Copenhague

La fin du Canada de Trudeau

En attendant la fin du Canada, constatons à Copenhague: la fin du Canada de Trudeau

Chronique de Jean-Claude Pomerleau

Copenhague: La fin du Canada de Trudeau
La position canadienne au Sommet de Copenhague a été déterminée pour servir les intérêts des provinces pétrolières de l'Ouest, au détriment de l'intérêt du Québec. On ne s'étonne pas de cet arbitrage fait par Harper, mais en aurait-il été autrement avec Ignatieff au pouvoir? La réponse est non. Pour la simple raison qu'Ottawa n'a plus le pouvoir d'imposer aux provinces pétrolières une politique nationale qui nuirait à leurs intérêts énergétiques. Les rapports de forces ont changé.
On est loin du Canada de Trudeau qui avait imposé à l'Alberta, à une autre époque, son Plan National de l'Énergie (NEP). Stéphane Dion l'a appris à ses dépens lors de la dernière élection avec son fameux Tournant vert, devenu le Tourment vert suite à l'accueil qu'il a reçu dans l'Ouest. Dans une déclaration commune, les premiers ministres de l'Albert et de la Saskatchewan y sont allé d'une mise en garde sans équivoque: Si Ottawa voulait imposer une politique qui nuirait à leurs intérêts énergétiques il mettrait l'unité du pays en jeu. Bref, un casus belli:

«Alberta Premier Ed Stelmach even warned that national unity could become an issue if any federal political parties try to make electoral gains at the “expense” of certain regions. (…) Both Mr. Stelmach and Saskatchewan Premier Brad Wall are worried that the Liberals’ proposed environmental policies, including a carbon tax, would kill off foreign investment in the energy sector and raise production costs”.
(http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20080909.welxnwest0909/BNStory/politics/home)

La victoire de Harper a éloigné ce danger de collision frontale entre Ottawa et les provinces pétrolières. Mais il semble que M. Dion est « dur de comprenure » puisqu'il est revenu avec son plan de coalition pour reprendre le pouvoir, de surcroit avec les « séparatistes » du bloc. Ce qui aurait pu faire éclater le pays; pas étonnant que Gesca-La Presse, en mode panique, s'est mis en mission pour sauver le soldat Harper. D'autant plus qu'il s'agissait de protéger les intérêts de Paul Desmarais en Alberta; il est un actionnaire de référence de la pétrolière Total qui y voit rien de moins que son futur :

(...) The company plans to spend as much as $20-billion (U.S.) over the next decade developing its Alberta oil sands portfolio,
(...) The province figures so prominently in Total’s future that the company is in the early stages of planning a heavy oil upgrader in Edmonton with a capacity of 130,000 to 230,000 barrels a day and a price tag of $5-billion to $10-billion. »
http://v1.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20090515.wcover0515/BNStory/energy/

Lors de son court passage à la direction du PLC, Stéphane Dion aura, à deux reprises, remis en cause rien de moins que l'unité du pays (pas mal pour le père de la Loi C 20). La prise en charge du PLC par Ignatieff a éloigné le « boutefeu » Dion des barils de pétroles. Ce dernier a vite fait de rassurer tout le monde. Dans son discours prononcé dans l'Ouest il démontre bien qu'il a compris que l'unité nationale était maintenant liée au pétrole:

«Over the past several months, Michael Ignatieff has been surprisingly positive toward the Alberta oil sands. In a Vancouver pub this past January, the Liberal leader had this to say: “It [the oil sands] changes everything about our economic future. It changes everything about Canada’s importance in the world.” This is new talk for the Liberal party, and it parallels Prime Minister Harper’s stance on the issue - that energy is a key geopolitical tool for Canada. But Ignatieff has gone even further, framing the oil sands as fundamental to the future of Canadian federalism. “Energy policy in our country is a national unity issue,” the leader was quoted as saying at the same Vancouver meeting. Ignatieff’s explicit openness toward the oil sands stems from his desire to rebuild the Liberal Party in Western Canada and to escape the sour political legacy of Pierre Trudeau’s 1980 National Energy Program.
(http://greenpolicyprof.org/wordpress/?p=227)

Cette déclaration du leader libéral marque bien la fin du Canada de Trudeau. À moins que M. Ignatieff, devenu Insignatieff depuis, ne puisse tenir la barre encore bien longtemps. Et qu'un autre vienne restaurer l'héritage de P. E Trudeau. Qu'en pense Justin ?
J'ai eu l'occasion de le croiser lors de la dernière campagne électorale et c'est exactement la question que je lui ai posée:
Monsieur Trudeau, êtes vous prêt à assumer le rapport de force avec l'Alberta pour imposer le Plan Vert de votre parti comme votre père l'avait fait pour imposer son Plan National de l'Énergie. Il a hésité, j'ai insisté. Monsieur Trudeau êtes-vous prêt à assumer l'héritage de votre père, il a dressé le torse et a répondu : « Monsieur, je suis un Trudeau ». J'ai conclu en lui disant que, la perspective d'une confrontation Ottawa/Alberta me réconfortait. À cet égard, j'aurai aimé l'entendre dire un, « Just watch me », encore plus convaincant. Car enfin, en assumant l'héritage de son père face à l'Alberta, il deviendrait un allié objectif de la souveraineté du Québec.
Le pétrole est un puissant déterminant de la géopolitique à l'échelle de la planète; et, il en va de même pour le Canada, complètement métamorphosé depuis qu'il est devenu un « petro state » au point d'apparaître à ce sommet de Copenhague comme un paria de la communauté internationale.
La divergence d'intérêts entre lui et le Québec n'aura jamais été aussi claire; cette distance évoque un processus de division naturel des cellules (la mitose), au bout du parcours la division est inévitable et deux entités distinctes apparaissent.

En attendant la fin du Canada, constatons à Copenhague: La fin du Canada de Trudeau.


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18 commentaires

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    3 octobre 2012

    Non seulement Justin Trudeau refuse d'assumer l'héritage de son père, plus encore il condamne la politique du Plan National de l'Énergie (NEP)de 1980. Cette reddition devant l'Alberta consacre la fin du Canada de Trudeau ; celui d'un gouvernement central for qui dicte au provinces ses volontés :
    (Cyberpresse, 3 septembre, 2012)
    " Le Programme énergétique national était une mauvaise politique pour l'unité nationale, a reconnu Justin Trudeau à Calgary, mercredi. C'est la première fois qu'il prend ses distances vis-à-vis de ce legs controversé de son père.
    (...)
    «Il est mauvais d'utiliser nos richesses naturelles pour diviser les Canadiens, a reconnu Justin Trudeau, selon un extrait de son allocution obtenu par La Presse. C'était la mauvaise manière de gouverner dans le passé. C'est mauvais aujourd'hui. Et ce sera mauvais dans l'avenir.»
    «Je vous le promets, a également lancé le député québécois: je n'utiliserai jamais les richesses de l'Ouest comme outil de division afin de gagner des votes dans l'Est.»
    (...)
    http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201210/03/01-4580019-le-programme-energetique-national-etait-une-mauvaise-politique-reconnait-trudeau.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1
    ...
    Conclusion : Il n'y a plus que Thomas Mulcair pour défendre les prérogatives du gouvernement central fort contre les intérêts énergétiques des provinces pétrolières.
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    30 avril 2011

    The Globe and Mail vient de prendre acte de la fin du Canada des libéraux:
    http://www.theglobeandmail.com/news/opinions/jeffrey-simpson/the-strange-death-of-liberal-canada/article2004564/
    ....
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    18 décembre 2010

    The West ascendant: Canada's new political power:
    "Canada’s rising west, now accounting for over a third of Canada’s national economic output and sitting at No. 26 on the list of the world’s largest exporters — ahead of even India and Thailand — is sparking, albeit slowly, a political sea change away from the historical Ontario-Quebec power base, experts say."
    (...)
    " “In terms of federal-provincial relations I think you’re going to see a shift to western Canada but I think that’s going to take a while to catch up in the House of Commons itself,”
    Read more: http://www.nationalpost.com/news/West+ascendant+Canada+political+power/3989720/story.html#ixzz18T9sFVAh
    .......................
    Canada West Foundation: Western Canada as the country’s fastest-growing region
    Canada West Foundation: State of the West 2010: Western Canadian Demographic and Economic Trends
    http://cwf.ca/_webapp_1099266/Canada's_demographic_future_rests_in_its_large_city_regions
    .......................
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    4 décembre 2010

    L'Australie comme le Canada connaissent un même phénomène: Le schisme économique entre les régions riches en ressources et celles qui en sont moins pourvu:
    Australia’s dangerous economic divide
    (...)
    "Australia’s growing economic schism reads like an extreme version of the increasing friction between the resource-focused provinces of Canada’s West and the manufacturing and financial services-driven economies of Ontario and Quebec. Down Under, the global commodity boom has created a dangerous economic divide."
    (...)
    "As the economic importance of resources increases and spawns new areas of influence, Canadian politicians are also taking notes. The politicization of Western Australia has a counterpart in the rising political influence of Canada’s West, most recently demonstrated by Ottawa’s surprise decision to block the proposed sale of Potash Corp. of Saskatchewan Inc. to BHP, after the provincial government under Premier Brad Wall opposed the takeover."
    (...)
    "Until the global resource boom runs out of steam, Canada’s West, as well as more recent additions to the commodity club such as Newfoundland, will continue to gain more political sway. Ignoring the concerns of the country’s most populous central provinces, however, will only serve to intensify Canada’s own version of Australia’s two-speed economy."
    http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/economy/australias-dangerous-economic-divide/article1824987/page1/
    ........
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    7 novembre 2010

    Le rapport de force entre les provinces de l'Ouest et Ottawa a été clairement démontrer quand Harper (le néo-libéral) a été forcé de bloquer la vente de Potash Corp, jugée contraire à leurs intérêts par ces provinces qui avaient fait front commun.
    Jean-François Lisée fait un lien pertinent avec le dossier Alcan:
    "Nationalisme économique: Potash oui, Alcan Non !"
    (...)
    J’ajouterais que le précédent ne sera applicable qu’à l’une de ces deux conditions:
    1. Que la classe politique québécoise soit aussi mobilisée que la saskatchewanaise et que le prix/gain politique soit aussi élevé pour Harper que dans le cas de Potash. Or la réponse est nette: elle ne le sera pas (mobilisée) et il ne le sera pas (aussi élevé).
    2. Que le Québec soit souverain.
    http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/nationalisme-economique-potash-oui-alcan-non/5882/
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    11 octobre 2010

    L'héritage de Trudeau vue par The National Post:
    "He imagined that multiculturalism would unify us in our diversity – although he never explained how, practically, that logical non sequitor was supposed to happen. Instead, it has led to divisive ethnopolitics, political correctness dictating national policy, the importation of overseas animosities and the ghettoization of large blocks of new Canadians. Even the inflow of refugee claim jumpers can be traced back to the way that Trudeau thought multiculturalism and easy immigration would make Canada more cosmopolitan."
    (...)
    Read more: http://fullcomment.nationalpost.com/2010/09/29/lorne-gunter-trudeaus-impact-is-obvious-its-also-mostly-bad/#ixzz125IB2yQU
    ***
    Et Chantal Hébert:
    http://www.thestar.com/news/canada/article/867689--hebert-10-years-on-who-will-save-trudeau-s-legacy
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    10 octobre 2010

    Le journal le plus influent du Canada anglais y va d'une remise en question majeure du multiculturalisme; lequel devrait disparaître du vocabulaire canadien pour être remplacer par "pluralism":
    Editorial: Strike multiculturalism from the national vocabulary
    http://www.theglobeandmail.com/news/national/time-to-lead/multiculturalism/editorial-strike-multiculturalism-from-the-national-vocabulary/article1748958/
    .....
    Plus de 450 commentaires ont suivi cet éditoriale: Plus de 90 % se disent contre le multiculturalisme. Autant de coup pieds dans l'élément clé de la doctrine politique de Trudeau.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mai 2010

    L'Alberta a mis Justin Trudeau au pas:
    Trudeau estime que l'exploitation des sables bitumineux est bonne pour le pays
    http://www.journalmetro.com/linfo/article/516363--trudeau-estime-que-l-exploitation-des-sables-bitumineux-est-bonne-pour-le-pays
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2010

    J'ai fais suivre le présent texte (La fin de Canada de trudeau) en commentaire de bas de page suite à une chronique de Chantal Hébert dans Le Devoir. Je ne sais pas si elle les lis, mais le texte de sa chronique qui porte sur le fait que les provinces pétrolières risquent bien de créer la première crise de l'unité canadienne en 2010. Et sans que le Québec y soit pour grand chose. Un peu plus et elle constate la fin du Canada de Trudeau (Une doctrine politique qui a dominé le paysages politique depuis plus de 40 ans; et, qui disparait sans que personne ne le remarque ! )
    .......................................
    Chantal Hébert: La crise de l'unité canadienne en 2010
    http://www.vigile.net/Le-grand-defi-de-2010-l-unite
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2009

    La mitose, selon le conservateur Norman Spector:
    .............................
    In the meantime, Prime Minister Harper can manage the issue of climate change in Parliament beyond the next federal election by moving incrementally in areas such as clean energy. And he can avoid the nasty inter-provincial disputes and threats to national unity that surfaced among the premiers in advance of, and at Copenhagen.
    (...)
    In what turned out to be grossly premature anticipation of an agreement at the conference, Premier Jean Charest broke Québec’s traditional alliance with Alberta, which goes back to the days of Peter Lougheed.
    He will find that Alberta and other western provinces are far less amenable to making concessions in public procurement that the EU sees as a sine qua non of a free trade agreement with Canada. And he will pay a price in other areas at forthcoming meetings of the Council of the Federation—a body whose creation he championed.
    (...)
    The only result of this sideshow was to give new ammunition to the sovereigntists who seek to replace him and then to destroy our country. Which is a strange legacy for the man known as Captain Canada in the 1995 referendum.
    http://www.theglobeandmail.com/blogs/spector-vision/harper-smiling-charest-the-big-loser/article1406468/
    .........................................
    JCPomerleau
    Selon Spector, Charest serait devenu un danger pour l'unité canadienne. Un de plus après Stéphanne Dion (et sa femme). Hum.... C'est fort ca la mitose.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2009

    ENFIN: Quebecor Media c. Gesca LaPresse.
    Pourquoi la brigade à plumes de Gesca La Presse défendait la position de Harper à Copenhague: Pour défendre les intérêts de leur patron Paul Desmarais.
    C'est ce que le chroniqueur Mathieu Turbide nous explique ici:
    http://fr.canoe.ca/infos/environnement/archives/2009/12/20091219-074701.html
    À lire absolument pour la manière que M Turbide remet en cause la probité intellectuelle des Pratte, Gagnon, Dubuc etc
    La collision est frontale et ouvre les hostilités sur un thèmes ou Gesca La Presse est en position de faiblesse: Ils ont les pied dans les sables bitumineux.
    JCPomerleau
    P.s. Notre cause suppose, 3 rapports de forces à assumer: Politique, économique et médiatique.
    Le PQ n'en assume aucun voilà la chance pour eux de se rattraper. Et remettre la crédibilité de Gesca en question. Mais j'en doute.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 décembre 2009

    La mitose je vous dis.
    ......................
    (...)
    "En adoptant une position aussi rigide, le gouvernement Harper nuit à la réputation du Canada sur la scène internationale comme aucun gouvernement avant lui. Si cette image de grands pollueurs ne dérange pas l'Alberta qui ne vend qu'un seul produit à un seul client, ce n'est pas le cas du Québec ou de l'Ontario. On ne peut donc qu'encourager le premier ministre Charest à continuer de se dissocier ouvertement de la position canadienne à Copenhague."
    http://www.ledevoir.com/environnement/climat/279323/copenhague-non-au-canada
    .......................
    Et à accélérer le processus de la mitose !
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    11 décembre 2009

    The Globe and Mail a les même craintes que Dubuc pour l'unité canadienne:
    " This would inevitably favour more populous provinces such as Ontario and Quebec at the expense of Alberta and Saskatchewan. Such an unequal situation would be inconsistent with the objectives of national unity."
    http://www.vigile.net/With-willing-provinces
    ......................................
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    11 décembre 2009

    Alain Dubuc (La Presse) craint pour l'unité canadienne. Et il a bien raison:
    ..............................................
    (...)
    "Mais de l'autre côté, n'oublions pas que les provinces des Prairies ont la très nette impression elles aussi d'être des victimes, parce que le centre du Canada, insensible à leur culture et la nature de leur économie, est prêt à entraver leur croissance et à affecter leur prospérité.
    Les enjeux sont considérables. Les positions respectives semblent irréconciliables. Tous les éléments sont donc réunis pour une crise capable d'ébranler la fédération canadienne."
    http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/alain-dubuc/200912/11/01-930038-le-quebec-et-copenhague.php
    ..............
    Apprécions: Dubuc craint que le phénomène de la "mitose" sera l'occasion pour le Québec de sortir de la cage à castor canadienne. Pour une fois que je suis d'accord avec lui.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2009

    L'article vous l'aurez ici :
    Copenhagen climate summit: 1200 limos, 140 private planes and ...

    www.telegraph.co.uk/.../copenhagen-climate.../Copenhagen-climate-summit-1200-limos-140-private-planes-and-caviar-wedges.html
    ***
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2009

    Seulement cinq (5) voitures à propulsion électrique
    La « Fête » du sommet sur le climat à Copenhague : 1 200 limousines, 140 avions privés, caviar…
    Selon révèle The Daily Telegraph, la rencontre au plus haut sommet qui propose de lutter contre le changement climatique va générer autant de dioxyde de carbone qu’une ville de 200 000 habitants. Les meilleurs hôtels sont pleins, les derniers préparatifs pour déguster les pétoncles, le foie gras et le caviar sont en cours.
    (…).
    Pour lire la suite de l’article :

  • Laurent Desbois Répondre

    8 décembre 2009

    Du Trudeau à son meilleur… « Un oui, c’est un non….. ».
    N’empêche, que sans le vouloir, il nous avait annoncé la souveraineté du Québec en 1963!
    Le gros mensonge de Pierre E. Trudeau, en 1963 :
    « Tout ce qu’il veut sentir [le canadien français] c’est que s’il se transporte ailleurs au pays, que dans le Québec, la loi ne lui sera pas défavorable. Comment il se servira de cette loi? C’est l’avenir qui le dira; moi, personnellement, je ne pense pas que même ayant des lois justes, le français, que le français se mettra à monter en flèche dans des parties du Canada, dans les provinces où le canadien français est une infime minorité.
    Il faudrait peut-être à ce moment-là, envisager d’autres solutions, par exemple, il faudrait assurer la mobilité de la main-d’œuvre, la mobilité des citoyens, que ceux qui veulent vivre dans un milieu bilingue, qu’il déménagent dans une autre partie du Canada, que vous leur facilitez cela. »
    « … Quand on aura trouvé [ce que cela coûte en termes humains] on saura vraiment si le pays peut vivre, s’il doit continuer d’opérer en tant que pays. Si c’est plus coûteux, disons, du point de vue du Canadien anglais de faire de ce pays un pays bilingue ou multiethnique, si c’est plus coûteux de faire cela que de renoncer à l’identité du Canada, et de s’attacher aux États-Unis, on saura où est l’avenir. Et inversement, si c’est du point de vue du Canadien-français, les avantages qu’il trouve de vivre dans un pays qui s’appelle le canada, s’ils sont moins grands que les désavantages qu’il trouve de vivre dans un pays qui ne le reconnaît pas en pratique et en loi le bilinguisme, eh bien, lui décidant de se séparer, je pense que c’est seulement après avoir pesé ce genre de réalités que l’on saura où l’on va. »
    Pierre E. Trudeau. Extrait d’une audience de la commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, jeudi le 7 novembre 1963, 17 :54 h-18 :14h. Et préface au « Les héritiers de lord durham » publié par la fédération des francophones hors Québec en avril 1977.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2009


    Monsieur Pomerleau,
    Est-ce que le pétrole "canadian" n'est pas acheminé jusqu'à
    la ligne Borden,à la limite orientale du môle Algonquin,
    soit de Brockville à Pembroke?
    Tout ce qui est à l'est de cette ligne tombe dans le
    giron de Montréal, comprenant Ottawa.
    Le pétrole du Québec, celui de la Gaspésie et celui qui
    est importé par bateau-citerne, dessert le Québec et
    l'est de l'Ontario, si ma perception est bonne ?
    La ligne Borden est géopolitique. Elle aura des conséquences
    politiques qui ne se feront plus sentir à long terme
    maintenant. Il est évident qu'Ottawa est enclavé et n'a
    pas d'avenir.
    En somme, ce qu'on appelle au Québec la souveraineté et
    dans le ROC le "Kwibek separatism" est un à posteriori.
    Nous avons recueilli ce qui était là. Nous n'avons rien
    inventé et la preuve: Voyez avec quelles difficultés nous
    nous décidons à opter en bloc pour l'État du Québec, doté
    des pleins pouvoirs politiques ?
    Est-ce que ma perception de ces événements est au moins
    conforme à la réalité' ? Géographe, ma discipline m'interdit
    d'inventer. Je dois rigoureusement me contenter de voir
    ce qui est là.
    JRMS