Tout symbole religieux imposé par la religion a le potentiel d’être un «signe d’oppression», et non seulement le hijab, a précisé la ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest, mercredi.
«Quand [une religion] dicte le port d’un vêtement ou de quelque chose, pour moi, ce n’est pas une liberté de choix», a-t-elle indiqué, lors d’une mêlée de presse.
La veille, la ministre avait laissé entendre, lors d’une conférence de presse, que le hijab incarne, «jusqu’à un certain point», l’oppression des femmes. Une position qu’elle a réaffirmée, mercredi.
«Le hijab, je vous ai dit que ça ne correspondait pas à mes valeurs. Mes valeurs sont qu’une femme devrait être libre de porter ce qu’elle veut ou ce qu’elle ne veut pas porter. J’assume pleinement ce que j’ai dit [mardi]», a-t-elle indiqué, mercredi.
«Pour les femmes qui [...] se le font dicter par la religion, pour moi c’est un signe d’oppression. Maintenant, je sais qu’il y a des femmes qui choisissent de le porter. C’est leur choix et je le respecte», a-t-elle ajouté.
Mme Charest est devenue mardi la ministre responsable de la Condition féminine, un dossier qui appartenait précédemment à Sonia LeBel.