Les 10 et 11 décembre prochain, au Maroc, les pays membres de l’ONU seront appelés à signer un Pacte mondial sur les migrations.
Comme on pouvait s’y attendre avec un sujet aussi explosif, le diable est aux vaches.
LA LIBERTÉ DE PRESSE MENACÉE ?
Le Canada – sans grande surprise – a annoncé qu’il signera le Pacte.
Mais plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et Israël, ont fait savoir qu’ils ne signeraient pas cette entente.
Pourtant, le Pacte (qui énonce de beaux grands principes visant à mettre un peu d’ordre dans le bordel actuel des migrations de masse) ne menace en rien la souveraineté des États.
C’est écrit en noir sur blanc dans le préambule : « Le Pacte mondial réaffirme le droit souverain des États à déterminer leur politique nationale en matière d’immigration, et leur prérogative de régir l’immigration au sein de leur sphère de compétence nationale... »
En d’autres mots : l’ONU ne dictera pas aux pays signataires du Pacte le nombre d’immigrants qu’ils doivent accepter annuellement.
C’est aux différents États à décider.
(Merci, l’ONU, c’est gentil de respecter la volonté du peuple et la souveraineté des États !)
Mais une mesure fait particulièrement sursauter. Celle concernant la presse et les médias.
« Il faut recadrer le discours sur la migration, pour qu’il cesse de véhiculer des idées trompeuses ou faussées et donne une image exacte de l’importance que revêt la migration et du rôle positif qu’elle peut jouer dans le monde actuel », dit le Pacte.
Les États signataires sont invités à promouvoir « les reportages indépendants et objectifs » et à « sensibiliser et éduquer les professionnels des médias » sur les questions de l’immigration.
Comme l’a écrit Le Figaro la semaine dernière, cela peut aller de directives sur les mots à employer quand on parle de migration... jusqu’à la coupure de fonds publics aux médias « qui font la promotion systématique de l’intolérance, de la xénophobie, du racisme et d’autres formes de discrimination envers les migrants ».
UN RISQUE DE CENSURE ?
Actuellement, il suffit de dire qu’on est pour une diminution du seuil d’immigration pour se faire traiter de raciste.
Est-ce à dire qu’on ne pourra plus tenir aucun discours critique sur l’immigration ?
Que seuls les discours angéliques et positifs seront acceptés ?
Que les chroniqueurs, les journalistes et les commentateurs ne pourront plus écrire, par exemple, que les bienfaits économiques de l’immigration sont exagérés ?
On ne pourra plus critiquer les migrants qui ne respectent pas nos frontières ? Ou ceux qui tournent le dos à nos valeurs et refusent de s’intégrer ?
Il y a un mot pour ça : censure.
Et lorsque je vois que le Canada s’apprête à signer ce Pacte, eh bien, désolé, mais j’ai peur.
LA RÉVOLTE DU PEUPLE
On se demande pourquoi le peuple est en colère, ces temps-ci.
Eh bien, c’est en partie pour ça : parce que les gens en ont marre qu’une certaine élite mondialiste leur enfonce sa vision du monde dans la gorge.
Comme s’il n’y avait qu’une seule bonne façon de penser !
On se croirait revenu au temps des curés avec leurs sermons et leurs excommunications...