Le député et candidat dans la course à la direction du NPD, Guy Caron, fait le pari de reconquérir le cœur des Québécois au cours de cette campagne de 200 jours devant mener à l’élection du prochain chef. L’économiste de gauche originaire de Rimouski compte s’y prendre en proposant des «solutions» économiques, telles qu’un revenu minimum de base.
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans cette course ?
«Ça fait plus de 15 ans que je travaille dans le domaine des politiques publiques. J’ai eu l’occasion de travailler comme économiste dans divers secteurs comme la question des soins de santé, des relations Canada-États-Unis, de l’énergétique. (....) Ça m’a permis de développer une vision d’ensemble pendant toutes ces années que je peux maintenant présenter.»
Vous pensez que c’est possible de revivre une vague orange au Québec ?
«Tout à fait et non seulement au Québec, mais à la grandeur du pays, je le crois fermement. (...) De dire que le NPD pourrait regagner la force qu’il avait à l’élection de 2011, c’est tout à fait possible et je pense même que c’est l’objectif de base que nous devrions nous fixer.»
Comment comptez-vous vous y prendre ?
«Je veux développer une économie progressiste et durable avec les connaissances et l’expertise que j’ai développées. L’économie ce n’est pas du ressort de la droite, ce n’est pas du ressort des gens d’affaires et des gens de la finance. C’est une situation qui préoccupe tous les Canadiens et pour laquelle le NPD doit pouvoir s’affirmer. Mais malheureusement dans les dernières années, on a laissé les libéraux et les conservateurs nous définir sur cette question-là.»
Donc vous trouvez que le NPD a davantage joué un rôle d’opposition et manqué de propositions ?
«Dans un sens oui. (...) On est très bon pour identifier les problèmes et effectivement le NPD l’a montré dans le passé. Mais viser à former le gouvernement veut aussi dire proposer des solutions. Oui, on a proposé des éléments économiques, mais jamais avec cette vision d’ensemble. Jamais avec la perspective que nous avons besoin de créer des emplois et de soutenir la croissance économique d’une manière progressiste et durable. Et nous devons être beaucoup plus clair là-dessus.»
Qu’est-ce qui vous a attiré au NPD ?
«Je suis social-démocrate et progressiste à la base, alors le NPD était le conduit naturel. Je me considère comme nationaliste, mais pas souverainiste. J’ai une grande appartenance au Québec et je me considère comme Québécois et Canadien. (...) De dire que Jack (Layton) a été la personne qui m’a inspiré, oui. L’homme m’a inspiré, mais la vision également, et le fait qu’il voulait d’abord et avant tout tendre cette main aux Québécois – qui avait été tendue dans le passé mais pas avec une grande efficacité – mais avec Jack on l’a vu, ça s’est concrétisé.»
Quelles sont les priorités de votre campagne ?
«J’ai deux grands axes qui sont les deux grands défis que je vois pour le 21e siècle : la lutte aux inégalités économiques, dont le jalon de ma campagne est la création d’un revenu de base, et la lutte aux changements climatiques, pour lesquels j’aurai un plan complet à proposer.»
Vous parlez d’environnement, mais pourtant vous ne fermez pas la porte au projet de pipeline d’Énergie Est. N’est-ce pas contradictoire ?
«Pour Énergie Est, comme pour tout projet de pipeline, on ne peut aller de l’avant avec un processus aussi déficient que celui que nous avons présentement au niveau des consultations ou des évaluations environnementales. Je suis économiste de formation, je base mes décisions sur les preuves. (...) Si on a un processus d’évaluation environnementale qui doit inclure l’impact sur les changements climatiques, si effectivement l’impact sur les changements climatiques et les risques environnementaux dépassent les bénéfices, on va dire non.»
Qui est Guy Caron ?
- 48 ans
- Député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les-Basques depuis 2011
- Candidat aux élections de 2004, 2006, et 2008
- Membre du NPD depuis 2002
- Marié depuis 11 ans et père de Dominic (8 ans) et Édith (5 ans)
- Est né et a grandi à Rimouski où il a complété son cégep
- Diplômé en communications à l’Université d’Ottawa (1992) et détenteur d’une maîtrise en économie de l’UQAM (2001).
- Président de la Fédération des étudiants de l’Université d’Ottawa (1992-1994)
- Président national de la Fédération canadienne des étudiants (1994-1996)
- Chercheur et économiste au Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP).
- A travaillé pour la Fondation canadienne des relations raciales et le Conseil des Canadiens
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé