Gabriel Nadeau-Dubois qui a accusé jeudi la classe politique des 30 dernières années d’avoir «trahi le Québec» a clarifié ses propos vendredi.
«Ce que je déplore, c’est d’avoir promis mer et monde d’une élection à l’autre et d’avoir finalement renoncé», a écrit hier l’ancien leader étudiant sur sa page Facebook.
M. Nadeau-Dubois a accusé les politiciens des 30 dernières années de trahison lors de son discours annonçant sa candidature dans la circonscription de Gouin jeudi.
«Quand je parle de trahison, cela ne veut pas dire que rien de bon n'a été fait depuis 30 ans, encore moins que tous les députés ont individuellement été des traîtres», explique-t-il.
L’homme de 26 ans reconnaît dans son message que plusieurs avancées ont été faites, mais estime que plusieurs politiciens ont préféré devenir «respectables» au lieu d’avoir «l’audace de changer les choses».
Vieille politique
M. Nadeau-Dubois, qui s’est fait connaître des Québécois lors du conflit étudiant en 2012, a déçu plusieurs politiciens avec ses déclarations.
Le premier ministre Philippe Couillard estime que ses propos n’aident pas le débat démocratique.
«Ça n’a pas de bon sens de dire ça», a-t-il réagi.
«Le message que je lui transmets amicalement, c’est qu’en politique, on a plus avantage à se respecter les uns les autres et partir comme prémisse qu’on veut tous le mieux pour le Québec», a-t-il dit.
Le Parti québécois (PQ) qui a aussi été écorché vendredi par M. Nadeau-Dubois l’a invité à revoir son ton pour ses prochaines déclarations.
«Ce sont des propos graves. De laisser sous-entendre que le Parti québécois et le Parti libéral, c’est la même chose», déplore Catherine Fournier, députée du PQ.
Ni le PLQ ni le PQ n’ont exigé d’excuses de la part de l’ancien leader étudiant. M. Nadeau-Dubois se lance en politique presque deux mois après le départ de Françoise David, qui a quitté ses fonctions d’élue en janvier dernier pour éviter un burn-out.
Le 26 mars 2017, Québec solidaire devra désigner le candidat qui représentera le parti dans la circonscription de Gouin, dans le cadre de la prochaine élection partielle.
- Avec la collaboration de Pierre-Alexandre Maltais
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