Le 9 mai dernier, François Legault publiait un texte intitulé «Le mirage ou l’ambition». On pariait que la vacance au poste de chef du PQ viendrait confirmer la CAQ dans son rôle d’opposition «officieuse» et de gouvernement en attente.

Cette fois-ci, la campagne à la direction n’allait pas jeter le parti dans l’ombre, comme en 2015. Legault disait même qu’il s’agissait «d’une occasion».

Prenant acte, j’écrivais en ces pages: «Si [la CAQ] n’arrive pas à s’imposer une bonne fois pour toutes [...] que lui faudra-t-il?»

Les sondages

Cinq mois plus tard, où en est la CAQ?

Ça n’a pas bougé beaucoup dans les sondages, en tout cas. Le 7 mai, Léger Marketing lui accordait 21 % d’intentions de vote. Le 1er octobre, on lui en accordait 23 %. Elles baissaient à 20 % si jamais Jean-François Lisée devenait chef du PQ.

Et pour cause. Dans son texte de mai, François Legault exposait sa stratégie pour briser le monopole du Parti libéral sur le pouvoir.

«L’obsession du PQ de tenir un référendum est un mirage. Les libéraux se servent de cette menace de référendum pour attiser la peur», écrivait Legault. Il ajoutait qu’un gouvernement de la CAQ, contrairement au PLQ, se préoccuperait de culture et d’identité.

Maintenant que le PQ a un chef qui ne fera pas de référendum et qui est solide sur l’identité, quelle est la pertinence de l’offre de François Legault, face aux libéraux qui lui ont piqué son programme et quelques employés?

Le test des partielles

Jusqu’ici, la CAQ rate le test. Il lui reste une occasion d’inverser la vapeur. Il s’agit des partielles à venir.

Logiquement, le PQ et le PLQ devraient conserver Marie-Victorin et Verdun, respectivement. Tous les regards se porteront donc vers Saint-Jérôme – seul gain du PQ face à la CAQ en 2014 – et Arthabaska, circonscription de feue Sylvie Roy.

À défaut de l’emporter dans ces deux élections viendrait confirmer que François Legault n’a pas gagné son pari de remplacer le PQ et de s’imposer face aux libéraux.