L’UE pourrait éclater de la même manière que l’Union soviétique

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L'apocalypse pour les européistes


  • Un spectre hante les élites européennes et leurs partisans américains : la désintégration de l’Union européenne.

  • Poutine pourrait-il répéter la victoire de Reagan contre les Soviétiques, et partir pour une restauration de l’empire?


Rien n’irrite plus un journaliste occidental ayant des penchants antirusses comme Edward Lucas du journal The Economist que l’inversion des rôles.


Ils ne supportent pas la notion, même fugace, qu’ils font l’apologie des méchants –comme les milices qui assassinent des civils ou qui portent des insignes SS. Ils ne peuvent pas, non plus, faire face aux arguments selon lesquels les gouvernements occidentaux pourraient ne pas respecter les droits humains fondamentaux, tels que la vie privée, d’où leur haine contre Ed Snowden pour les fuites de la NSA.


Ils détestent tellement l’idée d’une inversion du scénario contre eux qu’ils ont même inventé un terme, ‘whataboutism‘.


Lucas en particulier a parlé récemment de « guerre de l’information russe sans précédent contre nous« , sans expliquer ce qu’il entend par « nous ».


Lucas, avec la chroniqueuse Anne Applebaum de Washington Post et le contributeur au Daily Beast Michael Weiss étaient les participants de premier plan à une Conférence au Legatum Institute, qui s’est tenue la semaine dernière à Londres , intitulée « L’irréalité de la menace russe‘.


Naturellement les orateurs n’ont pas discuté de l’irréalité des sous-marins fantômes russes dans les eaux suédoises, de l’invasion de colonnes blindées russes que les journalistes, inexplicablement, ne parviennent pas à photographier, et des tirs de missiles Buk dont les services de sécurité occidentaux refusent de prouver l’existence en rendant publics leurs renseignements.


Le conférencier du Legatum Institute Peter Pomerantsev doit souffrir de Double pensée Orwellienne, quand il dit à la télévision ukrainienne Hromadske TV que l’essentiel du public de Russia Today se compose de schizophrènes paranoïaques et fous du complot, tout en écrivant ailleurs que RT représente une menace grave à la compréhension de la réalité pour l’Occident.


Tout ceci conduit ce chroniqueur à poser cette question :


Pourquoi les Lucas, Weiss, et leurs cercles de « hackers‘ russophobes sont-ils si paranoïaques à propos des manifestations européennes, des mouvements politiques et des mouvements sécessionnistes? Du moins ceux qui, comme le Premier ministre hongrois Viktor Orban du Parti Fidesz ou Marine Le Pen du Front national ne sont pas totalement inféodés à Washington et à Bruxelles ?


Pourquoi semblent-ils craindre un printemps des nations en Europe, un retour à « l’Europe des peuples» préconisée par les grands leaders tels que Charles de Gaulle ou Margaret Thatcher ?


On trouve une bonne raison pour le désespoir croissant du cercle dans les titres de cette semaine.


Dimanche, des membres de plusieurs partis nationalistes européens et eurosceptiques ont agi en qualité d’observateurs électoraux pour le vote des résidents du Donbass pour élire les présidents des républiques de Lougansk et de Donetsk, au mépris de Kiev


Bien que dénoncés comme extrémistes par la machine de propagande de Kiev, plusieurs des observateurs aux bureaux de scrutin de dimanche à Donetsk représentaient des grands partis politiques comme le parti Forza Italia de l’ancien premier ministre italien Silvio Berlusconi. On peut aimer ou détester Berlusconi, il a été élu premier ministre d’Italie quatre fois, guère l’étoffe de la frange radicale. Il en va de même pour le parti du progrès de la Serbie qui a envoyé un représentant et est l’actuel parti au pouvoir à Belgrade.


Cependant, la perte de contrôle sur le récit d’une Europe « Unie pour l’ » semble insuffisante pour expliquer la panique parmi les atlantistes. Ni le lancement récent par RT d’une chaine au Royaume Uni, et de ses plans ambitieux pour étendre ses offres linguistiques en français et en allemand ne suffisent pas non plus à expliquer l’hystérie des Lucas et compagnie.


Quelque chose d’autre est le moteur de ce train de panique.


Ce chroniqueur croit de façon persistante que le temps n’est pas de leur côté. L’Europe est à la dérive loin de l’orbite de Washington et de Londres tandis que le populisme anti-européen est à la hausse, avec un calendrier imprévisible mais les conséquences sont prévisibles.


Aujourd’hui en Europe, il ne manque pas de jeunes ayant des perspectives d’emploi détruites, aussi avides de changement, que l’étaient les Roumains ou les Allemands de l’est derrière le rideau de fer en 1989.À Bruxelles, plus de 100 000 personnes ont manifesté jeudi contre les mesures d’austérité de l’EU, avec certains manifestants se transformant en émeutiers.


En Espagne, Zerohedge publie des photographies des Humvees et des blindée de l’armée espagnole roulant sur l’autoroute après que Madrid ait menacé les organisateurs du vote indépendantiste Catalan à Barcelone de « conséquences juridiques » non précisées. En Italie, le mouvement 5 Etoiles de l’ex-comédien Bepe Grillo est crédité de plus d’un quart de l’électorat à l’appui du dumping de l’ et de la relance des exportations italiennes avec la lire.


En Allemagne, comme l’a rapporté Russie Insider cette semaine, les lecteurs rejettent de plus en plus les journaux agonisants, les assimilant à des organes de propagande de l’.


Ceux qui, comme Ed Lucas ou Garry Kasparov qui prétendent que la Russie va essayer de renverser l’OTAN grâce à des « petits hommes verts » entrant dans les pays baltes, ont complètement perdu la boule. La Russie n’a pas besoin de risquer une troisième guerre mondiale à saper l’OTAN par la force, quand l’économie et la culture, comme le Président Reagan l’a prouvé durant les années 1980, sont des armes plus puissantes dans le long terme.


Le temps est du côté des populistes et contre les banquiers centraux et les bureaucrates qui offraient la prospérité et la liberté, mais ont créé un syndicat style « Hotel California » à la place.


Les Grecs, pour n’en nommer qu’une des «Nations Captives» de l’empire EU, sont libres d’aller où ils veulent, quand ils le veulent, mais il n’est pas question pour eux de quitter l’Euro.


Traduit par Paul Kem (kpf) pour Réseau International


http://russia-insider.com/en/germany_politics_opinion_media_watch_society/2014/11/07/01-50-34pm/eu_might_crack_way_soviet_union



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