Journal de Montréal, une défaite crève coeur

Tribune libre

Journal de Montréal, une défaite crève coeur
Après deux ans sur le trottoir seulement 62 des 259 travailleurs(euses) du Journal de Montréal mis en lock-out par Quebecor vont pouvoir réintégrer leur travail. Tant d'énergies investies, tant de sacrifices pour subir finalement une amère défaite. Pourquoi ?
Tout d'abord parce que Quebecor avait décidé bien avant le lock-out de restructurer profondément la gestion de son empire médiatique dont le Journal de Montréal dans le contexte de l'accroissement de la convergence des médias et ce en vue d'augmenter substantiellement ses profits. Quebecor a utilisé le conflit avec ses travailleurs du Journal de Montréal pour décréter un lock- out et ainsi soumettre à la fois les travailleurs et leur syndicat ce qu'il a bien réussi sans jamais négocier sérieusement. Ses avocats avaient découvert dans la loi anti briseurs de grève une brèche lui permettant de faire appel à des personnes extérieures ne travaillant par sur la rue Frontenac en plus de ses cadres pour publier son journal pendant le conflit comme si rien n'était.
Ensuite parce que la stratégie syndicale était perdante dès le début. Contrairement au conflit qui avait sévi précédemment au Journal de Québec également propriété de Quebecor les syndiqués du Journal de Montréal n'ont pas lancé dès le début du lock-out une édition quotidienne papier de Rue Frontenac et ainsi attaquer de front Quebecor auprès de ses lecteurs et de ses annonceurs. Les lecteurs du Journal de Montréal n'étant pas avant tout des internautes lorsque la version papier hebdomadaire a été lancée il déjà était trop tard.
On peut aussi ajouter que le leadership au niveau de le direction de la CSN et le manque de charisme et de combativité de sa présidente Claudette Carbonneau malgré toute sa bonne volonté n'a pas vraiment aidé la cause des travailleurs(euses) du Journal de Montréal. De plus le manque mobilisation de la part des autres syndiqués à l'intérieur de la CSN comme à l'extérieur sauf le temps d'une manifestation dans une période corporatiste du syndicalisme québécois de même que le manque de solidarité des lecteurs du journal vis à vis de ceux et celles qui leur offrent leur information quotidienne dans une période du chacun pour soi a fait le reste.
On peut être inquiets d'une telle victoire de l'empire Pierre-Karl Péladeau alors que ce dernier occupe de plus en plus de place sur la scène médiatique, sportive, patronale et politique québécoise. Son défunt père qui était un homme de coeur malgré ses défauts doit parfois regretter d'avoir engendré un rejeton avec si peu de coeur.
Yves Chartrand
Montréal


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2011

    L'Aveugle est en effet aveugle. Personne sur Vigile ne prise l'ultra-fédéraliste famille Desmarais. Qu'il s'agisse de Gesca ou de Power Corporation, leur empire est à madire et dans d'innombrables articles, on le maudit sans gêne aucune.
    Est-ce à dire qu'il faille en contrepartie bénir l'Empire Québécor et fermer les yeux sur ses travers ? Certains le souhaiteraient bien sous prétexte que Pierre-Karl Péladeau serait indépendantiste. Il est vrai qu'il a assisté aux funérailles de Pierre Falardeau. Cela suffit-il à en faire un indépendantiste ?
    C'est le même PKP qui, rappelons-le, s'associe à tout ce que le Canada anglais compte de plus anti-francophone et anti-Québec pour mettre sur pied un réseau de nouvelles continues en anglais, un Canadian Fox News. C'est le même PKP dont l'un des enfants a pour parrain Brian Mulroney. C'est le même PKP qui fréquente Stephen Harper et est même reçu à souper au 24 Sussex Drive. C'est le même PKP qui, à côté d'indépendantistes plutôt mitigés (Joseph Facal, Gilles Proulx, Richard Martineau) offre les colonnes de son journal à des fédéralistes aucunement mitigés (Stéphane Gendron l'anglolâtre, Nathalie Elgrably, conjointe de Beryl Wajsman, et Éric Duhaime le Yankee.
    http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=2598
    Enfin, c'est le même PKP qui, avec son frère Érik, finance et l'ADQ et.. et le Parti libéral, eh oui !, mais surtout pas, surtout pas le PQ.
    http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/provincial/financement-et-depenses-electorales/recherche-sur-les-donateurs.php
    Alors, indépendantiste, le PKP ? Peut-être ? Qui sait ? Plusieurs ont déjà imaginé un Robert Bourassa fervent indépendantiste, alors... Mais comme preuve, ça prendrait plus qu'une présence à des funérailles.
    L'Aveugle serait plus convaincant si le PKP rehaussait un peu la qualité de ses journaux et si TVA, notamment le dimanche soir, cessait de lobotomiser la population avec ses Banquier et autres Pénétration Trouble...
    Si Gesca et Québécor sont naturellement en concurrence sur le plan commercial, il n'est pas pour autant évident que les Desmarais et les Péledeau aient des objectifs différents sur le plan politique. Aux dernières nouvelles, La Presse et Le Journal de Montréal applaudissent aussi fort l'un que l'autre aux stépettes de François Legault. Il est vrai toutefois que Stéphane Gendron, du JdeM, émet une petite fausse note et dédaigne ledit Legault... Mais c'est pour lui préférer Charest !
    http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/chroniques/stephanegendron/archives/2011/02/20110222-051207.html
    Luc Potvin
    Verdun

  • Jean-Yves Durocher Répondre

    1 mars 2011

    L’aveugle vas tenter de ne pas trop se dévoiller mais il y a des coups de cannes qui se méritent.
    Les premiers à PKP qui n’est pas son papa, mais qui n’est pas le monstre que la go-gauche aime décrire. Naturellement il est l’empire du mal… Le mal de l’Indépendance naturellement, pas celui du pays le plus beau univers de … de la famille du gendre de celui qui parlait ainsi. C’est dans les journaux de ceux-ci naturellement que l’on trouve des photos de Jacques Parizeau à la moindre occasion… C’est dans les pages de ceux-ci que l’on présente le papa des favoris de la go-gauche avec sa pancarte dans la langue que l’on devrait parler. Mais niveau relation humaine, l’aveugle admet que PKP n’est pas son papa et il a vu de très près les deux, surtout papa.
    Maintenant dans le vif du sujet. Miraculeusement, les ‘journalistes’ du Journal de Montréal sont devenus des héros de la guerre contre l’Empire du Mal (Québécor, pas Gesca) et des modèles de petits syndicalistes parfaits. Disons qu’à la Fédération nationale des communications, ou loge le syndicat des travailleurs du Journal de Montréal on était réaliste. On n’aime pas le dire, mais ce n’est pas 250 journalistes qui étaient en grève. Il y avait aussi des employés de soutiens administratifs que l’informatique rend caduques et on en passe. À la FNC, la semaine précédant le lock-out, on s’attendait à une petite grève de quelques jours, le temps de sauver les meubles, de pleurer les pertes d’emplois de camarades épleurés victimes de la mondialisation et hop on continue comme avant. En fait, il y aurait aujourd’hui à peu près le même d’employés au JdeM selon ce qui se discutait alors. Et une grève en janvier-février dans les médias, ce n’est pas tellement grave. Sauf qu’entre jeudi et dimanche quelque chose a cloché. Quoi, l’aveugle n’en sait rien. Le résultat est connu.
    C’est quoi être un pauvre travailleur de l’information au JdeM? Primo être solidaire syndicalement! Ne pas franchir de lignes de piquetages quant Péladeau-Père mets les pressiers au pas et fait imprimer le JdeM en Ontario! Refuser systématiquement de voir leurs textes publiés quand les infimes écœurants de Ch..de Ta.. de Ca… de syndiqués pourris vendus à la FTQ du Journal de Québec nous demande de les aider.
    Vous en voulez une belle job? Journaliste au sport au JdeM, temps supplémentaire à la huitième heure en tournée suivant une équipe sportive. Ils faisient combien par semaine nos pauvres travailleurs en piquetages déjà?
    Revenons à Québec. Les infimes écœurants de Ch..de Ta.. de Ca… de syndiqués pourris vendus à la FTQ du Journal de Québec sont pognés avec un syndicat crève-le-cœur qui ne leur paiera pas deux ans à se pogner le beigne; ce n’est pas le genre de la FTQ. Quelques jours après le début du conflit, les Presses du Fleuve imprime un journal de grévistes. Il faudra attendre décembre 2010 pour que sorte une édition papier de Rue Frontenac avec un numéro spécial sur le hockey… Puis un bon six mois pour décider de la suite. Et s’en aller chez le pas empire du mal de Transcontinental (ou siège un certain Bouchard) qui n’a aucune accointance avec Gesca-La Presse c’est bien connu pour imprimer et distribuer le tout. En passant trouver sur le site de Transcontinental l’histoire de la boîte, avec l’impression d’un journal depuis disparu : Le Jour, comme véritable départ.
    Naturellement les batailles syndicales de Quebecor sont connus, contre les gentils Teamsters par exemple (très présent dans l’imprimerie) avec des conditions de travail complètement archaïques, presque calqué sur le temps des premières Hoe! http://www.conservapedia.com/File:Puck112188.jpg
    Bizarre, mais habituellement on règle vite chez Quebecor.
    Pour QMI. L’aveugle désire que l’on cite tous les articles qui sont parus sur Vigile pour parler de l’achat de la Presse Canadienne par La Presse entre autre. Ou sur le fait que les journalistes de Gesca se sont mis à genoux pour accepter de faire ce qu’on leur demande le plus souvent. Donc le chantage à la Presse et au Soleil, mais l’aveugle le voit bien, ce n’est pas Gesca qui est l’empire du Mal.
    Et pour la cerise sur le sundae, dans un moment de générosité qui fait chaud au cœur, Cogéco, maintenant propriétaire de l’ancien Corus, offre au Radio-Communautaire de se joindre à elle. Pour ceux qui souffre de cécité totale, l’aveugle admet être aveuglé par l’éblouissement de la vie Québécoise et rien d’autre, le fournisseur d’info à Corus-Cogeco c’est la Presse Canadienne, donc Power Corporation et ses amis (Toronto Star et Globe and Mail) et leur petit ami Transcontinental : Le bien connu ami de l’univers et des mamans qui fournis gratuitement un sac pour les lunchs à quelques millions d’exemplaire : Le Publisac et ce qui tiens de journal dedans si vous passer par-dessus la bilingual circular de vos amis les marchands.
    Donc, l’aveugle n’a plus la force de donner tous ses cannes blanches à tout ce beau monde, il aimerait bien cependant comprendre pourquoi le Mal est du bord des Indépendantistes sur Vigile.