[->20990]Simpliste, manichéen et vulgaire ce volumineux article du journaliste Ian Brown dans le Globe and Mail d'aujourd'hui samedi 1er Août 2009.
Il raconte avec force détails une reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham qui vient d'être jouée à Ogsdenburg, dans l'État de New York, par des figurants venus de partout. Puisque cet événement "historique" n'a pu être joué sur la scène même de cet événement, par la faute des "séparatistes", alors la reconstitution a été transposée au nord de l'État de New York, manière de faire un pied de nez au Québec et aux Québécois.
How smart and clever ! Bien sûr, lui et ses pareils sont "raisonnables" ; les Québécois ne sont pas raisonnables et ne comprennent pas le bon sens. Nous allons leur montrer avec une grosse loupe. Nous savons tout et ils ne savent rien.
Pour mieux insister sur la défaite française, il isole l'événement hors contexte. Comme font beaucoup d'historiens qui n'ont aucune formation en géopolitique et en stratégie d'État et qui insistent pour isoler et juxtaposer les événements sans tenir compte des principes et facteurs de continuité dont l'influence s'exerce à long terme.
Ces principes et facteurs font partie du contexte, que ces versions soi-disant historiques ignorent.
Le contexte comprend la géographie, le temps historique en Europe et en Amérique du nord et l'état des communications, toutes les communications. Faute d'en prendre conscience, on ne peut comprendre les mécanismes tangibles et intangibles des jeux d'intérêts, de rapports de forces et de pouvoirs en place. Pour être valide et crédible, un exposé de ce genre doit également tenir compte des principes de base qui gouvernent toute stratégie d'État, en commençant par les quatre premiers: Appréciation du contexte et de de la situation; détermination et maintien d'objectifs praticables et réalisables en termes de temps et d'espace et maintien du moral.
Le contexte comprend les éléments de la Réalité, causale, radicale, semelfactive mais non déterministe puisque le Réel, relationnel et libre, insaisissable et imprévisible. C'est le Réel qui crée les situations, en pleine connaissance et conscience ou dans l'ignorance du contexte. Le Réel, c'est le Je et Tu et Il et Nous et Vous et Ils. La copule "et" désigne l'esprit ou l'état d'esprit dans lequel se déroule la ou les relations.
Évidemment, on ne peut s'attendre d'un historien de la récitation réduite et simpliste de tenir compte de ces facteurs exigeants et complexes. Ce genre d'historien, plus proche du journaliste à sensation que de l'Histoire, a beaucoup perdu de sa crédibilité, jusque dans les universités.
La géographie est le premier élément du contexte. Au Québec, on l'ignore encore. Géopolitique et avenir du Québec (Guérin 1994) explique comment la géographie périphérique, rude et partiellement isolée du Québec a suscité tres peu d'intérêt, tant du côté de l'Angleterre comme de la France.
De plus, Anglais, Français, Espagnols, Portugais, Hollandais et Scandinaves connaissaient bien le terrible Atlantique nord, ses icebergs et ses vagues géantes capables de faire basculer un navire et l'envoyer au fond en un instant.
Avec ses récifs de granit, ses courants et ses tempêtes, le golfe Saint Laurent, long de 1600 kilomètres, recouvert de banquises plus de la moitié de l'année, est aussi redoutable. Est-il nécessaire de rappeler que les fonds du Golfe sont jonchés de plus de 4000 épaves, dont des navires modernes.
Ce sont les généraux anglais en service dans les Treize colonies, qui voyaient la révolte et la révolution montante des 2 millions et demie de Yankees. qui se sont intéressés au Québec, à cause de la défendabilité naturelle du territoire, entouré de gigantesques obstacles naturels, aux hivers neigeux et prolongés et aux étés trop courts.
En stratégie militaire, la vallée du Saint Laurent peut remplir deux fonctions complémentaires: servir de dernière redoute en cas de défaite militaire majeure au sud et par la suite, servir de tête de pont pour une reconquête. Français et Anglais ont vu la vallée du Saint Laurent exactement de la même manière. La géographie peut s'améliorer mais ne change pas.
De plus, les 70,000 colons de la vallée du Saint Laurent pouvaient fournir à l'armée britannique une partie de la logistique dont elle aurait besoin dans l'éventualité d'une guerre majeure contre les Yankees.
Pendant la guerre d'indépendance américaine qui a éclaté en 1774, très tôt après les événements des plaines d'Abraham et de Sainte Foy et du traité de Paris du 10 février 1763, la grande tentative du général John Burgoyne d'`écraser les Yankees en partant du Richelieu et du lac Champlain, a profité de la même logistique que les armées françaises avant eux. C'était en 1778. L'ignorance du général Burgoyne en matière de logistique, sa fatuité et son manque de prudence l'ont conduit vers la perte totale de son armée, qui s'est rendue aux Yankees sans combat. Ce fut pour les Anglais le commencement de leur défaite finale contre les Yankees et le moment fondateur des États Unis.
C'est la volonté des généraux sur place qui a mené l'action, volonté à laquelle les stratèges restés en Europe et qui n'avaient que peu de notions de la réalité nord-américaine de l'époque pouvaient difficilement souscrire d'emblée.
D'ailleurs, pour le bois, les fourrures et les minéraux rares, l'intérêt de la France, l'Angleterre, la Hollande et l'Allemagne, s'était tourné vers la Russie et son nouveau port de Saint Petersbourg. Autrement plus intéressant d'emprunter les détroits scandinaves et la mer Baltique que traverser l'épouvantable Atlantique nord. La Russie a du bois, des fourrures et des minéraux de bonne qualité et en quantités astronomiques.
En 1760, le centre de gravité des guerres européennes s'était déjà déplacé vers l'est. Ces nouvelles guerres étaient appelées à durer deux siècles, comprenant deux invasions majeures de la Russie, celle de 1812 sous Napoléon et celle de 1941 sous Hitler.
Les enjeux étaient les mêmes et sont demeurés les mêmes tout le long de la guerre froide qui a suivi la seconde Guerre mondiale, contre le soi-disant "communisme" russe, ce qui était faux. Dès 1946, lors d'une visite aux États Unis, Simone de Beauvoir et Jean Paul Sartre ont été informés de l'intention américaine de se lancer dans une invasion de la Russie. Ils ont essayé d'en informer les Européens et d'y faire obstacle mais la propagande officielle se chargea de les ridiculiser.
Ces réalités stratégiques ne se disent que très discrètement, entre "initiés", de bouche à oreille, en conformité avec les principes de sécurité et de surprise.
Le grand public et même les militaires n'en savent rien. Je le sais par expérience, ayant passé plus de 28 ans dans l'armée canadienne avec service en Europe, Afrique et Asie. J'ai été conditionné par la propagande comme tout le monde et je n'ai réussi à m'en libérer que longtemps après avoir été licencié de l'armée, après avoir recommencé à m'instruire, cette fois en lisant Le Monde Diplomatique.
Quels historiens ont réellement réussi à dépasser les apparences et accéder aux vérités essentielles, celles qui libèrent l'esprit au lieu de l'emprisonner?
Et combien de temps allons-nous faire le jeu de journalistes à sensation comme cet Ian Brown, qui écrit dans un journal supposément "sérieux et objectif " comme le Toronto Globe and Mail?
JRMS
Encore la bataille des plaines d'Abraham
1759-2009: 250e de la bataille des Plaines d'Abraham
René Marcel Sauvé217 articles
J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en E...
Cliquer ici pour plus d'information
J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].
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72 commentaires
Archives de Vigile Répondre
27 août 2010Les Documents de Lévis aux Archives canadiennes
Pour en savoir plus consulter le lien suivant:
http://www.erudit.org/revue/haf/1951/v4/n4/801670ar.pdf
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
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20 août 2010Wolfe and Montcalm le film oublié 1957.
Voici le lien pour visionner le film oublié décrit dans le documentaire le sort de l'Amérique de Jacques Godbout:
http://www.onf.ca/film/wolfe_and_montcalm/
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
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17 août 2010Après la bataille des plaines d'Abraham, le 13 septembre 1759, le monde ne sera plus jamais le même. Tout pays est fondé sur un mythe, le Canada est né de cette guerre entre la France et l'Angleterre où les deux généraux qui s'affrontaient, le marquis de Montcalm et James Wolfe, sont morts de leurs blessures.
Description pédagogique:Un point de vue original sur la conquête de la Nouvelle-France. Pourquoi peut-on dire que ce documentaire ne se limite pas à nous raconter l'histoire de la Conquête? Comment y sont présentées les deux nations qui se sont affrontées? Les personnes interviewées sont des descendants de quels grands personnages de notre histoire? Quel est leur point de vue sur le Québec d'aujourd'hui? Comment est-on exposé à la psyché des documentaristes? De quelle façon ce documentaire rend-il notre histoire vivante, dynamique? Un film à exploiter dans les cours d'histoire, mais aussi dans les cours de médias pour son approche originale de la technique du documentaire.
http://www.onf.ca/film/sort_de_l_Amerique_le/
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
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Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
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28 juillet 2010Vidéos commémorant le 250ème anniversaire de la bataille de Ste-Foy 28 avril 1760
En espérant que cette vidéo saura vous inspirez pour commémorer la Victoire Française de Ste-Foy le 28 avril 2010.
La chanson est "Auprès de ma blonde", interprétée par André Bauge sur l'album l'inoubliable vol.2, est en fait une marche militaire qui a également été chantée en Nouvelle-France par les soldats du Roy.
Pour en faire le visionnement consulter les liens et n'hésitez à les diffuser.
http://www.youtube.com/watch?v=ez25KJKUfQ8
http://www.youtube.com/watch?v=ez25KJKUfQ8
Honneur à nos Héros!
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
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28 juillet 2010CIMETIÈRE DES HÉROS
Le cimetière de l'Hôpital et les chevaliers de St-Louis
Le site de l'Hôpital général compte aussi trois cimetières anciens. L'un d'eux a été établi en 1728 pour les « pauvres » et il est devenu officiellement le Cimetière de l'Hôpital général de Québec depuis 2001, seul cimetière de la guerre de Sept Ans au monde. Il regroupe les dépouilles de 1 058 soldats français, anglais, canadiens et amérindiens morts pendant toute la guerre de Sept Ans (1753-1760), ainsi qu'au champ d'honneur des plaines d'Abraham en 1759. Un grand nombre de ces soldats ont d'abord été soignés par les religieuses et leurs noms sont consignés dans les archives de l'Hôpital général. En 2001, les restes du général Montcalm, que conservaient jusqu'à ce jour les ursulines de Québec, y ont été déposés dans un mausolée à son nom. Le général rejoignait ainsi 17 de ses pairs. Notons que le cimetière renferme la plus importante concentration connue de militaires faits chevaliers de Saint-Louis, la plus haute distinction française de l'Ancien Régime
http://www.ameriquefrancaise.org/fr/article-213/Monast%C3%A8re_des_augustines_de_Qu%C3%A9bec.html
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
Archives de Vigile Répondre
28 juillet 2010En espérant que le Québec s'intéresse un peu plus à ceux qui ont donné leur vie pour leur Patrie!
Cimetière de l’Hôpital Général de Québec
Le cimetière de l’Hôpital Général de Québec. Plus de 1000 soldats français de plusieurs régiments sont enterrés dans ce cimetière et les ossements du Marquis Louis-Joseph de Montclam sont dans ce cimetière.
Pour en savoir un peu plus consulter cet excellent reportage au lien suivant:
http://www.youtube.com/watch?v=lI_e-JevJhM
Honneurs à nos ancêtres!
Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France Cimetière de l’Hôpital général de Québec
Pour en savoir un peu plus consulter le lien suivant:
http://inventairenf.cieq.ulaval.ca:8080/inventaire/oneLieu.do;jsessionid=8735B57BB1C79B55A338E937F7421992?refLieu=1416&returnForward=%2FoneTypeProtection.do%3FrefTypeProtection%3D16
CHRONOLOGIE
Année début
Année fin
Historique
1710 Ouverture du cimetière bientôt nommé “cimetière des Pauvres”. Malheureusement, les registres de cette période ont disparu.
1717 Un édifice appelé “les loges” est construit sur le terrain de l’Hôpital général. Il est composé de quatre loges voûtées et sert à recevoir les femmes aliénées.
1721 L’Hôpital général et les terres qui lui sont rattachées sont érigés en cure et deviennent la paroisse de Notre-Dame des Anges.
1728 Le cimetière de la nouvelle paroisse de Notre-Dame-des-Anges reçoit sa première inhumation officielle le 4 février. Le cimetière est composé à l’époque de la partie centrale actuelle, où se trouvent le charnier et le calvaire. Les loges en démarquent l’extrémité nord. (Source: Trépanier, Paul, 2002) (Roy, Alain,1999)(Bronze, Jean-Yves, 2001b)
1756 1763 Pendant la Guerre de Sept Ans, plus d’un millier de militaires français et britanniques sont inhumés dans le cimetière de l’Hôpital général.
1759 Suite à la bataille des Plaines d’Abraham le 13 septembre, l’hôpital reçoit de nombreux soldats. Puisqu’ils ne sont pas catholiques, les soldats anglais trépassés sont enterrés dans des fosses communes dans un champ au nord-est du cimetière, près des loges.
1760 De nouvelles fosses communes sont faites à l’est du cimetière pour enterrer les soldats anglais qui décèdent suite à la bataille de Sainte-Foy le 28 avril.
1802 Un nouveau bâtiment en pierre, plus grand, remplace les anciennes loges.
1828 Suite à un changement dans les pratiques funéraires, les premières stèles funéraires durables apparaissent dans le cimetière. (Source: Roy, Alain, 1999)
1840 Les rues des Commissaires Est et Saint-Anselme sont ouvertes. Le cimetière est alors bordé à l’est et au sud par un mur de pierre qui donne sur ces deux rues.
1857 Le bâtiment des loges, qui sert d’entrepôt de bois de chauffage depuis 1845, est démoli. Un nouveau hangar à bois est construit à cet endroit.
1938 Le cimetière est agrandi vers le nord, à l’endroit où se trouvaient “les loges”. Le hangar en bois de 1857 est démoli et la bande de terrain ainsi libérée est incorporée au cimetière, qui inclut dorénavant une partie des fosses communes de soldats anglais.
1941 Des travaux de construction d’un égoût par la Ville de Québec révèlent une partie de ces fosses communes. On croit que l’autre partie est située à l’extérieur du cimetière actuel, sous la rue Saint-Anselme. (Source: Samson, Denis, 2000)
1943 1946 La Ville de Québec poursuit des négociations avec la communauté des Augustines en vue d’élargir la rue Saint-Anselme. Ces négociations mènent à l’aquisition par la ville d’une bande de terrain de 18 pieds, ce qui nécessite le transfert de dépouilles parmi les plus anciennes du cimetière. (Source: Roy, Alain, 1999)
1944 Dans un article paru dans le Bulletin des recherches historiques au mois d’octobre, l’historien et archiviste Pierre-Georges Roy qualifie pour la première fois le cimetière de cimetière “des héros”. (Source: Bronze, Jean-Yves, 2001b)
1956 Le cimetière est agrandi vers le sud sur une bande de 50 pieds de large au dépens de la rue des Commissaires. Construction du charnier.
Après 1960 Les inhumations deviennent plus rares dans le cimetière, suite à l’enterrement de plus en plus de “pauvres” au cimetière Saint-Charles.
1981 Fermeture définitive du cimetière. (Source: Cloutier,Céline, 2001)
2001 Le cimetière est dorénavant dénommé cimetière de l’Hôpital général de Québec. (Source: Trépanier, Paul, 2002). Restauration du cimetière et inauguration du Mémorial de la Guerre de Sept Ans. Transfert le 11 octobre des restes du marquis de Montcalm au nouveau monument funéraire qui lui est dédié, dans le cimetière de l’Hôpital général.
Le cimetière des héros
Pour en savoir plus consulter le lien suivant pages 152 à 168
http://www.ourroots.ca/e/page.aspx?id=692987
Des archéologues seraient près de retracer les fosses communes de 1759
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201007/08/01-4296761-des-archeologues-seraient-pres-de-retracer-les-fosses-communes-de-1759.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_sciences_265_accueil_POS1
Publié le 09 juillet 2010 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Des archéologues seraient près de retracer les fosses communes de 1759
Avec encore deux ou trois jours de fouilles devant eux, les archéologues restent confiants de trouver les fosses communes au chantier de réfection des égouts et de l'aqueduc de la rue Saint-Anselme, dans Saint-Roch. Cet emplacement accueillait autrefois le cimetière de l'Hôpital général de Québec.
Photo Le Soleil, Martin Martel
Isabelle Mathieu
Le Soleil
(Québec) Les archéologues de Québec sont peut-être à deux doigts d'une découverte majeure : les fosses communes des soldats morts lors des batailles des plaines d'Abraham et de Sainte-Foy en 1759 et en 1760.
Moment de fébrilité hier au chantier de réfection des égouts et de l'aqueduc de la rue Saint-Anselme, dans Saint-Roch; une dizaine de cercueils sont mis au jour dans ce qui était un cimetière de l'Hôpital général de Québec.
L'allure des tombes révèle qu'elles appartenaient certainement à des malades décédés à l'hôpital entre 1728 et 1850, possiblement après la guerre de Sept Ans (1756-1763), indique William Moss, archéologue en chef à la Ville de Québec. «Mais on espérait trouver autre chose», soupire M. Moss.
Cette «autre chose», ce sont les deux grandes fosses communes qui contiennent chacune plusieurs centaines de corps de soldats britanniques et français morts après la bataille des plaines d'Abraham de 1759 et la bataille de Sainte-Foy de 1760.
Désorganisation totale
D'après la documentation historique, la fosse commune pour les soldats français et écossais de religion catholique avait été creusée à l'intérieur du cimetière de l'hôpital, tandis que celle pour les Britanniques protestants était juste à l'extérieur. Mais personne n'a encore trouvé leur emplacement exact.
Il faut dire que les registres d'inhumation étaient très sommaires ou inexistants après la Conquête, la ville étant dans un état de totale désorganisation, fait remarquer l'archéologue. Avec encore deux ou trois jours de fouilles devant eux, les archéologues restent confiants de trouver les fosses. «Ce serait vraiment toute une découverte», commente William Moss.
Un archéologue assistera donc en tout temps aux travaux d'excavation de la Ville de Québec pour être certain de ne rien rater.
Un paléoanthropologue - un des trois seuls spécialistes du genre au Québec - est aussi au chantier pour faire, si la découverte se concrétise, une analyse des ossements des soldats morts il y a 250 ans.
«On pourrait en apprendre beaucoup sur l'art de la guerre à cette époque, décrit William Moss. On en saurait plus sur l'armement, le type de blessures et aussi de quoi mouraient les militaires. Est-ce que c'était peu de temps après les blessures sur le champ de bataille ou à cause d'une fièvre qu'ils auraient attrapée plus tard?»
Quant aux cercueils plus «ordinaires» trouvés hier dans ce qui était un cimetière des pauvres, certains ont été exhumés avec mille précautions pour permettre aux employés de creuser un puisard. D'autres pourront rester en place, après avoir été photographiés et dessinés. Les tuyaux passeront tout simplement à côté.
Les corps exhumés ou ce qu'il en reste seront réenterrés dans le cimetière actuel de l'Hôpital général de Québec
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.
Archives de Vigile Répondre
19 juillet 2010Le cimetière des héros
Pour en savoir plus consulter le lien suivant pages 152 à 168
http://www.ourroots.ca/e/page.aspx?id=692987
Soldat Sanspareil
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François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
Archives de Vigile Répondre
10 juillet 2010Le 21 janvier 1948, le fleurdelisé prenait la place de l'Union Jack, drapeau britannique, au sommet de la tour centrale de l'hôtel du Parlement. Par décret, le gouvernement du Québec lui avait accordé, le matin même, le statut de « drapeau officiel du Québec ».
Officiellement donc, le drapeau du Québec n'a qu'un demi-siècle. Cette jeunesse n'est cependant qu'apparente. En réalité, les éléments et les couleurs du drapeau sont présents en Amérique depuis des centaines d'années.
À partir du moment où Jacques Cartier utilise la fleur de lis comme emblème en terre d'Amérique jusqu'à la cession de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne, nombre d'étendards ou de pavillons se sont succédé sur le territoire du Québec.
Les représentants du roi et les miliciens ont arboré des drapeaux qui comprenaient un, deux ou même trois éléments qui allaient finalement se retrouver, quelque trois cents ans plus tard, dans la composition du drapeau québécois.
Pour en savoir plus:
http://www.drapeau.gouv.qc.ca/drapeau/histoire/fleurdelise.html
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
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http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
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François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2010A la Claire Fontaine
Une des plus célèbres chansons de France . La version ci dessous daterait du 17e siècle et serait originaire de Normandie, probablement avec un autre air (il existe plusieur variantes y compris dans les paroles et le refrain) . Elle nous serait revenue ensuite sous cette forme via le Canada ou elle serait arrviée avec les colons du 17e siècle ou avec les soldats de Montcalm au milieu du 18e siècle (d'ou l'illustration) . Difficile à dire avec précision .
En tous cas , la Claire fontaine servit de chansons de marche ou de bivouacs aux soldats français sur le nouveau continent puis d'hymne aux patriotes Franco-Canadiens lors de la révolte de 1837 contre les anglais et devint pratiquement le premier hymne national de la Nouvelle france.
La chanson se chante en version féminine ou masculine en changeant quelques mots .
interprétation : Quator Alouette (Québec)
À la claire fontaine
Men allant promener
Jai trouvé leau si belle
Que je my suis baigné
Il y a longtemps que je taime,
Jamais je ne toublierai.
Sous les feuilles dun chêne,
Je me suis fait sécher.
Sur la plus haute branche,
Un rossignol chantait.
Il y a longtemps que je taime,
Jamais je ne toublierai.
Chante, rossignol, chante,
Toi qui as le cœur gai.
Tu as le cœur à rire...
Moi je lai à pleurer.
Il y a longtemps que je taime,
Jamais je ne toublierai.
J'ai perdu ma maîtresse
Sans l'avoir mérité.
Pour un bouton de roses
Que je lui refusai,
Il y a longtemps que je taime,
Jamais je ne toublierai
Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier,
Et que ma douce maîtresse (et moi et ma maitresse)
Fût encore à m'aimer (dans les mêmes amitiés)
Il y a longtemps que je taime,
Jamais je ne toublierai
http://www.youtube.com/watch?v=Tiky5JvFb_E
Soldat Sanspareil
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http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
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François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
Archives de Vigile Répondre
7 juin 2010L'instruction à Québec sous le régime français.
Un très beau texte rendant hommage à nos ancêtres, pour plus de détails consulter le lien suivant page 169 et 170:
http://www.ourroots.ca/page.aspx?id=375866&qryID=f9482a10-f6dc-4429-8f8d-ef1c9d7912b4
Soyons fiers d'eux.
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
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http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-r
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.
Archives de Vigile Répondre
15 mai 2010La Nouvelle-France (1534-1760) L'implantation du français au Canada
- Le français du roy
Le français était la langue de l'administration royale, celle des fonctionnaires, des officiers, des milices et de l'armée. Chaque année, en janvier, le gouverneur général et toute sa cour, de même que l'intendant, quittaient Québec pour Montréal (en passant par la rive nord, avec des relais à Neuville, Trois-Rivières et Berthier) et y séjournaient deux ou trois mois, amenant avec eux les bagages du personnel, les archives, les vêtements, la vaisselle et les abondantes provisions de bouche. Montréal devenait ainsi une capitale provisoire. C'est ainsi que le français du roy était répandu et entendu dans presque toute la vallée du Saint-Laurent. Tous les documents administratifs étaient rédigés en français et les ordres étaient donnés en «français du roy» aux soldats, dont un bon nombre de mercenaires (allemands et suisses). C'était également la langue du clergé, premier ordre social de la colonie: les ecclésiastiques, hommes ou femmes, ne s'exprimaient qu'en français, à l'exception des missionnaires, qui évangélisaient les Amérindiens dans leur langue. Tous les marchands, commerçants et entrepreneurs français ne parlaient généralement que le français de France.
Dans les écoles, on enseignait la religion, les mathématiques, l'histoire, les sciences naturelles et le français, lequel, rappelons-le, n'était pas encore enseigné en France aux «petites gens». Cet enseignement primaire ouvert à tous les habitants, même dans les campagnes, constituait une première pour l'époque et a certes joué un rôle non négligeable dans le processus de francisation, surtout dans le développement de la norme parisienne.
On doit souligner aussi que l'arrivée des militaires au Canada fut certainement l'une des causes ayant favorisé le plus la francisation du pays. Lorsque le régiment de Carignan-Salières débarqua à Québec à l'été de 1665, la colonie ne comptait que quelque 3200 habitants. Or, la venue subite de 1200 soldats et d'environ 80 officiers ne put qu'avoir un impact considérable sur le développement de la colonie, notamment en matière linguistique, car les communications dans l'armée royale se déroulaient exclusivement en français. Une fois la guerre finie avec les Iroquois en 1667, on estime que 30 officiers, 12 sergents et 404 soldats se prévalurent de l'offre du roi et se sont établis au Canada; plusieurs épousèrent des filles du roy. Entre 1683 et 1760, quelque 10 000 soldats et officiers des troupes de la Marine furent envoyés au Canada. Plus de la moitié des militaires sont retournés en France, mais les autres se sont établis au Canada.
Il convient d'ajouter aussi les immigrants de passage tels les artisans, les négociants, les marchands, ceux qui exerçaient des métiers spécialisés et les «manouvriers» (des «hommes à tout faire») en forte demande au Canada. Avec les militaires, tous ces immigrants n'étaient au Canada que de passage. Eux aussi sont certainement responsables en partie de l'uniformisation linguistique dans ce pays.
Pour en savoir plus:
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francophonie/HISTfrQ
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http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-r
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27 avril 2010La bataille de Sainte-Foy, 28 avril 1760
http://histoiresociete.blogspot.com/2010/04/la-bataille-de-sainte-foy-28-avril-1760.html
Le 28 avril 2010 marquera le 250e anniversaire de la bataille de Sainte-Foy. Cette bataille, la deuxième à se produire sur les Plaines d'Abraham en moins d'un an, est généralement mal connue et son déroulement exact demeure un mystère pour plusieurs amateurs d'histoire. En voici un bref résumé.
Source: J. Porreau (photographie), François-Gaston Duc de Lévis 1783 Maréchal de France 1787, Bibliothèque et Archives Canada, consultation via le site de Septentrion, 19 avril 2010.
Après l'hiver 1759-1760 marqué par une immense mobilisation de ressources pour les Français, par les rigueurs du climat pour les Britanniques, par une occupation militaire néfaste pour les Canadiens et une période de négociations d'allégeances pour les Amérindiens (Note: les liens dirigent vers les articles respectifs de la série En route vers la bataille de Sainte-Foy rédigés dans les derniers mois), les Français dirigés par François-Gaston de Lévis (ci-haut) sont prêts à frapper pour tenter de reprendre Québec.
Source: artiste inconnu, James Murray (1719?-1794), Bibliothèque et Archives Canada, consultation en ligne, 19 avril 2010.
L'armée se met en marche à partir de ses quartiers d'hiver, près de Montréal, autour du 20 avril et arrive près de Québec, au fort Jacques-Cartier (près de Cap-Santé), le 24 et 25. L'armée ira ensuite camper le 26 avril à Saint-Augustin. À cette date, le printemps n'est pas encore tout à fait arrivé. Il reste encore quelques glaces sur le fleuve et la température n'est pas encore certaine. La neige n'est pas encore toute disparue (c'est bien différent de 2010!) et l'approche de Québec doit finalement se faire en grande partie à pied, plutôt que sur l'eau pour faire un débarquement près de Sillery, comme Lévis l'avait espérer. On imagine que James Murray (ci-haut), officier en charge de l'armée britannique, est déjà au courant de l'avance des Français puisqu'il donne l'ordre d'évacuer les civils de Québec dès le 21 avril (l'ordre sera effectif le 24).
Source: George B. Campion (vers 1850), La bataille de Sainte-Foy (aquarelle), consultation en ligne, 19 avril 2010.
Le 27 avril 1760, les Français auront un avant-goût du lendemain. En effet, après avoir traversé les marécages de la Suète, ils auront à affronter un avant-poste britannique près de l'église de Sainte-Foy. Cet affrontement n'est pas une bataille à grande échelle, mais se termine par la retraite des Britanniques vers Québec, non sans que ceux-ci aient mis feu à l'église et à quelques bâtiments attenants. L'affrontement est imminent.
Source: "American Six-Pounder Field Piece (c. 1775)", Albert MANUCY, Artillery Through the Ages, Washington, United States Government Printing Office, 1956 (1949), consultation en ligne, 27 avril 2010. Note: Bien entendu, on ne parle pas ici de la même période, mais l'artillerie britannique (et donc américaine) n'avait pas encore connu de changements énormes entre la guerre de la Conquête et la guerre d'Indépendance des États-Unis.
Le 28 avril, très tôt le matin, les Français se mettent en marche. À ce moment, Murray est sorti sur les Plaines. De son propre aveu, il s'attend à ce que les Français viennent combattre avec pratiquement 10 000 hommes (en réalité, ils sont environ 7000 dont plus de 3000 miliciens et quelques centaines d'Amérindiens) et veut les accueillir. Il s'installe sur les Buttes-à-Nepveu, l'endroit même sur lequel Montcalm s'était installé 7 mois plus tôt avec moins de 4000 hommes. Il dispose d'une vingtaine de pièces d'artillerie également installées entre ses régiments. Sa ligne est potentiellement très efficace et sera difficile à déloger. C'était sans compter sur l'effet que pouvait avoir le "bois de Sillery". En effet, Murray voit une partie de l'armée française sortir du bois (approximativement à la hauteur de l'actuelle rue Holland), constate que cette avant-garde est relativement désorganisée et pense pouvoir porter un dur coup à l'armée française en attaquant immédiatement. Murray quitte donc sa position avantageuse (erreur semblable à celle de Montcalm en 1759) empêchant ainsi son artillerie de supporter efficacement son assaut, sans compter que quelques trous de neige fondante et d'eau rendent la progression de l'armée laborieuse sur les Plaines. Pendant ce temps, le chevalier de Lévis réussit à ramener ses hommes à l'orée du bois pour reformer efficacement ses lignes et se lancer aussi à l'attaque.
Source: Joseph Légaré (vers 1855), La Bataille de Sainte-Foy (huile sur toile), Musée des Beaux-Arts du Canada, consultation en ligne, 19 avril 2010.
Les combats se déroulent presque sur toute la largeur du promontoire de Québec. Au nord, les combats tournent largement autour du moulin (à droite sur la peinture ci-haut) de Jean-Baptiste Dumont, un négociant de Québec qui s'est procuré ce lopin de terre des Jésuites en 1741. Le moulin, avec des murs de pierre d'une auteur de près de dix mètres est âprement disputé entre des grenadiers français et des Highlanders écossais (78th Foot) et de violents combats au corps à corps y feront rage. On s'échange l'avantage du combat pendant de très longues minutes (plus de deux heures) jusqu'à ce que deux ordres indépendants dans le camp français viennent changer la donne. Autant au nord qu'au sud, on ordonne d'encercler l'armée britannique. Le but est de tenter d'attaquer les flancs de la ligne pour ultimement couper la retraite vers Québec et pouvoir anéantir l'armée sur le champ de bataille. La manoeuvre est un succès partiel: elle brise complètement l'ordre de bataille, mais ne coupe pas la retraite. Les Britanniques sont donc forcés de retraiter dans Québec et la victoire est française.
Source: À gauche, grenadier du régiment de Guyenne avec un caportal du régiment de Béarn (droite), vers 1756. Par Eugène Lelièpvre, consultation en ligne, 27 avril 2010.
La bataille se termine en fin d'avant-midi, peut-être aussi tard qu'en début d'après-midi. Un peu plus à l'ouest que la bataille des Plaines d'Abraham (13 septembre 1759), le résultat est tout différent. Victoire décisive de l'armée française. Les principaux officiers survivront (malgré les blessures dans le cas de François-Charles de Bourlamaque), mais l'objectif n'est pas encore atteint: Murray a pu retraiter en ville, bien installé derrière les fortifications (françaises) de Québec et les deux armées doivent attendre les renforts promis ou espérés de l'Europe qui pourront se frayer un chemin avec la fonte des glaces pour savoir qui pourra espérer crier "victoire"...
À suivre, un dernier article sur le siège de Québec en 1759 et 1760 avec le siège de François-Gaston de Lévis, du 28 avril au 17 mai 1760. Cet article sera publié à la mi-mai 2010 pour terminer le cycle du 250e anniversaire du siège de Québec pendant la guerre de la Conquête.
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24 avril 2010Le 250e anniversaire de la Victoire Française à Sainte-Foy, le 28 avril 1760.
Je me souviens!
La seconde bataille des plaines d’Abraham!
Citation du chevalier de Lévis :
« Nos espoirs sont élevés.
Notre foi dans les gens est grande.
Notre courage est fort.
Et nos rêves pour ce magnifique pays ne mourront jamais. »
En espérant que cette citation saura vous inspirez pour commémorer la Victoire Française de Ste-Foy le 28 avril 2010.
Rappelons-nous cette Victoire des troupes de terre Française, des compagnies franches de la marine, des miliciens, avec le support des amérindiens, remportée à Ste-Foy, sous le commandement du chevalier de Lévis. Pour leur bravoure et leur attachement pour leur nation, qui était notre en 1760.
Rendons hommage aux combattants de 1760, qui ont combattus pour leur nation, leur langue et leur culture française et perpétuons leurs mémoires.
Il faut se souvenir de notre histoire nationale qui marque et marquera encore notre société distincte en Amérique.
Pour rendre hommage aux braves de 1760, récupérons notre patrimoine, rapatrions les armoiries royales de France, les armoiries de Québec, sur le sol du berceau de la Nouvelle-France.
Honneur aux braves de 1760 sous les ordres du chevalier de Lévis, vainqueurs de la seconde bataille des plaines d’Abraham, à Ste-Foy, le 28 avril 1760.
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11 avril 2010La bataille des Plaines d’Abraham, qui provoqua la capitulation de Québec en septembre 1759 et fut le prélude à la fin de la Nouvelle-France consommée l’année suivante, à Montréal, par la plume du gouverneur général, le marquis de Vaudreuil, symbolise l’échec du corps expéditionnaire français et notamment ses difficultés d’adaptation au théâtre d’opérations nord-américain et à la guerre à la canadienne. L’événement a été abondamment commémoré en 2009 sur les lieux des combats, non sans débat sur la portée à donner à la mémoire de la guerre de la Conquête, mais également en France où le Service historique de la Défense a organisé une journée d’études sur la guerre de Sept Ans en Nouvelle-France (1754-1760), dont les actes paraîtront au cours de l’année 2010. Cependant, cette cinglante défaite ne doit pas faire oublier les nombreux succès remportés au Canada grâce à la contribution décisive des troupes envoyées de métropole entre 1755 et 1758, dont le combat de Carillon, le 8 juillet 1758, est l’épisode le plus célèbre. Même après la mort de Montcalm et la perte de Québec, l’armée commandée avec le titre de maréchal de camp par le chevalier François-Gaston de Lévis, bien que débordée par les effectifs très supérieurs déployés par l’Angleterre, restait redoutable comme le prouva la victoire de Sainte-Foy, dite aussi seconde bataille des Plaines d’Abraham, remportée le 28 avril 1760 et dont le 250e anniversaire sera commémoré en 2010. Cette bataille pour rien, dont l’issue fut rendue vaine par l’arrivée de renforts anglais et la levée du siège de Québec, a donné lieu à de nombreux témoignages qui, joints aux archives administratives des unités, permettent de connaître dans le détail la constitution du corps expéditionnaire français, ses relations avec les troupes locales et son rôle dans les campagnes menées en Nouvelle-France.
1 Ce document a été publié par l’abbé H.-R. Casgrain dans Relations et journaux de différentes expéd(...)
2 SHD/DAT, A1 3574, no 32 à 34.
3 SHD/DAT, 6 M L I C 255.
4 Sur le ministère de Belle-Isle, voir notamment : Sarmant (Thierry dir.), Les ministres de la Guerr(...)
5 SHD/DAT, A13574, no63.
2Le volume 3 574 de la sous-série A1 des archives de la Guerre, consacré aux minutes et aux lettres reçues relatives au Canada pour l’année 1760, comprend une relation du combat et du siège qui a suivi par le chevalier de Lévis, écrite de la main de son secrétaire. Non datée, elle a vraisemblablement été composée dans les derniers jours de mai 1. Cette relation, qui comporte un état des pertes 2, est accompagnée de pièces annexes dont un ordre de bataille de l’armée française, qui illustre la manière dont les différents types de troupes la composant étaient employées, auquel s’ajoutait à l’origine un plan de la bataille et des environs de Québec qui a été extrait du registre pour être joint aux collections de cartes constituant l’atlas historique du Dépôt de la guerre 3. Il est possible que ces documents aient été expédiés en plusieurs exemplaires à la cour, sous forme de duplicatas, soit simultanément par des voies distinctes, soit à des dates différentes, comme les responsables de la colonie en avaient pris l’habitude pour augmenter les chances de voir leurs missives parvenir à Versailles et dans les meilleurs délais, malgré les risques et la durée de la traversée transatlantique. Ces pièces sont adressées au maréchal-duc de Belle-Isle, secrétaire d’État de la Guerre depuis mars 1758 4. On ne sait quand celui-ci les a reçues, mais il est certain que la cour ne fut pas informée des circonstances du combat avant la fin du mois de juin 1760, puisque Belle-Isle demandait le 24 juin au maréchal de Broglie, commandant en chef en Allemagne, de célébrer la victoire par des réjouissances et un Te deum en précisant que la nouvelle en était arrivée le 22 juin sans plus de détail 5.
Le dernier sursaut
3Quelle est la situation à laquelle les défenseurs de la colonie doivent faire face en ce début d’année 1760 ? La capitulation de Québec, signée le 18 septembre 1759, a accéléré le repli des positions françaises après plusieurs années durant lesquelles les Britanniques avaient subi de notables échecs. La montée en puissance de l’effort de guerre consenti par l’Angleterre de William Pitt a permis aux généraux britanniques de passer à l’offensive de façon coordonnée le long des trois principaux axes de pénétration menant à Montréal : le cours du Saint-Laurent depuis les grands Lacs, où les Anglais ont pris le fort Frontenac en 1758 et Niagara en 1759, la voie passant depuis Albany par l’Hudson, le lac Champlain et la rivière Richelieu, où les forts Carillon et Saint-Frédéric ont dû être abandonnés par les Français, et la vallée du Saint-Laurent, sur laquelle la marine anglaise dispose d’une maîtrise presque totale depuis qu’elle s’est emparée de Louisbourg en 1758, maîtrise consacrée par la prise de Québec. Cette triple menace, contre laquelle ne peut être opposée que la mise en défense de nouvelles positions comme celle de l’Île-aux-Noix, confiée à Bougainville, fait craindre à Vaudreuil et à Lévis que la campagne de 1760 n’aboutisse à l’effondrement de la colonie, quelle que soit l’issue des demandes de renfort adressées à la cour. C’est pourquoi ils décident de consacrer le plus de forces possible à une expédition lancée dès la fonte des glaces pour tenter de reprendre Québec, dans l’espoir de retarder l’échéance jusqu’à ce qu’une paix négociée permette la survie de la Nouvelle-France, assortie de nouvelles frontières.
6 Voir notamment : Waddington (Richard), La guerre de Sept Ans. Histoire diplomatique et militaire,(...)
7 Projet Montcalm (dirigé par Marcel Fournier), Société généalogique canadienne-française, Montréal.(...)
4Au-delà du déroulement des opérations, étudié par de nombreux ouvrages 6, les archives conservées à Vincennes permettent de comprendre l’évolution des forces dont disposaient le gouverneur général et le général en chef durant la guerre de Sept Ans, et plus précisément la manière dont Lévis les a utilisées en avril 1760. La connaissance du corps expéditionnaire français, et plus largement de l’ensemble des forces françaises présentes au Canada, a par ailleurs été notablement approfondie par la parution en 2009 de l’ouvrage collectif Combattre pour la France en Amérique. Les soldats de la guerre de Sept Ans en Nouvelle-France (1755-1760) 7. Il s’agit là d’un dictionnaire biographique des soldats et officiers dont la synthèse constitue une véritable somme qui permet de mettre en perspective les informations livrées par Lévis pour l’année 1760.
L’armée de Lévis
5Les bataillons de troupes de terre successivement envoyés par le département de la Guerre pour s’opposer aux régiments de ligne engagés par l’Angleterre n’étaient qu’une composante des troupes défendant la colonie. Celles-ci comprenaient également les compagnies franches de la marine, dites troupes de la colonie, les milices canadiennes et les alliés amérindiens.
8 Ces chiffres sont extraits de l’ouvrage Québec, ville militaire (1608-2008), Montréal, Art Global,(...)
6Le Canada disposait en 1760 de huit bataillons de troupes de terre : les 2es bataillons des régiments de Béarn, Guyenne, Languedoc et La Reine combattent en Nouvelle-France depuis 1755 et la venue de l’expédition menée par le baron de Dieskau, les 2es bataillons des régiments de La Sarre et Royal-Roussillon accompagnent Montcalm en 1756, et les 2e et 3e bataillons du régiment de Berry les rejoignent en 1757. Composés à leur arrivée de plus de 500 officiers et soldats chacun, ces bataillons ne totalisent plus, du fait des pertes non compensées par des arrivées de recrues insuffisantes et de divers détachements, que 3 200 hommes au moment où ils combattent à Sainte-Foy, dont 500 grenadiers 8. Ils sont accompagnés d’officiers du génie et de détachements du régiment Royal-Artillerie. Les troupes de la marine, organisées en 40 compagnies franches de 65 hommes commandées par des officiers canadiens pour la plupart, dépendent du secrétaire d’État de la Marine. Elles constituent les seules troupes réglées présentes de façon pérenne au Canada ; de ce fait, elles pratiquent volontiers la guerre à la canadienne. Lévis les a rassemblées en deux bataillons de 450 hommes chacun. Les miliciens venant essentiellement de Montréal et des environs de Québec, experts dans les méthodes de la « petite guerre » et moins adaptés au combat à l’européenne, mais dont Lévis a appris à exploiter au mieux le potentiel en les faisant combattre pour partie au côté des bataillons de lignes, contribuent aux effectifs engagés à hauteur de 2 750 hommes, dont environ 200 cavaliers constituant l’unique troupe montée de l’armée française. Enfin, les Amérindiens, de moins en moins enclins à combattre aux côtés d’alliés dont ils ne peuvent que constater l’affaiblissement, sont moins de 300 à participer à l’expédition quand ils étaient près de 1 800 lors de la prise du fort William-Henry en 1757. L’armée française aurait donc compté au total 7 150 hommes.
9 Conflits de société au Canada français pendant la guerre de Sept Ans et leur influence sur les opé(...)
7L’ordre de bataille adressé par Lévis à la cour, qui prévoit différents cas de figure (disposition en ligne, en colonnes, campement, combat dans les bois), ne porte aucune date. Il est très proche de celui qui a effectivement été adopté lors de la bataille de Sainte-Foy, sans lui être totalement comparable comme on peut s’en rendre compte grâce aux relations laissées par différents acteurs. Sur un champ de bataille encore en partie recouvert de neige, Lévis, en dépassant l’opposition entre Vaudreuil et Montcalm qui avait cristallisé les antagonismes existant entre les conceptions des officiers métropolitains et canadiens 9, cherche à exploiter au mieux les points forts des différents types de combattants et des diverses unités qu’il a sous son commandement. Au lieu d’être placés dans la ligne comme des troupes professionnelles, au risque de se débander comme ce fut le cas lors de la défaite des Plaines d’Abraham, les miliciens sont en effet formés en pelotons placés devant ou à l’appui des bataillons de ligne, de terre ou de la marine, réunis deux par deux pour former en tout cinq brigades. Les miliciens de Montréal sont gardés en réserve, de même que les cavaliers et les Amérindiens. L’objectif est d’opposer au feu des régiments de ligne anglais des unités combinant la discipline et la manœuvrabilité des troupes réglées et les qualités de tirailleurs et l’impétuosité des miliciens.
Un combat longtemps incertain
8Le succès de cette formule fut favorisé, il est vrai, par la nette supériorité numérique dont bénéficia l’armée française le jour du combat, puisque les effectifs anglais sortis de Québec à sa rencontre ne dépassaient pas 3 400 hommes 10. Cet avantage permit, après environ deux heures d’une lutte longtemps incertaine, de déborder la droite anglaise et de provoquer ainsi la déroute de toute l’armée du gouverneur James Murray, appuyée pourtant par 22 pièces d’artillerie contre seulement trois du côté français. Si les unités régulières constituèrent le fer de lance du dispositif français, les bataillons de la gauche et notamment leurs grenadiers ayant cruellement souffert du canon et du feu ennemis, les miliciens jouèrent un rôle important lors de l’assaut qui décida, sur la droite, du succès de la journée. Les Anglais furent poursuivis jusque sous les murs de la place par des combattants si épuisés « que les troupes, écrit l’intendant Bigot, en les poursuivant la bayonette au bout du fusil, les touchoient presque sans pouvoir les en percer » 11. Les Anglais perdirent d’après Murray 1 124 hommes dont 283 tués, tandis que les états adressés à la cour de Versailles évoquent 193 officiers et soldats tués et 641 blessés du côté français. Ces chiffres importants témoignent de l’âpreté du combat ; converties en pourcentage des effectifs engagés (33 et 12 %), ces pertes sont tout à fait conformes à celles provoquées par les batailles du théâtre européen 12.
10 Les Anglais avaient pu préparer leur défense, grâce notamment à la mésaventure d’un canonnier rela(...)
11 Lettre à Bougainville du 2 mai 1760 (AN, 155 AP 2, dossier 1, pièce 205). Vaudreuil ajoute : « Cet(...)
12 Voir notamment : Szabo (Franz A. J.), The Seven Years War in Europe, 1756-1763, Pearson, 2008 ; Pa(...)
13 François-Charles Bourlamaque est alors brigadier, voir : Bodinier (Gilbert), Dictionnaire des offi(...)
9Lévis s’exposa sans frein au cours de l’action, mais contrairement à son second Bourlamaque, dont l’état des pertes indique qu’il eut une « partie du gras de jambe coupé par un boulet de canon » 13, il fut plus heureux que Montcalm et Wolfe ne l’avaient été l’année précédente. Le jour même, la tranchée fut ouverte devant Québec. Mais Lévis ne disposait pas des moyens nécessaires à un siège en règle et il devint rapidement évident que le sort de la ville dépendrait des renforts attendus par les deux camps. La flotte britannique ayant été la première à se présenter, l’armée française jugea sa position intenable et le siège voué à l’échec, et se retira le 17 mai. La dernière occasion de relancer le cours de la guerre au Canada avait été perdue.
La fin de la Nouvelle-France
10La suite de la campagne, malgré une défense active, et parfois acharnée comme au Fort-Lévis, mais bientôt sans illusion, dans laquelle le rôle des troupes réglées s’accrut au fur et à mesure que les miliciens étaient contraints par l’occupation anglaise à renoncer au combat, fut tout à l’avantage des trois armées britanniques qui reprirent leur progression et purent opérer leur jonction devant Montréal, où Vaudreuil signa la capitulation générale de la colonie le 8 septembre 1760 14. Le général Jeffery Amherst refusa les honneurs de la guerre aux troupes de Lévis et exigea qu’elles ne servent plus jusqu’à la fin de la guerre, ce qui décida les officiers français à brûler les drapeaux que les bataillons avaient apportés au Canada. Ce sont ainsi entre 3 000 et 4 000 personnes, comprenant les troupes de terre et celles de la marine mais également les officiers et soldats du génie et de l’artillerie, des matelots ainsi que les femmes, enfants et domestiquées qui étaient passés en Nouvelle-France à la suite des troupes, qui furent embarqués à Québec sur des navires de la Royal Navy pour être rapatriées en France, où elles arrivèrent en novembre et décembre 1760.
14 Sur les suites de la guerre de Sept Ans et les négociations qui aboutirent au traité de Paris de17(...)
15 Combattre pour la France en Amérique, op.cit., p. 94.
11Malgré l’emploi efficacement combiné sur le terrain du corps expéditionnaire métropolitain et des forces disponibles dans la colonie, l’effort consenti par la cour aura finalement été insuffisant en comparaison des effectifs de terre et surtout des forces navales britanniques envoyés sur le théâtre d’opérations canadien, sur lequel la maîtrise du Saint-Laurent restait essentielle. Mais la perte de la Nouvelle-France ne signifia pas le retour en Europe de toutes les troupes venues combattre pour la colonie puisque, en plus d’un certain nombre de soldats des compagnies franches, environ 600 soldats des troupes de terre qui s’étaient mariés au Canada pendant la guerre décidèrent de s’y établir 15, montrant la force des interactions et des liens qui s’étaient noués entre les troupes réglées, la terre qu’ils avaient défendue et la société canadienne.
Notes
1 Ce document a été publié par l’abbé H.-R. Casgrain dans Relations et journaux de différentes expéditions faites durant les années 1755-56-57-58-59-60, Québec, L.-J. Demers, 1895, p. 219.
2 SHD/DAT, A1 3574, no 32 à 34.
3 SHD/DAT, 6 M L I C 255.
4 Sur le ministère de Belle-Isle, voir notamment : Sarmant (Thierry dir.), Les ministres de la Guerre, 1570-1792. Histoire et dictionnaire biographique, Paris, Belin, 2007, p.396-406.
5 SHD/DAT, A13574, no63.
6 Voir notamment : Waddington (Richard), La guerre de Sept Ans. Histoire diplomatique et militaire, Paris, Firmin-Didot, t. IV, 1907 ; Castex (Jean-Claude), Dictionnaire des batailles terrestres franco-anglaises de la guerre de Sept Ans, Québec, PUL, 2006 ; et Saint-Martin (Gérard), Québec 1759-1760 ! Les Plaines d’Abraham : l’adieu à la Nouvelle-France ?, Paris, Économica, 2007.
7 Projet Montcalm (dirigé par Marcel Fournier), Société généalogique canadienne-française, Montréal. Le lancement de l’ouvrage en France, où il est diffusé par les éditions Archives et Culture, a eu lieu au Service historique de la Défense, à Vincennes, le 1er octobre 2009.
8 Ces chiffres sont extraits de l’ouvrage Québec, ville militaire (1608-2008), Montréal, Art Global, 2008. Lévis mentionne par ailleurs la présence dans les bataillons d’une trentaine de soldats noirs, venant vraisemblablement des Antilles (Journal des campagnes du chevalier de Lévis en Canada de 1756 à 1760, Montréal, Beauchemin, 1889, p. 257). Sa relation n’évoque la présence que de 3 000 soldats des troupes réglées au moment de l’action.
9 Conflits de société au Canada français pendant la guerre de Sept Ans et leur influence sur les opérations, Vincennes, SHAT, 1978 (rapport de synthèse élaboré à l’occasion du colloque international d’histoire militaire d’Ottawa).
10 Les Anglais avaient pu préparer leur défense, grâce notamment à la mésaventure d’un canonnier relatée par Lévis : tentant de maîtriser des bateaux entraînés sur le fleuve par des blocs de glace, il fut « porté sur un glaçon devant Québec » et put y être interrogé (SHD/DAT, A1 3 574, no 32).
11 Lettre à Bougainville du 2 mai 1760 (AN, 155 AP 2, dossier 1, pièce 205). Vaudreuil ajoute : « Cette poursuite auroit été bien pernicieuse à l’ennemi si les sauvages ne se fussent point amusés à lever des chevelures et à piller. » (lettre à Bougainville du même jour, ibid., pièce 204). Je remercie M. Laurent Veyssière pour ces références.
12 Voir notamment : Szabo (Franz A. J.), The Seven Years War in Europe, 1756-1763, Pearson, 2008 ; Pajol (comte), Les guerres sous Louis XV, Paris, Firmin-Didot, t. IV à VI, 1885-1888.
13 François-Charles Bourlamaque est alors brigadier, voir : Bodinier (Gilbert), Dictionnaire des officiers généraux de l’armée royale, 1763-1792, t.I, A-C, Paris, Archives & Culture, 2009.
14 Sur les suites de la guerre de Sept Ans et les négociations qui aboutirent au traité de Paris de1763, voir : Dull (Jonathan R.), La guerre de Sept Ans. Histoire navale, politique et diplomatique, Rennes, Les Perséides, 2009.
15 Combattre pour la France en Amérique, op.cit., p. 94.
Pour citer cet article
Référence électronique
Bertrand Fonck, « Une victoire inutile. » Revue historique des armées, 258 | 2010, [En ligne], mis en ligne le 26 février 2010. URL : http://rha.revues.org//index6942.html. Consulté le 12 avril 2010.
Auteur
Bertrand Fonck
Conservateur du patrimoine, il est chef du bureau des archives historiques du département de l’armée de Terre du Service historique de la Défense.
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8 avril 2010La municipalité de Cap-Santé et la mise en valeur
du site du fort Jacques-Cartier
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La municipalité de Cap-Santé et la mise en valeur
du site du fort Jacques-Cartier
Le 13 septembre 1759, l'armée française en déroute à la suite de la bataille des Plaines d'Abraham regagne ses retranchements. Le 18, Québec ayant capitulé, l'armée française se replie sur la rivière Jacques-Cartier où le Chevalier de Lévis ordonne la construction d'une fortification de campagne : le fort Jacques-Cartier. C'est de là qu'en avril 1760 les troupes françaises, fortes de 7000 hommes, s'ébranlent en vue de reprendre la capitale de la Nouvelle-France. Malgré la victoire de la bataille de Sainte-Foy, cette tentative sera un échec. De retour au fort, Lévis en confie le commandement au lieutenant d'Alberghetti qui dispose de cinquante réguliers et de cent cinquante miliciens; le fort capitule le 10 septembre 1760 après un bref échange de coups de feu avec les sept cents hommes du colonel Fraser qui y poste une cinquantaine de réguliers. Après le traité de Paris, en 1763, le site est définitivement délaissé comme poste militaire.
Sur la pointe du cap Santé, surplombant la rivière Jacques-Cartier, les vestiges de cet imposant ouvrage militaire sont encore visibles. Il y subsiste les ouvrages de terre constituant une banquette, des merlons et des embrasures. Le pourtour du fort, n'ayant subi aucun remaniement sous l'occupation anglaise, se distingue encore fort bien.
Devant l'importance archéologique mais surtout nationale de ce site, le ministère de la Culture et des Communications entreprit en 1998 des démarches dans le but de réévaluer le potentiel archéologique du site. Des travaux avaient été amorcés en 1962 par Michel Gaumond. Malgré des résultats fort encourageants, avec la découverte des vestiges de structures de pierres et des artefacts d'usage domestique mais surtout militaire, le projet ne connut pas de suite.
Près de trente ans plus tard, le site suscite de nouveau l'intérêt. À l'instigation du ministère et avec la participation de la municipalité de Cap-Santé et la collaboration des propriétaires du terrain, l'investigation reprit. Mais devant le peu d'informations consignées dans le rapport datant des années 60, une évaluation du site fut programmée à l'automne 1999 de manière à cerner plus précisément son potentiel archéologique et ainsi être en mesure d'établir une problématique et une stratégie de fouille appropriée. De plus, l'élaboration d'un programme de mise en valeur du site, à court et long terme, devint également une préoccupation majeure des intervenants.
Parmi les objectifs atteints lors de l'évaluation, on peut mentionner la cartographie du fort, le positionnement du plan de Gaumond sur le site mais, surtout, la vérification sur le terrain des bâtiments présents sur le plan du British Museum, jugé le plus fidèle de ceux connus. Les investigations menées dans les secteurs de l'éperon sud, de la porte du fort ainsi qu'au nord de celle-ci, aux endroits où le plan du British Museum montre la présence de bâtiments, n'ont pas permis la découverte de traces de structures. Toutefois, une couche d'occupation, vraisemblablement associée à l'usage militaire, fut observée sur la presque totalité du site. Une collection d'artefacts, datant du régime français et pouvant être associé à l'occupation militaire du site, fut récupérée lors de l'intervention. Par ailleurs, l'intégrité des couches dans certains secteurs permet de croire que des recherches additionnelles pourraient révéler des structures, s'il en subsiste des traces.
Devant les limites de temps imposées à l'intervention de 1999, certains points d'intérêt n'ont pu être investigués. C'est le cas des remparts de terre qui dominent sur la pointe du cap. Ouvrage de fortification de campagne, ouvrage militaire de la période française, l'ensemble que constitue le fort Jacques-Cartier est le seul témoin de ce type non seulement au Québec mais aussi au Canada. La fouille des remparts du fort, faisant partie des objectifs de la prochaine campagne sur le terrain, constitue donc un intérêt exceptionnel puisqu'elle sera en mesure de nous transmettre des informations inédites sur ce type de fortifications, informations autrement inaccessibles.
La nature même de l'aménagement du fort Jacques-Cartier et son état de conservation justifient l'emploi de mesures radicales pour assurer son intégrité. Son caractère unique, sa valeur historique et archéologique sont autant de raisons justifiant sa préservation pour le présent mais aussi pour les générations futures. Au-delà de sa préservation, il convient aussi d'assurer son accessibilité, celle-ci au moyen d'un programme de mise en valeur. Ce programme se devra d'assurer la vulgarisation de l'histoire de ce site en faisant une place toute particulière à l'approche archéologique. Par cette accessibilité et cette visibilité, le fort Jacques-Cartier, dernier bastion de résistance des troupes françaises en Amérique du Nord, sera à même de prendre la place qui lui revient dans l'histoire coloniale française et par la même occasion dans la mémoire collective des Québécois.
Pour de plus amples informations sur l'évolution de la recherche, veuillez contacter M. Gilles Samson, archéologue au ministère de la Culture et des Communications, au numéro de téléphone (418) 380-2346, poste 7038.
Pour en savoir plus
Municipalité de Cap-Santé
Jacques Blais
194, route 138
Cap-Santé(Québec)
Téléphone : (418) 285-1207
Télécopieur : (418) 285-0009
Carl_lavoie@sprynet.com
Gilles.Samson@mcc.gouv.qc.ca
Des extraits de ce texte sont tirés d'un article de Carl Lavoie intitulé Le site du fort Jacques-Cartier.
Chouinard, Alain. Site du fort Jacques-Cartier (CeEw-1). Rapport d'intervention 1999. Québec, 2000. Centre de documentation du ministère de la Culture et des Communications.
Illustrations
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1. Photo aérienne du fort Jacques-Cartier situé à Cap-Santé (photo: Pierre Lahoud, MCC)
2. Profil du fort Jacques-Cartier et des meurtrières (photo: Alain Chouinard)
3. Profil des meurtrières sur le site du fort Jacques-Cartier (photo: Alain Chouinard)
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7 avril 2010http://members.tripod.com/Ahura_Mazda/fjcindexvar.html
LE SITE DU FORT JACQUES-CARTIER
INTRODUCTION
Le 13 septembre 1759, l’armée française en déroute à la suite de la bataille des Plaines d’Abraham regagne ses retranchements pendant qu’un groupe de 200 miliciens s’oppose en vain héroïquement, au prix de leurs vies, aux poursuivants britanniques qui tentent ainsi de profiter de leur victoire. Le 18, Québec ayant capitulé, l’armée française se replie sur la rivière Jacques-Cartier où le Chevalier de Lévis ordonne la construction d’une fortification de campagne : le fort Jacques-Cartier. C’est de là qu’en avril 1760 les troupes françaises, fortes de 7 000 hommes, s’ébranlent en vue de reprendre la capitale de la Nouvelle-France. Cette tentative sera un échec. De retour au fort, Lévis en confie le commandement au lieutenant d’Alberghetti qui dispose de cinquante réguliers et de cent cinquante miliciens; le fort capitule le 10 septembre 1760 après un court échance de feu avec les sept cents hommes du colonel Fraser qui y poste une cinquantaine de réguliers. Après le traité de Paris, en 1763, le site est définitivement délaissé comme poste militaire.
UN SITE ET UNE FORTIFICATION DE CAMPAGNE À PRÉSERVER
L’intérêt et la valeur du fort Jacques-Cartier lui vient de plusieurs facteurs que nous nous efforcerons de cerner brièvement ci-dessous. Sis à l’embouchure de l’impressionnante rivière Jacques-Cartier, le site a de tout temps suscité l’admiration. En cet endroit, les abords du cours d’eau forment une véritable frontière naturelle qui explique, en plus de la proximité de la capitale de Nouvelle-France, pourquoi le Chevalier de Lévis choisit ce site afin d’y établir un poste qui servirait de tête de pont à son armée. Déjà, en 1535, Jacques Cartier y aurait fait un arrêt; la légende prétend même qu’il aurait fait graver sur une pierre qui reposait au centre de l’embouchure de la rivière et disparue aujourd’hui l’année de son passage en ce lieu.
UNE VALEUR HISTORIQUE INDÉNIABLE
Il ne fait aucun doute que le site du fort Jacques-Cartier, en association avec la maison Piché (erronément appelée aujourd'hui le Manoir Allsopp), revête une grande valeur historique pour la région de Portneuf ainsi que pour tout le pays. Point d’appui pour les partis français qui harcelèrent les conquérants anglais occupant les environs de Québec durant tout l’hiver de 1759-1760, point de rassemblement des ressources militaires et des troupes françaises durant la même période en prévision de la bataille de Sainte-Foy du 28 avril 1760, puis champ de bataille le 10 septembre 1760, le site du fort Jacques-Cartier a joué un rôle crucial dans la tentative de maintenir existante la Nouvelle-France comme bastion français en Amérique du nord. D’autre part, la nature de lieu de villégiature estivale que le site prit sous les Allsopp, famille seigneuriale qui préserva ces lieux presque intacts jusqu’à nos jours, donne toute sa richesse au site.
UN PATRIMOINE ARCHITECTURAL MILITAIRE UNIQUE
Sur le plan de l’architecture, le fort Jacques-Cartier représente la seule fortification de campagne ou ouvrage militaire de la période française qui soit demeurée intacte et qui demeure accessible à la recherche. Il occupe le sommet d’un promontoire du côté ouest de la rivière du même nom, une position stratégique dominante. Contrairement aux autres fortifications mises en valeur par le gouvernement du Canada, le fort Jacques-Cartier n’a connu aucun remaniement sous l’occupation anglaise; il fut très rapidement abandonné et laissé sans occupation. Faite de terrassements, on y observe encore la banquette, les merlons et les embrasures. Le fossé est encore très perceptible entre le manoir Allsopp et le terrassement de façade. Bien que d’autres fortifications de ce type aient existé (le fort Lévis qui s’élevait sur un îlot dans le cours du Saint-Laurent, au sud de Montréal, aurait été en grande partie détruit lors de la mise en place de la voie maritime), il semble que le fort Jacques-Cartier en demeure le seul témoin vibrant non seulement au Québec mais aussi au Canada tout entier.
UN TÉMOIN ARCHÉOLOGIQUE EXCEPTIONNEL
Sur le plan archéologique, le site présente un intérêt majeur puisque des fouilles permettraient de recueillir un nombre impressionnnant d’informations inédites sur ce type de fortifications rarissime. Il est à noter que nous ne connaissons pas de recherches spécifiques à ce genre de construction aussi bien en Europe qu’en Amérique. Nos seules connaissances se bornent aux traités militaires théoriques qui abordent la manière de construire des ouvrages de campagne. Au-delà, nous ne possédons aucun élément de comparaison entre ceux-ci et la pratique réelle sur le terrain. Déjà, des observations faites sur le terrain par l’archéologue Carl Lavoie, mettent en relief certaines caractéristiques architecturales particulières au fort Jacques-Cartier.
D’autre part, rappelons que l’occupation du site fut de brève durée. Les artefacts qui s’y trouvent peuvent être étudiés dans une perspective chronologique en vue de servir de repère précis pour la datation de certains niveaux archéologiques sur d’autres sites dont l’occupation fut beaucoup plus longue. Il s’agit là d’un cas exceptionnel dont la science historique ne pourrait supporter la perte.
Soulignons que les abords de la rivière, en contrebas du fort, recèlent un potentiel archéologique industriel relatif au moins au XIXe siècle. La terrasse fluviale qui s’y trouve pourrait comporter les traces d’une occupation amérindienne.
La création, in situ ou à proximité de la rivière Jacques-Cartier, d'un centre d’interprétation et de documentation sur ce type de fortifications, sur la guerre de «Sept ans», sur les miliciens en Nouvelle-France, sur l'histoire portneuvoise ainsi que sur la villégiature aristocratique valoriserait énormément le site et la région de Cap-Santé au point de vue touristique.
UN ENVIRONNEMENT NATUREL EXCEPTIONNEL
Le lieu où s’élèvent le manoir Allsopp et le fort Jacques-Cartier constitue un site exceptionnel. Des études conduites notamment dans les années 1960 et 1970 semblent confirmer la valeur du site au point de vue écologique et naturel. Ainsi le boisé hébergerait en partie une flore local endémique; aux dires de l’un des anciens propriétaires un couple de faucons pélerins y aurait élu domicile. Le site offre également un panorama extraordinaire sur le Saint-Laurent et sa rive sud on y voit entre autre la Pointe-à-Platon.
UN PIVOT RÉCRÉOTOURISTIQUE ET ÉCONOMIQUE ORIGINAL
Ce site se situe en outre à un emplacement stratégique, si nous pouvons parler ainsi. La rivière Jacques Cartier rassemble en cet endroit plusieurs atouts importants : passe migratoire pour les salmonidés, parc riverain, point de départ de la visite de la rivière vers le coeur de Portneuf et porte d’entrée de la région de Québec, etc...
CONCLUSION
Comme vous pouvez le constater, le site du fort Jacques-Cartier est une richesse patrimoniale considérable. Il est à espérer que dans un avenir rapproché ce bien culturel classé en 1978, joyau du génie architectural militaire français, deviendra accessible à toute la population du Québec pour la célébration du 250e anniversaire de sa construction en l'an 2009.
Carl Lavoie, archéologue
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23 mars 2010http://histoiresociete.blogspot.com/
En route vers la bataille de Sainte-Foy (4): l'hiver des Amérindiens...
Voici le dernier message de la série En route vers la bataille de Sainte-Foy. Cette semaine, c'est l'hiver de différentes nations amérindiennes que nous voulions aborder. En tant qu'alliés des Français et/ou des Britanniques ou encore en tant que nations neutres, des dizaines de nations amérindiennes ont joué un rôle plus ou moins important dans le déroulement de la guerre de la Conquête. Nous cherchons donc à mettre en lumière l'hiver 1759-1760 pour certaines de ces nations., principalement celles alliées aux Français. Ceci ne constitue pas nécessairement une histoire valide pour l'ensemble des nations alliées. Nous utilisons également un ensemble de source écrite par des Européens et des descendants d'Européens en majorité. Cela peut donc teinter nos interprétations. Bref, ce petit article est à lire avec les contraintes de son écriture en tête.
Source: Plan at the Fort of Tienroga at the Head of Lake Champlain, 1759 (extrait), consultation en ligne, 22 mars 2010.
Pour plusieurs Amérindiens vivant encore dans la région de la vallée du Saint-Laurent en 1759, Québec n'est que la troisième des défaites symboliques de la France. Il y avait eu, auparavant, les prises des forts Carillon et Niagara (juillet 1759) qui ont miné le moral de plusieurs nations alliées avant la prise de Québec, ces forts étant les portes d'entrées continentales de la vallée du Saint-Laurent. Si on ajoute à cela les pressions effectuées par Sir William Johnson, (ci-bas) un militaire qui tentait de rallier les Amérindiens à la cause britannique ou au moins à chercher leur neutralité, pour rallier les nations de la région des Grands Lacs, disons que la grande alliance des Français avec quelques dizaines de nations amérindiennes sur tout le continent nord-américain a du plomb dans l'aile.
Source: Sir William Johnson (tiré d'un portrait de la State Library, propriété de Sir John Johnson), dans Francis W. Halsey, The Old New York Frontier (copie sur wikipedia.org), consultation en ligne, 22 mars 2010.
Pour les Français, les alliés "naturels" de la région de Québec étaient certainement les Hurons de Lorette, mais on comptait aussi les nations "iroquoises" de la vallée du Saint-Laurent (comme ceux de Sault-Saint-Louis et de Saint-Régis), les Abénaquis de Odanak (Saint-François) et quelques dizaines d'autres nations des grands lacs, du nord de l'Ontario et des Prairies américaines. Présents aux côté des Français lors de la bataille des Plaines (près de 1800 Amérindiens sont présents pendant le siège de Québec), plusieurs vont regagner leurs villages respectifs à la fin du mois de septembre. Les Hurons, à Lorette près de Québec, vont envoyer plusieurs de leurs habitants près de Montréal y passer l'hiver.
Source: Wampum (appartenant au Musée de la civilisation de Québec), consultation en ligne, 22 mars 2010. Notez bien: le wampum était un collier de "perles" (fait en Amérique de coquillages) largement échangé entre les nations amérindiennes et leurs alliés, peu importe leur origine, pour sceller des contrats, forger des alliances et même pour raconter des histoires ou comme monnaie d'échange. Celui-ci n'est pas nécessairement spécifique aux alliances de la vallée du Saint-Laurent de l'époque de la guerre de la Conquête, mais représente bien un aspect très important de la culture de plusieurs nations amérindiennes impliquées dans les guerres coloniales.
Le plus dur coup porté aux Amérindiens dans le Saint-Laurent est certainement l'attaque des Rogers' rangers sur le village de Saint-François (Odanak) au début du mois d'octobre 1759. Cette attaque, les préparatifs et la fuite des rangers ont fait l'objet de nombreux livres, d'un film et d'une série télévisuelle et se mériteront, dans les prochaines semaines ou les prochains mois, un message à eux seuls (voir l'affiche du film ci-bas). Frappée en plein coeur de la vallée du Saint-Laurent, relativement loin des frontières, le massacre de Saint-François a clairement marqué l'imaginaire des Abénaquis de l'époque (et probablement d'aujourd'hui) qui a refroidi leurs ardeurs à combattre dans la guerre de la Conquête.
Source: Northwest Passage (affiche du film de 1940), consultation en ligne, 22 mars 2010.
Près de Québec, quelques Amérindiens restent bien près de Lorette harceler tout l'hiver les Britanniques qui tentent d'aller couper du bois de chauffage. Bien que dans le discours, les alliances franco-indiennes sont intactes, les résultats ne sont pas aussi impressionnants qu'en 1759. On peut donc affirmer que par les victoires britanniques décisives de l'été 1759 et les prouesses diplomatiques de Sir William Johnson, les Britanniques ont réussi à marquer suffisamment l'esprit de plusieurs nations amérindiennes ou du moins de leur chef pour mettre des bâtons dans les roues de la grand alliance qui unissait les Amérindiens à leur père français, Ononthio (le nom donné parfois au gouverneur, mais surtout au roi de France).
Source: Defeat of General Braddock, in the French and Indian War, in Virginia, in 1755, consultation en ligne, 22 mars 2010.
Ce sont environ 270 Amérindiens qui prendront part à l'expédition du chevalier François-Gaston de Lévis pour reprendre la ville de Québec, expédition en partance de Montréal. Ils formeront une avant-garde efficace, mais leur rôle dans la bataille comme telle sera bien secondaire... En fait, les Amérindiens pro-français auront leur propre conflit avec les Britanniques, conflit aussi marquant et qui suit cette guerre, le soulèvement du chef de guerre outaouais, Pontiac.
Source: The Ottawa leader, Pontiac, consultation en ligne, 22 mars 2010.
Le prochain article de la série sera celui sur la bataille de Sainte-Foy qui sera mis en ligne le 27 avril 2009, veille du 250e anniversaire de la bataille de Sainte-Foy (28 avril 1760).
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18 mars 2010Les symboles visuels : drapeau, logo et armoiries
Les symboles visuels de la Ville de Lévis comportent trois éléments distincts découlant d’une même source d’inspiration, à savoir les couleurs des emblèmes de François Gaston, duc et chevalier de Lévis.
Les armoiries
L'identification visuelle
Le drapeau
Le chevalier de Lévis
Les armoiries de la Ville de Lévis
Les armoiries de la Ville de Lévis s’inspirent de celles de François Gaston, marquis puis duc de Lévis (1720-1787).
L’écu d’or à trois chevrons de sable est surmonté d’une couronne murale d’or qui est l’emblème de dignité de Ville. Il est soutenu par des branches de chêne de sinople, croisées en pointe, signe de force et de persévérance. Les feuilles de chêne au nombre de dix rappellent les municipalités regroupées formant le territoire de Lévis. Le listel d’or porte la devise « toujours à l’avant-garde » afin de souligner le caractère innovateur de la Ville.
Le métal employé, l’or, représente la foi, la force et la richesse. Les chevrons rappellent les éperons des chevaliers. La couleur sable (noir) symbolise la fermeté et la vigilance.
L'identification visuelle de la Ville de Lévis
La signature graphique de la Ville de Lévis reprend et adapte l’écu et la couronne formant le cœur de ses armoiries. Le maintien de ces deux éléments fondamentaux est garant de notre rattachement à l’histoire.
L’écu d’or est traversé par trois chevrons de couleur bleue. L’or fait référence à la richesse et à la prospérité. Le bleu rappelle les eaux du Saint-Laurent et des deux principales rivières qui traversent le territoire, la Chaudière et l’Etchemin. La couronne est simplifiée mais conserve sa signification première : celle du statut de Ville dont Lévis est fière de se prévaloir.
La typographie retenue pour « Ville de Lévis » indique à la fois la solidité, la force et la confiance en l’avenir.
Le drapeau de la Ville de Lévis
Comme les deux précédent symboles visuels, le drapeau de la Ville de Lévis reprend les couleurs des emblèmes de François Gaston, duc de Lévis. De noir et d’or traversé d’une croix blanche, le drapeau de la Ville de Lévis respecte en tout point les règles de l’art héraldique. Par sa forme et sa composition, il s’inspire du type de drapeau des régiments que commandait le Chevalier de Lévis.
L’or représente la foi en l’avenir, la force et la richesse. Le noir (sable) symbolise la fermeté et la vigilance. Le blanc donne de la perspective à l’ensemble.
Le drapeau s’ajoute aux armoiries et à l’identification visuelle (logo) de la Ville de Lévis. Il complète ainsi l’ensemble des éléments lui servant de signature visuelle.
Le chevalier de Lévis
François Gaston, marquis puis duc de Lévis, maréchal de France, est né en France au château d’Ajac, le 23 août 1720. Mieux connu sous le nom de chevalier de Lévis, il entre au service du Roi en 1735 comme sous-lieutenant au régiment de la Marine. Brigadier d’infanterie en 1756, il fut employé en cette qualité au Canada. Il fut promu au rang de maréchal de camp en 1758 pour son courage et sa bravoure au combat devant les Anglais.
Le chevalier de Lévis a été le compagnon d’armes du marquis de Montcalm et le dernier défenseur de la Nouvelle-France après la mort de ce dernier. Le vainqueur de la bataille de Sainte-Foy est mort à Arras le 26 novembre 1787.
http://www.ville.levis.qc.ca/Fr/Decouvrir_Ald.asp
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François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.
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12 mars 2010Citation de François Miterrand
François Mitterrand
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.
(1982, lors d'un Conseil des Ministres)
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11 mars 2010Revue d'histoire Cap aux Diamants n0:99 la guerre de la conquête
http://www.capauxdiamants.org/Revue/ArchiveListe.asp
LA GUERRE DE 7 ANS, UN CONFLIT INTERNATIONAL
La guerre de Sept Ans (1756-1763) a été une lutte féroce entre souverains d’États européens pour la maîtrise de territoires situés aussi bien en Europe que sur les autres continents.
http://www.capauxdiamants.org/articles/default.asp?devid=157
LES TROIS BATAILLES DE QUÉBEC
L’un des principaux enjeux de la guerre de Sept Ans (1756-1763) en Amérique est la possession de la ville de Québec, capitale de la Nouvelle-France.
http://www.capauxdiamants.org/articles/default.asp?devid=160
FRENCH AND INDIAN WAR
En 1755, les forces en présence ont peut-être les mêmes objectifs, mais elles sont terriblement disproportionnées. Une colonie française peuplée de tout au plus 80 000 habitants, répartis sur un immense territoire qui s’étend de la vallée du Saint-Laurent jusqu’au golfe du Mexique, tient tête à treize colonies britanniques installées sur la côte atlantique, entre les Appalaches et la mer depuis le Massachusetts jusqu’à la Géorgie. Celles-ci comptent alors un million et demi d’habitants dont quelque 300 000 esclaves d’origine africaine.
http://www.capauxdiamants.org/articles/default.asp?devid=159
LA GUERRE AU FÉMININ : LE SIÈGE DE LOUISBOURG
Au dernier jours du printemps 1758, la ville fortifiée de Louisbourg, capitale de la colonie française de l'île Royale subit un siège menépar des forces britanniques [...]
http://www.capauxdiamants.org/articles/default.asp?devid=158
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10 mars 2010CRÉATION DU CENTRE DE RECHERCHE HISTORIQUE DE LA GUERRE DE LA CONQUÊTE
http://cflx.qc.ca/2010/03/09/creation-du-centre-de-recherche-historique-de-la-guerre-de-la-conquete/
Sherbrooke, le 8 mars 2010. – Les nouveaux codirecteurs messieurs Martin Saindon et Éric Doyon sont heureux d’annoncer la création du Centre de recherche de la guerre de la Conquête. Cette annonce suit la fondation qui s’est vue officialisée lors de la rencontre des deux chercheurs le mardi 12 janvier 2010 à Sherbrooke.
La guerre de la Conquête a sévi en Amérique de 1754 à 1760, où Québec entre autres, a été le théâtre d’opérations militaires d’envergure. Cette période fut trop peu étudiée. Elle est encore aujourd’hui mal interprétée, car insuffisamment enseignée et prospectée au Québec. Le Centre par sa création et son activité, souhaite combler cette lacune. Les chercheurs veulent produire des rapports étoffés et inédits sur le sujet.
Le projet de recherche Dalquier est en branle depuis 2007. Il a pour but d’étudier, l’art, les stratégies militaires ainsi que les tactiques utilisées durant le siège de Québec, la bataille des plaines d’Abraham de 1759 et la bataille de Ste-Foy de 1760. La constitution d’un centre de documentation accessible à tous est espérée par les fondateurs. Qui plus est, le Centre désire pourvoir à la traduction d’ouvrages en français afin qu’un plus vaste lectorat puisse avoir accès à des publications récentes. Outre le projet Dalquier, des activités ont déjà été amorcées et offertes gratuitement en milieu scolaire. Elles s’amplifieront grâce à l’édification du pôle que sera le Centre.
Il reste au Centre d’obtenir des sources de financement. L’objectif de démarrage étant de 100 000$. C’est ce à quoi, se concentreront les dirigeants du Centre de recherche historique de la guerre de la Conquête pour le premier trimestre de 2010. Toutefois, le Centre ne négligera point les activités en cours, en plus de celles qui s’ajouteront au cours de l’année. Nous croyons que ce centre contribuera grandement à l’apport historique du Québec.
Source : M. Martin Saindon Codirecteur dalquier@axion.ca
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9 mars 2010En route vers la bataille de Sainte-Foy : l'hiver des Canadiens
http://histoiresociete.blogspot.com/2010/03/en-route-vers-la-bataille-de-sainte-foy_09.html
D'abord les Britanniques. Puis les Français. Nous en sommes maintenant à l'avant-dernier volet de nos carnets "En route vers la bataille de Sainte-Foy" avec une description de l'hiver pour les Canadiens, donc la milice et la population. Bien que les miliciens soient des habitants, nous avons choisi de séparer les deux groupes. "La milice" fait référence aux actions militaires et "La population" à ce que les habitants ont dû vivre.
Source: Image trouvée sur le carnet Historine, sans référence, consultation en ligne, le 8 mars 2010.
La milice
Au lendemain de la bataille des Plaines d'Abraham, la milice fait face à une difficile réalité. Responsable de la retraite efficace de l'armée française sur le champs de bataille en bloquant la charge des Highlanders écossais (78th Foot) notamment, la milice doit absolument suivre la fuite de l'armée vers Jacques-Cartier (Cap-Santé). Mais une partie des miliciens vient de Québec et la bataille étant perdue, les miliciens de ce district (comme plusieurs des districts de Trois-Rivières ou Montréal) vont déserter pour retourner chez eux, aider à la fin des récoltes et à la préparation de l'hiver qui sera sans doute difficile. Sans compter ceux qui, entre le 13 et le 18 septembre (prise de Québec), refuse systématiquement de défendre la ville et d'exécuter les ordres. De la mutinerie due au départ de l'armée et donc à une situation désespérée...
Source: French 1763 musket muzzle loader, consultation en ligne, 9 mars 2010.
Jusqu'à la mi-octobre, on essaie de limiter la désertion des miliciens, ce qui s'avère une tâche difficile compte tenu que des compagnies complètes refusent parfois de prendre les armes. On réussit quand même à renvoyer près de Montréal, le 19 octobre, les milices de Montréal et Trois-Rivières parce que la menace d'une attaque britannique depuis les Grands Lacs semblent possible. Cela aide certainement la motivation des miliciens qui auraient à défendre leurs propres habitations contre l'envahisseur.
Source: A canadian volunteer militiaman in winter, consultation en ligne, 9 mars 2010.
Autrement, l'hiver en sera un d'entraînement. Bien que des plans préliminaires soient mis en marche dès novembre pour reprendre Québec, François-Gaston de Lévis, alors major-général des troupes françaises, se rend rapidement compte qu'une bataille ne sera possible qu'au printemps. En 1760, la présence de la milice devra être exploitée au maximum. C'est ainsi que Lévis décide, au mois de février et mars 1760, d'incorporer plusieurs miliciens à même les troupes professionnelle pour combler certaines absences. D'un autre côté, il n'essaie pas de mélanger les compagnies de milice et les compagnies de soldat professionnels. Il s'assure que les compagnies de milice s'organisent en trois formations, chaque formation étant sous les ordres, en quelque sorte la supervision, d'un bataillon régulier et ils se sont livrés à des exercices d'escarmouches tout l'hiver. Contrairement à leur usage un peu improvisé de 1759, le major-général de Lévis compte bien les utiliser au mieux de leurs capacités. Il faut finalement dire que Vaudreuil qui lance les appels à la mobilisation de la milice pour 1760 a l'oreille de la population qui répond. Les conditions sont idéales pour la bataille... Suffit, pour remporter une victoire décisive et reprendre Québec, que l'armée française espérée arriver en renfort fasse son apparition rapidement sur le fleuve au mois d'avril ou de mai (on sait aujourd'hui qu'elle n'est jamais arrivée...)
Source: Lewis PARKER, Scene of daily life at Fort Beauséjour, around 1753, consultation en ligne, 9 mars 2010.
La population
Si la situation semble critique pour la milice, c'est encore pire pour les habitants. D'un côté, pour tous les habitants de l'extérieur de la région immédiate de la ville de Québec, la situation ressemblera aux hivers précédents... si ce n'est que plusieurs d'entre eux ont vu leurs habitations et leurs récoltes rasées par les Britanniques en 1759 (pratiquement toute la Côte-de-Beaupré et Charlevoix jusqu'à La Malbaie, presque toute la Côte-du-Sud de Kamouraska à Beaumont de même que plusieurs villages dans Lotbinière et dans Portneuf). Puis, à titre préventif, les Français vont ordonner, le 16 octobre, de brûler tout le bois de chauffage déjà coupé de sur la rive-sud autour de la Pointe-Lévy.
Mais avant cela, il nous semble que Jérôme Foligné, second à bord du Swinton (un bâtiment français) aborde de façon fort efficace la situation de la population de la région immédiate de Québec après le siège de 1759 avec ce message daté du 21 septembre 1759 (nous avons pris la liberté de corrigé un peu le texte pour faciliter sa lisibilité, grand honte à nous):
"Les bourgeois et habitants de la dépendance de Québec de trois lieues à la ronde prêtèrent serment de fidélité, cérémonie qui dura depuis le matin jusque vers les trois heurs de l'après-midi, que le général anglais fit battre un banc, par lequel il fut permis d'aller et de venir librement pour vaquer à leurs affaires et de rentrer paisibles possesseurs de leurs biens, mais quelles biens veut-il que nos habitants aillent occuper après les ravages qu'il a fait commettre, brûler les maisons, emmener les bestiaux et piller les meubles, c'est à ce jour qu'on vit sortir du fond des bois nos pauvres femmes, trainant après elles leurs petits enfants, mangés des mouches sans hardes, criants la faim, quel coup de poignards pour les pauvres mères, qui ne savent si elles ont des maris et ou ils les prendront et quelle assistance, elle donneront à leurs pauvres enfants à l'entré d'une saison pendant laquelle on a de la peine de se garantir, lorsqu'elles etoaent arrangées dans leurs ménages les sièges de Jérusalem et de Samarie représentent rien de plus affreux." (p.93-94)
Début d'hiver difficile? Surement. Les habitants doivent donc prêter serment d'allégeance. Mais plusieurs exemples, tout l'hiver durant, nous prouvent que le serment était difficile à garder. D'un côté, on essaie d'aider les Français ou de nuire aux Britanniques, mais les conséquences sont graves et sans équivoque. Pour l'occupant, c'est la pendaison qu'on réserve aux habitants traitres qui se rendent coupables de trahison. Pour les Français, on exige encore l'aide de la population pour nourrir l'armée et abriter certains soldats, non seulement de l'armée régulière qui prend ses quartiers d'hiver près de Montréal, mais aussi pour les quelques centaines de soldats français demeurés près de Québec ou sur la rive-sud. Le tout dans un territoire occupé qui n'offre pas beaucoup de liberté et qui alimente les tensions pas ses perquisitions préventives, les abus des soldats (coups et vols) et les contrôles constants pour les déplacement dans la ville de Québec ou aux alentours.
Source: François BOUCHER (1701-1770), Jeune paysanne dansant, consultation en ligne, 8 mars 2010.
Certaines zone subissent en plus les expéditions punitives britanniques au mois de février entre les rivières Chaudière et Etchemin (rive-sud de Québec) où quelques dizaines de bâtiments ont été brûlés pour répliquer aux attaques de l'armée française sur le détachement britannique de la Pointe-Lévy ou celle en périphérie de Pointe-aux-Trembles (Neuville), En plus, les habitants de Québec, les plus pauvres de toute la région, doivent vivre avec une armée d'occupation décimée par les maladies et sans ressources qui n'hésitent pas à piller les maisons abandonnées ou non de la ville pour survivre. Les habitants collaborent donc volontiers avec les Français, malgré les menaces constantes de l'autorité britannique et les quelques exemples brutaux que tentera de faire l'armée avec des Canadiens soupçonnés de collaboration (par pendaison notamment).
Source: P. C. CANOT, Vue générale de Québec, prise de la Pointe-Lévy (d'après Richard Short), consultation en ligne, 9 mars 2010.
Ceux qui vivront le plus longtemps le "dérangement" de la bataille de Sainte-Foy seront certainement les habitants de la ville de Québec. On leur demande, sans condition, de quitter la ville de Québec le 24 avril 1760 (la demande est faite le 21), les Britanniques étant conscients que les Français essayeront de reprendre la ville et ils ne veulent pas subir la collaboration d'une population en qui ils n'ont pas confiance avec l'assiégeant. Et ils ne pourront revenir chez eux qu'à la fin de l'été 1760...
Source: Louis-Michel VAN LOO, Louis XV, Roi de France et de Navarre (1760), consultation en ligne, 9 mars 2010.
L'hiver se passera donc dans l'attente près de Québec: d'un côté on supporte les troupes, de l'autre on espère un secours français au début de 1760, le tout en essayant de froisser le moins possible une armée d'occupation qui a la mèche courte. Si le secours ne vient pas, on peut supposer qu'une grande partie de la population commence à ressentir les effets d'une guerre presque continuelle depuis 15 ans (avec la guerre de Succession d'Autriche des années 1740). Il serait temps qu'une paix française nous permette de continuer de vivre sur un territoire français, avec notre Roi (Louis XV, ci-haut), nos coutumes, notre langue et surtout notre religion...
Reste à voir comment se déroulera la bataille de Sainte-Foy...
Les sources
Au sujet des exactions britanniques, voir:
DESCHÊNES, Gaston. L'année des Anglais. Québec, Septentrion, 2009 (2e édition). 160 pages
Pour la milice, voir l'excellent livre:
DECHÊNE, Louise. Le Peuple, l'État et la guerre au Canada sous le régime français. Montréal, Boréal, 2008. 666 pages.
Sources primaires
FOLIGNÉ, Jérôme. Journal des faits arrivés à l'arme de Québec, capitale dans l'Amérique septentrional dans la campagne de 1759. Québec, Presses de la communauté des soeurs franciscaines, édition de 1901. 100 pages. Séries Champs de bataille #5.
LÉVIS, François-Gaston, duc de (H.R. CASGRAIN, éditeur). Journal des campagnes du chevalier de Lévis en Canada de 1756 à 1760. Montréal, C.O. Beauchemin & Fils, 1889. Collection "Les manuscrits du maréchal de Lévis", volume 1. 348 pages.
MALARTIC, Anne-Joseph-Hippolyte de Maurès, comte de. Journal des campagnes au Canada de 1755 à 1760. Paris, Librairie Plon, 1890. 370 pages.
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En route vers la bataille de Sainte-Foy (2): l'hiver de l'armée française
L'année 2010 marquant le 250e anniversaire de la bataille de Sainte-Foy, nous avons voulu préparer une série d'articles sur les semaine et les mois qui ont mené à cet affrontement près de Québec, sur les Plaines d'Abraham. Comme nous avons, la semaine dernière, offert un premier article sur la situation des Britanniques à l'hiver 1759 et au printemps 1760, nous continuons cette semaine avec les Français., surtout l'armée française. Un article sur les Amérindiens et un autre sur les Canadiens et la milice suivront d'ici le 27 avril 2010, date à laquelle nous offrirons un article sur la bataille de Sainte-Foy du 28 avril 1760.
Source: Louis-Joseph, marquis de Montcalm, image consultée en ligne, 2 mars 2010.
Tout commence avec la mort de Louis-Joseph, marquis de Montcalm et lieutenant-général des armées françaises (ci-haut), le 14 septembre au matin. Québec perd alors son principal officier militaire et le marquis de Vaudreuil (ci-bas), gouverneur de la Nouvelle-France quitte la région pour se rendre vers l'ouest et propose à Jean-Baptiste-Nicholas-Roch de Ramezay, alors en charge de la ville, de capituler si les provisions venaient à manquer plutôt que d'attendre que la ville soit attaquée. Ramezay convoque donc un conseil de guerre ou une large majorité des officiers et notables présents (13 sur 14) suggère la capitulation (à l'exception d'un dénommé Fiedmont, officier d'artillerie qui a tiré du canon sur les Britanniques jusqu'à l'annonce de la reddition). Ramezay capitule donc le 18 septembre au matin, la ville étant diminuée et sans réelle garde pour assurer sa défense.
Source: Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial, marquis de Vaudreuil, v.1753-55, Donat Nonotte, Bibliothèques et Archives Canada, consulté en ligne, 2 mars 2010.
Pendant ce temps, l'armée se replie sur Jacques-Cartier avant que François-Gaston de Lévis ne vienne prendre le commandement des troupes pour tenter une nouvelle attaque. C'est en route, le 19 septembre, que Lévis sera averti de la capitulation par un certain capitaine Daubrespy du régiment de Béarn. La situation semble sombre, mieux vaut alors, pour l'état-major, de retraiter et de préparer une vraie contre-attaque, pendant que le 22 septembre, Ramezay (avec Fiedmont) et le reste de la garnison de Québec est embarqué vers l'Europe, selon les actes de reddition.
Source: artiste inconnu, Soldat portant le drapeau régimentaire, Régiment de Béarn, vers 1757-1760, consultation en ligne, 7 mars 2010.
Vaudreuil et l'intendant François Bigot quitte l'armée le 30 septembre pour se rendre à Montréal alors que Lévis tente de trouver la meilleure façon de passer l'hiver. Il vérifie la possibilité de construire un fort sur la rive-sud, demande aux habitants de collaborer à apporter aux troupes bois et provisions et tentera de convaincre les Hurons de Lorette d'aider l'armée et la milice à harceler les Britanniques qui vont chercher du bois de chauffage près de leur village. Bien que la collaboration des gens, surtout éloignés de Québec, est assurée parce que l'armée française est encore très présente, les forts et tentatives de harcèlement seront laissées de côté par manque d'effectifs.
Source: Edward CHATFIELD, Des chefs hurons de Jeune-Lorette portent des costumes ressemblant à ceux des Français vers 1745, consultation en ligne, le 7 mars 2010.
Au début novembre, l'armée française s'organise en laissant des hommes près de Saint-Augustin (une avant-garde près du Lac), Pointe-aux-Trembles (200 à 300 hommes) et surtout au fort construit à Jacques-Cartier (jusqu'à 400 hommes) et Lévis retourne vers Montréal où il arrive le 14 novembre 1759. De la fin octobre jusqu'au début de l'hiver, les soldats seront envoyés à leurs quartiers d'hiver; ceux qui ne restent pas près de Québec tel que mentionné plus tôt se rendront près de Montréal. Plus tard dans le mois, vers le 25 novembre 1759, les Français vont réussir à faire passer des bateaux devant Québec et vers l'Europe pour demander les renforts. C'est Louis-Antoine de Bougainville (ci-bas) qui doit accomplir cette délicate mission.
Source: François SÉRAPHIN, Portrait de Louis-Antoine de Bougainville, tiré de la collection de la National Library of Australia, consultation en ligne, 7 mars 2010.
La fin de l'hiver donnera lieu à différentes préparations pour reprendre Québec avant la fin de l'année, mais la température, les ressources et la fatigue des troupes régulières et de milice vont anéantir ces espoirs. Pourtant, les Français ne souffriront pas autant de l'hiver que les Britanniques: ils connaissent le territoire, la température, et ils ont la collaboration des paysans à tous les endroits où les Britanniques ne s'installent pas (ce qui veut dire partout à l'exception du territoire immédiat de la ville de Québec) qui vont faciliter le commerce et les approvisionnements. Ce n'est pas pour autant un hiver faste: plusieurs des terres près de Québec ont été brûlées etaucun réel renfort ne peut être envoyer de l'ouest.
De janvier à avril, l'état-major français espérera une possibilité d'attaquer Québec. Pour ce faire, le déplacement le plus concret sera l'envoi sur la rive-sud, en février 1760, du capitaine Saint-Martin et d'un détachement de presque 400 soldats pour reprendre contrôle de la Pointe-Lévy, mais les Britanniques les en empêcheront. Bien que janvier ait été calme, mars a été vécu dans l'appréhension alors que des rumeurs tenaces disent que les Britanniques, qui ont attaqué l'avant poste du Lac Calvaire (Saint-Augustin), viendraient attaquer Pointe-aux-Trembles (Neuville) ou même Jacques-Cartier (Cap-Santé). Sinon, les préparatifs se poursuivront jusqu'à la fonte des glaces et au départ de l'armée de Montréal, à la suite de Lévis, vers les 20-21 avril 1760. L'armée française cheminera ensuite par terre à partir de Jacques-Cartier ou Pointe-aux-Trembles. Elle campera à Pointe-aux-Trembles le 25 avril 1760, à Saint-Augustin le 26 et à Sainte-Foy le 27 avril....
La bataille de Sainte-Foy est pour le lendemain...
Sources
CASGRAIN, abbé H. R. éd. Journal des campagnes du chevalier de Lévis en Canada de 1756-1760. Montréal, C.O. Beauchemin et Fils, 1889. 340 pages. Coll : Manuscrits du Maréchal de Lévis.
LA PAUSE, Plantavit de Margon, chevalier de. Rapport de l’Archiviste de la province de Québec. 1931/32 « Mémoire et observations sur mon voyage en Canada (1755-60) », tome 12, p.1-46; 1932/33 « Les “Mémoires” du Chevalier de La Pause », tome 13, p.305-391; 1933/34 « Les “Papiers” La Pause », tome 14, p.67-231.
MAURÈS DE MALARTIC (édité par comte Gabriel Maurès de Malartic). Journal des campagnes au Canada de 1755 à 1760. Paris, Plon, 1890. 370 pages.
Voir également
MACLEOD, D. Peter. La vérité sur la bataille des Plaines d'Abraham. Montréal, Éditions de l'homme, 2008. pages 283-361.
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6 mars 2010http://grandquebec.com/capitale-quebec/monument-braves/
Monument aux Braves
Le monument aux Braves est érigé à l’endroit où se situait jadis le moulin Dumont, lieu de la bataille de Sainte-Foy entre les armées française et anglaise le 28 avril 1760.
Ce monument fut dévoilé le 19 octobre 1863. En 1908, la Commission du complexe des Champs–de–Bataille fait l’acquisition du petit parc autour du monument qui devient une annexe du parc des Champs–de–Bataille proprement dit.
C’est la Société Saint–Jean–Baptiste de la ville de Québec qui met sur pied un comité afin d’ériger un monument à la mémoire des hommes tués lors de la bataille de Sainte-Foy.
La cérémonie du début des travaux coïncida avec l’arrivée de La Capricieuse, premier navire militaire français à pénétrer dans le port de Québec depuis la Conquête, le 18 juillet 1855. C’est le capitaine du navire qui posa la première pierre.
La statue de Bellone, déesse romaine de la Guerre, installée au sommet du monument, est un don du français Jérôme Napoléon.
http://www.ccbn-nbc.gc.ca/_fr/histoire.php
Le parc des Braves a quant à lui une superficie de six hectares. C'est à cet endroit que se déroula la fameuse bataille de 1760, opposant Lévis et Murray. On peut apercevoir sur son territoire : le monument dédié aux Braves de 1760, une terrasse, deux kiosques, une plaque commémorative et des panneaux d'interprétation. Le monument des Braves dédié aux soldats français morts à la bataille de Sainte-Foy, le 28 avril 1760, est une propriété publique. Ce monument national a été exécuté par Charles Baillargé. D'une hauteur de 75 pieds (22 mètres), il consiste en une colonne de fonte cannelée. Tout en haut, la statue de Bellone, déesse romaine de la guerre, mesure 10 pieds (3 mètres) de hauteur. Sur les façades du piédestal, on retrouve une plaque au nom de Lévis, une autre au nom de Murray et une reproduction du moulin Dumont. Sur la dernière façade, on y retrouve une inscription dédiée aux braves. Des papiers et des ossements de soldats morts au combat reposent dans le socle du monument.
Le 28 avril 2010 pour le 250ème anniversaire de la victoire de Lévis rendez hommage à vos ancêtres en visitant ce monument
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15 février 2010http://www.ville.lasarre.qc.ca/fr/hotel-de-ville/armoirie-logo.cfm
Écartelé aux 1 et 4, contre-écartelé aux 1 et 4 de sable, aux 2 et 3, de gueules, à la croix d'argent brochant; aux 2 et 3, d'or à la bordure nébulée d'azur.
L'écu est surmonté d'une couronne murale de 5 tours et entouré de deux branches de feuilles d'érable au naturel, liées sous l'écu par un ruban de gueules. Sous l'écu un biste; d'azur portant la devise en lettres d'or : "Oblivisci Nescius"
C'est un passé glorieux qui est ressucité dans les armoiries de la Ville de La Sarre. En effet, les armes de la Ville s'inspirent des drapeaux d'ordonnance de l'illustre Régiment de La Sarre. Le premier et quatrième quartiers des armes reproduisent fidèlement ces drapeaux qui ont été les témoins des plus belles victoires des armes françaises comme aussi de la déchirante défaite des Plaine d'Abraham.
Le deuxième et troisième quartiers rapellent que La Sarre est située en Abitibi. Or l'étymologie de ce nom dérive du Montagnais et veut dire "Eau du Milieu". C'est en raison de cette signification que ces deux quartiers des armoiries de La Sarre reproduisent un cours d'eau.
La belle devise; "Oblivisci Nescius" se traduit par "Qui ne sait oublier". Elle démontre que les citoyens de La Sarre ne savent pas oublier les gloires passées de leur pays, gloires qui servent de base aux gloires futures.
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14 février 2010Formée en Nouvelle-France depuis 1669, la milice est constituée de tous les hommes Canadiens valides âgés entre 16 et 60 ans – ce qui représente environ 20 à 25% de la population coloniale44. Les miliciens sont très peu entrainés et sont donc peu efficaces en bataille rangée sur terrain découvert. Ils préfèrent la guerre d'embuscade, c'est-à-dire cachée dans les bois.
Les miliciens qui se battent aux côtés des Français sont des hommes recrutés en campagne et en ville, qui n'ont pas de formation de soldat. En temps de conflit, ils sont obligés de prendre les armes. Sans uniforme militaire, les miliciens reçoivent à chaque campagne une partie de l'équipement – chemise, capot, brayet, mitasse, mocassins et couverture. Les troupes s'arment elles-mêmes et il est attendu d'elles qu'elles soient en possession d'une bonne provision de plomb, de poudre et de mèche. L'intendant fournit un fusil à ceux qui n'en possèdent pas, mais ces derniers doivent remettre leur arme après chaque expédition45.
Chaque paroisse de la colonie a sa compagnie de milice dirigée par un capitaine nommé par le gouverneur, généralement un homme important de la communauté. Chacune des compagnies appartient à un district. En Nouvelle-France, ceux-ci sont au nombre de trois : Québec, Trois-Rivières et Montréal.
•Milice du district de Québec : En juin 1759, 5640 miliciens sont regroupés à Québec. Jamais depuis sa création autant de miliciens n'avaient été mobilisés. Vaudreuil ordonne d'ailleurs que l'on en incorpore un certain nombre – environ 600 – aux cinq régiments de l'armée régulière46.
•Milice du district de Montréal : La milice de Montréal est réputée pour être la plus efficace en raison du fait qu'elle est composée de plusieurs voyageurs qui font de la traite des fourrures. Conséquemment, celle-ci est entraînée surtout pour les combats d'embuscades dans les bois, ce qui a d'ailleurs valu à ses hommes d'être surnommés les « Loups » par les autres districts. En 1759, 5455 miliciens sont mobilisés, dont 4200 se rendent à Québec pour le siège. La plupart sont positionnés sur la côte de Beauport47.
•Milice du district de Trois-Rivières : Les miliciens de Trois-Rivières sont au nombre de 1300 en 1759, dont 1100 se dirigent vers Québec. La totalité de ces hommes occupent aussi les rives de Beauport, sous le commandement de Louis de Bonne.
Cavalerie : Le corps de cavalerie, formé en juin 1759, est le premier du genre au Canada. Il est constitué de 200 Canadiens volontaires qui sont de bons cavaliers, dirigés par cinq officiers français, et divisé en deux compagnies. Le corps de cavalerie fait partie de la milice. Il était employé pour surveiller les rives du Saint-Laurent, vérifier le positionnement ennemi, se battre lorsque nécessaire et s'occuper de la messagerie48..
L'uniforme de la cavalerie est bleu, avec le col et les poignets rouges49.
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14 février 2010Armée française Les troupes coloniales
Les Troupes de la Marine :
Présentes en Nouvelle-France depuis 1683, les Troupes de la Marine, ou Compagnies franches de la Marine, sont composées de soldats professionnels cantonnés en Nouvelle-France et dont la majorité, lors de la guerre de Sept Ans, est d'origine canadienne. Ces troupes tirent leur nom du fait qu'elles dépendent directement du ministère de la Marine, et non du Ministère de la Guerre. Elles ne sont pas organisées en régiments, mais en compagnies indépendantes de l'armée régulière. Peu habituées à se battre dans un style européen, ces soldats sont néanmoins disciplinés et efficaces.
Le nombre exact de soldats des Compagnies franches de la Marine qui servent aux côtés de Montcalm à Québec en 1759 est difficile à établir précisément. L'historien René Chartrand l'évalue entre 800 et 100040 alors que C.P. Stacey l'estime à 110041. Les Troupes de la Marine participeront également à la bataille de Sainte-Foy.
L'uniforme des soldats des Troupes de la Marine comprend un justaucorps blanc-gris avec des revers de manches, une veste, la culotte et les bas bleus. Des guêtres blanches montent jusqu'aux cuisses et des souliers noirs à boucles métalliques chaussent les soldats. Le tricorne possède quant à lui un galon doré42.
Les Canonniers bombardiers :
L'artillerie en Nouvelle-France est assurée depuis le 17e siècle par des unités informelles composées de soldats des Troupes de la Marine entraînés à cet effet. Ce n'est qu'en 1750 qu'une compagnie de Canonniers-bombardiers est formée à Québec. Celle-ci est alors constituée des soldats coloniaux qui démontrent les meilleures qualités pour ces fonctions. Durant le siège de la ville, on incorpore à la compagnie des artilleurs professionnels du Corps Royal de l'Artillerie provenant de France. Parallèlement, les Canonniers-bombardiers sont aussi épaulés dans leur travail par des marins expérimentés qui servent dans des batteries sur la côte ou à bord de navires, par des artilleurs miliciens, de même que par un corps d'ouvriers43.
L'uniforme des canonniers-bombardiers est composé d'un justaucorps bleu avec un revers de manche et une culotte rouge. Le tricorne est orné d'un galon argent.
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13 février 2010Les troupes de terre sont composées de soldats professionnels envoyés de France afin de combattre en Amérique. Ceux-ci sont disciplinés et bien entraînés. À Québec, en 1759, ces forces comprennent les seconds bataillons de cinq régiments d’infanterie provenant de différentes régions de France23. Chacun de ces régiments a sa propre histoire et un uniforme possédant ses propres caractéristiques.
Régiment de la Reine :
Provenance : région de Paris
Durant la guerre de Sept Ans, ce régiment prend part à plusieurs affrontements, dont celui de fort Saint-Frédéric au lac George en septembre 1755, au cours duquel le général Dieskau est blessé. Le régiment de la Reine prend aussi part à la prise du fort Bull et du fort William-Henry et, plus glorieusement, contribue à la victoire française à Carillon en 1758 contre les forces du général Abercromby. Il semble que, contrairement à la pensée populaire, le régiment de la Reine ne participe pas au siège de Québec; il est plutôt envoyé à Carillon en mai 1759 afin de se prémunir contre une éventuelle attaque des Britanniques, puis retiré et envoyé à l’Ile-aux-Noix en juillet de la même année. Le régiment prendra toutefois part à la bataille de Sainte-Foy en 176024.
L’uniforme des soldats du régiment de la Reine est caractérisé par un justaucorps de couleur blanc-gris avec les revers de manches rouges ornés de trois boutons et des poches à huit boutons. La veste est rouge25 tandis que la culotte, de la même couleur que le justaucorps, se porte avec des bas blancs ou gris et des souliers noirs à boucles métalliques. Des guêtres blanches recouvrent les bas et la culotte et se boutonnent verticalement à l’aide d’une rangée de boutons placés du côté extérieur de même qu’elles s’attachent sous le genou à l’aide d’une courroie de cuir noir. Quant au tricorne, il est de feutre noir et possède un galon argenté26.
Le drapeau est quant à lui vert et noir, divisé par une croix blanche sur laquelle figure une série de fleurs de lys dorées dont trois sont entourées par 4 couronnes en or.
Régiment de Guyenne :
Provenance : région de Bordeaux
Dès son arrivée en Amérique, le 23 juin 1755, ce régiment est envoyé au fort Frontenac, puis par la suite au fort Niagara. En février 1756, certains de ses hommes participent à la prise du fort Bull en empêchant la communication entre le lac George et Oswego27. Le régiment de Guyenne participe ainsi à plusieurs batailles : celle du fort Oswego en août 1756 et celle de la prise de fort William-Henry en 1757. Le régiment se bat aussi à Carillon en 1758, et passe l’hiver posté au même endroit. En mars 1759, une partie des hommes est envoyée au fort Niagara, environ 30 autres à l’Ile-aux-Noix, et le reste se dirige vers Québec pour participer à la défense de la ville. Il prend part à la bataille de Montmorency, à celle des plaines d’Abraham le 13 septembre (les soldats du régiment de Guyenne sont alors placés au centre de la ligne d’attaque) de même qu’à la bataille de Sainte-Foy28.
L’uniforme des soldats du régiment de Guyenne est semblable à celui du régiment de la Reine: un justaucorps gris-blanc avec des revers de manches rouges ornés de trois boutons; veste rouge; culotte de la même couleur que le justaucorps; souliers noirs à boucles métalliques. Contrairement à La Reine, le tricorne de feutre noir est orné d’un galon doré29.
Régiment de Berry :
Provenance : région du Berry
À l’origine, les 2e et 3e bataillons du régiment de Berry devaient être mobilisés en Inde. Cependant, à la demande de renforts placée par Montcalm et Vaudreuil, la destination du régiment est modifiée : il débarque en Nouvelle-France à la fin de juillet 1757. Les deux bataillons sont postés à Québec. En 1758, le régiment est envoyé à Carillon et contribue à la victoire. À la fin août, le régiment, qui comptait au départ 908 soldats, n’en compte plus que 723 en raison des batailles successives qui sont fatales pour plusieurs. Les soldats restant ne sont pas rapatriés à Québec pour la bataille des Plaines, leurs services étant toujours requis à Carillon. Ils participeront toutefois à la bataille de Sainte-Foy30.
L’uniforme des hommes du régiment de Berry est lui aussi gris-blanc avec des revers de manches rouges, mais à cinq boutons plutôt qu’à trois comme La Reine et Guyenne. Le justaucorps possède également de doubles poches verticales attachées par six boutons. La veste est rouge, la culotte et les bas de couleur blanc-gris, les souliers noirs à boucles métalliques et les guêtres blanches. Quant au tricorne, il est de feutre noir et possède un galon doré31.
Régiment de Béarn :
Provenance : région de la Picardie
Arrivé en juin 1755 en Nouvelle-France, le régiment de Béarn est envoyé dès le début du mois de juillet au fort Frontenac et, un an plus tard, il contribue à la victoire au fort Oswego, en compagnie des autres régiments, de la milice et des Amérindiens. Après la capitulation des Britanniques, le 14 août, une compagnie est envoyée au fort Bull et une autre au fort William-Henry. L’année suivante, l’unité entière se dirige au fort Carillon, pour ensuite revenir à William-Henry et prendre part à cette bataille. En 1758, le régiment de Béarn participe à la défense du fort Carillon et, en 1759, il est présent lors du siège de Québec, à l’exception de 35 soldats qui sont mobilisés au fort Niagara. Le régiment prend aussi part à la bataille de Sainte-Foy l’année suivante32.
L’uniforme des soldats du régiment de Béarn qui servent en Nouvelle-France est caractérisé par un justaucorps de couleur blanc-gris avec les revers de manches bleus ornés de trois boutons et de poches verticales à six boutons. La veste est bleue tandis que la culotte, de la même couleur que le justaucorps, se porte avec des bas blancs ou gris et des souliers noirs à boucles métalliques. Des guêtres blanches recouvrent les bas et la culotte et se boutonnent verticalement à l’aide d’une rangée de boutons placés du côté extérieur de même qu’elles s’attachent sous le genou à l’aide d’une courroie de cuir noir. Le tricorne est quant à lui de feutre noir et possède un galon argenté33.
Régiment de La Sarre :
Provenance : région de Lorraine
Le 2e bataillon du régiment de La Sarre débarque à Québec le 3 juin 1756. Il prend part à la prise du fort Oswego en août de la même année, et escorte jusqu’à Montréal les prisonniers britanniques faits lors de cette bataille. En août 1757, plusieurs soldats du régiment participent à l’affrontement du fort William-Henry. Le régiment assiste ensuite l’armée de Montcalm en 1758 dans la bataille de Carillon. Enfin, le régiment de La Sarre participe aux batailles de Montmorency, des Plaines de même qu’à celle de Sainte-Foy34.
L’uniforme du régiment de La Sarre comprend un justaucorps blanc-gris avec des revers de manches bleus (trois boutons). La veste est rouge tandis que la culotte, de la même couleur que le justaucorps, se porte avec des bas blancs ou gris et des souliers noirs à boucles métalliques. Des guêtres blanches montent jusqu’aux et s’attachent sous le genou à l’aide d’une courroie de cuir noir. Le tricorne est en feutre noir et possède un galon doré35.
Régiment Royal-Roussillon :
Provenance : région de Perpignan, Roussillon et Catalogne
Arrivé en Nouvelle-France en mai 1756, le régiment de Royal-Roussillon est à l’origine posté à Montréal, à l’exception d’un détachement qui est envoyé à Carillon. En 1757, c’est le régiment en entier qui est mobilisé pour le fort William-Henry. De plus, le régiment prend part, en 1758, à la victoire de Carillon. Il se dirige ensuite vers Québec, pour défendre la ville : il participe ainsi aux batailles de Montmorency, des Plaines et de Sainte-Foy36.
L’uniforme du régiment Royal-Roussillon comprend un justaucorps blanc-gris avec des revers de manches bleus (six boutons). La veste est bleue, la culotte de couleur blanc-gris, les bas blancs et les souliers noirs avec une boucle métallique. Quant au tricorne, il possède un galon de couleur or37.
Régiment de Languedoc :
Provenance : région du Languedoc
Ce régiment débarque à Québec le 19 juin 1755. Ses hommes quittent directement pour le fort Saint-Frédéric et, sous les ordres du général Dieskau, repoussent les Britanniques au lac George. Après la bataille, les troupes du régiment de Languedoc se rendent à Carillon où un fort est construit depuis peu. Le régiment se déplace ensuite vers le sud où il prend part à la bataille de fort William-Henry. Le 8 juillet 1758, le 2e bataillon du régiment de Languedoc participe à la bataille de Carillon. En mai 1759, il se rend à Québec où il participe à la défense de la ville : il prend part aux batailles de Montmorency, des Plaines et de Sainte-Foy38.
L’uniforme du régiment de Languedoc comprend un justaucorps blanc-gris avec des revers de manches bleus (trois boutons). La veste est bleue, la culotte de couleur blanc-gris, les bas blancs et les souliers noirs avec une boucle métallique. Quant au tricorne, il possède un galon doré39.
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10 février 2010Par Karine Légaré
http://www.sphcb.com/articles/milices.htm
Deux groupes militaires distincts s’occupèrent de défendre le pays en cas d’attaque : la milice canadienne et les troupes régulières nommées de la Marine.
La milice fut établie au Canada en 1649, mais devint officielle qu’en 1669 par le roi Louis XIV. Elle fut tout d’abord constituée pour contrer la menace iroquoise, surtout présente dans les gouvernements de Trois-Rivières et de Montréal. Les soldats de la milice canadienne étaient essentiellement des habitants. Le colon de la Nouvelle-France fut à la fois agriculteur et soldat. Les besoins de défendre la colonie exigeaient la formation d’effectifs proprement canadiens. Les troupes en provenance de France arrivaient de façon irrégulière et le nombre de soldats était insuffisant. Le régiment de Carignan-Salières fut un des seuls contingents complets de soldats français à avoir foulé le sol canadien. C’est pourquoi, le 10 mai 1682, le roi recommande
« d’aguerrir les habitans, les exerçant au maniement des armes, leur faisant faire de fréquentes revues et observant qu’ils aient tous chez eux les armes nécessaires pour s’en servir, au cas de besoin, faire défendre en Cas qu’ils fussent attaqués. »
Chaque paroisse avait au moins sa compagnie de milice constituée de 50 à 80 hommes. Tout habitant de 16 à 60 ans était tenu de faire son service militaire. Les miliciens se réunissaient pour s’exercer les dimanches et les jours fériés, une fois par mois. Par ailleurs, ils devaient compter sur leurs propres moyens pour s’armer. En temps de guerre, les armes étaient fournies à ceux qui n’en possédaient point, mais elles devaient être retournées le conflit terminé. Les miliciens n’avaient pas d’uniformes. Ils étrennaient leurs propres habits c’est-à-dire bottes sauvages, capot à capuchon serré à la taille par une ceinture fléchée, tuque de laine, mitaines et raquettes (voir illustration). L’habitant milicien était très agile pour la guerre d’escarmouche au milieu de la forêt. Il avait emprunté cette manière de combattre aux peuples autochtones, ce qui le différenciait nettement du soldat français qui se battait de façon très ordonnée. On note souvent dans la correspondance l’indiscipline des soldats canadiens qui se traduisait toutefois par un courage et une audace qui faisaient leur réputation auprès des dirigeants de la Nouvelle-France.
Le chef de chaque compagnie était le capitaine de milice. Ce dernier était nommé par les miliciens lors d’une élection, reconnu et respecté par toute la population paroissiale. À cet égard, voici une tradition qui prouve la grande estime des habitants envers le capitaine de milice. Cette tradition, particulièrement observée chez nos voisins de l’Île d’Orléans, se nomme le cérémonial du mai et avait lieu le dernier jour d’avril. Quatre chefs de famille, accompagnés d’une douzaine de miliciens armés de leurs fusils, allaient planter chez le capitaine de milice de leur paroisse un mai, sapin orné d’une girouette. Les hommes saluaient ensuite le capitaine d’une décharge de leurs armes. Le capitaine leur répondait en leur retournant la pareille. Ensuite, une fête était donnée chez le capitaine, arrosée d’eau-de-vie. À chaque verre, les soldats allaient décharger leurs armes sur le mai qui se noircissait de poudre au cours de la soirée, ce qui était considéré comme un honneur…
En plus, dans sa localité, le capitaine s’occupait souvent de la voirie, de la justice et agissait à titre de consultant. Le capitaine détenait du gouverneur général une commission qui lui octroyait le droit de faire exécuter les ordres provenant des instances supérieures. Pour le distinguer des miliciens, il portait l’épée et un hausse-col doré.
Les troupes régulières quant à elles, nommées fréquemment troupes ou détachement de la marine parce que relevant de ce Ministère, furent fondées en 1674 pour défendre les colonies françaises et les navires. Les soldats de ces troupes étaient payés et agissaient à ce titre de manière permanente. Plusieurs provenaient de France. Or, à partir de 1683, les troupes de la marine devinrent graduellement canadiennes en ce sens que le recrutement se fit de plus en plus auprès de la population du pays. De plus, la façon de faire la guerre des troupes françaises changea pour s’adapter à celle qui avait cours au Canada, la guerre d’embuscade.
Bibliographie
DOUVILLE, Raymond et Jacques-Donat Casanova. La vie quotidienne en Nouvelle-France. Le Canada, de Champlain à Montcalm. Montréal, Hachette, 1982. 272 p.
MALCHELOSSE, Gérard. « Milice et troupes de la Marine en Nouvelle-France, 1669-1760 ». Les cahiers des dix. Montréal, no. 14, 1949. p. 115-147.
SÉGUIN, Robert-Lionel. La civilisation traditionnelle de l’habitant aux 17e et 18e siècles. Ottawa, FIDES, 1967. 701 p.
TRUDEL, Marcel. Initiation à la Nouvelle-France. Montréal, Les Éditions HRW, 1971. 323 p.
Mères Jeanne-Françoise Juchereau de St-Ignace et Marie-Andrée Duplessis de Ste-Hélène, Les annales de l’Hôtel-Dieu de Québec, 1636-1716, Québec, Hôtel-Dieu de Québec, 1984 (1939) p. 256.
L’Abbé René-E Casgrain, Histoire de la paroisse de l’Ange-Gardien, Québec, Dussault & Proulx, Imprimeurs, 1902, p. 131-132.
Robert Larin, « Prisonniers canadiens, déportés acadiens, expatriés républicains, à Philadelphie et dans le New-York (1755-1783) », Mémoires de la société généalogique canadienne-française, vol. 50, no. 2, cahier 220, été 1999, p. 106. M. Larin s’est intéressé particulièrement à cette liste de prisonniers dressée par Murray.
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7 février 2010Montcalm, Wolfe et les autres... Vaugeois raconte
Durée : 7 émissions - 30 min
Établissement : Bureaux régionaux de Télé-Québec
Type d'émission : Documents éducatifs
Une série consacrée à une période trouble de l'histoire du Québec : la guerre de Sept Ans (1756-1763). À l'aide d’illustrations, de peintures et de manuscrits de l'époque, Denis Vaugeois et ses invités, des historiens de renom, échangent leurs points de vue sur la Conquête de la Nouvelle-France. Ils revisitent de grands thèmes : la capitulation de la Ville de Québec, l'affrontement entre les troupes françaises et anglaises, l'alliance avec les Amérindiens et plus encore. Ils questionnent l'histoire, remettent en question certaines thèses et rappellent des événements oubliés ou méconnus.
Pour plus de détails consulter le lien suivant:
http://www.canal.qc.ca/emission.php?id=59
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7 février 2010Pour faire la lecture des lettres de l'officier, consulter le lien suivant et aller de la page 113 à 132.
http://www.ourroots.ca/e/page.aspx?id=3700055
Bonnes découvertes.
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6 février 2010http://www.assnat.qc.ca/Fra/accueil/publications/statues3nov08fr.pdf
Oeuvre de Philippe Hébert, datant de 1896, cette statue orne la facade de l'Assemblée nationale à Québec. A ses pieds, on voit son épée brisée et les drapeaux. La scène rappelle que lors de la Capitulation de Montréal, en septembre 1760, Lévis refusa de livrer les drapeaux français et proposa de se retirer sur l'Ile Sainte-Hélène, face à Montréal, pour continuer la lutte. Seule l'insistance de Vaudreuil vint à bout de la résistance du militaire. En avril 1760, Lévis avait donné espoir aux Canadiens en remportant la victoire à la Bataille de Sainte-Foy et en assiégeant la ville de Québec occupée par les troupes anglaises dirigées par James Murray. L'arrivée de navires anglais mit fin à cet espoir de rétablir la domination française sur la vieille capitale.
Dans cette sculpture, Hébert a bien su rendre la figure d'un personnage déterminé, d'un irréductible qui ne pliera jamais devant l'ennemi.
© 2006 Claude Bélanger, Marianopolis College
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5 février 2010LEVIS (François-Gaston, seigneur et duc de) (1720-87), sous-lieutenant au régiment de la marine, capitaine, aide-major, colonel, chevalier de Saint-Louis, brigadier-général et commandant en second, commandant en chef, lieutenant-général, gouverneur de l'Artois, maréchal de France et duc de Lévis.
Le berceau de la famille de Lévis — aujourd'hui Lévy-Saint-Nom, en Seine-et-Oise, — désigne une localité située entre Chevreuse et Versailles, à une lieue et demie de Trappes. La maison était l'une des plus antiques et nobles de France. En 1179, époque de la troisième croisade, le chevalier Philippe, seigneur de Mirepoix, accompagnait le roi Philippe-Auguste en Terre-Sainte. Deux membres de la descendance, les barons de la Voulte en Velay, comtes et ducs de Ventadour en Limousin, issus de la branche de Lautrec (Languedoc), Henri de Lévis duc de Ventadour et François-Christophe duc de Damville, avaient été nommés vice-rois de la Nouvelle-France, le premier en 1625 et le second en 1644.
Fils de Jean de Lévis, marquis d'Ajac et de Jeanne Maguelonne, de la branche de Lévis-Léran, François-Gaston naquit le 23 août 1720 au château d'Ajac près de Limours, dans le Languedoc — aujourd'hui département de l'Aude. Cadet de la famille, à l'âge de quatorze ans, le chevalier portait l'épée dans le régiment de la marine. Lieutenant, il se battit à l'action de Clausen : sa bravoure lui valut une promotion. Ce fut, a-t-on dit, durant la campagne de Bohême, que M. de Montcalm et lui se virent pour la première fois. Blessé à la cuisse d'un éclat de bombe au siège de Prague, il se trouva au nombre des invalides, laissés dans cette ville à la garde de l'héroïque Chevert. Il soutint un combat opiniâtre sur les bords du Mein à la tête d'un détachement de cent hommes, et il assista, le 27 juin 1743, à la bataille de Dettinghen : il revint alors en France. Passé ensuite à l'armée de la Haute-Alsace, mise sous les ordres du maréchal de Coigny, il la suivit en Souabe, où il se distingua comme dans les précédentes campagnes. En 1745, il servit sous le prince de Conti et se trouvait au passage du Rhin; puis l'année suivante, il suivit son régiment dirigé sur Nice pour défendre les frontières de la Provence. Nommé aide-major en 1747, M. de Lévis se signala aux sièges de Montauban, de Valence, de Cazale, de Villefranche et du Château de Vintimille. A la désastreuse rencontre de Plaisance, il eut son cheval tué et fut blessé à la tête dans une reconnaissance.
Ces glorieux antécédents déterminèrent le comte d'Argenson à le désigner comme corn-mandant en second, sous le marquis de Montcalm en Nouvelle-France. Colonel depuis 1746, chevalier de Saint-Louis en 1748, il fut fait brigadier en 1756. Il s'embarqua à Brest, le 26 mars, sur la Sauvage, commandée par M. de Tourville, avec les officiers M. de La Rochebeaucour, M. des Combles, ingénieur militaire, et M. de Fontbrune, son aide de camp; mais frégates et transports ne mirent à la voile qu'au commencement d'avril.
Il arriva à Québec le 31 mai. Le 27 juin, partis de Montréal, M. de Montcalm et M. de Lévis qu'accompagnait le chevalier de Montreuil remontèrent la rivière Richelieu, en faisant de courts arrêts à Chambly et à Saint-Jean, puis à Saint-Frédéric, traversèrent le lac Champlain et arrivèrent à Carillon le 3 juillet. Le commandant chargea son second d'un détachement, en vue de reconnaître les chemins des Agniers vers le nord-ouest et de constater si l'ennemi pourrait s'en servir, en venant attaquer ses forts de Carillon et de Saint-Frédéric. Le chevalier passa trois jours dans les bois, couchant à la belle étoile, marchant comme les Canadiens et les Sauvages et les étonnant par sa vigueur et son endurance. Au départ de Montcalm, le 16, il resta à la tête des troupes de la frontière. Après la prise de Chouaguen, le général retourne à Carillon avec des renforts : le 10 septembre, il approuve entièrement les dispositions prises par son lieutenant et donne des éloges à l'ordre de bataille qu'il avait dressé, au cas d'une attaque de l'armée que commandaient Loudoun et Winslow. En partant, le 26 octobre, il laisse à M. de Lévis les ordres pour le déblaiement des camps et la répartition de l'armée aux quartiers d'hiver. En juin 1757, M. de Lévis accompagne son supérieur à Saint-Jean, à Chambly, à Sainte-Thérèse en vue des préparatifs de la campagne.
Le mois suivant, tous deux sont rendus à Carillon : M. de Lévis va à la Chute avec les bataillons la Sarre, Guyenne, la Reine et Languedoc : les rapides offrant un obstacle infranchissable, il se vit forcé de faire le transport par terre en ouvrant un chemin (7 ou 12 juillet) : il y déploya une grande habileté dans une opération difficile de portage de 150 bateaux et de 15 canons. Pour marcher à l'attaque de William Henry, le marquis de Montcalm le mit à l'avant-garde avec environ 2.970 hommes, y compris les Sauvages (29 juillet) : cette avant-garde devait franchir, par une chaleur torride, dix lieues à travers bois et montagnes. M. de Lévis avait sous lui M. de Sénezergues, lieutenant-colonel, et M. de La Pause, aide-major, et nul n'avait ni tente ni équipage; il arriva à la baie Ganaouské (Northwest Bay) sur le lac Saint-Sacrement (George), le 12 août, à cinq lieues de William-Henry. Avec ses troupes débouchant en vue du fort, il contourna la place par le sud-ouest et prit position sur le chemin qui mène au fort Edouard ou Lydius. On connaît le succès des armes françaises. Après la victoire, un témoin oculaire montre dans son récit M. de Lévis partout où le tumulte des Sauvages au pillage paraissait le plus échauffé, pour tâcher d'y remédier. Il affronta mille fois la mort à laquelle il n'aurait pas échappé, si la Providence n'eût arrêté les bras sauvages déjà levés pour le frapper.
M. de Vaudreuil, injuste envers M. de Montcalm dans sa correspondance officielle, accordait à M. de Lévis ses bonnes grâces : il sollicita pour lui le grade de maréchal de camp, que le chevalier aspirait lui-même à posséder et que le général implorait en sa faveur. Retourné à Montréal le 8 septembre, M. de Lévis reçut les instructions relatives au mouvement des troupes, à leur cantonnement d'hiver, aux permissions à accorder aux officiers. Cet hiver, il se montra galant à l'égard de Marguerite Le Moyne de Martigny, épouse du sieur Pénisseault; on le blâma souvent de s'asseoir à sa table avec des gens fort mélangés. En janvier 1758, il fallut servir du cheval aux troupes; M. de Lévis fit taire murmures et réclamations, en se faisant lui-même servir cette viande.
Le 8 juillet suivant M. de Lévis est à Carillon avec M. de Sénezergues et cent réguliers : il commande la droite. Dans le fort de l'assaut des vaillants Montagnards d'Ecosse, un cri retentit soudain : En avant, Canadiens ! C'est le chevalier qui ordonne une sortie aux compagnies coloniales, commandées par les sieurs de Raymond, de Saint-Ours, de Lanaudière, de Gaspé. En même temps, le feu de front redouble. M. de Lévis reçoit deux balles dans son chapeau. Aussi bien, le général qui combat tête nue, les yeux pleins d'éclairs, se battant comme le dernier de ses soldats, écrivait à M. Doreil, le soir même de la victoire : « Si j'avais eu 200 Sauvages pour servir de tête à un détachement de 1.000 hommes d'élite, dont j'aurais confié le commandement au chevalier de Lévis, il ne serait pas échappé beaucoup d'Anglais dans leur fuite ! » Il ajouta dans une lettre au ministre : « Le chevalier et M. de Bourlamaque ont eu la plus grande part à la gloire de cette journée. »
En 1759, M. de Lévis était créé maréchal de camp. Le 28 mai, il vint à Québec pour servir à sa défense. Le lendemain, le marquis de Montcalm l'envoie avec les officiers de l'état-major marquer le camp de guerre, déterminé le matin, sur les hauteurs de Beauport et préparer les communications; le lieutenant désigna les positions des divers corps suivant l'ordre de bataille qu'il rédigea promptement (10 juin). Le 28, on plaça à la gauche, depuis le ruisseau jusqu'au Saut de Montmorency, les troupes du gouvernement de Montréal, avec le bataillon de la ville aux ordres de M. de Lévis. Il y avait trois gués sur la rivière Montmorency : celui du Passage d'hiver à trois milles de l'embouchure, et deux autres un peu plus haut. Durant juillet et août, les Anglais tentèrent, à plusieurs reprises, de les franchir; et il y eut souvent de vives escarmouches. Canadiens et Sauvages les passèrent pour aller surprendre les postes avancés de l'ennemi. Mais le 31 juillet, deux transports et le Centurion, vaisseau de guerre, débarquaient au Saut environ 2.000 hommes : 60 bouches à feu foudroyaient les retranchements et les redoutes. M. de Lévis les fit border, rallia ses troupes et les fit marcher au-devant des Anglais qui débarquaient des transports : il dirigea un feu plongeant sur tous ceux qui voulaient escalader les hauteurs. La nuit tomba sur le champ de carnage et le général désespéré ordonna la retraite, laissant sur les rives de quatre à cinq cents tués ou blessés. La perte des Français s'élevait à une centaine. L'amiral Saunders fit incendier les deux transports échoués. M. de Lévis fut le héros de la victoire de Montmorency.
Les revers se précipitant dans l'Ouest, M. de Vaudreuil et le Marquis donnèrent au chevalier e un ordre pour commander en chef sur les frontières du gouvernement de Montréal ». Il partit le 9 août au soir avec M. de La Pause et M. Le Mercier. C'est alors qu'avec 800 hommes il organisa le fort Lévis. Au décès de Montcalm, il devient lieutenant-général, officiellement en 1761. Le 10 octobre, il écrivait à M. de Vaudreuil qu'il réclamait pour lui seul tous les papiers du défunt. II arriva à Québec le 17 septembre 1759, remonta le moral des troupes et s'avança vers Québec, jusqu'au moment où il apprit la capitulation; forcé ainsi d'arrêter ce mouvement offensif, il se replia sur Jacques-Cartier et y resta jusqu'au 10 novembre. Après y avoir établi, pour l'hiver, le major Dumas, il rejoignit le gouverneur à Montréal.
Là, il conçut et mûrit le projet de reprendre Québec. Il activa ses préparatifs et partit en bateau le 21 avril 1760; il débarqua le 26 à Saint-Augustin et atteignit Sainte-Foy, le lendemain. Murray, prévenu de son approche, sortit de Québec, le 28, à la tête de 3.000 hommes environ et avec 22 canons. La bataille s'engagea un peu en deçà de l'endroit où les généraux Wolfe et Montcalm étaient tombés; mais l'effort s'en porta plus à gauche, vers le chemin de Sainte-Foy. Elle dura deux à trois heures et se termina par une complète victoire pour les Français. M. de Lévis commença immédiatement le siège de la capitale : il fit travailler à ouvrir une parallèle et à ériger trois batteries. Le 11 mai, son artillerie ouvrit le feu contre les remparts. Mais l'arrivée soudaine de plusieurs vaisseaux de guerre britanniques en rade le força à abandonner son entreprise: il fit sa retraite sur Jacques-Cartier et regagna Montréal. Trois armées anglaises marchaient vers la ville : environ 30.000 hommes, c'est-à-dire dix contre trois.
Le 6 septembre, l'état-major de M. de Vaudreuil ayant adopté les articles de la capitulation, M. de Lévis lui présenta un mémoire succinct, où il suggérait de rejeter les articles où le général Amherst exigeait que les 8 bataillons français se constitueraient prisonniers sur parole de ne point porter les armes, même en Europe, durant la guerre; il lui demandait la liberté de se retirer avec les troupes dans l'île Sainte-Hélène pour y soutenir l'honneur des armes du roi de France. Le marquis de Vaudreuil répondit qu'il agréait comme avantageuses les conditions proposées par le général anglais et qu'il ordonnait à M. de Lévis de se conformer à la présente capitulation et de faire mettre bas les armes aux troupes (8 septembre). A la réception de cet ordre formel, le chevalier donna instruction aux différents régiments de brûler leurs drapeaux; il note le fait dans son Journal des Campagnes. Ce ne fut point dans l'île Sainte-Hélène, où il n'y avait que 400 hommes, mais dans l'île de Montréal où les bataillons étaient dispersés : quelques-uns échappèrent, semble-t-il, puisque, le 11, le général Amherst écrivait à Haldimand, commandant de la ville « que les drapeaux français qu'on avait vus devaient être livrés ».
Le chevalier se rendit, à Québec, aux invitations du général Murray, qui le traita en frère d'armes, lui souhaitant une heureuse traversée. Il s'embarqua, le 18 octobre, à bord de la Marie avec le chevalier de Montreuil, le commissaire Bernier, etc. et arriva à La Rochelle. Le roi d'Angleterre leva tôt après la défense d'Amherst de servir durant la guerre, mais en Europe seulement. Louis XV témoigna au chevalier sa satisfaction en le créant, en 1761, lieutenant-général par une promotion spéciale.
A l'ouverture de la campagne, celui-ci alla rejoindre l'armée du Rhin, sous les ordres du maréchal de Soubise. Après avoir assisté aux combats de Fillinghausen et de Schedinghern, il vint renforcer en Hesse le maréchal de Broglie, avec un corps de 10.000 hommes. Chargé en 1762 du commandement de l'avant-garde du corps de réserve du prince de Condé, il soutint avec succès toutes les attaques du prince de Brunswick. Il eut une large part à la brillante action de Greminghen : attaqué par 25.000 combattants à deux lieues de l'armée, il ne put jamais être entamé, ayant eu sous lui son cheval tué. Ce fut lui qui décida du succès remporté à Johannisberg, la gauche de l'armée soutenant les assauts de Brunswick; même, trois jours après, avec 4.000 hommes, il se maintint sur la montagne contre dix-neuf bataillons et trente pièces de canon. Ses anciens compagnons d'armes du Canada, rendus inactifs, MM. de Bourlamaque et de Bougainville, ne manquèrent pas de le féliciter par lettres.
Au décès du duc de Chaulnes en 1766, le général de Lévis fut créé gouverneur de l'Artois. En 1771, on le nomma capitaine des gardes de M. le comte de Provence (Louis XVIII), chevalier des Ordres du roi en 1776, gouverneur d'Arras en 1780, maréchal de France en 1783, duc de Lévis en 1784 avec droit héréditaire : il mourut d'apoplexie à Arras, le 26 novembre 1787.
L'historien canadien, auteur du Marquis de Montcalm, a tracé une esquisse du chevalier de Lévis en ces termes : Sa physionomie n'a pas encore été étudiée à fond. Il avait de l'intelligence, de l'éducation et de l'instruction, sans être un lettré. A défaut de connaissance des livres, il possédait une utile science des hommes. Il était calme, froid, avisé et perspicace. Passé maître dans l'art de bien vivre avec tout le monde, il savait adroitement se tenir en dehors des querelles d'autrui. Il gagna et conserva la confiance et l'amitié des hommes que séparait la plus violente antipathie : ainsi M. de Vaudreuil chantait ses louanges et M. de Montcalm lui ouvrait intimement son coeur. Sa qualité maîtresse était le tact. Grâce à elle, son mérite ne connut jamais l'ombre et sa carrière fut, une suite ininterrompue de succès : il mourut gouverneur d'Arras avec des émoluments, des gratifications, des pensions qui dépassaient 97.000 livres.
Source : Louis LE JEUNE, «François-Gaston, Seigneur et duc de Lévis», dans Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. II, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931, 829p., pp. 148-150.
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5 février 2010Lévis assiège Québec
L'idée d'assiéger Québec a ses détracteurs, qui n'hésitent pas à qualifier l'entreprise de « folie de Lévis ». Mais ce dernier sait que son armée, isolée et entourée de forces ennemies bien supérieures en nombre, se découragerait après la défaite des plaines d'Abraham, si on ne lui proposait un projet audacieux. Il devient nécessaire de redonner courage aux hommes, et de les galvaniser pour livrer un dur combat aux Britanniques. Lévis y parvient et, en mai 1760, l'armée française se présente devant Québec.
Le général James Murray commande la garnison britannique, qui compte environ 7 300 officiers et soldats, tous issus des troupes régulières. Informé du fait que l'armée française vient l'assiéger, il fait d'abord évacuer toute la population de Québec, Sainte-Foy et Lorette, et ordonne de faire raser les quartiers Saint-Roch et Sainte-Famille afin que les attaquants ne puissent s'abriter derrière les maisons pour s'approcher des fortifications. Il emploie ensuite une partie de la garnison à construire des retranchements avancés à l'ouest de la ville, près de Sainte-Foy. Le 27 avril, alors que l'armée française approche, quelques escarmouches éclatent entre la cavalerie de Lévis et des détachements britanniques. Dès le lendemain, Murray décide d'attaquer les Français avant qu'ils ne parviennent à se retrancher. La ligne britannique forte de 3 200 hommes, s'avance vers les troupes de Lévis. L'artillerie de campagne, qui se trouve tout près, canonne les positions françaises. Si Murray parvient à enfoncer la gauche de la ligne ennemie, l'armée de Lévis se retrouvera coincée entre les baïonnettes anglaises et le fleuve Saint-Laurent.
Victoire française sur les plaines d'Abraham
La bataille est âprement menée. Le théâtre des combats les plus acharnés se déroule sur l'emplacement de la demeure d'un certain Dumont qui occupe une position charnière. Le régiment de La Sarre et les 43e et 60e régiments britanniques s'y affrontent au corps à corps, et la maison change de camp à plusieurs reprises. Le régiment de Berry vient prêter main-forte à celui de La Sarre, puis charge l'artillerie britannique à travers la mitraille, enlevant les canons. La ligne étant ébranlée, Murray ordonne la retraite, qui se fait en bon ordre. Les Britanniques perdent 1 100 hommes, morts, blessés ou prisonniers, alors que les pertes de Lévis s'élèvent à 572 morts et blessés 20.
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4 février 2010Pour tout savoir sur le 2ième bataillon du régiment de la Sarre et sa présence en Nouvelle-France, n’hésitez pas à consulter ce lien internet.
http://www.erudit.org/revue/haf/1950/v3/n4/801595ar.pdf
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3 février 2010Le Régiment de La Sarre a cantonné à St-Pierre-du-Portage (L’Assomption) à l’automne et à l’hiver 1757-1758. Au printemps suivant, 17 mariages de ces soldats ont été recensés dans la région, soit à Terrebonne, Lachenaie, St-Sulpice, Repentigny, Pointe-aux-Trembles, Laval et St-Pierre-du-Portage. Des citoyens de L'Assomption ont décidé de perpétuer la présence de ces soldats en reconstituant ce régiment puis en construisant un Fort dans l’esprit de la construction militaire de l’époque.
http://www.shmrclassomption.org/shmrcl/
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2 février 2010SVP consulter le lien internet pour plus de détails cliquer aussi sur la flèche pour la page suivante pour un extrait du discours de P-J-O Chauveau.
http://www.ourroots.ca/page.aspx?id=693021&qryID=c0549509-9efb-49e1-92e9-375a1d55ee47
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1 février 2010La plaque Honneur aux miliciens de 1759
La plaque Honneur aux miliciens de 1759 est située sur la rue De Saint-Vallier Est, sur le mur du belvédère du jardin de Saint-Roch.
Cette plaque de la ville de Québec rend hommage au sacrifice des miliciens canadiens et acadiens qui permit à l'armée française de se retirer et de rejoindre ses campements de Beauport à la suite de la bataille du 13 septembre 1759.
Elle est une réalisation conjointe de la Ville de Québec et de la Commission de la capitale nationale du Québec.
SVP consulter le lien internet pour plus de détails:
http://www.capitale.gouv.qc.ca/realisations/monuments-plaques-oeuvres/plaque-honneur-aux-miliciens-de.html
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1 février 2010L'opuscule Montcalm Vie et mémoire est le sixième titre paru dans la collection Fleurdelisé de la Commission de la capitale nationale de Québec.
Cet ouvrage de 36 pages enrichit la mémoire de Montcalm, mais plus largement celle de la guerre de Sept Ans, première guerre véritablement mondiale, laquelle a marqué de sa lourde empreinte la ville de Québec. Il rappelle ensuite certains faits du passage de Montcalm en Nouvelle-France tout en évoquant quelques divergences d'interprétation de ces mêmes faits.
Enfin, il vise à commémorer la grande cérémonie d'octobre 2001 marquant la translation des restes du lieutenant général, de la chapelle des Ursulines au cimetière de l'Hôpital-Général. À cet endroit, on inaugura le seul mémorial aux morts de cette guerre, cruciale pour le destin de la France, du Québec et de sa capitale.
SVP consulter le lien internet pour plus de détails:
http://www.capitale.gouv.qc.ca/produits-services/publications/item-montcalm-vie-et-memoire.html
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29 janvier 2010Pour en savoir plus consulter le lien suivant et bonne découverte.
http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/chroniques/semaine_2009_09_03.html
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27 janvier 2010Pour en savoir un peu plus consulter le lien suivant:
http://www.histori.ca/prodev/article.do;jsessionid=13B95AE0F4CCB4662C5ADDCFB8065C95.tomcat1?id=15333
Bonne lecture et découvertes
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26 janvier 2010La Bataille de Sainte-Foy
1760
SAINTE-FOY (Victoire de), revanche entreprise par le chevalier de Lévis, en vue de reprendre la ville de Québec.
Durant l'hiver de 1759, M. de Lévis organisa à Montréal, d'accord avec le gouverneur de Vaudreuil; la revanche de la défaite et de la mort de Montcalm. Il caressait l'espoir que le roi et son Conseil n'abandonneraient jamais la colonie et lui enverraient de puissants secours. Sa persuasion se communiqua aux soldats réguliers et aux troupes de la milice.
Dès le printemps, tous les préparatifs une fois terminés, il charge M de Bougainville de la défense de l'est, le capitaine Pouchot de l'ouest et se réserve avec Bourlamaque un retour offensif sur la capitale, à la tête d'un effectif d'environ 6,900 hommes. Ces troupes s'ébranlent le 20 avril, les unes descendant par eau, de Montréal à la Pointe-aux-Trembles, où les autres les rejoignent le 25; le lendemain, l'avant-garde se met en mouvement, commandée par M. de Bourlamaque, et marche vers la Vieille-Lorette pour atteindre les hauteurs de Sainte-Foy, en traversant les marais de la Suette, la nuit du 26 avril. Ni le tonnerre, ni la pluie d'orage, ne ralentissent la marche des soldats, qui prennent possession des maisons.
Là, un bois d'une demi-lieue sépare l'avant-garde des troupes ennemies. Elle le franchit, le matin, et se trouve en vue des Anglais à 200 toises du coteau. Par une marche de flanc, elle s'établit sur la route de Sainte-Foy. Le corps des troupes défile par la droite, en silence. Mais Murray a le temps de retirer ses troupes du Cap-Rouge avant d'être coupées par les deux ailes françaises, d'amasser les munitions dans l'église et d'y mettre le feu. Le chevalier de Lévis commença l'attaque sur son arrière-garde jusqu'à la demeure et le moulin de Dumont, sis à une demi-lieue des remparts de Québec. Les hommes que Murray y posta, pour la nuit du 26, allèrent se retrancher sur les Buttes-à-Neveu.
Rentré en ville, Murray se porte en avant, le 26 avril, à la tête de la garnison, laissant environ 400 combattants sur place : il s'avance sur deux colonnes avec 3,000 hommes, 22 pièces de canons et obusiers. A cette vue, M. de Lévis renvoie le gros des siens sur les Plaines d'Abraham. Murray développe sa ligne principale sur un quart de lieue, en avant des Buttes : quatre bataillons et les Montagnards écossais, commandés par Burton, forment la droite, à cheval sur la route de Sainte-Foy; quatre bataillons, sous les ordres de Fraser, forment la gauche, à cheval sur le chemin Saint-Luc; plus deux bataillons de réserve; en outre, la droite était couverte par le corps d'infanterie légère du major Dalling, et la gauche par la compagnie de Rangers et 100 volontaires de la garnison. L'ordre de l'attaque est alors donné.
L'avant-garde française de dix compagnies de grenadiers s'était mise en ordre de bataille, partie dans une ancienne redoute au levant du Foulon, partie dans la maison et le moulin Dumont; les trois brigades de droite à peine formées au moment de l'assaut des Anglais. Le général Murray s'applique à enlever le moulin par des forces supérieures. Mais Lévis se replie du moulin sur la lisière du bois en arrière, afin de rallier les brigades qui arrivaient de ce côté. C'est durant ce recul que Bourlamaque tombe grièvement atteint d'un boulet qui tue sous lui son cheval. Ses troupes, restées sans recevoir d'ordre, voyant vers les bâtiments les grenadiers aux prises avec un ennemi double en nombre, s'élancent d'elles-mêmes à leur secours : en face des Montagnards, les grenadiers attaquent au pas de charge : maison et moulin sont pris et repris plusieurs fois à l'arme blanche; enfin, ils leur restent et à leurs officiers, le capitaine d'Aiguebelle et le colonel d'Alguier; ils y périrent presque tous.
Pendant cette action, M. de Lévis lançait une partie de l'aile droite contre la redoute qu'elle avait abandonnée pour se replier; elle est reprise par les Canadiens ainsi que le bois à pic sur le bord du fleuve, sous la conduite de M. de Saint-Luc entouré de ses Sauvages. Le feu devint très vif, les miliciens se couchant pour recharger les armes et se précipitant ensuite pour fusiller les canonniers sur leurs pièces. Les Montréalais, animés par M. de Repentigny, se distinguent, malgré la mort du colonel Réaume, en arrêtant seuls en rase campagne le centre de l'armée ennemie. Le mouvement offensif de Murray avait échoué. Les Français allaient assaillir à leur tour. Le chevalier ordonna de refouler l'aile gauche du chemin Saint-Louis sur celui de Sainte-Foy à la baïonnette : il voulait la culbuter dans la vallée Saint-Charles. Le colonel Poulhariès, avec une brigade, fond sur les Anglais, traverse leurs rangs et les met en fuite. M. de Lévis, témoin de la débandade de l'ennemi, enfonce sa droite et la pousse de front : la déroute des Anglais est complète.
Les Franco-Canadiens les poursuivent au pas de course; mais la fuite est si rapide et les portes de la ville si proches qu'on ne pouvait réussir à en intercepter l'entrée aux fuyards. L'ennemi laissa aux mains des vainqueurs artillerie, munitions, outils de retranchement, les morts et une partie des blessés : 1,124 en tout ou plus du tiers de l'armée. D'après l'aveu de John Knox dans son Journal, les Français auraient repris Québec en y pénétrant sur l'heure : ils étaient exténués. Ils eurent 833 hommes tués ou blessés, parmi lesquels un chef de brigade, six chefs de bataillons, 96 autres officiers, n'ayant eu d'ailleurs à opposer aux 22 canons de Murray que trois petites pièces de campagne, traînées à bras dans les marais de la Suette. Les Sauvages, qui s'étaient la plupart tenus dans le bois de Sillery durant le combat, se répandirent sur le champ du carnage pour lever les chevelures : M. de Lévis fit cesser ce massacre, dès qu'il en fut informé. L'action avait duré presque deux heures.
Dès le même soir du 28 avril, on commença les travaux du siège à huit cents verges des remparts, sous la direction de M. de Pontleroy, ingénieur en chef, et de Montheillard, commandant de l'artillerie. Murray se fortifia de son mieux, possédant un matériel complet et des munitions : il allait tergiverser et ne comptait que sur l'arrivée de la flotte d'Europe. « Si une flotte française l'eût devancée, écrit Knox, la ville serait retombée au pouvoir des vainqueurs de Sainte-Foy ».
Onze jours après, une frégate britannique entrait en rade (9 mai), acclamée par les assiégés, durant une heure entière. La frégate Lowestoffe fut suivie, le 15, de l'apparition de deux autres vaisseaux, The Vanguard et The Diana . Aussitôt M. de Lévis se détermina à lever le siège, par crainte d'être coupé dans sa retraite et de perdre ses magasins; c'était pendant la nuit du 16 mai.
Source : Louis LE JEUNE, " Victoire de Sainte-Foy", dans Dictionnaire Général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mours, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. 1, Ottawa, Université d'Ottawa, 1931, 862p., pp. 577-578.
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24 janvier 2010LA DERNIÈRE VICTOIRE DE LA NOUVELLE-FRANCE
Sainte-Foy, Québec le 29 avril 2007
Texte de monsieur Léo Gagné, président,Corporation de la Victoire de Sainte-Foy,Parc de la Visitation, 29 avril 2007
Madame la présidente,
Distingués(es) invités(es),
Mes chers amis,
C´est toujours avec grand plaisir qu´à titre de président de la Corporation de la Victoire de Sainte-Foy - et mes collègues du Comité directeur se joignent à moi - pour vous souhaiter une cordiale bienvenue à la commémoration d´un grand événement historique : la dernière victoire de la Nouvelle-France.
Victoire des troupes françaises, de la brigade de la marine, des miliciens canadiens et acadiens, aidés des alliés autochtones, remportée ici même sur les hauteurs de Sainte-Foy et aux portes de Québec sous le commandement du Chevalier de Lévis.
Depuis sept ans maintenant, depuis le 30 avril 2000, nous venons ici, chaque année, en ce lieu de mémoire, l´historique église Notre-Dame de Foy, comme en pèlerinage, pour nous souvenir de nos ancêtres, de leur bravoure et de leur attachement au territoire national, au prix de grands sacrifices.
Par leur détermination et leur dévouement, les combattants de 1760 ont écrit une page glorieuse de notre histoire nationale. Il faut en perpétuer la mémoire.
Le souvenir est un devoir essentiel pour toute nation - toute collectivité nationale - qui entend perdurer, se maintenir dans le temps présent et se développer pour assurer son avenir.
Se souvenir des grands moments de l´histoire collective, mais aussi de tous les événements significatifs qui ont marqué notre destin comme peuple distinct en Amérique du Nord.
Et c´est d´autant plus important que nous entrons dans la période préparatoire aux fêtes du 400e anniversaire de la fondation de Québec.
Québec, nous le savons, a été la capitale, le centre de décision et d´administration d´un grand empire que nos pères ont découvert, habité et nommé de nous français jusqu´aux confins du continent.
Québec, c´est non seulement la ville fondée par Samuel de Champlain, mais c´est aussi aujourd´hui le territoire national, nos pères et nos mères l´ont voulu français et se sont battus de générations en générations pour le maintenir de langue et de culture françaises.
è notre tour, nous devons assumer notre devoir collectif, nous affirmer de langue et de culture françaises, revendiquer à bon droit et avec fierté notre filiation française à la base même de notre identité nationale.
Et c´est d´autant plus important, en ce XX1e siècle d´affirmer notre identité nationale que nous vivons dans un contexte de mondialisation tous azimuts et que notre civilisation encourt le risque d´uniformisation culturelle.
Nous sommes donc venus aujourd´hui pour nous acquitter d´un devoir de mémoire à l´endroit des Braves de 1760, mais aussi pour témoigner de notre fidélité.
Fidélité à la langue française dont nous devons assumer le rayonnement sur tout le territoire québécois en association avec la francophonie canadienne et la francophonie internationale.
Fidélité au pays que nous avons humanisé et développé depuis quatre cents ans, que nous avons en partage, que nous habitons ensemble.
Fidélité à la civilisation transmise par nos pères et mères, bien enracinée en terre d´Amérique.
Par devoir de mémoire et par devoir de fidélité, il faut poursuivre sans relâche notre action collective jusqu´à ce que nous soyons devenus maître de notre destin comme peuple.
C´est là le meilleur hommage que l´on puisse rendre aux Braves de 1760.
Un dernier mot pour remercier Madame Francine Bouchard et le Conseil d´arrondissement Sillery-Sainte-Foy qui nous accueille ici au Parc de la Visitation, nous fournit les locaux et une aide logistique fort appréciée. Merci, Madame la présidente.
Je me permets de rappeler que, depuis quelques années, nous souhaitons qu´une plaque commémorative soit apposée sur les murs de la vénérable église Notre-Dame de Foy pour souligner aux passants qu´en ces lieux s´est déroulée la Bataille de Sainte-Foy.
J´ai appris récemment, Madame la présidente, que le Conseil d´arrondissement Sillery-Sainte-Foy a manifesté son intérêt pour cette initiative. Croyez bien que nous nous en réjouissons.
Le Comité directeur de la Corporation de la Victoire de Sainte-Foy va nous soumettre prochainement le texte d´une plaque commémorative
- Honneur aux Braves de 1760 sous le commandement du lieutenant-général François-Gaston, Chevalier de Lévis, vainqueur de la Bataille de Sainte-Foy, le 28 avril 1760 -
Cette plaque rappellera à tous les visiteurs que nous sommes ici en ce lieu de mémoire.
Léo Gagné,
Parc de la Visitation,
29 avril 2007
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24 janvier 2010Plaque du Moulin Dumont
Pour en savoir plus pour ne pas oublier:
http://inventairenf.cieq.ulaval.ca/inventaire/oneLieu.do?refLieu=700&sortPropRepere=commanditaire&ascRepere=true
http://inventairenf.cieq.ulaval.ca/inventaire/oneImage.do?refImage=1016
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23 janvier 2010Voici un lien vous permettant d'accéder à son journal:
http://books.google.ca/books?id=_YECAAAAMAAJ&pg=PA45&dq=Journal+du+Chevalier+de+L%C3%A9vis(Le)&hl=fr&cd=2#
Bonne lecture.
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21 janvier 2010http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/2009/vie-politique/louis-joseph-de-saint-veran-marquis-de-montcalm/
Louis-Joseph de Saint-Véran, marquis de Montcalm
Château de Candiac, près de Nîmes, 28 février 1712 Québec, 14 septembre 1759
La mort du marquis de Montcalm
Encre et crayons sur papier par Jean Antoine Watteau
Ottawa, National Gallery of Canada
© Brigeman-Giraudon
Il était dix heures du matin, ce 13 septembre 1759, lorsque Montcalm, ne pouvant plus contenir ses troupes, leva son épée, et les lança à l’attaque des Anglais de James Wolfe, dont la ligne rouge vif barrait la plaine d’Abraham, devant Québec, à quelque trois cents mètres de la ligne blanche des Français.
Quelques instants plus tard, une salve dévastatrice s’abattait sur les Français, les décimait, créait la panique et blessait à mort le marquis de Montcalm.
Même si la guerre devait durer une année encore, c’est en cet instant et en ce lieu que fut réglé le sort de l’aventure extraordinaire de la Nouvelle-France, depuis ce jour de 1534 où Cartier avait posé le pied sur le sol de Gaspésie, jusqu’à cet instant désastreux de la bataille d’Abraham.
Dans la nuit, les Anglais avaient débarqué à l’ouest de Québec, surprenant les Français, qui les attendaient à l’est. Rien n’était cependant perdu. Car au pas de course, les régiments La Sarre, Languedoc, Béarn, Guyenne, Royal-Roussillon, rejoignaient les milices et les Indiens devant Québec, tandis que l’on savait que François-Gaston de Lévis se trouvait habilement sur les arrières des Anglais.
Il suffisait d’attendre. Hélas, emportés par leur désir d’en découdre, les Français n’avaient pas attendu, et se brisèrent sur le rempart du feu anglais, comme 56 ans plus tard Napoléon à Waterloo.
Le courage, l’esprit offensif qu’avait manifesté Montcalm tout au long d’une carrière exemplaire l’avaient perdu. Engagé à 9 ans, capitaine à 17, colonel à 31, maréchal de camp puis lieutenant général, Montcalm avait participé à toutes les campagnes des guerres de Succession d’Autriche, de Pologne, de Sept ans, fait 11 campagnes, été blessé 5 fois …
Envoyé au Canada en 1756, il y avait trouvé la situation intenable d’une Nouvelle-France qui, avec 65 000 habitants, devait faire face à des colonies anglaises qui en comptaient 1 610 000, appuyées par une marine britannique malheureusement plus puissante que la française.
Il réussit presque miraculeusement avec 5 000 soldats venus de France et quelque 10 000 hommes des compagnies franches de la Marine et des milices locales de la colonie à tenir les Anglais en échec trois années de suite en les battant successivement à Chouagen en 1756, William Henry en 1757, Carillon en 1758.
En 1759, ce sera la défaite d’Abraham : mortellement blessé, ayant toute sa connaissance, il est ramené à Québec, où il décède peu après.
Lorsque, aujourd’hui, on parcourt la grande pelouse des plaines d’Abraham et que l’on regarde le monument qui rappelle le souvenir de ce grand soldat, on ne peut s’empêcher de penser que son sacrifice n’a pas été vain, car si la Nouvelle-France est morte, Québec et Montréal, deuxième ville francophone du monde, sont bien vivantes.
Montcalm est enterré au carré militaire à Québec et son nom est porté par une frégate de la Marine nationale, et une promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr.
Montcalm, homme de cœur, soldat courageux, mérite qu’on ne l’oublie pas.
Général d’armée Forray (cr)
ancien chef d’état-major de l’Armée de terre
ancien Grand Chancelier de la Légion d’honneur
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
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21 janvier 2010http://www.cfqlmc.org/bulletin-memoires-vives/derniere-parution/488
Bulletin n°29, décembre 2009
Quelques mythes reliés à la guerre de Sept Ans
par Gilles Durand
De nombreuses activités de commémoration
Le rappel et la commémoration du 250e anniversaire de la bataille des plaines d’Abraham et de la mort de Montcalm donnent lieu à plusieurs activités de commémoration de part et d’autre de l’Atlantique : dévoilement de mémorial, marche et rassemblement, dépôt de gerbes de fleurs, visites d’expositions, tenue de colloque et de journée d’études, lancement de publications dont un point fort des événements commémoratifs demeure le répertoire à caractère biographique des soldats des troupes de Terre qui ont combattu en Nouvelle-France au cours de la guerre de Sept Ans – voir suggestion de lecture ci-dessous. Toutes ces activités ont mobilisé plusieurs partenaires à titre d’organisateur ou de soutien : la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, la Commission de la capitale nationale du Québec, la Commission des champs de bataille nationaux, le Service historique de la Défense, le Musée de la civilisation du Québec, le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée Stewart, la Société généalogique canadienne-française, la Fédération française de généalogie, les sociétés d’histoire et de généalogie de la région de Québec, les Augustines de l’Hôpital-Général, la municipalité de Vestric-et-Candiac, la ville de Brest, plusieurs historiens, etc.
Tout en donnant le pouls de l’attachement à la France, l’ensemble des événements et des publications permet de mieux cerner le contexte du conflit, les témoins et les acteurs de celui-ci. À l’occasion, certaines découvertes faites à la suite des recherches peuvent remettre en question certaines idées préconçues. D’autres révèlent une contribution de la France beaucoup plus grande que nous ne l’aurions d’abord cru.
L’abandon de la Nouvelle-France par la mère patrie
L’abandon de la colonie par la France fait partie de la propagande britannique pour amener les habitants à déposer les armes à la suite de la conquête et à accepter le nouveau Régime. La mère patrie fait beaucoup pour conserver sa colonie laurentienne. Tout au long du conflit, elle envoie des troupes du ministère de la Marine et du ministère de la Défense terrestre, des munitions de guerre, du ravitaillement. Elle doit cependant tenir compte de ses ressources, devant se battre sur trois fronts, sur le continent européen, sur mer et dans ses colonies, à un moment où sa marine, le nerf de la guerre, est loin d’être en mesure de soutenir la concurrence de celle de la Grande-Bretagne. Plusieurs des secours qu’elle envoie ne parviennent pas à destination, un facteur explicatif de la perte de la Nouvelle-France aussi important, selon certains, que la faiblesse du poids démographique face aux treize colonies du Sud.
Pour évaluer à sa juste mesure la contribution de la France, nous devons aussi prendre en considération, entre autres choses, le mariage et l’établissement au pays de plus de 600 soldats des troupes de Terre (Combattre pour la France, p. 94), une révélation importante découlant des recherches du projet Montcalm.
Le mythe du Canadien « canadien »
S’il faut reconnaître que l’identité canadienne est en formation au temps de la guerre de Sept Ans, la notion de « canadianité » apparaît véhiculée par le dernier gouverneur général de la Nouvelle-France, Pierre de Rigaud de Vaudreuil, à des fins personnelles. Bénéficiaire de la réputation légendaire de son père, le gouverneur Philippe de Rigaud de Vaudreuil, Pierre de Rigaud de Vaudreuil est le seul gouverneur à être né au pays. Il utilise sa naissance canadienne pour progresser plus rapidement dans sa carrière. La correspondance qu’il achemine à la cour le démontre : « Il n’est pas nécessaire qu’il y ait d’officier général à la tête de ces bataillons [troupes de terre]… Je ne dois pas vous dissimuler, Monseigneur, que les Canadiens et les Sauvages ne marcheraient pas avec la même confiance sous les ordres d’un commandant des troupes de France que sous ceux des officiers de cette colonie (Cité dans Le Peuple, l’État et la Guerre, p. 371). »
En réalité, Français et habitants de la vallée du Saint-Laurent deviennent des Canadiens plus tard, à la suite de la conquête britannique. Pour le moment, ils se considèrent tous sujets du roi Louis XV. Ils en attendent support, nomination, promotion, etc. Le 12 mai 1759, l’officier français Jérôme de Foligné écrit dans son journal : « A huit heures du soir arriva Mr. de Bougainville […] Son arrivée causa tant de joye que dans l’instant son arrivée fut repandue par toute la ville, cette nouvelle etoit d’autant plus interessante qu’elle annoncoit une flotte, dans peu, de dix sept vaisseaux venant de Bordeaux chargés de munitions de guerre et de bouche […] Jamais joye ne fut plus générale elle ranima le cœur de tout un peuple… (Québec ville assiégée, p. 30). L’attachement au roi apparaît encore lorsque Bougainville repousse avec son détachement une attaque des Britanniques à la Pointe-aux-Trembles (Neuville) : celui-ci, de noter l’auteur anonyme du Journal du siège de Québec (p. 115), « a vu son cheval blessé entre ses jambes, ce qui l’a fait tomber à terre; les ennemis l’ayant aperçu l’ont cru mort et ont aussytôt crié houra, mais il s’est relevé et a fait crier : vive le Roy ». En 1763, c’est toujours le même sentiment d’affection et de fidélité à la France, exprimé par l’annaliste de l’Hôpital-Général de Québec : « On ne peut, Monseigneur, dépeindre au naturel la douleur et l’amertume qui s’est emparée de tous les cœurs à la nouvelle de ce changement de domination; on se flatte que quelque révolution que la Providence suscitera nous remettra dans nos droits (Le Devoir, Défaite ou cession? 25 août 2009). »
À l’époque, la participation à des groupes d’intérêt et l’affiliation à des réseaux assurent l’avancement personnel, parfois autant que les qualités personnelles. Pour s’être aliéné Nicolas Sarrebource de Pontleroy, devenu ingénieur en chef de la colonie, Michel Chartier de Lotbinière, officier dans les troupes de la Marine et ingénieur militaire, se fait suivre par une réputation d’incompétence : « M. de Lotbinière… a fait faire un pont sur la rivière du Cap Rouge, d’une construction nouvelle; les voitures, au lieu de passer dessus comme à l’ordinaire, passent par-dessous; cet ouvrage est digne d’une tel inventeur (Journal du siège de Québec, p. 69-70). » À l’inverse, des appuis dans la colonie et à la cour peuvent compenser un insuccès. Chargé de bloquer, à l’île aux Coudres, l’avance des Anglais dans le fleuve à l’aide de cageux (radeaux), Charles-François Tarieu de Lanaudière les brûle à l’arrivée de la flotte anglaise en mai 1759 et bat en retraite. À la suite de cette opération peu reluisante, le gouverneur Vaudreuil et l’intendant Bigot lui confient la responsabilité de réquisitionner du bétail auprès des habitants pour nourrir les troupes. L’auteur anonyme du Journal du siège de Québec écrit que « cette nouvelle dignité lui est plus lucrative que la première; d’ailleurs un coup de corne n’est pas si à craindre qu’un coup de canon qui fait très souvent la récompense des bons officiers (p. 78) »; plus loin, il ajoute : « M. de Lanaudière, chevalier de St. Louis, est à présent le grand Bouvier du munitionnaire; cette nouvelle charge lui est plus lucrative qu’honorable; tout le monde en rit mais il trouve son compte et sa sûreté (p. 100). » L’auteur anonyme exagère probablement, mais il n’en demeure pas moins que de Lanaudière est qualifié, dans une liste apostillée des officiers, de « Riche, officier très médiocre (Journal du siège de Québec, Notes, p. 149) ».
La guerre à l’européenne ou la guerre à la canadienne
On fait beaucoup état de l’opposition Montcalm « le Français »-Vaudreuil « le Canadien » sur la façon de mener la guerre. Dans son journal, Montcalm adresse plusieurs reproches à Vaudreuil, celui qui de supérieur est devenu subordonné à compter de 1758 : « Notre gouvernement ne vaut rien, écrit-il dans sa correspondance le 12 avril 1759… nulle confiance en Monsieur de Vaudreuil ny Monsieur Bigot (Québec ville assiégée, p. 26) ». « Nouveaux embarras pour la défense de Québec, n’y ayant rien de fait et point de ressources pour faire; suite nécessaire de la prodigieuse sécurité de M. le marquis de Vaudreuil », fait-t-il écrire dans son Journal le 23 mai 1759 à l’approche de la flotte britannique sur le fleuve (Québec ville assiégé, p.34). Plus loin, en date du 6 septembre 1759, face à l’armée française qui bombarde les vaisseaux qui contournent la ville pour remonter en amont, sans canonner en même temps les batteries ennemies installées à Pointe-Lévy, il fait consigner dans son Journal : « On gardait la poudre pour tirer sur les vaisseaux, et moi je dis qu’on la gardait pour les moineaux (Québec ville assiégée, p. 174). » De nouveau, le 10 septembre 1759, il ne peut s’empêcher de mettre en doute la crédibilité du gouverneur : « Le Canadien [Vaudreuil] confiant espère beaucoup des coups de vent communs dans cette saison. Mais il nous a si souvent donné de fausses espérances sur le secours des éléments, que l’on doute fort de la vérité de ses prophéties, qui ont perdu tout leur crédit (Québec ville assiégée, p. 182). »
L’opposition entre les deux hommes n’apparaît pas s’expliquer uniquement par le fait que Montcalm est familier avec la guerre à l’européenne en bataille rangée alors que Vaudreuil préfère la « petite guerre » offensive. D’un côté, il est loin d’être sûr que le premier ignore tout de la guerre d’embuscade. De l’autre, Vaudreuil est présenté comme « le seul gouverneur de la Nouvelle-France qui n’a pas d’expérience militaire. Sa participation à la campagne de 1728 contre les Renards ne peut en tenir lieu (Le Peuple, l’État et la Guerre, p. 625). » L’auteur anonyme du Journal du siège de Québec nous en laisse un portrait peu inspirant lors de la bataille du 13 septembre 1759 : « Pendant l’action M. de Vaudreuil a paru sur la coste étant en calèche, sa vue n’a fait qu’augmenter la déroute, et lui-même a décampé aussitôt et a repassé le pont de la petite rivière [rivière Saint-Charles] où il y avait au moins 3 à 4000 hommes qui y avoient été arrêtés (p. 130). »
Le mythe du Canadien féroce et belliqueux
Les journaux de campagnes militaires conservés dans les archives sont pour la plupart rédigés par des officiers français. Les habitants, conscrits pour servir dans la milice, ont laissé peu de traces permettant de retracer leurs qualités, leurs sentiments et leurs états d’âme. La rareté de leurs témoignages n’empêche toutefois pas Louise Dechêne de remettre en question l’image traditionnel du milicien canadien à l’instinct belliqueux, naturellement porté au combat et à la guerre.
À l’époque, l’habitant de la vallée du Saint-Laurent est pacifique; son horizon se limite en grande partie à sa famille, à sa ferme et à sa paroisse. Tout en n’étant pas un soldat professionnel, entraîné à observer une grande discipline et à défier le danger, il n’en apporte pas moins un soutien indispensable aux soldats des troupes de la Marine dans les rangs desquelles il combat, et aux troupes de Terre. Montcalm sait d’ailleurs à l’occasion reconnaître leur contribution : « …À la vérité si tout ce qui est soldat habitans est prevenu et se presente en armes, je pense qu’il n’y a rien à craindre (Québec ville assiégée, p. 146), trouvons-nous dans sa correspondance à propos d’une tentative possible de débarquement des Britanniques à Trois-Rivières. Lors de la débandade de l’armée le 13 septembre 1759, 200 miliciens apportent un appui indispensable… jusqu’à y laisser leur vie. De plus, le comportement des troupes françaises ne leur est pas spécifique. Les troupes britanniques font de même sur le champ de bataille lors de revers. « A peine entrées, le feu de notre mousqueterie les [les troupes britanniques] a mises en désordre, et elles se sont rembarquées (Ibid., p. 110) », trouvons-nous dans le Journal de Montcalm, en date du 31 juillet 1759, lors de l’attaque de Montmorency. Même chose à la Pointe-aux-Trembles le 7 août 1759 : « Les ennemis à cette descente pouvaient avoir, par l’estimé de leurs berges, environ 1200 hommes… où ils furent reçus par un feu étourdi; à la seconde décharge, les berges anglaises regagnèrent le large… M. de Bougainville m’a assuré qu’il a vu 7 berges dans lesquelles il pouvait y avoir 50 hommes dans chaque, et qu’il n’en a remarqué dans chaque que 4 ou 5 en état de ramer (Ibid., Journal de Panet, p. 128) ». Lors de l’attaque victorieuse de Lévis le 28 avril 1760, nous trouvons un commentaire semblable : « Mais ils se retirèrent avec tant de précipitation…Ils abandonnèrent toute leur artillerie, munitions, outils, morts et blessés… (Ibid., Journal des campagnes du Chevalier de Lévis, p. 244). »
Les aptitudes militaires du milicien canadien comme faisant partie de son bagage génétique constituent une affirmation lancée par Vaudreuil pour avoir le haut commandement non seulement des troupes de la colonie (Marine et milice), mais aussi des troupes de Terre. La milice est indispensable pour vaincre les Britanniques. Lui seul se dit capable de l’utiliser pleinement : « Je me flatte de posséder les cœurs et la confiance des colons et leur sensibilité (Le Peuple, l’État et la Guerre, p. 372) ». Mais c’est bien en vain qu’il adresse ces commentaires à la cour.
Les misères de l’habitant sous le Régime français, les bienfaits de la conquête britannique
Lors de la guerre de Sept Ans, l’habitant est fortement mis à contribution par l’administration royale et coloniale. S’il ne verse pas d’impôt, il doit payer de sa personne, comme conscrit dans la milice, pour la construction de fortifications, pour le logement des troupes, pour le transport de vivres et de munitions; il doit aussi fournir des vivres aux troupes chargées de la défense de la colonie. Par contre, la période qui suit la conquête est souvent présentée comme un temps de répit : l’habitant peut reprendre son train quotidien sous l’œil bienveillant et admiratif de Murray à l’endroit du courage, de la foi et du conservatisme des Québécois. En fait, la vie est-elle si facile? Au lendemain de la capitulation de la Nouvelle-France en 1760, les habitants peuvent retourner dans leurs paroisses et prendre possession de leur terre, habitation et effets. « Mais, quels biens veut-il [le brigadier Monckton] que nos habitants aillent occuper après les ravages qu’il a fait commettre…C’est à ce jour, s’exclame l’officier français Foligné, qu’on vit sortir du fond des bois nos pauvres femmes traînant après elles leurs petits enfants mangés des mouches, sans hardes, criant la faim… (Le Peuple, l’État et la Guerre, p. 417-418) ».
Les recherches actuelles font état de miliciens faits prisonniers. Elles mentionnent plus de 4000 retours en France jusqu’aux années 1770. Les membres de l’élite, ceux qui dépendent de l’administration royale pour leur emploi et leur subsistance, quittent. De même, des Canadiens appartenant aux classes populaires. D’autres doivent rester, ceux qui, vivant de la culture de leur terre, n’ont d’autre choix. Pour ceux-ci, nous devons nous poser la question sur ce qu’ils doivent endurer. Des situations comme la mise à mort par Murray, le 22 mai 1760, du meunier Nadeau pour avoir incité ses compatriotes à la révolte et poussé l’attachement à la France, nous invitent à pousser plus loin les enquêtes dans les archives sur ceux qui refusent de se rallier au nouveau Régime (L’Année des Anglais, p. 109). Tout n’a pas été dit et écrit sur ceux qui sont demeurés dans la vallée du Saint-Laurent après 1760 et sur la « condescendance » de Murray…
Pour mieux se souvenir
Le rappel de la bataille des plaines d’Abraham et de la mort de Montcalm suscite des travaux à caractère généalogique et historique. Les Québécois ont maintenant à portée de la main des informations qui remettent en question le mythe de l’abandon de la France et qui permettent de découvrir, peut-être de redécouvrir, l’apport important de la France et des premiers Français au développement du Québec. En même temps, ils disposent de données pour vérifier si un de leurs ancêtres peut être rattaché aux soldats des troupes de Terre. Pour les autres, les soldats des troupes de la Marine et les miliciens, ils disposent de pistes permettent d’entreprendre une enquête semblable.
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
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http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-r
Archives de Vigile Répondre
11 janvier 2010Le mémorial de la guerre de Sept Ans unique au monde.
Pour en savoir plus consulter les liens suivants et n’hésitez pas à le visiter et rendre hommage à ces valeureux soldats du Roy.
http://www.capitale.gouv.qc.ca/realisations/monuments-plaques-oeuvres/memorial-de-la-guerre-de-sept-ans.html
http://www.cfqlmc.org/bulletin-memoires-vives/bulletins-anterieurs/bulletin-nd20-mars-2007/288
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10 janvier 2010Sous prétexte de "réhabiliter Montcalm", l'image qui
accompagne le texte du Ministère canadien de la défense persiste à parler de la "prise de Québec",
alors qu'il n'y a pas eu de prise de Québec par les Anglais
ni le soir du 13 ou du 14 septembre 1759.
Les Anglais ont été invités par Mr de Ramezzy à entrer
dans Québec le 18 septembre, pour plusieurs raisons:
Ils ont offert de payer en or pour les biens et les services
achetés chez l'Habitant. Ils ne pouvaient retourner à leurs
navires et étaient exposés à mourir de faim et de froid s'ils
restaient dehors.
De plus, les Anglais ont offert de reconstruire les bâtiments détruits afin de construire pour eux et les habitants de la ville des gîtes pour l'hiver. On peut mourir d'hypôthermie à Québec dès le milieu de septembre.
L'hiver 1759-60 a été terrible à Québec, tant pour les Anglais que pour les Habitants de la ville. Finalement, les Anglais ont été obligés de manger leurs chevaux pour ne pas mourir de faim.
Pendant ce temps, le gros de l'armée française passait l'hiver à Beauport. Ce que les Anglais ont rencontré le 13 septembre précédent sur les plaines d'Abraham a consisté en deux régiments seulement, ce qui n'était pas difficile à défaire.
D'autre part, les deux généraux sont morts et comme un général est un subordonné de la politique. Sa mort provoque l'arrêt des combats et la redéfinition de la politique que le prochain devra assumer.
Je postule que Mr de Ramezay devait savoir ce qu'il aurait à faire en cas de disparition du général commandant. Il devait
sûrement savoir que la France avait déjà décidé de quitter le Saint Laurent et de s'investir dans les Antilles et, sous les pressions de La Fayette, préparer une armée et une flotte de guerre pour prêter main forte aux Yankees qui se préparaient pour la guerre de l'indépendance américaine.
Cette stratégie à fonctionné.
En somme, une bataille ne vaut que dans la mesure où elle s'inscrit dans une stratégie d'ensemble.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
10 janvier 2010Pour apporter une vision différente à propos de Montcalm et de la bataille des plaines, voici un lien fort intéressant sur le sujet:
http://www.journal.dnd.ca/vo7/no2/boire-fra.asp
En espérant que cet article réhabilite le Marquis de Montcalm.
Soldat Sanspareil
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9 janvier 2010Voici un petit livre de M. Séguin qui a été un grand ami du Québec sur le dit sujet:
http://books.google.ca/books?id=irsINUlcbcwC&dq=philippe+seguin+montcalm&printsec=frontcover&source=bl&ots=Nk3aIeH-nU&sig=01YJP3zka0wx_sSAb-gy8n0L78k&hl=fr&ei=_ldIS_rvKYbSlAfKyJgd&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CAcQ6AEwAA#v=onepage&q=&f=false
Soldat Sanspareil
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http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
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9 novembre 2009Pour rendre hommage à nos ancêtres de 1759-1760, rapatrions les armoiries de Québec sur le sol du berceau de la Nouvelle-France, voici le vidéo en ligne sur Tag Télé au lien suivant:
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
Vous pourrez aussi consulter le lien internet suivant pour plus d’informations :
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
Merci de militer pour le retour de notre patrimoine.
Soldat Sanspareil
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9 novembre 2009Voici un article de Cyberpresse fort intéressant sur le 250ième anniversaire de la victoire de Montcalm à Carillon et la parution récente du livre Combattre pour la France ( le projet Montcalm)
Publié le 08 novembre 2009 à 05h00 | Mis à jour le 08 novembre 2009 à 05h00
Les soldats oubliés
Le 8 juillet 1758, à Fort-Carillon, le marquis de Montcalm a remporté une brillante victoire sur les troupes britanniques.
PHOTO TIRÉE DU LIVRE COMBATTRE POUR LA FRANCE EN AMÉRIQUE
Didier Fessou
Le Soleil
(Québec) En juillet 2008, pendant que Québec se pâmait devant un rocker anglais des années 60 affrété pour célébrer la fondation de la ville par Champlain, «bonsoir toute la gang!», les Américains commémoraient les 250 ans de la victoire de Montcalm sur les troupes britanniques à Fort-Carillon.
Ici, pas un mot sur cet événement.
Si, par le plus grand des hasards, je n'étais pas passé à Fort-Ticonderoga cet été-là, je n'en aurais jamais rien su.
Tout ça pour dire que, collectivement, nous avons une vision folklorique de l'Histoire : nous retenons ce qui fait notre affaire et oublions le reste.
Dommage!
Aujourd'hui, je vous propose plusieurs livres à caractère historique : le dernier roman d'Alain Dubos, Les Amants du Saint-Laurent, une sélection d'essais sur le Canada avant et après la Conquête, et, pour commencer, un beau livre publié par la Société généalogique canadienne-française : Combattre pour la France.
Ce livre recense 7450 des 7878 soldats et officiers qui ont été envoyés par Paris en Nouvelle-France entre 1755 et 1760.
2300 d'entre eux ont payé de leur vie la défense de la Nouvelle-France. Prétendre que la France a délaissé sa colonie est faire injure à leur sacrifice!
Cet ouvrage époustouflant identifie ceux qui sont morts, ceux qui se sont établis ici et ceux qui sont repartis chez eux.
En plus de présenter ces braves et de publier une fiche sur chacun d'eux, ce livre propose des illustrations, des analyses et des commentaires d'historiens, d'archivistes et de généalogistes
Bonne lecture.
Soldat Sanspareil
2ième bataillon du régiment de la Sarre
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8 novembre 2009Un documentaire à écouter débutant le 16 novembre pour en savoir plus sur la guerre de sept ans, voici le lien internet pour plus d'information:
http://www.mountainlake.org/programming/forgotten-war.html
For the 250th Anniversary of the French & Indian War, Mountain Lake PBS presents
The program tells the story of conflict in a way it’s never been told before; introducing viewers to fresh, diverse voices and the latest historical research. FORGOTTEN WAR reaches beyond the broadcast as a multi-media educational documentary including community and educational outreach. The program allows viewers to see that the issues of racism, terrorism, militarism, and colonialism that fed this long ago conflict still strongly resonate 250 years later.
Mountain Lake PBS commemorates the French and Indian War by telling these powerful stories through its FORGOTTEN WAR documentary:
Story of Robert Rogers and his rangers
Abenaki and Iroquois nations
The “massacre” at Fort William Henry
Battles of Fort Ticonderoga and Crown Point
Tragic expulsion of the Acadians
Fall of Quebec and Montreal
Brutal destruction of the Abenakis at Saint Francis by Rogers’ Rangers
Iroquois diplomacy of Sir William Johnson that helped turn the war
Bon visionnement.
Soldat Sanspareil
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Archives de Vigile Répondre
27 septembre 2009Vous êtes en accord avec le rapatriement des armoiries royales de France au Québec?
Faite entendre votre voix en écrivant à la Ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine Christine St-Pierre aux adesses suivantes:
ministre@mcccf.gouv.qc.ca
circonscription@mcccf.gouv.qc.ca
Merci de militer pour le retour de notre patrimoine.
Soldat Sanspareil
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10 septembre 2009Vous vous devez d'écouter ce reportage pour en savoir plus sur notre histoire
http://www.985fm.ca/chmp/audio/audioplayer.php?url=http://mediacorus.corusquebec.com/webcorus/audio/content_Audio/232091.mp3
Archives de Vigile Répondre
5 septembre 2009Il y a aussi un autre moyen d'en apprendre un peu plus sur notre histoire, celui de la reconstitution historique. Les groupes de reconstitutions historique du Québec permettent de faire revivre une partie de notre patrimoine. Je vous invite donc à découvrir les groupes du Québec.
Voici les groupes:
Le 2e bataillon du régiment de la Sarre www.regimentdelasarre.ca
La compagnie des Canonniers-Bombardiers de Québec http://www.ccbq.net/
Les compagnons de la Nouvelle-France http://www.lescompagnons.org/
Miliciens et réguliers du Marquis de Montcalm miliciensdemontcalm.allmyblog.com
cf.geocities.com/miliciensetreguliers
Le Détachement de la Colonie geocities.com/detachementdelacolonie
La compagnie de Lacorne www.compagniedelacorne.org
La Garnison de Québec www.lagarnisondequebec.com
La Société d »Histoire In Memoriam - Soldat du Roy et Habitants en Canada www3.sympatico.ca/.../1750.htm et le nouveau site http://www.lashim.com
Musée Stewart La compagnie Franche de la Marine www.stewart-museum.org/default.asp Les Habitants du Fort www.stewart-museum.org/default.asp
Les Habitants de la Vallée du St-Laurent membres.lycos.fr/.../index.htm
L'association d'histoire vivante du Québec Canada pages.videotron.com/ahvqc
Le Corps historique du Québec reenacting.net/.../qhcf.html
Prenez plaisir à découvrir ceux qui ont à coeur de garder notre histoire vivante.
De plus le régiment de la Sarre a fait deux diaporamas sur la reconstitution historique, voici le lien pour les visionner:
http://video.google.ca/videosearch?q=regiment+de+la+sarre&hl=fr&emb=0&aq=f#
En espérant que ceci change les perceptions et aide à reconnaitre ce que les groupes peuvent apporter à notre histoire commune.
Soldat Sanspareil
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Archives de Vigile Répondre
5 septembre 2009Ce chant de victoire a été chanté partout en Nouvelle-France après la bataille du général Montcalm et ses troupes au fort Carillon le 8 juillet 1758.
Celui-ci a été oublié depuis, voilà une belle occasion de se rappeler de ce moment historique qui fait partie de notre histoire et de notre patrimoine.
En voici les paroles, que celles-ci résonnent de nouveau sur les Plaines.
Victoire de Carillon
Un jour c’était grand’ fête
Près de Carillon ;
Les Anglois, bannières en tête
Sous nos canons,
S’avançaient à l’aveuglette
Leurs fusils chargés.
Maluron, malurette,
Maluron, Maluré.
Soudain, d’une voix discrète
Notre général(Montcalm)
Nous dit : La musique est prête
Commençons le bal
Et que la danse s’arrête
Qu’au soleil couché.
Maluron, malurette,
Maluron, Maluré.
Envoyez-leur des noisettes
Pour leur déjeuner
Ils prendront des pommettes
S’ils veulent dîner
Et de la poudre d’escampette
À leur volonté.
Maluron, malurette,
Maluron, Maluré.
Soldat Sanspareil
2ième bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
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Vous pourrez entendre cette chanson en visitant notre site en consultant les vidéo Google et/ou à l'adresse suivante:
http://video.google.ca/videosearch?q=regiment+de+la+sarre&hl=fr&emb=0&aq=f#
Archives de Vigile Répondre
5 septembre 2009En espérant que ces paroles du Chevalier de Lévis ne tombe dans l'oubli , je souhaite que ceux-ci résonnent de nouveau sur les plaines. Qui sera le porte voie?
Citation du chevalier de Lévis lors de la bataille de Ste-Foy 1760..
La seconde bataille des plaines d’Abraham !
Chevalier de Lévis
« Nos espoirs sont élevés. Notre foi dans les gens est grande. Notre courage est fort. Et nos rêves pour ce magnifique pays ne mourront jamais. »
Soldat Sanspareil
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Archives de Vigile Répondre
5 septembre 2009Àu prince Michel Suaire de Lucinge,
Merci de votre commnentaire. Si intéressé,je peux vous
expédier une copie de Géopolitique et avenir du Québec,
à moins que vous ne préfériez la recevoir ici au cours
d'une visite que je vous ferai faire des régions
les plus stratégiques du Québec.
Il existe également
une carte géographique extraordinaire sur le Québec.
Cette carte est l'oeuvre de mon collège géographe Léonce
Naud.
Ce que je démontre confronte les historiens et leurs
thèses défaitistes sur l'histoire de la Nouvelle France
et du Québec. Nous sommes devenus ce que nous sommes
et la France a poursuivi son propre cheminement.
En majorité de descendance normande, bretonne, picarde,
vendéenne, angevine et aquitaine, nos ancêtres venaient ¸
à peine de revenir sous la gouverne de Paris lorsque le
roi François 1er décida de lancer la France dans la grande
aventure coloniale outre mer. Habiles constructeurs de
navires et navigateurs de haute mer, les ancêtres
se sont avérés d'une compétence et d'une détermination
hors du commun, compte tenu des difficultés inhérentes
à de tells aventures, à travers le terrible Atlantique
nord et le non moins terrible golfe Saint Laurent.
En se confrontant de nouveau aux Anglais, les ancètres
ont reconnu un vieil ennemi mais non un étranger. Après
tout, ce sont bel et bien les habitants des côtes de la
France maritime qui ont envahi l'Angleterre en 1066 et
l'ont tenue sous leur joug jusqu'à l'intervention de
Sainte Jeanne d'Arc,libératrice à la fois de la France
et de l'Angleterre. Encore de nos jours, les Anglais
la vénèrent comme leur héroine nationale.
Évidemment, il n'est pas facile de prendre les
historiens de front et contredire leurs thèses
trop simplistes sur notre histoire.
Salutations cordiales
JRMS
Archives de Vigile Répondre
31 août 2009Bonjour les quelques arpents de neige, bradés! Très bien René Marcel, votre parfaite analyse de cette époque est toujours valable en France où ses habitants sont de plus en plus désespérants à lire ou écouter stratégie ou tactique politique.
Mon épouse et moi avons un gros livre sur Web obtenable avec:
politique-realite.com ou avec Michel Suaire de Lucinge.Si nous avions été plus jeunes nous aurions aimé aller enseigner au Québec, la si bien nommée Belle province. Cordiales salutations aux cousins et je sais qu'un de Lucinge s'est marié au Canada il y a (assez longremps) Merci de votre attention
Archives de Vigile Répondre
27 août 2009Pour parfaire nos connaissances, voici un lien internet pouvant nous en apprendre un peu plus sur le sujet, celui-ci est en anglais comme il provient de nos voisins du Sud.
http://www.wqed.org/tv/specials/the-war-that-made-america/
En espérant que ceci puisse servir à la compréhension des enjeux sur cette période de notre histoire.
Soldat Sanspareil
2ième bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
www.regimentdelasarre.ca
Archives de Vigile Répondre
4 août 2009Excellente idée en effet Monsieur Jean. Ce sera l'occasion de
nous rappeler que nous n'avons pas été battus puisque le
printemps suivant, le 28 avril 1760, nous avons infligé
aux Anglais une dernière défaite avant que l'Angleterre
n'accepte le piège tendu par la France et signe le Traité
de Paris du 10 février 1763.
Piège en effet parce que, suite à ce traité, les Anglais
ont été obligés de disperser leur armée sur une grande
étendue en Amérique du nord et affaiblir leurs forces
en face des Yankees qui préparient la guerre avec l'aide
de la France.
Piège parce que l'Angleterre, face à ce nouveau contexte,
a été forcée d'augmenter ses effectifs dans les Treize
Colonies et de les réduire en Europe.
La France se préparait à inféoder l'Allemagne qui n'existait
pas à l'époque et ensuite la Russie pour ses intérêts. Il en
résultera deux siècles de guerres presque continuelles.
Comme quoi les stratégies basées sur les théories et les
émotions du moment n'obtiennent que des succès de courte
durée. Finalement,comme on le voit aujourd'hui, les grands
gagnants sont les nouveaux peuples et les nouveaux États:
États Unis, Allemagne, Russie , toutes les anciennes colonies et en fin de compte le Québec.
Encore un effort
et nous y serons arrivés.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
4 août 2009J'ai trouvé ceci sur le site AmériQuébec ce matin, une plutôt idéée intéressante dans le contexte actuel, voir les liens pour plus de détails.
http://www.ameriquebec.net/
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
Le Lundi 3 août 2009 Opinions des lecteurs
Rapatriement des armoiries royales de France
[ Québec • Nouvelles brèves ]
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Par Soldat Sanspareil
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Il y a une belle occasion de rapatrier les armoiries royales de France qui se présentera en septembre 2009 à Québec dans le cadre du dévoilement du projet Montcalm. Je vois bien son retour au musée de l’Amérique Française près du drapeau de Carillon.
Permettez moi humblement de faire la requête suivante qui serait tout aussi significative dans le cadre d’ouverture envers le Québec et qui selon moi mettrait un baume à la polémique ayant entourée la reconstitution de la bataille des plaines de la CCBN.
Lorsque Québec a capitulé devant les troupes anglaises, le 18 septembre 1759, les vainqueurs avaient arraché les armoiries de Québec – une sculpture de Noël Levasseur – pour les transporter à Londres en guise de trophée. La sculpture a été rendue au Canada en 1909. Elle est maintenant exposée au Musée de la guerre à Ottawa. Ne serait-il pas de mise de la restituer à la ville de Québec en cette année ? C’est une idée comme ça.
Pour plus de détails voir le billet de Raymond Lemieux publié dans la revue Québec Science d’avril 2009.
Les armoiries royales de France
À partir de 1725, un ordre est donné d’accrocher les armoiries royales de France au-dessus des portes principales des villes et des forts de Nouvelle-France. L’exemple montré plus haut est installé à Québec jusqu’en 1760.
Il y a une belle occasion de rapatrier les armoiries royales de France qui se présentera en septembre 2009 à Québec dans le cadre du dévoilement du projet Montcalm. Je vois bien son retour au musée de l’Amérique Française près du drapeau de Carillon.
Merci de l’attention que vous porterez à ce billet en espérant cette fois-ci que les groupes de reconstitutions historiques du Québec soient invités à toutes commémorations si ceci se concrétise.
Soldat Sanspareil, 2ième bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
Il sera intéressant de voir si cette idée deviendra réalité, une belle façon d'honorer nos ancêtres de 1759 1760.
Archives de Vigile Répondre
4 août 2009Louis-Guy Lemieux a commencé une série sur la Conquête à partir du journal de Fauteux
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/journal-du-siege-de-quebec/200907/31/01-888943-1759-manuscrit-dun-chroniqueur-anonyme.php
Archives de Vigile Répondre
3 août 2009J'ai participé au débat sur le forum du Globe and Mail suite à cet article. Je leur ais fait une lecture géopolitique de l'évènement de 1759. J'ai rencontré beaucoup de résistance à l'idée que le Québec est un état (continuité organique: Aristote) depuis 1608 et qu'il fut annexé en 1759 et que depuis il lutte pour son affranchissement.
Ce petit exercice donne une idée de la résistance dans le ROC à la reconnaissance à la réalité géopolitique de l'État Nation du Québec. Mon approche géopolitique 101 semble en avoir décontenancée quelques uns.
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
2 août 2009Ian Brown démontre son ignorance et sa suffisance
Sur la photo des clowns qui font la recréation de la bataille on peut voir un enfant déguisé en milicien, et son père également déguisé en milicien, du côté anglais.
Or, l'armée de Wolfe n'a jamais eu de milicien enfant et lors de la bataille sur les plaines ils n'y avaient aucun civil du côté anglais; ils étaient du côté français. Par contre, l'armée des américains pendant la révolution avait des enfants patriotes et des miliciens, ils ont mélangé les deux guerres.
On y voit également des soldats écossais en kilt qui ont des fusils sur lequel on voit clairement des baïonnettes. Or, les écossais n'utilisaient pas les baïonnettes étant donné qu'ils chargeaient avec des sabres (des Claybornes).
Sur une simple photo on voit donc trois erreurs flagrantes, si la reconstitution est aussi mauvaise nous n'avons rien manqué.
Le 60th Royal American ne contenait aucun américain, c'était des colons allemands de Pennsylvanie recrutés pour se battrent dans les bois et qui étaient habillés en vert avec des chapeaux melon rond. Leur chef était souvent des suisses tel que Bouquet et Haldimand. Il n'y avait aucun colon américain sur les plaines.
L'allemand qui joue Wolfe meure en s'appuyant sur un arbre et la foule l'applaudit. Évidement Wolfe n'est pas mort en s'appuyant sur un arbre il était sur une plaine. Ils sont pathétiques.
La juive dit qu'elle a pardonné le passé et qu'elle s'est mariée avec un allemand. Je lui signale que les allemands ne célèbrent pas les nazis et qu'ils condamnent sévèrement ceux qui le font, contrairement aux anglais qui célèbrent leurs impérialistes.
D'ailleurs, le British Canada est probablement le seul pays au monde à célébrer son propre envahissement.
Quant aux insultes gratuites qui jalonnent son texte, on comprend vite qu'il a manqué d'argument.
Non, nous n'avons pas besoin de ces incompétents pour nous souvenir correctement de notre passé.
Archives de Vigile Répondre
2 août 2009Deux paragraphes ont attirés mon attention dans le texte, les voici:
At Ogdensburg, most of the French-speaking re-enactors were sovereigntists. They cared about preserving the French language and culture – a challenge they were addressing by showing people what French culture was like in the 18th century.
“When you don't know your history, it's not important to keep it. But when you know it, you know how much you want to keep it.
Je comprend en visionnant les photos et vidéos de ce site internet ce qu'ils veulent préserver pour que les efforts de nos ancêtres ne tombe dans l'oubli.
Peut-être auront nous maintenant une meilleure opinion d'eux?
Archives de Vigile Répondre
1 août 2009Bonjour
Honoré de Balzac
Romancier français (1799 - 1850) :
« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. »
Victor Hugo
Ecrivain et poète français (1802-1885) :
« Le monstre, que l'on croit l'exception, est la règle. Allez au fond de l'histoire : Néron est un pluriel. »
Salutations
Archives de Vigile Répondre
1 août 2009Il ne sagit pas de la bataille des Plaines celle-ci comme ont le sait a été annulé mais plutôt de la chute du fort Niagara.
Le site suivant provenant des États-Unis nous donne plus de détails des commémorations du 250ième anniversaire de la guerre de 7 ans communément appellé chez nos voisins du Sud FRENCH AND INDIAN WAR.
http://www.frenchandindianwar250.org/
Peut-être le consulter nous donnera un autre éclairage et ou opinion sur le sujet.
Laurent Desbois Répondre
1 août 2009« Pour mieux insister sur la défaite française, il isole l’événement hors contexte. »
Quitte à vous surprendre, Chuck Guitté exprimait la vérité et la perception d’Ottawa, lorsqu’il parlait des commandites, lors de la commission Gomery : « Nous étions en guerre! »
Ottawa et les anglais ont toujours été en guerre contre la nation Québécoise!
Neuf oppressions au Canada, dont certains sont reconnus comme génocides, en deux siècles d’histoire commune!!!
1. En 1970, lors de la crise(?) d’octobre;
2. En 1900-1920, lors de l’élimination des droits des francophones en Ontario, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, etc.…
3. Entre 1870 et 1930, l’exil de millions de Québécois aux États-Unis (13 millions en 1980);
4. En 1885, lors du massacre des Métis et la pendaison de Louis Riel;
5. En 1837-38, lors des patriotes;
6. En 1800, lors de l’occupation militaire;
7. En 1759, suite à la prise de Québec;
8. En 1755, lors de la déportation des Acadiens.
9. la crise de la conscription en 1917 et 1944 (meurtres, emprisonnements).
La Guerre secrète contre l’indépendance du Québec
http://www.ameriquebec.net/2006/09/17-video-de-la-guerre-secrete-contre-l-independance-du-quebec.html
Vidéo de la Guerre secrète contre l’indépendance du Québec
Le Dimanche 17 septembre 2006 à 2:19 par Dave dans Canada, Médias et télévision, Politique, Québec. Article lu 2190 fois!
Voici un documentaire qui vous aidera probablement à comprendre ce qui s’est produit à l’époque du FLQ et de la hausse du séparatisme au Québec dans les années 1970.
Michel Guay Répondre
1 août 2009Pour comprendre la Bataille des Plaines d'Abraham et toutes les autres batailles puis notre victoire Naissance de 1774 comme nation francophone et de la défaite définitive des anglais contre nous il faut étudier toute la guerre internationale de 7 ans ( 1755-1763)
Cette guerre internationale et ce partage du monde ont été tranchés en Pologne et pas du tout sur les Plaines d'Abraham.
Et c'est un partage du monde par deux nations dominantes et gagnantes et non pas comme les menteurs fédéralistes de propagande Canada disent par habitude que c'est une défaite de la France
La France n'a pas été vaincue et les offensives qui suivirent permirent la libération des USA par la France ( 1776) et indirectement des Québecois qui suite au génocide de Wolfe retrouvèrent leurs droits en 1774
Ce qui empècha la France de nous libérer ce sont les loyalistes US qui envahirent nos territoires et l'arrivée de la Révolution française anti Catholique .
Les protestants orangistes anticatholiques n'eurent pas le choix et nous redonnèrent nos droits de peur de se faire massacrer car la nation Québecoise fut très majoritaire jusqu'en 1840 et en plus nous avions alors les amérindiens avec nous et la méthode invicible de la guérilla .