Immigration - Mario Dumont doit faire ses devoirs

Lettre de la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Mme Yolande James

Immigration - une politique ou de la politicaillerie ?

MONTRÉAL, le 16 août /CNW Telbec/ - Le chef de l'opposition officielle, M. Mario Dumont, allègue que le
Québec a suffisamment d'immigrants et qu'il a atteint la limite de sa capacité
d'accueil. De telles déclarations trahissent une méconnaissance flagrante de
la situation de l'immigration au Québec et des actions gouvernementales en
matière de sélection et d'intégration des immigrants mises de l'avant depuis
les trente dernières années.
En 1991, le Québec a obtenu du gouvernement fédéral des pouvoirs
importants au regard de la sélection et de l'intégration des immigrants qui se
destinent à son territoire. A l'aube des discussions qui s'amorcent, il est
primordial de mettre les pendules à l'heure et de rappeler que le Québec
détient 100 % des pouvoirs pour sélectionner tous les candidats intéressés à
venir s'y établir, et ce, à la hauteur d'objectifs qu'il s'est lui-même fixés.
Aussi, soyons clairs, soulignons que près de 60 % des personnes formant
l'ensemble du mouvement migratoire au Québec ont une connaissance du français
au moment de leur admission. De plus, tous les immigrants qui ne connaissent
pas le français sont incités à l'apprendre dès l'étranger et tous ont
également accès aux cours de français offerts par le gouvernement du Québec.
Je suis très fière des avancées réalisées par notre gouvernement dans le
dossier de la francisation. Les améliorations apportées à l'offre de service
et les ressources supplémentaires - un budget majoré de 7,5 M $ depuis deux
ans - ont permis de réduire les délais d'attente à leur plus bas niveau depuis
les six dernières années et, par conséquent, de franciser plus rapidement les
nouveaux arrivants.
Il est aussi important de souligner le travail exceptionnel des
organismes communautaires qui oeuvrent chaque jour à faire de l'intégration
des immigrants une réussite. C'est pourquoi après avoir, en janvier 2005,
augmenté de 11 % le budget alloué à ces organismes, notre gouvernement a
décidé d'accroître de 18 % les sommes consacrées à l'accompagnement
personnalisé offert par les organismes pour 2007-2010.
Sur le plan de la reconnaissance des compétences, rappelons que les
universités québécoises ont accueilli plus de 260 médecins étrangers en
résidence depuis 2003, alors qu'auparavant il n'y en avait que cinq par année.
Certes, il y a encore des efforts à consentir et le gouvernement est déterminé
à aller de l'avant. Le premier ministre a d'ailleurs fait connaître ses
couleurs en dévoilant les pourparlers entrepris entre le Québec et la France
relativement à la conclusion d'une entente globale sur la reconnaissance des
compétences. Cela veut dire, par exemple, qu'un médecin français serait aussi
un médecin au Québec, et vice versa.
Au Québec, la planification de l'immigration se fait de façon
transparente, par consultation publique. Le prochain exercice, qui se tiendra
en septembre, sera encore une fois l'occasion pour les citoyens de s'exprimer
sur la politique gouvernementale d'immigration. Si certains parleront de
pénuries appréhendées de main-d'oeuvre, notamment dans les régions, d'autres
parleront de démographie et d'autres encore parleront des valeurs
fondamentales qui nous unissent. Finalement, le gouvernement du Québec aura la
responsabilité de prendre en compte le consensus social exprimé à l'endroit de
l'immigration et d'adopter la planification qui favorisera le mieux l'avenir
de ses citoyens.
J'invite le chef de l'opposition officielle à faire ses devoirs et à
venir à la commission parlementaire s'exprimer sur l'avenir de la nation
québécoise. Oui le débat est nécessaire, mais les questions qu'il soulève sont
beaucoup trop importantes pour être traitées de façon superficielle.
La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec
Yolande James


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé