On a commémoré cette semaine les cent ans de la révolution russe. Je dis bien commémoré, et non pas célébré, parce qu’il ne s’agit en rien d’un souvenir heureux, pour peu qu’on prête une certaine valeur à la vie humaine.
Car le communisme a établi partout où il est passé un système totalitaire, meurtrier et esclavagiste. Ce qui le représente le mieux, c’est le goulag. En Russie, en Europe de l’Est, en Chine, au Cambodge et ailleurs, le communisme a semé la terreur.
Terreur
Il traitait les hommes comme une vulgaire pâte à modeler pour construire sur terre un paradis qui, naturellement, n’est jamais venu. Il congelait la pensée et étouffait les libertés.
Étrangement, parce qu’il prétendait libérer l’humanité, on en trouve encore pour excuser ses crimes ou pour les relativiser.
Devant le bilan du communisme, on est en droit de se demander comment cela a pu être possible. On en arrive au rôle du fanatisme idéologique qui est à l’origine des pires tyrannies.
Quand un parti croit avoir à la fois le monopole de la vérité et du bien, il ne tolère tout simplement pas qu’on s’oppose à lui.
Celui qui s’y oppose ne voit pas ses adversaires comme porteurs d’un point de vue différent mais néanmoins légitime : il est scientifiquement dans l’erreur et objectivement mauvais. Il retarde la marche de l’histoire. On le décrète réactionnaire.
Et on ne discute pas avec ceux qui entravent l’émancipation humaine. On les insulte, on a même le droit de les faire taire, de les persécuter, ou de les exterminer, en cas extrême.
Fanatisme
C’est ce qui est arrivé partout où le communisme est passé.
Heureusement, il s’est effondré.
Mais le fanatisme idéologique, lui, n’est pas mort. Il contamine encore la démocratie.
Le souvenir du communisme devrait nous amener à vouloir nous en délivrer enfin.