L'unanimité des médias québécois sur le narratif à l'effet que le séisme en Haïti est un malheur affreux qui s'abat sur un peuple malchanceux déjà frappé par les exactions de la colonisation, la déforestation sauvage et son corollaire, l'érosion des sols arables, les brutalités d'une série de dictateurs sanguinaires, l'humiliation de l'occupation américaine, l'apathie criminelle des élites politiques et des «leaders» économiques locaux, et enfin l'exode hémorragique de ses meilleurs cerveaux, s'avère tellement formidable malgré les décennies où des essaims d'ONG et d'organismes gouvernementaux ont versé des centaines de millions de dollars pour lui venir en aide, malgré l'ombre jetée sur lui par la relative prospérité du peuple dominicain et l'énergique combativité du peuple cubain, malgré l'énigme du retour de son plus grand écrivain qui s'empresse de laisser sa maman sur son tas de décombres pour cueillir les honneurs du petit «jet set» montréalais, que j'aurais mauvaise grâce à vouloir la rompre.
Je conclus comme le ferait un de mes philosophes favoris: «Et c'est tout ce que je dirai sur ce sujet.»
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