L’historien Frédéric Bastien a déposé une plainte au Commissariat aux langues officielles en lien avec la contestation unilingue anglophone d’une loi québécoise par un organisme fédéral.
Mardi dernier, Le Journal a rapporté que la Commission canadienne des droits de la personne a déposé un argumentaire uniquement en anglais devant la Cour supérieure du Québec dans le but d’intervenir dans la contestation judiciaire contre la Loi sur la laïcité de l’État.
L’organisme a même été incapable de fournir une version en français de son plan d’argumentation déposé devant la Cour supérieure du Québec pour s’opposer à la loi québécoise qui interdit aux employés de l’État en fonction d’autorité de porter un signe religieux.
Violations des droits
« C’est du deux poids, deux mesures. La Commission qui est toujours prête à défendre supposément une violation des droits des minorités, en l’occurrence ici des musulmans, mais qui viole sans la moindre gêne les droits linguistiques des Québécois, c’est l’arroseur arrosé », s’insurge Frédéric Bastien, en entrevue.
Le candidat défait à la course à la chefferie du Parti québécois se montre stupéfait face à l’absence de toutes excuses de la part de l’organisme ou de sa présidente, Marie-Claude Landry.
L’explication de la Commission à l’effet que le mémoire avait été produit à l’externe et non par ses avocats pour justifier l’usage de l’anglais uniquement ne tient pas la route, croit Frédéric Bastien.
« Il y en a des traducteurs à Ottawa, j’en suis sûr. Il y a deux langues officielles, ce n’est pas nouveau, ce n’est pas arrivé hier. Ils nous servent une réponse totalement bureaucratique. [...] » affirme-t-il.
L’historien espère que sa démarche auprès du Commissariat aux langues officielles pourra au moins forcer la Commission à produire le document en français.