Le député libéral Guy Ouellette enverra aujourd’hui à l’UPAC, à la SQ, au BEI et au DPCP une lettre pour les inviter à reconsidérer leur refus de témoigner à l’Assemblée nationale à propos d’un projet de loi sur leur indépendance, a appris le Bureau d’enquête.
Selon nos informations, si ces quatre organismes ne revoient pas leur position d’ici 18 h 15 demain, les députés de la Commission des institutions, présidée par M. Ouellette, se réuniront pour discuter de la solution consistant à les obliger à témoigner par assignation à comparaître.
Le PQ a réclamé cette solution la semaine dernière et la CAQ compte appuyer la démarche.
« La pression est maintenant sur les libéraux », estime Pascal Bérubé, porte-parole de l’opposition officielle en sécurité publique.
M. Ouellette refuse de confirmer ou de commenter les faits pour le moment.
Les consultations commencent demain à 19 h 30.
L’Unité permanente anticorruption (UPAC) devait être entendue à 19 h 45.
Très mal reçus
Or, la semaine dernière, l’UPAC, la Sûreté du Québec (SQ), le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ont tous refusé de venir parler du projet de loi 107, qui les concerne pourtant directement.
Ce projet de loi prévoit notamment que l’on donne plus de pouvoirs à l’UPAC en lui accordant un statut de corps policier spécialisé.
L’UPAC avait d’abord accepté l’invitation le 5 octobre, mais s’était rétractée cinq jours plus tard.
Ces désistements ont été très mal reçus par plusieurs députés, tous partis confondus, selon nos informations.
Le refus de l’UPAC a particulièrement fait sourciller les parlementaires puisque Robert Lafrenière, le grand patron de l’organisme, a demandé à plusieurs reprises au gouvernement d’accorder un statut de corps policier à ses troupes.
M. Bérubé a publiquement dénoncé ce refus, qu’il a qualifié d’« inacceptable » et de « scandaleux ».