Un juge toulousain a demandé aux Roms qu’il jugeait pour vol de cuivre s’ils pensaient que nous allions « les laisser piller la France ». Il a aussitôt été accusé par la Ligue des droits de l’homme et le Syndicat de la magistrature de les « stigmatiser » et de faire des « amalgames hâtifs »… Qu’en pensez-vous ?
Je pense que ce qu’il faut garder de l’antiracisme c’est son noyau dur, son insécable, cette règle simple selon laquelle il convient de juger les individus comme individus et les groupes comme groupes, sans interférences. Déjà, à propos des Roms, j’avais été pris à parti par la bien-pensance avec l’argument imbécile que parmi les Roms il y avait des professeurs d’université, de grands musiciens et d’admirables poètes. Bien entendu, je n’en avais jamais douté un instant. Dans toutes les communautés de la terre — les communautés de naissance, j’entends, les peuples, les races, les civilisations, pas les syndicats du crime… — il y a des êtres exceptionnels, des saints, de grands mystiques, de merveilleux écrivains, des artistes de génie, des modèles de civisme, d’abnégation et de dévouement à l’humanité souffrante. Seulement les proportions varient considérablement selon lesdites communautés. On est presque tenté de citer une fois de plus, malgré la banalité de la référence, ce qu’Audiard fait dire à Gabin, dans Le Président, quand on lui rappelle qu’il y a aussi des patrons de gauche : « Il y aussi des poissons volants, mais ils ne sont pas la majorité de l’espèce ».
C’est une des calamités imposées par la fausse doctrine antiraciste que l’interdiction de juger les communautés en tant que telles, parce que ce tabou sans fondement dans la vérité ni dans la justice nous empêche de nommer et même de percevoir l’évidence, et donc de nous en défendre, d’empêcher son parachèvement quand elle est nuisible (comme dans le cas du Grand Remplacement). Il faut s’abstenir avec le plus grand soin de juger des individus d’après leurs appartenances (leurs appartenances volontaires, bien entendu), mais rien n’interdit moralement, et rien ne devrait interdire juridiquement, de juger des communautés d’après leurs effets sur la tranquillité publique et les rapports de voisinage, leur type de relations avec la propriété, avec l’hygiène, avec l’environnement, avec le paysage. On les trouverait alors très inégales, comme tout ce qui est vivant.
Manuel Valls lui-même a suscité l’opprobre des associations en déclarant que seule une minorité de Roms était désireuse de s’intégrer et qu’il fallait reconduire [ces populations] à la frontière… Un virage ?
Il faut surtout mettre fin à des législations délirantes qui font de notre pays un eldorado pour toutes les populations de la terre et une humiliation permanente pour notre peuple.
Jean-François Copé a ajouté que Schengen était pour lui l’exemple type de la politique européenne qui ne marche pas… Pensez-vous que, enfin, les politiques prennent conscience de la réalité des choses ?
Non, les politiques n’ont pas conscience de la réalité des choses. Elle leur est filtrée par les calculs, les sondages, la sociologie de cour. Ils n’en distinguent que places à prendre, positionnements à adopter, “créneaux”, “opportunités”.
La nouvelle composition du Conseil national d’éthique vient d’être annoncée et suscite un tollé. François Hollande est accusé de modeler ledit comité pour faire passer plus facilement la future loi sur l’euthanasie et celle sur l’AMP (assistance médicale à la procréation). Est-ce son impopularité record, selon vous, qui lui ôte ses derniers scrupules ?
Je vais peut-être vous étonner, mais je ne suis pas sûr que François Hollande soit dépourvu de scrupules. Il y a disproportion entre l’énormité du crime (la mise à bas systématique d’une civilisation) et les motifs, même les plus bas, qu’on prête à ces gens-là. C’est encore pis qu’on ne le dit : je n’exclus pas qu’ils soient sincères. Depuis le temps qu’ils trafiquent de l’hébétude, ils en sont eux-mêmes gros consommateurs.
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