Ce ne sera une révélation pour personne: je suis indépendantiste et de gauche. Et dans cette course à la direction du Parti Québécois, j'appuie Lisée.
J'appuie Lisée parce que dès le tout début de sa campagne, il a clairement affirmé ce que, comme un grande partie des québécois, je souhaitais entendre depuis longtemps: l'urgence c'est d'abord de déloger les néolibéraux du pouvoir. Pour y arriver il faut leur enlever leur outil de propagande le plus efficace: la tenue prochaine d'un référendum. Avec Lisée, les adversaires politiques ne pourront pas prétendre que le chef du PQ arrive avec l'engagement de ne pas tenir de référendum pour rassurer la population (qui n'en veut pas) juste avant les élections. Lisée l'aura répété durant deux ans.
Ce n'est pas du tout aisé pour un indépendantiste de remettre à plus tard ce rendez-vous avec la population. Mais, lorsque le feu est à la maison, on n'arrose pas le jardin, aussi belles que puissent être les fleurs que l'on voudrait y voir pousser.
J'appuie Lisée aussi parce que c'est depuis longtemps un progressiste d'une très grande constance, d'une grande rigueur et d'une très grande érudition. Nous avons besoin de lui pour ramener le Québec plus près de ses valeurs de coopération, de solidarité, de justice sociale et de développement humain.
J'appuie également Lisée parce qu'il dit tout haut, parfois maladroitement c'est vrai, ce qu'une grande partie de la population pense tout bas en matière d'immigration et en matière culturelle. Nous accueillons mal les nouveaux arrivants; nous sommes incapables de leur offrir rapidement l'outil essentiel de leur intégration: du boulot. La proposition de Lisée de confier à la Vérificatrice générale la mission de déterminer un seuil optimal d'accueil annuel des immigrants dépolitise sagement cette question. Quant à sa proposition d'ouvrir le débat sur la présence de la burqa dans l'espace public, elle est légitime non pas pour une question de sécurité comme il l'affirme, mais pour une question de vie sociale. Nous vivons dans une démocratie où la communication se fait librement et à visage découvert, chez les femmes comme chez les hommes. Notre code de communication repose en grande partie sur notre capacité d'identifier la personne à qui on parle, à notre accès au non-verbal, à l'expression faciale. Voulons-nous renoncer à cette transparence dans nos interactions sociales? Il est légitime de poser cette question.
J'appuie Lisée aussi parce c'est lui, parmi les candidats, que les libéraux ont le plus à craindre, c'est de lui dont ils ont le plus peur. Avec raison, et Philippe Couillard en premier. Il a l'étoffe d'un vrai chef d'État. Et puis, on ne s'ennuiera pas avec lui!
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