Sans grande surprise, le gouvernement Harper ne sera pas au rendez-vous prévu pour le 31 mars 2015 malgré l’engagement pris en décembre, lors du sommet international de Lima en décembre 2014, par plusieurs des pays qui négocient l’accord de lutte contre les changements climatiques qui sera signé à Paris cette année.
De l’avis d’Hugo Séguin, chargé de cours à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke et spécialiste des négociations climatiques, il ne s’étonne pas du retard du gouvernement Harper : «Le Canada ne fait pas grand cas de sa responsabilité dans le dossier des changements climatiques. Il est donc cohérent avec lui-même. Il ne démontre pas un grand leadership en ne respectant pas cette première échéance des Nations unies.»
Et, de poursuivre M Séguin : «Peu de gens s’attendent à ce que la première ronde de contributions soit à la hauteur des enjeux. Il y aura moins d’engagements de réduction que ce qui est nécessaire et il y aura moins d’argent que ce qu’il faut pour s’adapter aux changements climatiques.» Les mois qui nous séparent du sommet de Paris, en décembre, doivent justement servir à négocier les moyens d’atteindre «l’effort nécessaire». Dans ce contexte, tout retard pénalise la négociation.
Ce n’est pas la première fois que Stephen Harper fait preuve de désaveu et de mépris devant l’ampleur des changements climatiques provoqués par les GES… Sans doute que, par les temps qui courent, il est davantage préoccupé par ses politiques militaires d’envahissement de la Syrie, une stratégie qui lui confère une visibilité propice à une campagne électorale partisane de laquelle «notre chef des forces armées» tirera un malin plaisir!
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé