Golfe du mexique - La plateforme Deepwater Horizon fuit toujours

Des nappes d’hydrocarbure ont été observées dans les eaux de la plateforme submergée

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Imaginez s'il fallait qu'une telle situation se produise dans le Golfe du Saint-Laurent

Trois ans après avoir sombré dans le golfe du Mexique, la plateforme Deepwater Horizon laisserait toujours fuir du pétrole et des résidus de forage, selon les résultats d’analyses menées par des chercheurs américains.
Des chercheurs de l’Université de Californie ont étudié des échantillons provenant des nombreuses nappes d’hydrocarbure repérées dans les eaux du golfe depuis la mi-septembre 2012. Leurs travaux, publiés dans l’Environmental Science Technology Journal, indiquent que les décombres de la plateforme qui était exploitée par BP seraient la source des produits toxiques qui fuient toujours, plus de trois ans après la gigantesque marée noire.

Il ne semble pas que le pétrole provienne du puits qui a coulé pendant plus de quatre mois, comme le redoutaient au départ les chercheurs. Les liquides recueillis à la surface du golfe du Mexique contiennent du pétrole et des additifs chimiques utilisés dans le cadre des forages. De tels produits ont sombré au fond de l’eau en avril 2010, avec la plateforme Deepwater Horizon. L’ampleur de la pollution occasionnée par ces fuites n’a pas été évaluée jusqu’à présent.

On sait toutefois que la marée noire continue d’affecter la biodiversité marine de la région. Dans un article publié en mai dans le magazine Environmental Science and Technology, des chercheurs ont indiqué que la pire marée noire de l’histoire américaine a eu des effets significatifs sur les succès de reproduction des poissons. Leurs embryons ont connu des malformations, mais aussi des mortalités plus élevées au moment de la reproduction. Des effets caractéristiques de la toxicité du pétrole. Selon eux, cela démontre qu’« il est beaucoup trop tôt » pour prédire les effets à long terme de cette catastrophe environnementale.

Cinq millions de barils de pétrole

Le puits appartenant à BP a laissé s’échapper pas moins de cinq millions de barils de pétrole dans le golfe du Mexique à partir d’avril 2010. Depuis le naufrage de l’Exxon Valdez en 1989 - la pire marée survenue sur le territoire américain avant celle du golfe du Mexique -, plus de 500 déversements importants se sont produits dans le monde.

Malgré les risques environnementaux liés à l’exploration pétrolière en mer, les États-Unis et le Mexique ont signé l’an dernier un accord de collaboration pour l’exploitation d’énergie fossile dans le golfe du Mexique, accord qui a ouvert un plus grand territoire pour la recherche d’or noir.

En novembre 2012, BP a aussi annoncé qu’elle comptait investir plus de 1 milliard de dollars pour mener de l’exploration pétrolière en eaux profondes au large de la Nouvelle-Écosse. En vertu de l’entente intervenue avec l’Office Canada -Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers, la pétrolière britannique a mis la main sur les droits d’exploration de quatre secteurs où elle compte se lancer dans des travaux d’exploration qui devraient s’étendre sur six ans. Cette zone maritime se caractérise par sa riche biodiversité.


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