L'accablante bêtise de l'«accommodement raisonnable»

Accommodements raisonnables

Comme il était aisé de le redouter, la nouvelle et ridicule notion de «l'accommodement raisonnable» n'a pas tardé à susciter des situations parfaitement loufoques.
Ainsi, la direction d'une université québécoise n'a pas hésité à transformer une salle de classe en... mosquée, alors que les étudiants musulmans représentent moins de 1 % de l'effectif global et n'avaient pas réclamé eux-mêmes l'usage permanent d'un local. Quid, demain, des hindouistes, des brahmanistes et de nombre d'autres «istes»? Les représentants de certaines minorités religieuses rient dans... leur barbe, si on ose dire, devant la cour empressée que leur font quelques souverains niais parmi les nôtres.
Et si, d'aventure, des étudiants catholiques -- il s'en trouve encore --, francophones ou autres, demandaient que l'on transforme une salle en chapelle, que répondrait la direction de l'institution? Sans doute qu'il est indécent, quand on appartient à la majorité traditionnelle, de faire semblable demande. Après tout, la majorité n'a pas à réclamer ce qui n'appartient qu'aux minorités! Quand on est raisonnable, on n'a pas le droit de prétendre à un minimum de fierté et à un certain respect de soi si on appartient ou si on a appartenu à la majorité. Ah! qu'il est doux et réconfortant de se faire accommodant!...
Jean-Marc Léger
Montréal, décembre 2006


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    7 avril 2007

    Bonjour
    Je me prépare à répondre à Sheena Khan qui écrit pour le globe n Mail. J'ai lu ce dernier article (le vôtre). Je sors avec un bac en théo. Je n'affirme... rien. Je ne peux pas dire que "dieu" n'existe pas ou autre. Ni puis-je croire valable ceux qui dirait qu'un "dieu" n'existerait pas. Ils ne peuvent le dire. Ça demeure une croyance.
    Mais il est certain que j'ai embarqué dans le "Je crois en Dieu...' pour une durée. Et non, je ne m'imaginerais JAMAIS qu'un catholique demanderait, et encore BIEN MOINS, exigerait un tel accomodement. Ou n'importe quel autre.
    De fait, Monsieur Frappier, je crois PROFONDÉEMENT que le Québec se trouve dans cet embourbement que sont les "accomodements raisonnables" à cause de la prédisposition du peuple "canadien français" à "présenter son autre joue". Je distingue, vous voyez, parce que je suis franco-ontarienne de naissance. Ma mère était originaire du Pontiac (Québec) et mes quatre grands-parents étaient québécois, au moins jusqu'à leur âge adulte (déménagé pour de l'emploi). Et tous ceux qui ont précédé jusqu'en 1637.
    Mais sachez, Monsieur Frappier, qu'intérieurement, j'ai réagit au shiite qui a eu le droit de porter son turban dans une formation de polices montées. Mon identitée canadienne est morte ce jour là. Cette décision, parce que Pierre Elliot Trudeau a voulu mal mener le Québec pendant son référendum, avec son propre pouvoir devenu plus fort que tous et qu'il a fait passer la loi sur le multiculturalisme.
    Alors pour moi, l'ére publique demeure laïque. Un foulard demeure un foulard. Il est acceptable. Mais il faut voir votre visage, question de sécurité. Autrement, le cas par cas... selon ce que la commission suggérera et qui sera accepter par le peuple. Gardons un élément d'ouverture quand même parce que nous ne connaissons pas l'avenir.
    Bien à vous, Monique Serré