(Québec) Le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, juge « préoccupant » que son ministère n'ait pas donné suite à trois rapports d'inspection qui recommandaient d'imposer des pénalités à Pétrolia.
Il est cependant peu probable que l'entreprise soit sanctionnée en lien avec les irrégularités observées en 2012, a indiqué le ministre en entrevue.
La Presse a révélé hier que sur trois sites différents, Pétrolia a cessé des opérations de forage sans obtenir l'autorisation de Québec. Des inspecteurs du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles (MERN) ont recommandé d'envoyer un avis de non-conformité à l'entreprise, voire de suspendre ses permis de recherche. Aucune suite n'a été donnée à leurs rapports.
« C'est vrai que c'est préoccupant », a convenu M. Arcand.
ENQUÊTE EN 2014
Le MERN a lancé une enquête interne en 2014. M. Arcand dit avoir été mis au courant de cette initiative, mais il ignorait que le cas de Pétrolia faisait partie des cas en révision.
« Tout ce qu'on m'a dit, c'est que le Ministère, actuellement, était en train de travailler sur une révision des procédures parce qu'il y avait des lacunes », a indiqué le ministre.
Les irrégularités ont été observées sur les sites Haldimand 1, Haldimand 2 et Tar Point 1, qui sont toujours actifs. Pétrolia devrait pouvoir y poursuivre ses opérations. M. Arcand a demandé qu'on lui fasse rapport, hier, et tout indique que l'entreprise respecte la loi.
« Si l'entreprise n'est pas en infraction actuellement, je ne pense pas que ça change grand-chose pour eux dans la relation qu'ils ont avec le Ministère », a dit M. Arcand.
ANTICOSTI
Par ailleurs, le ministre Arcand s'explique mal que le gouvernement péquiste de Pauline Marois ait formé une coentreprise avec Pétrolia et deux autres partenaires pour lancer l'exploration dans l'île d'Anticosti, une initiative dont Québec tente maintenant de se retirer. L'entente a été annoncée moins d'un mois après l'approbation de deux rapports d'inspection qui critiquaient l'entreprise.
« La question qu'on se pose, c'est pourquoi on a signé un contrat avec une entreprise qui était en infraction. On voit que cette entente, l'entente d'Anticosti, a vraiment été faite à la dernière minute. [...] Ç'a l'air un peu étrange », dit le ministre Arcand.
Au Parti québécois, on affirme ne jamais avoir été mis au courant des irrégularités observées par les inspecteurs du MERN.
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