L’indépendance : À gauche, à droite ou en avant..?

Tribune libre

L’indépendance : À gauche, à droite ou en avant..?
«Nombre de souverainistes-bornés et à courte vue s'appliquent à nous répéter que...
«L'indépendance n'est ni à gauche, ni à droite, mais, «en avant !»
Mais, le jour où ils devront décider de leur Constitution, il faudra bien qu'ils se branchent et qu'ils nous disent si cette Constitution sera progressiste ou rétrograde ?
À savoir,
Si ce Québec indépendant sera pour ou contre la peine de mort..? Pour ou contre la guerre..? Pour ou contre la torture..? Pour ou contre l'introduction de la police dans nos courriels..?
Les électeurs pourront voter directement pour leur premier ministre..? Y aura-t-il une instance citoyenne pour faire respecter la Constitution ? Notre mode de scrutin sera-t-il encore calqué sur le système britannique ou proportionnel..? Pourrons-nous destituer des députés et révoquer des gouvernements scélérats ? Le droit à un revenu minimum sera-t-il inclus..? L'itinérance sera-t-elle encore «acceptable» ? Le droit au logement sera-t-il dans cette Charte ? Le droit à la santé et à l'éducation seront-ils protégés ou laissés à l'entreprise privée ? Qu'en sera-t-il du droit des femmes à l'avortement ? Qu'est-ce que nos gouvernements auront le droit de faire de nos ressources naturelles ? Notre Constitution protègera-t-elle les écosystèmes du Québec..? L’État pourra-t-il privatiser l'eau..? Etc..
- Rien qu'à voir, on voit bien !
Quand ces souverainistes nous répètent ad nauseam que :
«L'indépendance n'est ni à gauche, ni à droite, mais, «en avant !»...
- Exigeons désormais qu'ils nous disent de quoi sera fait cet «en avant»!
Christian Montmarquette
Membre de Québec Solidaire
Montréal
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Christian Montmarquette55 articles

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Militant pour l'éradication de la pauvreté et l'indépendance du Québec

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42 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 février 2012

    L'indépendance sans une constitution au préalable, c'est un passeport, bien québécois celui-là, pour l'anarchie, voire, la guerre civile. Les passagers du Mayflower s'en sont donné une avant de débarquer en Amérique. Ils devaient avoir leurs raisons... Et, si vous voulez voir de quoi aurait l'air l'indépendance sans constitution, relisez les commentaires qui précèdent...On ne peut certainement pas parler d'unanimité tranquille...
    Louis Côté

  • Christian Montmarquette Répondre

    20 février 2012

    À l’Aveugle National,
    Je me doutais bien que d'autre réactionnaire de droite, et qui plus est, anonyme et trop honteux de leurs positions pour dévoiler qui ils sont, viendrait me lâcher leurs platitudes.
    - Alors quoi ? l'Aveugle ?
    - Vous voulez insérer le permis de port d'arme dans la Constitution Québécoise ?
    J'ose à peine entendre les réactions au Québec !
    - Vous devriez vous faire membre du Parti conservateur, vous y seriez bien plus à votre place!
    Mais, je serai d'accord avec vous sur une chose au moins...
    Vous avez bien raison de vous cacher !
    Parce que moi aussi, j'aurais honte à votre place.
    - Allez-y ! Proposez-le «VOTRE «EN AVANT»!. armé jusquaux dents, si c'est ce que vous considérez comme un avancement pour le Québec!
    Et franchement c'est ce que je déplore des résultats de ce débat qui demandait simplement aux «En-Avancistes» de définir un peu «LEUR» foutu d'«en avant» !
    Malheureusement, à part critiquer les propositions des autres, le vide abyssal de leur idées sonnent aussi creux que le reste de leur conception d'un éventuel Québec libre.
    Mais dites vous bien une chose cependant..
    Ce n'est certainement avec un «pays creux» éviscéré de tous ses arguments que nous parviendront à vendre l'idée de l’indépendance aux indécis.
    -40 ans de réflexions et de taponage pour en arriver là ?
    C'est franchement pathétique!
    Et il faut bien être «aveugle» pour ne pas le voir..
    Christian Montmarquette.
    QS-Montréal
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    20 février 2012

    En bon progressiste, Monsieur Montmarquette, prend les coins carrés.
    Comme dans son interprétation du second amendement de la constitution américaine. Qui en anglais se lit: A well regulated militia being necessary to the security of a free state, the right of the people to keep and bear arms shall not be infringed.
    Avant le milieu du vingtième siècle, l'interprétation courante était que le mot people ne voulait pas dire personne mais bien peuple. Le lobby des armes a feu, a fait d'énorme pression pour que la doctrine change, avec succès.
    Mais originalement, l'amendement protégeait le droit des citoyens à se protéger des abus du pouvoir. Surement une idée de droite...

  • Christian Montmarquette Répondre

    20 février 2012

    «INDÉPENDANCE ET RÉPUBLIQUE»
    Il semble que certains commencent à être à court d'arguments..
    Même ceux qui défendent la république ne peuvent rester «neutres».
    Quand on parle d'égalité, de fraternité, et même, de liberté(du peuple et non des entreprises), on voit bien qu'il s'agit foncièrement de valeurs de gauche.
    - La fraternité n'est-elle pas l’équivalent de la solidarité ?
    - L'égalité d'une société plus juste et plus égalitaire n'est-il pas un des fondements de la gauche et de Québec Solidaire ?
    Et quelle espèce de liberté les pauvres disposent-il, s'ils n'ont même pas l'argent nécessaire pour se payer une passe d'autobus ?
    La future «République du Québec» «doit» protéger le peuple de la dictature économique et du contrôle de l'État par les immenses forces antidémocratiques des pouvoirs financiers, qui sont aujourd'hui devenus les dignes remplaçants des monarques d'autrefois.
    - CM
    .

  • Michel Limoges Répondre

    20 février 2012

    La République, le Régime Républicain, décrit ici par certain comme étant le fruit d'une pensée sectaire, n'est rien de moins que l'avenue unique de la liberté, celle qu'il faudra bien prendre pour évoluer librement, hors de porté des contraintes d'une alliance forcée, hors de porté des pressions de rétrocession de pouvoir que saurait produire le dominion sur les acteurs de cette liberté nouvellement acquise. La République et le Régime qu'elle propose, ne sont pas et ne seront jamais l'alternative sociale bête faute de choix, faute d'options plus certaines, L'avenir Républicain est le seul choix certain d'un Québec nouvellement libéré.
    Que le Québec au lendemain de sa libération se donne la ferme personnalité Républicaine, n'est pas l'utopie dorée de quelques fanatiques en mal de pouvoir, La République, le réel régime Républicain, s'impose au peuple simplement, car il sait s'ériger vivement contre le despotisme, il s'élève à protéger le peuple de toutes nouvelles formes de contraintes, fort comme personne devant l'oppression, le joug, il est et restera toujours le Régime le plus égalitaire qui soit, le plus malléable, le seul perfectible à l'infini, le seul à livrer le pouvoir entier aux seules mains du peuple qui sait produire pour lui-même et par lui-même sa saine réalisation. L'avenir réellement libéré est définitivement Républicain, vouloir souscrire à moins pour le Peuple, pour la Nation, c'est ce que propose le péquisme, c'est ce que suppose l'associative souveraineté, c'est ce qu'impose la couronne depuis la conquête, c'est cela, vivre pour un petit pain et n'aspirer qu'à cela pour les générations qui suivront.

  • Christian Montmarquette Répondre

    20 février 2012

    Et de la part du site de Vigile lui-même...
    Un mot de Léo-Paul Lauzon
    «Le projet de se donner un pays est intimement lié à un projet de société digne de ce nom.
    En effet, à quoi bon se doter d'un pays si c'est pour singer l'Ontario et les États-Unis et être gouverné par des pantins de la finance ? Aussi bien demeurer une colonie!
    Le Parti québécois doit être tenu responsable du désengagement et du désenchantement de plusieurs en s'obstinant à démanteler l'État et en étant en parfaite symbiose avec le monde des affaires.
    Nous sommes orphelins politiquement et il faut travailler à l'émergence de nouvelles forces vives qui pourront nous conduire à la souveraineté tout en respectant les principes élémentaires de ce que doit représenter une société juste.»
    - Léo-Paul Lauzon
    Source «Oui» :
    http://archives.vigile.net/independance/lauzonoui.html
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    19 février 2012

    @ Didier
    "Vous voyez bien que l’écrasante majorité des souverainistes veulent un Québec souverain du "au plus fort la poche"."
    Vos idées sont bonnes !!! Ne vous lassez pas de les défendre. La majorité des Québécois vous donneront peut-être un jour raison. Sinon, j'espère que vous accepterez de vous inscrire dans un processus, que vous pourrez qualifier d'imparfait et certes perclus d'injustices, mais cela, Thomas More ne l'avait-il pas prévu ?
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    19 février 2012

    Certains jouent la victime facile ici. La question n'est pas que tous sauf QS sont contre une meilleure égalité sociale et économique. C'est un raccourci fort démagogique. La question est de savoir si QS accepte de mettre les 6 % et plus qu'il représente dans le rapport des forces qui nous conduiront à l'indépendance ? Or, la posture que prennent D et M ici c'est de refuser l'indépendance si leur idée ne domine pas l'échiquier politique. Refuser l'indépendance qui n'est pas à gauche ? Serait-ce parce qu'ils n'ont pas confiance de convaincre la majorité des Québécois de les suivre à gauche au lendemain de l'indépendance ? Pourquoi n'accepteriez vous pas comme tous les démocrates de faire valoir vos idées avant et après l'indépendance et de simplement vous soumettre au verdict populaire ? Ce serait peut-être que l'indépendance ne vous intéresse pas tellement au final. Ce qui serait en partie vérifiable dans le comportement politique de QS.
    GV

  • Christian Montmarquette Répondre

    19 février 2012

    Et si Michel Chartrand ne suffit pas...
    - Pourquoi ne pas écouter René Lévesque ?
    «René Lévesque répond à Éric Duhaime» :
    http://www.youtube.com/watch?v=M6qUbsLMvUc
    «Vous avez remarqué ? - Agitateurs... Communistes etc.. Le vocabulaire n’a pas beaucoup changé depuis 30 ans, chez les valets ou les chevaliers servants des monopoles qui s’organisent pour nous exploiter..» - René Lévesque
    - Source :
    «René Lévesque nationalisation partie 1 de 3» :
    http://www.youtube.com/watch?v=rQLN3WejR9U&feature=related
    .

  • Viviane Salette Répondre

    19 février 2012

    De toute façon la république N’EST PAS une idéologie, mais un régime, un concept d’État qui n’a rien à voir avec la gauche ou la droite qui elles sont des idéologies.- Danièle Fortin
    Justement parlons-en de cette république qui est une façon tellement simpliste de concevoir un pays. Un pays, un vrai c’est plus compliqué que cela, c’est un tout pas juste des idées lancé en l’air avec des phrases simplistes apprises par cœur du genre sectaire. Ce discours est malheureusement tenu par des personnes qui n’ont aucune idée sur ce qu’ils feront pour assurer un avenir convenable à ces citoyens.
    Quand je lis ce qui s’écrit comme commentaires, je n’ai vraiment pas l’intention de faire confiance à ceux qui se croient capable avec quelques petites phrases apprises par cœur de mettre au monde un nouveau pays. Ils ne ressentent aucun amour pour le Québec, mais juste un malveillant plaisir de pouvoir avec en plus, peu de moyens intellectuels nécessaires. Que de discours impuissants.
    Je fais beaucoup plus confiance dans un parti comme Québec Solidaire qui prend le temps, l’énergie et qui met en commun des connaissances et des idées pour présenter un projet viable. De plus, à plus court terme ce projet apporte des avancés quotidiens pour notre société.
    Viviane Salette

  • Christian Montmarquette Répondre

    19 février 2012

    «Toué, Tais-toué !»
    À ce que je vois, beaucoup de commentateurs voudraient bien que je me taise. «- Toué, Tais-toué ! Montmaquette!» ..ai-je l'impression encore d'entendre.. De véritables petits Maurice Duplessis en puissance !
    Beaucoup de nationalistes se plaignent sans cesse qu'on ne parle jamais assez d'indépendance...
    Mais, quand on aborde vraiment le sujet et que l'on tente de discuter sur le fond des choses, sur la matière, du concret, sur le «projet de société» et de quoi sera fait ce foutu de pays de merde, ils s'insurgent, vous traitent de tous les noms et de tous les «isme» et vous demandent pratiquement de vous la fermer!
    Si les nationalistes de droite et autres réactionnaires de leur acabit étaient aussi souverainistes qu'ils le prétendent, ils concèderaient aisément de débattre de la question sociale au nom de l'unité nationale.
    Mais évidemment et telles que certaines de leurs réactions le met en lumière, ils préfèrent soutenir leur idéologies capitaliste et leur extrémisme de droite, démontrant à sa face même, que la véritable valeur qui les domine ln'est pas l'indépendance, mais de s'assurer de la pérennité de leur régime de dictature économique, quitte même à rester dans le Canada!
    Mais fort malheureusement pour eux et pour «NOTRE» cause, la marche vers l'indépendance ne peut ni ne pourra se faire dans le mépris des classes moyennes, pauvres et populaires. Et il faut combattre ceux qui se servent de la question nationale pour abattre la question sociale, et qui plante du même coup le projet de pays comme la PQ l'a fait durant plus de 40 ans!
    Tenter d'étouffer tout débat sur la vision du pays est donc l'équivalent de museler non seulement le fondamental débat «gauche-droite» qui devrait être présent et courant dans toutes sociétés normales, évoluées et démocratiques, mais musèle donc du même souffle tout autant le débat sur la question nationale qui du même coup perd la moitié de ses arguments et la moitié de ses alliés.
    Voici ce qu'en pensait sans doute le plus grand républicain du Québec Michel Chartrand...
    «Nationalisme et socialisme»
    «Nationalisme et socialisme convergent obligatoirement car ils sont absolument nécessaires l’un et l’autre à la réussite des transformations de la société auxquelles ils tendent respectivement.
    Les nationalistes s’apercevront tôt ou tard qu’ils ne peuvent réaliser le plein emploi, la planification ou le dirigisme économique, la démocratie de participation au sein du capitalisme de l’entreprise privée. Il n’y a pas, je le répète, de bon capitalisme, parce qu’il est gouverné par la morale du plus fort et l’écrasement du petit. Tant qu’une compagnie sera libre de fermer ses portes le jour où elle décide de le faire, quelle sécurité réelle peut espérer donner une convention collective ?
    «Le vrai nationalisme qui veut être au service de tout un peuple et servir son épanouissement ne peut donc cohabiter avec le capitalisme. Ce qui n’empêche pas certains capitalistes de se prétendre nationalistes. Duplessis était un bandit et il se croyait nationaliste.»
    - Michel Chartrand
    Source :
    «Nationalisme et socialisme» - Michel Chartrand
    http://www.csn.qc.ca/web/csn/michel-chartrand
    Citations de circonstances :
    «Le patriotisme, c'est l'amour des siens. Le nationalisme, c'est la haine des autres.» - Romain Gary - 1914-1980
    «Non seulement il faut apprendre à lire et écrire, mais il faut apprendre à penser. Sinon, il risque de s'écrire beaucoup de conneries sans faute d’orthographe.»- Christian Montmarquette
    «Quand l'équité et la dignité de tous les citoyens deviendra notre combat, nous pourrons parler de liberté. Sinon, c'est sortir d'une cage pour vivre enchaînés.»-Gilberte Indignée Boucher
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    19 février 2012


    Je ne peux que me réjouir que Qs ait dans son programme l'établissement d'une Constitution par une Assemblée constituante dont les membres seront élus au suffrage universel ( comme des députés ) et où seront EXCLUS les membres des partis politiques, les élus. En cela, Qs rejoint la méthode de rédaction de la VIe République telle que proposée par le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon :
    http://www.youtube.com/watch?v=CIR7gbEX4ws
    Par ailleurs, on ne peut pas ne pas se poser la question suivante : et si les constituants élus rédigeaient une Constitution pas suffisamment à gauche comme le souhaiterait Qs ? Qu'arriverait-il ? Jusqu'ici aucun "solidariste" n'a pu répondre à cette question qui portant relève d'une forte probabilité; plus encore que l'éventualité que ces membres constituants s'entendent pour que l'autorité suprême du nouvel État indépendant demeure la couronne britannique. Ce Contrat social, cette Constitution devra représenter le Texte fondateur de notre nouvel État que je souhaite républicain. De toute façon la république N'EST PAS une idéologie mais un régime, un concept d'État qui n'a rien à voir avec la gauche ou la droite qui elles sont des idéologies. Et comme tout contrat liant une collectivité il faudra que chacun de nous mette de l'eau dans son vin. Comme l'écrivait Paul Ricœur, un Contrat social implique un deuil et en retour nous gagnons en solidarité. Et j'ajoute : toute idéologie confondue. Et encore ... comme je le dis et l'écris depuis quelques années : il n'y a plus de gauche ni de droite mais les peuples, les nations vs l'oligarchie, les suppôts de l'Empire ! Pourquoi Québec solidaire et Option nationale ( qui est toute aussi progressiste ) ne s'entendraient pas sur cette simple évidence ?
    Après tout Qs ne compte gouverner que quelques mois, deux ans au plus, tout comme Option nationale. Du moment que notre Constitution est rédigée et adoptée; l'indépendance déclarée, Qs comme On n'auront plus leur raison d'être sinon qu'à devenir des partis de gauche ou de centre, des partis normaux enfin...
    -

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2012

    Pour conclure,
    Il faut malheureusement donner raison à ceux qui disent que le peuple a les dirigeants qu'il mérite.
    Je crois, monsieur Montmarquette, que vous allez être d'accord avec moi sur ce point.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2012

    Monsieur Montmarquette,
    Vous voyez bien que l'écrasante majorité des souverainistes veulent un Québec souverain du "au plus fort la poche".
    Ces "souverainistes" ont beaucoup plus d'affinités avec la CAQ; d'ailleurs ce sont les péquistes qui quittent le navire pour aller voter CAQ selon les sondages.
    Et ils viennent vous dire qu'ils veulent faire la souveraineté avant de discuter du projet de société. Croyez-moi, ils savent très bien quelle société ils veulent et ce n'est pas celle que vous voulez. Mais ils ont peur de vous le dire carrément. Ils disent qu'ils ne veulent pas se faire imposer des choses etc...
    Ça me fait penser, il y a une douzaine d'années. J'assistais à une conférence du regretté Michel Chartrand à propos de l'instauration d'un revenu de citoyenneté universel au Québec pour permettre à tous les Québécois sans exception une existence décente.
    Aux gens réunis dans la salle, monsieur Chartrand a demandé si il y en avait qui étaient contre le projet de revenu de citoyenneté, et si oui, qu'ils lèvent la main et expliquent pourquoi ils étaient contre.
    Sur le coup, personne n'avait levé la main pour manifester son opposition.
    Mais je me rappelle en sortant de la salle avoir entendu plein de ces gens dire qu'un tel revenu de citoyenneté, ce n'était pas possible pour toutes sortes de raisons.
    Mais ils n'avaient pas osé le dire devant monsieur Chartrand.
    Ainsi, il est difficile de croire ceux qui disent qu'après la souveraineté, ils seront d'accord avec les mesures progressistes que vous proposez.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2012

    @ GV,
    Le grand humaniste anglais du 16e siècle Thomas More avait remarqué ce défaut de fabrication chez l’être humain qui fait qu’on ne veut surtout pas l’amélioration des conditions de vie des plus démunis de la société.
    Et la raison, Thomas More la donne dans son célèbre ouvrage intitulé "L’Utopie" lorsqu’il constate :
    "La prospérité ne se mesure pas d’après le bonheur de chacun mais d’après le malheur des autres."
    Et cette conception de la prospérité, comme vous le voyez, ne semble pas avoir beaucoup évolué depuis le temps de Thomas More il y a 500 ans.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2012

    De temps en temps, la même personne revient ici pour nous entretenir de sa confusion entre indépendance nationale et régime politique. Pour ce monsieur, l'indépendance doit être arrimée à un régime politique en particulier et cela une fois pour toute.
    La plupart des intervenants ont beau lui rappeler deux fois plutôt qu'une que le moment de l'indépendance c'est le moment où l'on devient maître de son agenda. Ce qui sera mis dans l'agenda et ce qu'il en adviendra résultera de décisions prises de façon indépendante. Les luttes sociales et les intérêts des uns et des autres continueront de jouer mais dans un cadre québécois plutôt que dans un cadre canadien. Rien à faire. Ce type ne veut pas faire le choix de l'indépendance, en tout cas il nous laisse supposer que si l'indépendance n'est pas dominée par la «gauche» dès le départ, soit dans le sens du régime qu'il préconise, mais qui a peu d'appuis dans la population, elle n'est pas souhaitable. Plutôt que de prendre l'approche démocratique qui serait de continuer à faire valoir ses opinions dans le cadre d'un État nation nouveau, il veut imposer avant même que naisse l'État nation sa propre vision des choses, sinon il préfère le Canada. Avec des «patriotes» qui sont autant Québécois que Canadiens que du monde, du moment que c'est à gauche, ... non seulement on est mal pris au Québec mais on est mal pris partout dans le monde. L'idéologie abstraite passe pour lui avant le droit pour les communautés humaines historiquement constitués d'exister.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2012

    "Vous vous souvenez sûrement de W : "Either you’re with us, either you’re with the terrorists". Ou du plus récent "Either you’re with us, or you’re with the child abusers""
    Monsieur Picard,
    Vous ne comprenez pas ou vous ne voulez pas comprendre.
    Les élites dirigeantes que vous venez de citer plus haut ne font que ça, c'est leur spécialité, c'est à dire chercher d'autres problèmes ou plutôt mettre l'accent sur d'autres problèmes, pour ne pas parler du vrai problème qui est que plein de citoyens au Canada et dans le monde ne peuvent même pas avoir accès à une vie décente au 21e siècle.
    Et c'est ce vrai problème que Québec solidaire ose aborder car c'est ce problème qui est le véritable scandale du 21e siècle.

  • Frédéric Picard Répondre

    17 février 2012

    C'est justement en qualifiant vos "opposants" politiques d' "ignorants et les désinformateurs partisans", de « sans-cœur » ou de "rétrogrades" que vous inspirez la peur, monsieur Montmarquette.
    D'ailleurs, je n'ai pas de parti pris, avant que quiquonque ne m'appose une étiquette qu'il projetterait sur moi. J'hésite même de voter entre ON et QS (!!!).
    Néanmoins, je vais vous dire un truc, vous en faites ce que vous voulez (Vous pouvez même m’envoyer au petit coin avec ce truc si ça vous chante). Quand vous traitez nos adversaires, mêmes CAQuistes, de rétrogrades ... ça me fait franchement peur.
    Je ne crois pas être le seul, c’est ça le pire !!!
    Car écrire des bêtises sur vos adversaires politiques, ça dénote un mode de pensée binaire, où il y a les gentils et les méchants. Dans votre cas, les gentils sont à gauche. Les méchants, à droite. Du moins, c'est ce que vous laissez transparaitre.
    Pour Stephen Harper, les gentils sont fédéralistes à droite et les méchants sont à gauche, peu importe qu'ils soient séparatistes ou fédéralistes.
    Le mode de pensée binaire, c'est justement une critique que nous adressons aux conservateurs et aux républicains. Comment diable, alors, pourrais-je endosser un parti qui pense selon un schéma de pensée similaire (mais inversé sur l’axe gauche-droite) qu’eux ?
    Je sais, Christian Montmarquette n'est pas QS. Vous ne gâcherez pas mon vote du jour au lendemain, rassurez-vous. Mais j'aimerais vous sensibiliser sur ce type de discours.
    Vous vous souvenez sûrement de W: "Either you're with us, either you're with the terrorists". Ou du plus récent "Either you're with us, or you're with the child abusers"
    Dans mes oreilles, ça sonne pareil que:
    Soit vous êtes avec la gauche, soit vous êtes « rétrogrades » ou « sans-cœur »

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2012

    Monsieur Montmarquette,
    Votre dernier commentaire est très juste. Comment voulez-vous qu'il en soit autrement dans une société qui voue un culte à ceux qui "réussissent", c'est à dire les riches et prospères.
    Ainsi si on divinise ces gens qui "réussissent", il est certain que l'on vilifiera ceux qui sont leur antithèse, c'est à dire les plus démunis de la société.
    Il fut un temps au Québec où on nous reprochait d'avoir peur de la richesse et de l'argent à cause de notre foi catholique qui nous rendait, disait-on, méfiant vis-à-vis la richesse et l'argent.
    Eh bien, la foi catholique ayant presque disparue au Québec, il semble que cette phobie de la richesse et de l'argent soit également disparue.
    Dans le contexte actuel, je ris toujours d'en voir se plaindre du décrochage scolaire. Dans mon temps, il y en avait un peu moins, mais l'écart entre riches et pauvres au Québec était moins important. De plus, même si on était de famille modeste, on ne se sentait pas autant démuni que les jeunes d'origine modeste d'aujourd'hui. Il n'existait pas de Ipod, de Ipad, de portables, et de toutes ces choses que les jeunes traînent constamment avec eux.
    Aujourd'hui les jeunes qui ne peuvent avoir tout ça faute de moyens se font regarder de travers etc... et ils se sentent dévalorisés. Ainsi ils abandonnent assez vite l'école.
    Bien des problèmes, décrochage scolaire, santé, séparations, divorces, seraient évités s'il existait ce que le regretté Michel Chartrand appelait le revenu de citoyenneté universel, revenu qui ferait en sorte que tous sans exception pourraient vivre décemment et heureux au Québec.
    Malheureusement, l'humaniste du 16e siècle Thomas More avait remarqué ce défaut de fabrication chez l'être humain qui fait qu'on ne veut surtout pas l'amélioration des conditions de vie des plus démunis de la société.
    Et la raison, Thomas More la donne dans son célèbre ouvrage intitulé "L'Utopie" lorsqu'il constate:
    "La prospérité ne se mesure pas d’après le bonheur de chacun mais d’après le malheur des autres."
    Et cette conception de la prospérité, comme vous le voyez, ne semble pas avoir beaucoup évolué depuis le temps de Thomas More il y a 500 ans.
    Voilà la raison pourquoi, comme vous le dites, on ne semble pas au Québec vouloir améliorer le sort de ses propres concitoyens.
    Autrement dit, la pauvreté est quelque chose de voulue et d'entretenue par les êtres humains eux-mêmes afin de se valoriser à partir de la misère d'autrui.
    Cette vérité est terrible à porter et explique les insuccès d'un parti comme QS qui interpelle les gens là où il existe une épouvantable sensibilité. D'où des réactions franchement allergiques bien souvent à Québec solidaire.
    Ce qui ne veut pas dire évidemment que QS n'est pas sur la bonne voie, au contraire!

  • Christian Montmarquette Répondre

    17 février 2012

    Question nationale et question sociale...
    Il est toujours consternant de constater que tant de souverainistes et de nationalistes de la droite et réactionnaire soient si fortement épris du Québec et se foutent éperdument de la misère et de l’oppression sociale que subissent tant de leurs propres concitoyens !
    Ayant reçu mon éducation au Québec, je tombe des nues à chaque fois.
    À chaque fois, je ne puis croire que l'on veuille faire l'indépendance sans espérer du même souffle vouloir améliorer le sort de ses propres concitoyens !
    Et je suis abasourdis du nombre de sans-cœur qui sévissent encore au Québec.
    * * *
    «Presque un aîné sur deux, soit 45 % d'entre eux disposent de moins de 9000$ de revenus annuels. Et 30 % des femmes retraitées vivent dans la pauvreté, a fait valoir jeudi le porte-parole de QS, Amir Khadir.» - La Presse canadienne
    Source :
    «Retraite: Québec solidaire propose de bonifier le régime des rentes du Québec» :
    http://quebec.huffingtonpost.ca/2012/02/16/retraite-qubec-solidair_n_1282798.html?ref=canada-quebec
    .

  • Christian Montmarquette Répondre

    17 février 2012

    À Frédéric Ricard qui me dit..
    «Les gens ont le droit de ne pas penser comme vous !!! C’est ce qui me répugne à voter QS, d’ailleurs...»
    Et en quoi Québec Solidaire impose-t-il quoi que ce soit à quiconque ?
    QS ne vous suit pas avec un gun dans le dos pour vous imposer pour qui voter !
    De plus, «JE VIENS» de dire en dixième commentaire :
    «Si certains croient encore ou tentent de laisser croire que Québec Solidaire fera la loi et rédigera à la place du peuple sa propre Constitution... Laissez-moi vous dire qu’ils se trompent royalement !
    Puisque non seulement «AUCUN DÉPUTÉ» n’aura le droit de siéger en tant que constituant et que l’assemblée constituante devra être piloté par des «citoyens ordinaires» et qui plus est, élus au suffrage universel par le peuple lui-même, et qu’elle ne doit avoir rien de «partisan».
    Il s’agit donc d’un exercice fondamentalement citoyen et non partisan. Ce qui n’empêchera pas des idéologies, des valeurs et des modèles de société d’être mis au débat et de s’affronter, avant d’être passés au vote et adoptés.»
    Vous ne savez pas lire, ne comprenez rien, ou êtes de mauvaise foi Monsieur Ricard ?
    Je veux bien comprendre que tout le monde veut faire de la politique...
    Mais, ne laissons pas les ignorants et les désinformateurs partisans laver le cerveau des citoyens ! :
    «Les fondements du programme de Québec solidaire sur la question nationale - Document de formation»:
    http://www.quebecsolidaire.net/les_fondements_du_programme_de_quebec_solidaire_sur_la_question_nationale_document_de_formation

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2012

    Encore une fois,
    Vous voyez malheureusement les commentaires de tous ces gens qui ont peur de vous et de votre parti monsieur Montmarquette PARCE QUE VOUS VOULEZ AMÉLIORER LE SORT DES COUCHES SOCIO-ÉCONOMIQUES DÉFAVORISÉES.
    C'est fou ce qu'ils ont peur que leur rang social et leur statut social soient affectés advenant l'établissement par QS d'un revenu suffisant en vue d'une vie décente et heureuse pour tous sans exception au Québec.
    Encore une fois, la remarque de l'humaniste anglais du 16e siècle, Thomas More, est parfaitement adaptée à la situation:
    "La prospérité ne se mesure pas d’après le bonheur de chacun mais d’après le malheur des autres."
    Et il semble que c'est encore comme cela qu'une majorité de nos concitoyens du Québec conçoivent la "prospérité" d'après les commentaires que votre article reçoit.

  • Frédéric Picard Répondre

    17 février 2012

    Au fond, je suis de gauche...
    Mais je déteste les ismes. Je déteste les religions, les dogmes, les curés idéologiques. Je suis à gauche par choix. Or c'est justement ce qui m'énerve dans votre volontée de "canner" le Québec dans un carcan de gauche. Les gens ont le droit de ne pas penser comme vous !!!
    C'est ce qui me répugne à voter QS, d'ailleurs...
    Comme si enchasser la gauche dans une constitution préviendrait l'apparition de l'égoïsme, de l'individualisme, du sens de soi.
    C'est ce qui me dérange de vouloir canner les gens à gauche ou à droite. Pire, de vouloir canner tout un peuple ainsi, dans un moule constitutionnel. D'en rajouter une couche et de coller l'étiquette "rétrograde" à ceux qui ne pensent pas comme vous. La gauche n'est pas le progrès, ni rétrograde. C'est une volonté d'aider autrui, de faire partie d'un groupe et de partager les ressources.
    Vous n'êtes pas le porteur de la vérité ultime. Il existe plusieurs gauches. Plusieurs droites. Elles ne sont pas toutes progressistes ni rétrogrades. Chaque personne a sa vision des choses.
    C'est pourquoi le projet d'indépendance se fait vers devant. Parce qu'il doit être rassembleur, parce qu'il nous rejoint tous, gauche, droite, libertaires et libertariens. Vous pouvez dire que c'est une fuite vers l'avant. En effet. Mais c'est une fuite vers l'avant qui facilitera nos agendas respectifs, peut importe la droite ou la gauche que nous adhérons. Parce que nous serons ensemble, Québécois avec Québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2012

    En 1791, porter un revolver n'était ni à gauche ni à droite. C'était une question de survie.
    S'il n'y a toujours pas eu d'amendements, c'est parce que la majorité des Américains sont toujours d'accord avec le principe.
    D'autre part, si vous avez vu mes données sur les homicides, les USA ont un taux d'homicide 30% inférieur à la moyenne mondiale.
    http://www.vigile.net/Le-Quebec-a-le-3e-plus-bas-taux-d

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Monsieur Montmarquette,
    QS n'aura jamais la vie facile. Trop de Québécois ont un statut social et un rang social à perdre si QS prend le pouvoir et améliore ainsi effectivement les conditions de vie des plus démunis de la société par l'établissement d'un revenu minimum garanti.
    Pensez-vous qu'un tel revenu fait l'affaire de tout le monde au Québec? Ceux qui vivent quand même assez bien ne dédaignent pas (malheureusement) en voir quelques-uns vraiment mal pris car cela les valorise à quelque part.
    Comme disait le célèbre humaniste anglais Thomas More dans son ouvrage intitulé "L'Utopie": "La prospérité ne se mesure pas d'après le bonheur de chacun mais d'après le malheur des autres."
    Et More ne se réjouissait pas de cette situation.
    Il faudrait donc que QS ait raison de la nature humaine "blessée" pour faire une percée.
    Et vous voyez d'après les réponses que vous recevez que ce n'est pas demain la veille.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Monsieur Montmarquette,
    Le Québec est composé de gens de droite,molle ou dure. Mais aussi de centristes. Et il a la famille de gauche qui elle aussi se décline en ceci ou cela. Il y a aussi ceux et celles qui ne comprennent rien de ce que veulent dire ces étiquettes, et ils votent avec leur instinct.
    Une personne de droite peut désirer le pays. En cela je la considère à gauche, sur cette question. Une personne de gauche peut se complaire dans le fédéralisme et ainsi assumer les conséquences d'un Canada qui barre sérieusement à droite, avec Harper, notamment. Sur ce point, et sur celui-là, j'insiste, je la considère à droite. C'est simpliste, mais ce que je dis est en regard de la situation qui prévaut ici. Ailleurs, la dynamique peut s'avérer différente. Si vous êtes un peu conséquent avec ce que vous dites, nous nous entendons, mais nous n'avons pas l'habitude de nous entendre.
    Alors je dis ce que vous savez déjà ce que je vais dire: l'indépendance nationale est une question qui concerne tous les citoyens, quelque soit leur affinité idéologique. Donc, l'indépendance nationale et la constitution d'une république ne peut se faire que par une volonté populaire combinant la droite, la gauche, les entre-deux et l'instinct des autres. Bref, pour aller de l'avant pour la république, il faut savoir se départir de ses préjugés sectaires et dogmatiques, qu'ils soient de gauche ou de droite. Pourquoi? Pour en arriver à créer une nation - une république! - où les citoyens pourront construire un pays à leur image au fil des générations à venir.
    Pour aboutir au pays, que vous désirez autant que moi, il faudra que d'autres que nous acceptent de discuter des vraies choses. Vous, vous voulez polariser. Moi, je veux réunir. Vous chérissez les classes populaires? Moi itou. Faites votre boulot à ce niveau comme moi je le fais de par mon travail. Mais pour la république, là, vous confondez tout. Pensée linéaire versus pensée dialectique.
    Me semble que ce n'est pas difficile à comprendre pour un activiste qui se dit marxiste. Vos camarades du Parti communiste du Québec, un club de QS, semblent mieux comprendre les enjeux que vous.
    Alors, dites-le une fois pour toute: vous êtes de la mouvance de Gauche Socialiste, 4e Internationale, aussi un club de QS?
    Si c'est le cas, alors dites-le et cessez de signer "Membre de Québec Solidaire" tout court, et ayez la décence d'agir comme Dubuc et Laviolette du PQ qui ne ressentent aucune honte à dire qu'ils sont du SPQ Libre.

  • François Ricard Répondre

    16 février 2012

    Gauche...droite...gauche...droite....gauche
    la gratuité scolaire à tous les niveaux, du primaire à l'université, est-ce une mesure de droite...ou de gauche?
    Possiblement, allez-vous rétorquer que c'est une mesure de gauche. En êtes-vous bien sûr?
    Zine El Abidine Ben Ali a dirigé la Tunisie sous une poigne de fer pendant plus de vingt ans.
    Était-il un homme de gauche? Tout au contraire.
    Pourtant, en Tunisie, sous son règne, la scolarité était gratuite à tous les niveaux.
    La constitution même de l'état, république, monarchie constitutionnelle, dictature, est à la base même du pays. Le reste relève des idéologies. Et chacune des idéologies offrent des avantages et des désavantages. Quand on peut faire un piquage des avantages des différentes idéologies, on a des chances de se donner une gouvernance profitable et de mieux respecter les attentes du plus grand nombre.
    En avant donc et pigeons à gauche et à droite selon nos besoins et nos valeurs. Libérons-nous des dogmes qui nous cantonnent de façon stérile d'un côté ou de l'autre.

  • Viviane Salette Répondre

    16 février 2012

    Je ne comprends pas comment tant de personnes osent se prononcer sur la question de vouloir à tout pris l'indépendance en ne mettant de l'avant que « Chez nous en français... » Quand je réalise le nombre de personnes qui n'ont que cette solution pour se proclamer heureuses et fières d'exister, je suis vraiment inquiète du Québec de demain.
    Le vieil adage qui dit: « elle ne peut pas mâcher de la gomme et marcher en même temps » s'applique à beaucoup d'indépendantistes.
    En espérant qu'il nous reste au Québec du monde capable de proposer des idées plus rassembleuses et plus respectueuses de l'ensemble de la population et en plus ça pourrait se faire en français.
    Mourir affamé, malade et pauvre, mais en FRANÇAIS...Voilà toute une fierté.
    Vraiment, nous sommes « nées pour un petit pain »
    Viviane Salette

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Je ne me souviens pas d'avoir vu un seul sondage donnant une majorité de Québécois en faveur de l'abolition de la peine de mort. Les Québécois sont moins en faveur de la peine de mort que les Canadians et les Américains, mais ils sont en majorité pour. On voit tout de suite que mettre l'abolition de la peine de mort dans la constitution causerait problème.
    -------
    En fait la seule grosse décision à prendre au départ serait le régime parlementaire. Est-ce qu'on garde le système britannique, que l'on connait et qui est le notre, ou est-ce qu'on y va pour un régime présidentiel?

  • Yves Claudé Répondre

    16 février 2012

    Je partage certainement avec Monsieur Montmarquette quelques préoccupations sociales, hormis la promotion des symboles patriarcaux/sexistes qui semble être un des objectifs rétrogrades les plus étonnants mis de l’avant par QS dans son programme d’anti-laïcité "ouverte".
    Mais en ce qui concerne la promotion de l’indépendance, il est clair que QS traîne en arrière, n’étant ni devant, ni à droite et aucunement à gauche : c’est ce que ce parti a objectivement démontré en mettant une bonne partie de son organisation au service du NPD (y compris son co-chef Monsieur Amir Khadir en campagne aux côtés de Claude Patry…) pour contribuer à la défaite du Bloc québécois ! QS a encore eu l’incroyable outrecuidance de nous proposer une employée du NPD (Patricia Chartier,) en tant que candidate "indépendantiste" dans la circonscription de Bonaventure !
    Si QS décidait de sortir de son sinistre rôle de complice stratégique des partis fédéralistes, ainsi que des partis représentant les intérêts des groupes dominants contre ceux de la population (PLQ … et CAQ), il devrait clarifier cette position arrière dans une coalition de formations indépendantistes. On commencerait peut-être à prendre ce parti au sérieux, mais il y aurait alors un risque d’éclatement de ce groupe politique qui a une aile fédéraliste substantielle, et qui semble compter parmi ses membres ou sympathisants un avocat qui a été un des plus efficaces destructeurs de la loi 101 via les institutions juridiques fédérales.
    Yves Claudé

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Bonjour Christian,
    Pour répondre à votre commentaire, je dirai d’abord ce qu’un Québec indépendant ne doit pas être :
    1) Il ne doit pas être le produit de ceux qui disent que « L’indépendance n’est ni à gauche, ni à droite, mais « en avant ! »... Ceux qui parlent ainsi sont les gens de droite qui veulent manipuler ceux de gauche.
    2) Il ne doit pas être le produit de ceux qui le souhaitent représentatif de l’ensemble de la population avec tous ses divers courants de pensée… parce que nous vivons présentement sous une dictature médiatique au service de la bourgeoisie capitaliste et que les « courants de pensée » en question ne sont rien d’autre que ce qui a été mis par la propagande dans la tête des électeurs.
    3) Il ne doit pas être le produit d’un projet commun des partis « souverainistes », pas plus que des autonomistes ou des nationalistes qui ne sont pas, quoi qu’ils en disent, des indépendantistes. L’indépendance nationale d’un pays ne peut se faire que par un parti indépendantiste, qui n’a pas peur de s’afficher comme tel.
    4) Il ne doit pas être le produit de politiciens opportunistes, carriéristes et de droite.
    Pour moi, il est clair que notre indépendance nationale découlera d’une campagne d’information antie-propagande sur le bien-fondé de notre indépendance nationale. Il va de soi que le capital, par ses médias et par son État, incluant tous les députés de l’Assemblée nationale, sauf Amir Khadir, s’opposeront à notre indépendance nationale sous divers prétextes, tous plus démagogues les uns que les autres. Ces gens sont les ennemis du peuple du Québec, ceux qui veulent que les travailleurs vivent dans la précarité. Ils sont les exécuteurs des basses œuvres du FMI, les fossoyeurs des programmes sociaux. Ils sont ceux qui attaquent les régimes de retraite, ceux qui préconisant le déficit zéro en profitent pour favoriser le secteur privé en coupant dans le budget des hôpitaux, dans l’assurance-emploi, dans l’assurance-maladie, dans l’Éducation. Ils attaquent les syndicats et tous ceux qui se battent pour l’égalité des chances pour tous les citoyens.
    Le Québec deviendra indépendant lorsque :
    1) Un parti indépendantiste socialiste mobilisateur sera créé et que ce parti lancera une campagne antipropagande sur notre indépendance nationale sans aucune forme d’association avec le Canada ennemi.
    2) Ce parti privilégiera dans son programme les intérêts de la collectivité contrôlés par l’État, plutôt que ceux de l’individu.
    3) Ce parti appliquera le laïcisme au Québec, sur la base de la loi de 1905 en France.
    4) Ce parti sera l’ennemi du néolibéralisme actuel, l’ennemi du pouvoir établi.
    5) Ce parti sera proche des pays bolivariens.
    6) Ce parti prévoira le retrait de l’OTAN, du Commonwealth britannique et cessera d’être un satellite de Washington, reverra les alliances du Québec au plan international.
    7) Ce parti en prenant le pouvoir appliquera intégralement son programme.
    8) …. Et j’en oublie…
    Considérez ce que j’ai dit comme étant un minimum acceptable. Considérez aussi tout ce que je dis, comme un gifle à toute cette mollesse qui nous étouffe !
    Michel Rolland

  • Christian Montmarquette Répondre

    16 février 2012

    Merci à tous de votre participation et de vos commentaires à cet important débat.
    Je reviendrai plus tard pour réagir à certains autres d'entre eux.
    Mais, permettez-moi de répondre brièvement à Jacques Noël qui me dit...
    «La constitution américaine. Ni à gauche, ni à droite.
    Elle tient le coup depuis 1787 ! - Avec les années, on l’a amendée évidemment. Les valeurs changent avec le temps.» -JN
    Ma réponse...
    «Le deuxième amendement»
    «Le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique, garantit pour tout citoyen américain le droit de porter des armes. Il fait partie des dix amendements passés le 15 décembre 1791.»
    Excusez-moi, Monsieur Noël, mais je considère le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis, pas rien qu'un peu, mais «TRÈS» à droite.
    Je ne me sentirais vraiment pas en sécurité dans un Québec du «Far West» américain où tout un chacun serait doté du droit inaliénable et garanti par la Constitution du Québec de posséder une arme.
    Le Québec est une société foncièrement pacifiste, contrairement au Canada d'Harper et il faudrait peut-être que cette valeur soit reflétée dans une éventuelle constitution Québécoise, plutôt que de détruire le registre des armes à feu comme Harper va ou vient de le faire.
    * * *
    En réaction à ceux qui prétendent que l'indépendance n'est pas une «affaire d'idéologies».
    Au contraire, des idéologies vont inévitablement devoir s'affronter lors d'un éventuel débat sur la Constitution du Québec, puisque tous et toutes sont invités-es à y participer selon l'approche de démocratie participative de Québec Solidaire.
    Et si certains croient encore ou tentent de laisser croire que Québec Solidaire fera la loi et rédigera à la place du peuple sa propre Constitution... Laissez-moi vous dire qu'ils se trompent royalement !
    Puisque non seulement «AUCUN DÉPUTÉS» n'aura le droit de siéger en tant que constituant et que l’assemblée constituante devra être piloté par des «citoyens ordinaires» et qui plus est, élus au suffrage universel par le peuple lui-même, et qu'elle ne doit avoir rien de partisan.
    Il s'agit donc d'un exercice fondamentalement citoyen et non partisan. Ce qui n'empêchera pas des idéologies, des valeurs et des modèles de société d'être mis au débat et de s'affronter, avant d'être passés au vote et adoptés.
    Merci de votre attention,
    Christian Montmarquette
    QS-Montréal
    «Deuxième amendement de la Constitution des États-Unis» :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxi%C3%A8me_amendement_de_la_Constitution_des_%C3%89tats-Unis

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Merci de me confirmer par écrit que QS n'est pas un parti indépendantiste, mais bien un parti qui veut se servir de l'indépendance pour imposer à jamais ses visions "progressistes" à une population qui n'en veut pas.
    Votre état indépendant totalitaire de gauche enchâssée dans la constitution est probablement l'idée la plus abjecte que j'ai entendu depuis longtemps.
    Le Québec sera indépendant, et indépendant veut aussi dire, libre de choisir son gouvernement, et son orientation.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Monsieur Montmarquette,
    En lisant monsieur Desbois, vous voyez ce que je voulais dire dans le commentaire que j'ai fait plus haut.
    Bon courage

  • Laurent Desbois Répondre

    16 février 2012

    Christian Montmarquette : «LA LUTTE POUR L’INDÉPENDANCE EST ESSENTIELLEMENT FONDAMENTALEMENT ET HISTORIQUEMENT UNE LUTTE DE CLASSE ET DONC UNE LUTTE DE GAUCHE.»

    Moi, c’est un pays que je veux, pas une idéologie ! L’indépendance n’est ni à gauche, ni à droite ! Ce pays aura bien la couleur que les Québécois veulent bien lui donné. Je les aime et je leur fais confiance ! Je suis tanné de me faire imposer une couleur par un pays étranger…même s’il est dirigé par vos alliés les NDP, ce parti ultra centralisateur et fédéraliste!!!

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    "Je doute fort qu’on soit assez fous pour menotter un futur gouvernement en statuant qu’on va interdire la peine de mort ou la torture."
    La constitution met sur papier nos valeurs, ce qui inclus assurément l'interdiction de la peine de mort et de la torture. On est au Quebec, pas dans un pays de tortionaires rétrogrades. De plus la constitution aide à protèger la population des excès des dirigeants. Si Jack Bauer est un personnage fictif, Pinochet est un personnage qui a réelement existé. Les vitimes de tortures peuvent très bien être des personnes innocentes. Selon moi, on ne devrait certainement pas ce gêner pour interdire la peine de mort et la torture dans la constitution!
    "Pour le reste, en ce qui me concerne, si j’étais choisi au sort pour faire partie de cette constituante, j’adopterais plutôt une position d’un État protecteur des droits fondamentaux des citoyens (une Charte des droits et libertés incorporée dans la constitution) + des droits socio-économiques précis comme le droit à la gratuité des soins de santé, le droit à la gratuité de l’éducation, le droit au travail et à l’assurance-travail, le droit à la sécurité sociale, le droit à un environnement sain, le droit à la propriété collective des ressources naturelles, le droit à la sécurité de la vieillesse et le droit à la souveraineté monétaire."
    D'accord
    "Si tous les partis souverainistes s’entendaient au moins sur une stratégie commune d’accession à l’indépendance + une constituante au lieu de perdre leur temps tout de suite à adopter un programme détaillé de gouvernement provincial, me semble que ce serait beaucoup plus utile et efficace que ce qui se passe présentement."
    D'accord
    "au lieu de perdre leur temps tout de suite à adopter un programme détaillé de gouvernement provincial"
    Je comprends que ca ne devrait pas être à l'avant plan, mais je crois qu'on peut marcher et mâcher de la gomme en même temps, car ne rien faire à ce niveau c'est dans les faits laisser le Sabotage de Charet sur le pilotage automatique, ce qui est inacceptable. Un nombre de propositions ex: entre autre celles communes a QS et ON ou d'autres; maitre chez nous, electrification des transports(TrensQuebec préférablement), gratuité scolaire, etc, qui font l'objet d'un concensus auprès d'une majorité de nationalistes progressistes devrait être mise en place. Au lieu de donner notre argent de la CDP pour des projets de sables bitumineux pour creer de l'emploi hors Quebec, on devrait investir dans des projets d'electrification du transport(ex:TrensQuebec) et d'autonomie énergétique qui créera de l'emploi ici et réduira la quantité de millions qui sortent du Québec année après année pour des hydrocarbures. Mais bon, ceci dit c'est clair qu'une stratégie commune et un projet de pays est ce qui manque le plus.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    La constitution américaine. Ni à gauche, ni à droite.
    Elle tient le coup depuis 1787!
    Avec les années, on l'a amendée évidemment. Les valeurs changent avec le temps.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_des_%C3%89tats-Unis

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Je suis tout à fait d'accord, il faut définir les grandes lignes et un certains nombre de détails d'un pays à faire, et les définir dans l'intéret de la population, non dans l'intérêt d'oligarches. Proner l'indépendance sans prendre la peine de définir quoi que ce soit a part "on verra" ca manque de sérieux.
    Un pays peut être indépendant "sur papier" et n'être dans les faits qu'une République de Banane totalement soumise a des intérêts étrangers et a une élite corrompue locale qui gère la spoliation du bien commun et soudoit la population en vendant la privatisation, en justifiant la mise en place de poste de payage à tout azimut et le payage de rentes et d'intétêts ainsi que le syphonnement des profits hors du pays.
    De plus on ne peut pas être vraiment indépendant, si on est dépendant au niveau alimentaire, énergétique et monétaire ("Who controls the food supply controls the people; who controls the energy can control whole continents; who controls money can control the world" -Henry Kissinger). Pour moi il n'en est pas question de lutter pour mettre en place une république de banane, d'où l'importance de définir un projet de société qui inclu la définition d'un pays.
    Personnellement j'aimerais une démarche ouverte débutant par la participation et la collaboration des sympatisants de Québec solidaire et d'Option nationale, auxquels s'ajouterait les sympatisants du PQ et les indépendants. QS semble avoir prit l'initiative (Pays de projets) et devrait ouvrir le porte a ON, et de sont cote ON devrait (aprèes son congrès) participer directement si possible ou au moins collaborer en paralel (avec alignements et cooperations) plutot que de réinventer la roue.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Malheureusement monsieur Montmarquette,
    Cette façon de dire les choses, que la souveraineté n'est ni à gauche ni à droite, qu'elle est en avant, est une façon de justifier le statu quo socio-économique advenant la souveraineté.
    Il y a quelque chose qui semble échapper aux militants de QS. C'est que le statu quo socio-économique est garant du statut social et du rang que chaque individu occupe dans la société.
    Des politiques économiques de gauche rétrécissant l'écart entre plus fortunés et moins fortunés portent ombrage à ce statut social et ce rang que chaque individu tient dans la société.
    D'où la raison des déboires de Québec solidaire depuis sa fondation alors qu'un tout nouveau parti, la CAQ, fait le plein d'électeurs sondage après sondage. Parce que tout le monde sait que la CAQ n'altèrera pas le statut social et le rang de chaque individu dans la société.
    Il faut donner ça à la CAQ. Ils ont une très bonne compréhension sur comment fonctionne l'être humain.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Message à Jacques Noël
    Avec respect, votre point de vue sur une constitution est trop classique et trop limitatif.
    Une constitution c'est plus que cela. C'est le cadre organisationnel d'un État, c'est la loi fondamentale du pays, celle qui définit les rapports entre les citoyens et l'État et qui décrit le fonctionnement et la gestion de cet État.
    Si vous limitez le rôle des citoyens à ne voter qu'une fois à tous les 4 ans et à laisser les gouvernements user de leurs marges de manoeuvre pour faire ce qu'ils veulent pendant ce temps, vous n'allez pas faire avancer l'humanité d'un seul pouce.
    Au contraire, il faut qu'une constitution soit rédigée par et pour les citoyens en fonction de leurs besoins et c'est précisément là qu'on reconnaît la qualité de la démocratie qui existe dans ce pays.
    Si cette constitution est rédigée par et pour les élus, eh bien, vous allez avoir un pays comme il en existe partout dans les démocraties occidentales, c'est-à-dire un pays dominé par les puissances de l'Argent et les politiciens professionnels corrompus à leur service.
    Moi, je veux plus que cela. Je veux que les citoyens exercent effectivement le pouvoir au lieu de le confier exclusivement à une petite élite aristocratique qui va finir inévitablement par défendre ses propres intérêts et ceux des riches.
    Jamais depuis que la démocratie dite de représentation existe depuis 200, jamais les pauvres ont été au pouvoir. Jamais.
    Il est grand temps que les citoyens reprennent en main leur destin et assument leurs responsabilités et la meilleure place pour le faire c'est par une constitution citoyenne.
    Une constitution citoyenne ne veut pas dire une constitution de gauche ou de droite. Non une constitution citoyenne veut dire que ce sont les citoyens qui dirigent et non plus des représentants qu'ils élisent une fois à tous les 4 ans.
    On appelle cela une véritable démocratie. Une démocratie de participation.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    Québec solidaire, dont vous êtes membre, propose une constituante dans les 6 mois de son élection. Comment sera formée cette constituante : seulement des gens de QS, des socialistes, des M-L ou un échantillon représentatif de l'ensemble de la population avec tous ses divers courants de pensée?
    Comment seront choisis les membres de cette constituante?
    Seront-ils élus ou choisis par tirage au sort, comme les jurés en matière criminelle?
    S'ils sont élus, qui va les élire? La population?. Le parti ou pouvoir? L'Assemblée nationale?
    Vous voyez que ces sujets-là ne sont pas faciles. QS aurait intérêt à préciser tout cela.
    En ce qui me concerne, je favorise le tirage au sort qui est la forme la plus proche de la vraie démocratie et la plus efficace pour avoir un échantillon représentatif de la population.
    Pour le reste, en ce qui me concerne, si j'étais choisi au sort pour faire partie de cette constituante, j'adopterais plutôt une position d'un État protecteur des droits fondamentaux des citoyens (une Charte des droits et libertés incorporée dans la constitution) + des droits socio-économiques précis comme le droit à la gratuité des soins de santé, le droit à la gratuité de l'éducation, le droit au travail et à l'assurance-travail, le droit à la sécurité sociale, le droit à un environnement sain, le droit à la propriété collective des ressources naturelles, le droit à la sécurité de la vieillesse et le droit à la souveraineté monétaire.
    L'exercice consiste à trouver un équilibre entre la liberté individuelle des citoyens, le droit de propriété et le droit d'entreprendre et leur droit à la protection de l'État pour leur permettre de mieux exercer cette liberté individuelle.
    Quand on dit, comme Bernard Landry, que l'indépendance n'est ni à gauche ni à droite, on veut tout simplement dire qu'il faut mettre le cap sur l'indépendance et permettre par la suite à une constituante citoyenne (de préférence tirée au sort) de faire les grands choix sociaux-économiques sur l'axe gauche-droite.
    Quand nous voulons faire ce débat immédiatement dans le cadre d'un semi-État provincial cul-de-jatte avec la moitié d'un budget, inévitablement nous divisons nos forces et c'est ce qui s'est produit avec le PQ et QS.
    Par contre, si les partis "souverainistes" pouvaient s'entendre sur un projet commun de loi transitoire sur la nation québécoise (entre 10 et 15 articles), l'union serait possible. Mais je n'y crois guère, compte tenu de l'égoisme et du nombrilisme de leurs leaders et de leurs partisans, dans le sens étroit du terme.
    Si tous les partis souverainistes s'entendaient au moins sur une stratégie commune d'accession à l'indépendance + une constituante au lieu de perdre leur temps tout de suite à adopter un programme détaillé de gouvernement provincial, me semble que ce serait beaucoup plus utile et efficace que ce qui se passe présentement.
    En ce qui me concerne, seule une stratégie d'accession à l'indépendance + une constituante citoyenne m'intéresse. Le reste (les divers programmes de gouvernance provinciale) je m'en fous royalement. De toute façon, ce sont des promesses électorales de politiciens professionnels et en ce qui me concerne c'est de la pure boulechite.
    Je me fie uniquement à la volonté démocratique des citoyens à travers une constituante pour bâtir la structure du pays. Une fois cela fait, les politiciens professionnels continueront à nous envoyer leur boulechite mais dans un cadre institutionnel que les citoyens auront choisi.
    Par contre, dans une première phase, il faut adopter une stratégie commune d'accession à l'indépendance pour ne pas être pris avec une constituante qui aurait la malheureuse idée de revenir au cadre fédéral.
    Cela n'est pas encore fait et je doute de le voir de mon vivant.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2012

    «Si ce Québec indépendant sera pour ou contre la peine de mort.. ? Pour ou contre la guerre.. ? Pour ou contre la torture.. ? Pour ou contre l’introduction de la police dans nos courriels..»
    Tout ça relève des politiques d'un gouvernement et n'a rien à voir avec la souveraineté et la constitution d'un nouveau pays.
    La souveraineté c,est essentiellement le contrôle de nos taxes et impots, de toutes nos lois, sur notre territoire.
    Ce qu'on fait après des taxes et impôts, et ce qu'on vote comme lois, dépend du gouvernement choisi par le peuple. Gouvernement qu'on peut changer aux 4 ans.
    La Constitution, c'est la Loi première. On n'y met généralement que les grands principes. Les grandes lignes qui rejoignent la majorité et respectent les minorités.
    Je doute fort qu'on soit assez fous pour menotter un futur gouvernement en statuant qu'on va interdire la peine de mort ou la torture.