Le poids des francophones au Québec baisse à une vitesse alarmante.
Celui des anglophones se maintient ou augmente, alors qu’il n’y a que 8,1 % de la population du Québec dont c’est la langue maternelle.
Vous devinez l’explication : près de la moitié des immigrants dont la langue de naissance n’est ni le français ni l’anglais font ensuite leur vie en anglais.
Trouvez-moi une autre société au monde où une petite minorité possède un pouvoir d’attraction aussi fort, infiniment plus fort en réalité que celui de la majorité en proportion de son poids.
Turpitudes
Dans 16 ans à peine, en 2036, les francophones seront minoritaires dans toute la région métropolitaine. Ils ne seront que 69 % de la population du Québec.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) n’a qu’à se croiser les bras et à patienter. Dans la dynamique actuelle, l’immigration est une machine à fabriquer des électeurs libéraux.
Les immigrants qui ne parlent pas le français avant leur arrivée au Québec s’inscrivent dans des cégeps et des universités anglophones à hauteur de... 90 % !!
Devinez dans quelle langue ils élèveront leurs enfants...
La loi 101 n’aura servi qu’à faire du français la langue seconde d’une bonne partie des nouveaux arrivants... et c’est tout... et c’est trop peu... et il sera bientôt trop tard.
Quelle est la brillante idée trouvée par les universités et les cégeps francophones pour tenter de freiner leur déclassement ?
Offrir plus de cours en anglais ! La concurrence, disent-ils. « If you can’t beat them, join them. »
L’État du Québec n’a qu’une langue officielle, le français ? Sérieusement...
Dans le réseau de la santé, dans les universités, dans la fonction publique, l’anglais est disponible sur demande, quand le bilinguisme systématique n’est pas déjà carrément installé dans les faits, y compris dans des régions où le nombre d’anglophones est minime.
Tous les prétextes sont bons : c’est plus « pratique », c’est pour la « sécurité », faut être « fins », soyez « ouverts », c’est quoi le problème ? etc.
Le Québec français travaille activement à son propre enterrement sous le leadership enthousiaste du patronat, du PLQ, de Valérie Plante, des multiculturalistes, de tous ceux qui déguisent l’intérêt, le mépris ou l’inconscience en élévation morale, en lucidité ou en « nécessité ».
Si vous trouvez que j’exagère, si les lectures fortes ne vous font pas peur, allez lire immédiatement l’ouvrage de Frédéric Lacroix tout juste paru : Pourquoi la loi 101 est un échec (Boréal).
Ce ne sont pas des états d’âme ou des jérémiades, mais des chiffres, des faits, des preuves, accompagnés d’une dissection magistrale de toutes les manipulations statistiques inventées pour dissimuler une réalité dramatique.
Si...
Le Journal nous invite à souligner les 25 ans du référendum de 1995.
Quel lien entre le recul du français et la défaite du Oui en 1995 ?
Si nous étions devenus un pays, nous contrôlerions 100 % de notre immigration.
Les nouveaux arrivants n’auraient pas le libre choix de la langue. Les tribunaux canadiens n’y pourraient rien.
L’immigrant vient d’abord au Canada, ensuite au Québec. Il a le choix de rallier la majorité ou la minorité.
Il fera quoi, vous pensez ?