Jeux de coulisses

1f37156defe03f5bc1e52d8a1b4beb3b

Alerte! Certains tentent de saboter l'élection à la direction du PQ

Dimanche dernier, c’était la tenue du 2e débat entre les candidats à la « chefferie » du PQ. Thèmes : Santé et Environnement.

On peut reconnaître, avec le chroniqueur Jean Dusseault,* du Journal de Montréal, qu’ils étaient « plutôt bons ». Intéressant.es candidat.es. Intéressantes valeurs. Intéressants propos.

Admettons cependant que le mot débat apparaît ici un peu abusif. De fait, il s’agissait plutôt d’exposés qui se rejoignent, ce qui est d’ailleurs en quelque sorte rassurant pour le parti que les candidat.es espèrent diriger. Ils s’entendent. On s’entend. Ne serait-ce que sur l’indépendance à faire. Quand ?… Ça, c’est une autre histoire. Encore faudra-t-il que les Québécois.es en manifestent d’abord la volonté en votant, dans un premier temps, pour ce parti, le seul outillé pour y procéder avant belle lurette.

Mais si j’osais ici une remarque, ce serait sur le déroulement des échanges : pourrait-on suggérer à M. Gougeon de ramener les candidats aux sujets abordés ? Entre autres, de veiller à ce qu’ils répondent aux questions posées par la présidence du Débat ou par les partisan.es ? Qu’ils s’efforcent de répondre plutôt que de retomber, sitôt la parole obtenue, dans la répétition de leurs « boniments » ?

Donc, ils étaient tous en harmonie, manifestement. Sauf sur la question de ce f… pétrole. Devons-nous explorer ? Devons-nous exploiter ? Alors là, les candidat.es semblent diverger d’opinions. Mais peut-être pas tant que ça après tout. Au fond, ils sont tous encore là d’accord : le Québec doit devenir un leader mondial dans la valorisation et l’exploitation des énergies vertes, et l’on a pu entendre là-dessus de vibrants exposés, entre autres celui de Bernard Draiville sur l’éolien. Là où ils se distinguent, tout comme pour l’accès à l’indépendance nationale, c’est dans le « quand » et dans le processus d’accession à cette souhaitable « indépendance au pétrole » . Celle et ceux qui disent NON, FINI le pétrole, ne répondent cependant pas clairement à ces questions du Quand et du Processus pour y arriver. Quant à Drainville et Péladeau, ils refusent de dire maintenant ce NON au pétrole, voire de schiste… Ils supportent la poursuite d’une certaine exploration – sécuritaire et, pour Péladeau, bénéficiant de l’acceptabilité sociale – voire éventuellement une exploitation, à la discrétion des Québécoi.es obligatoirement consulté.es. Ces positions compteront sûrement dans le choix prochain d’un.e chef par les membres du Parti Québécois.

À condition bien sûr que ce choix soit démocratique. Et que le procédé soit intègre.

Drôle de remarque ? En effet. Mais c’est que l’on apprenait hier l’existence d’une page Facebook** créée spécifiquement pour suggérer à qui veut l’entendre de devenir membre du PQ afin de voter contre celui qui mène la course en ce moment. Quitte, ajoute-t-on semble-t-il, à déchirer sa carte ensuite…

Quels qualificatifs réservez-vous, dans votre langage, à ce type de basses et anti-démocratiques manœuvres ? Les miens sont très québécois. Vous savez, du genre que l’on défile en chapelet en y mettant du mordant… Le plus odieux, c’est que ces magouilles ne viendraient pas des rangs fédéralistes, mais seraient le fait de soi-disant souverainistes prétendant faire partie du mouvement et vouloir l’indépendance – accessoirement ? Peut-on garder le silence sur de tels procédés ? Ils devraient inspirer le plus profond dégoût à qui chérit les valeurs démocratiques et le plus profond mépris envers ceux qui les utilisent. Nous ne donnerons pas l’adresse de cette page pour ne pas lui faire de publicité indue. Mais les personnes qui en connaissent les responsables auraient, elles, un réel mérite à les dénoncer publiquement.

Alors même que l’on questionne ouvertement et sévèrement les mœurs des politiciens, les souhaitant hors de tout soupçon, on oublie trop souvent qu’à la base, parmi les militants, les aspirants et les électeurs, il y a des individus aux mœurs politiques plus que répréhensibles. On a les politiciens qu’on mérite dit-on ? Et bien, les individus qui sont à l’origine de cette page mériteraient – car ils le supportent de tout leur poids – un xième gouvernement d’aplaventristes fédéralistes. Au fond, c’est ce qu’ils sont eux-mêmes, du fait de leur basse complicité.

Le PQ saura-t-il être particulièrement vigilant dans l’acceptation de nouveaux membres ? Le peut-il ? Quitte peut-être à limiter l’entrée au renouvellement de cartes?


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé