Jean-François Lisée rejette l’idée de former une coalition avec un éventuel gouvernement minoritaire de la CAQ, mais refuse de dire s’il pourrait s’allier à François Legault pour éviter la réélection des libéraux.
Les récents sondages montrent que le PLQ et la CAQ sont au coude-à-coude, ce qui ouvre la porte à divers scénarios d’un gouvernement minoritaire où le Parti québécois ou Québec solidaire auraient la balance du pouvoir.
Chose certaine, le chef péquiste refuse de former une coalition avec un gouvernement caquiste minoritaire pour lui assurer une majorité et ainsi lui permettre de gouverner sans la crainte d’être défait sur les votes de confiance.
Aux antipodes
Les positions des deux partis sont trop éloignées sur divers sujets, fait valoir M. Lisée.
« Jamais je n’appuierai un gouvernement qui veut proposer une politique d’immigration où on va expulser les gens après trois ans. Il n’en est pas question », a-t-il illustré.
Toutefois, le chef péquiste rappelle qu’un gouvernement minoritaire devra négocier l’appui des partis d’opposition à la pièce sur les législations qui impliquent un vote de confiance, comme le budget.
Son parti pourrait alors s’entendre avec le gouvernement en place de façon ponctuelle.
Alliance contre le PLQ ?
Par contre, le chef péquiste n’a pas voulu s’avancer, mardi, sur la possibilité de s’allier à la CAQ pour éviter qu’un gouvernement libéral minoritaire prenne le pouvoir.
En Colombie-Britannique, l’an dernier, le NPD et les Verts se sont entendus pour gouverner avec un total de 44 sièges, contre le Parti libéral, qui avait obtenu 43 sièges.
« Si les libéraux sont élus minoritaires et [que] nous sommes le deuxième parti et que l’électorat a décidé d’envoyer une majorité non libérale, que se passera-t-il ? C’est un pont qu’on traversera lorsqu’on y sera, si on y est, a déclaré Jean-François Lisée. Je n’ai pas de réponse à cette question-là aujourd’hui. »
Le chef péquiste a toutefois rejeté l’idée d’un gouvernement d’unité nationale, où des membres de chacun des partis alliés formeraient le conseil des ministres.