Photo Robert Skinner, La Presse
Hugo de Grandpré - En ce week-end de la Fête nationale, 85,5% des Québécois estiment que l'option souverainiste stagne ou régresse depuis le dernier référendum, révèle un sondage SOM-La Presse-Cyberpresse.
Par ailleurs, une écrasante majorité de 88,6% se dit très ou assez favorable «à ce que des groupes de Québécois d'origine étrangère se joignent aux festivités de la Saint-Jean». De fait, plus de la moitié jugent que la Saint-Jean-Baptiste n'est pas une fête essentiellement pour les francophones.
C'est ce que révèle ce sondage mené du 13 au 21 juin 2007 auprès de 1014 personnes. Sa marge d'erreur est de 4.3%.
Les résultats concordent avec ceux d'un autre coup de sonde réalisé par la maison CROP l'an dernier, mais rendu public par le Mouvement national des Québécoises et Québécois cette semaine. Plus de 80% des personnes interrogées ont dit que la Fête nationale est celle de tous les Québécois, et non seulement celle des francophones.
En ce qui concerne l'option souverainiste, seulement 8,6% des répondants ont l'impression qu'elle a progressé depuis le dernier référendum. «Le fait que la souveraineté régresse ou stagne aux yeux des répondants est certainement lié aux résultats des dernières élections, estime Guy Larocque, analyste affilié à la maison SOM. Pour des gens qui suivent la politique de façon modérée, ça peut certainement en partie expliquer les résultats.»
Mais aux yeux de Jean Dorion, président du Comité de la Fête nationale et de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, il serait dangereux «de tracer un lien entre la question de la souveraineté et celle de la perception qu'ont les Québécois d'une société plurielle». Il fait remarquer que l'idée d'inclure des Québécois de tous les horizons dans la Fête remonte à loin. Idem pour l'ouverture sur le monde. Avec le thème À nous, le monde!, la fête de cette année est collée à cette réalité, estime M. Dorion.
Près de six Québécois sur 10 ont affirmé que la Saint-Jean-Baptiste est pour eux «toujours» ou «souvent» l'occasion de célébrer le Québec. La proportion est la même chez les francophones que chez les anglophones ou les allophones.
Fiers d'être Québécois et Canadiens
Le manque - réel ou perçu - d'intérêt pour la question indépendantiste ne semble pas miner la fierté des répondants d'être Québécois. Toutefois, cette fierté se conjugue avec celle d'être Canadien.
Ainsi, 91% des répondants se disent très ou assez fiers d'être Québécois. La proportion est de 93,3% chez les francophones, par rapport à 83,4% chez les non-francophones. Quatre-vingt-six pour cent répondent la même chose au sujet de leur fierté d'être canadiens (85% pour les francophones, 87% pour les anglophones et les allophones).
Par ailleurs, lorsqu'ils voyagent, les Québécois sont aussi nombreux à s'identifier comme Canadiens que comme Québécois (42,3% comparativement à 41,8%). Trois répondants de langue maternelle autre que le français sur quatre s'identifient toutefois d'abord comme canadiens.
L'option souverainiste serait en régression
lorsqu’ils voyagent, les Québécois sont aussi nombreux à s’identifier comme Canadiens que comme Québécois (42,3% comparativement à 41,8%)
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