"Il est tout simplement renversant de considérer le niveau de déni pathologique requis pour déplorer «la croissance rapide de l'antisémitisme» tout en ignorant complètement la possibilité que peut-être, seulement peut-être, une hausse véritablement inquiétante du sentiment anti-juif puisse avoir quelque chose à voir avec l'habitude du gouvernement israélien de lancer des bombes sur la tête des Palestiniens, de s'approprier une terre sur laquelle il n'a aucun droit légal, de démolir des milliers de maisons qu'il ne possède pas et, semble-t-il, de faire de son mieux pour détruire systématiquement toute une culture, et le tout au nom d'un état juif."
L'auteur du blogue, Cecilie Surasky, déplore ensuite un éditorial du Jerusalem Post qui tire à boulets rouges sur les self-hating Jews, ceux qui voient clairement que de bombarder des enfants déjà mal nourris, des vieillards, des femmes et des pères à Gaza ne correspond pas aux préceptes du judaïsme et nourrit l'antisémitisme dans le monde. Uri Avnery, le célèbre chroniqueur israélien est bien d'accord avec madame Surasky. Il commente l'état de déni dans lequel se retrouve tout un pan de la population israélienne en nous racontant l'histoire suivante:
Cette semaine, je me suis rappelé une vieille légende à propos d’une mère juive faisant ses adieux à son fils, qui a été appelé sous les drapeaux de l’armée du Tsar contre les Turcs.
“Ne t’expose pas trop”, le prévient-elle, “tue un turc, puis repose-toi. Tue-en un autre, puis repose-toi encore...”
“Mais mère, s’exclame-t-il, et si le turc me tue ?”
“Te tuer ? s’écrie-t-elle, et pourquoi ? Que lui as-tu fait ?”
Ce matin, Louis-Bernard Robitaille nous fait part de la controverse qui entache la tenue du Salon du livre à Paris. Pour célébrer le soixantième anniversaire de la création de l'État d'Israël cette année, la littérature israélienne est l'invitée d'honneur: des littérateurs, des éditeurs, des imprimeurs de papier, des gens de culture, bien souvent et peut-être même en majorité, des intellos qui s'opposent aux politiques de l'État d'Iraël. Eh bien, croyez le ou non, on devra déployer tout un arsenal de mesures de sécurité simplement pour que cette joyeuse bande de «brasseur d'idées»et de «conteurs d'histoires» aient droit de cité au Salon du livre.
C'est la faute à l'antisémitisme !, disent les uns. C'est la faute à l'État d'Israël !, disent les autres. Et il y en a d'autres encore qui vont mettre la faute sur les Palestiniens, ces faibles qui ont gagné la guerre contre les forts.
Version intégrale:
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé