







Featured 751d93ca198caacf4590a022022f5bc8

René Marcel Sauvé217 articles

  • 252 877

J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé