OTTAWA | Justin Trudeau est sommé de sévir contre le député libéral montréalais, Nicolas Di lorio, qui a fait une blague de mauvais goût à une collègue conservatrice en sous-entendant qu’elle est une danseuse nue.
L’incident rapporté s’est produit le 8 mars dernier, Journée internationale de la femme, lors d’une séance à huis clos du comité parlementaire de la sécurité publique et nationale où siègent l’élu de Saint-Léonard-Saint-Michel et la députée conservatrice de la Colombie-Britannique, Dianne Watts.
La rencontre du comité s’apprêtait à débuter, lorsque Mme Watts a reçu un appel sur son téléphone cellulaire, auquel elle a attribué une sonnette distinctive pour reconnaître les appels de sa fille, comme c’était le cas à ce moment-là.
Le député libéral a alors déclaré en réaction à la sonnette: «Où est ton poteau pour glisser autour?».
Mme Watts estime que ce «commentaire suggestif» est «très inapproprié» et a créé un malaise parmi les députés et les employés présents. Elle demande au premier ministre Trudeau de prendre des mesures en conséquence.
«De tels commentaires devraient être inacceptables en tout lieu et à tout moment. Je laisse cela entre les mains du premier ministre pour qu’il prenne les mesures qu’il juge appropriées», a-t-elle soutenu hier
Whip au courant
Une autre députée conservatrice, Karen Vecchio, présente lors de la séance du comité a confirmé avoir été témoin des propos de M. Di lorio. Elle accuse le premier ministre, qui n’hésite pas à qualifier son gouvernement de «féministe» d’être «extrêmement hypocrite», faisant valoir que le whip libéral, Pablo Rodriguez, avait été mis au parfum de l’histoire.
Ce dernier a réagi hier en soirée par la voix de son chef de cabinet, Charles-Éric Lépine: «Lorsque la question a été portée à l'attention du Whip, il a immédiatement pris les mesures appropriées. M. Di Iorio a offert ses excuses à Mme Watts et a expliqué qu’aucun mot qui fut prononcé de sa part n’avait pour effet but de l’offenser.»
Mais pour la députée Vecchio, ces excuses sont trop peu, trop tard. «Le premier ministre féministe peut prendre une décision de ce qu’il veut faire avec ça maintenant», a-t-elle dit.
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