Madame Marois, La fête des plaines d'Abraham semble avoir été totalement confondue historiquement avec la fondation de Québec, et même avec la fondation du Canada.
Et lorsqu'en 1967 on a «enfin» accordé une attention particulière à la bataille elle-même, on a davantage parlé de Montcalm, le héros, que de Wolfe, l'officier de service. En 1908, année pendant laquelle la fête a été particulièrement importante et a duré près de huit mois avec concerts, spectacles, expositions, congrès divers... on n'a parlé que de l'entente cordiale franco-anglaise. L'idée d'utiliser les fêtes à des fins politiques, notamment pour démontrer la supériorité tactique de Wolfe, est très difficile à retracer dans les archives. Ce serait seulement cette année que le fédéral aurait décidé d'utiliser la fête pour glorifier Wolfe. Une diversion politique inutile digne de l'ère Bush et mise en forme par les «bérets blancs» et les dinosaures des années 50 qui dirigent très habilement le Canada. «Le Québec a le droit de rejeter un spectacle qui offense les fondements mêmes de son identité.»
Michel Magnant, Montréal, le 17 janvier 2009
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