Lettre ouverte à Graham Fraser

Francophones hors-Québec

Immigration - portes ouvertes du fédéral et la décision de limiter le prochain recensement

Tribune libre 2010

7 Juillet 2010
Monsieur M. Graham Fraser
Commissaire aux langues officielles

438, avenue University, bureau 1410, C.P. 109

Toronto (Ontario)  M5G 2K8
Objet: Action assimilatrice de la politique d’immigration, redressement de la situation, et prochain recensement complet sur la langue d’usage et parlée à la maison
Monsieur,
L'assertion que nous retrouvons sur le site du gouvernement de l’Ontario (Francophones Affairs) à l'effet que la communauté francophone présente une proportion élevée d’immigrants récents, plus d'un immigrant francophone sur cinq serait arrivé en Ontario entre 2001 et 2006, soit un pourcentage supérieur à celui de la population totale, est trompeuse, voire carrément malhonnête.
Observons le rôle que l’immigration a joué sur la marginalisation de la population francophone : l’Ontario compte une population d’environ 65,000 immigrants francophones, mais de 3,4 millions immigrants allophones/anglophones. L’immigration a joué un rôle essentiel de la politique ontarienne; et on aura noyé la population francophone dans une marée anglophone. La proportion de la population francophone ontarienne est passée de 9% à 4,3 % entre 1951 et 2006, et peut-être moins depuis, ce que devrait révéler le prochain recensement complet. Ainsi, il aurait fallu que la communauté francophone reçoive une proportion élevée d’immigrants adoptant la langue française. Malgré un pourcentage supérieur à celui de la proportion de la population francophone résiduelle depuis 2001, l’immigration récente ne fait que figer l’action assimilatrice de la politique d’immigration canadienne et ontarienne.
Ainsi, un constat fondamental: Il faudrait que l’immigration totale soit réduite et que l’immigration francophone de la région de la capitale nationale augmente. Une politique du 50%/50% serait honnête et juste pour toute la région de la capitale nationale. Un plus grand nombre d’écoles françaises, et un autre collège technologique, complété d’une extension à Toronto, sont requis dans la grande région d’Ottawa-Carleton. À défaut, la place du français en Ontario reculera encore, et encore.
Je suis par ailleurs très inquiet de la récente décision du gouvernement fédéral d’abandonner la version complète des formulaires de recensement. S’agit-il là d’un autre moyen détourné de camoufler les effets pervers de la politique d’immigration à portes ouvertes sur la vitalité linguistique des communautés francophones à la grandeur du pays? Nous le craignons.
Je vous prie de bien vouloir agréer l’expression de ma haute considération.
Michel Pagé

Montréal

Anciennement franco-ontarien
P.S. Prière de faire parvenir la réponse à l’association franco-ontarienne; et à L'Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC)
***
ADDENDUM
1. Les communautés francophones et acadiennes du reste du Canada revendiquent le bilinguisme officiel et des services autonomes complets en éducation et en santé dans l’objectif d’assurer la pérennité de leurs communautés. La Loi fédérale sur les langues officielles prescrit des services en français seulement là où une partie substantielle de la population est francophone. Sous le coup de l’assimilation, de l’immigration anglotrope et des relents de lois anti-françaises, les francophones hors-Québec ne constituent plus que 4,1 % de la population selon la langue maternelle (et que 2,5 % selon la langue parlée à la maison. Le prochain recensement complet comprenant routes les questions sur la langue parlée, d’usage, maternelle, et peut-être des questions supplémentaires qui cibleraient bien les tendances programmées d’exogamie vers l’anglais et d’assimilation, pourrait bien révéler une marginalisation encore plus grande. Éparpillés sur un énorme territoire, une grande partie des franco-phones hors-Québec ne reçoivent pratiquement aucun service en français.
2. Le Commissaire aux langues officielles pourrait faire beaucoup et être utile s’il faisait la promotion de l’éducation en français (petite enfance, primaire et secondaire) des enfants ayant droit à l’éducation en français. Seulement environ le tiers des enfants ayant droit à l’éducation en français sont inscrits dans des écoles françaises.

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Michel Pagé12 articles

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Résidant de Montréal. A fait plusieurs mandats en coopération internationale, et a travaillé dans plusieurs provinces anglophones. Formation académique en sciences, gestion et littérature.





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13 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 novembre 2013

    Péril en la demeure !
    Quarante-cinq ans après l’adoption de la Loi fédérale sur les langues officielles, et 31 ans après sa constitutionnalisation, Ottawa n’est toujours pas bilingue

    Ottawa doit devenir bilingue, dit Graham Fraser
    Philippe Orfali - Le Droit 7 novembre 2013
    Il va de soi que la capitale d’un pays bilingue soit elle aussi bilingue et il est fâcheux que Jim Watson ne voit pas les choses de cette manière, juge le commissaire aux langues officielles Graham Fraser.
    Que fera le Commissaire concrètement ?

  • Michel Pagé Répondre

    6 mai 2013

    À terme, la décision contreversée du gouvernement conservateur en 2010 d'abolir le caractère obligatoire du formulaire dit long aura eu un impact sur la fiabilité des données., ce qui incite Statistique Canada à ''faire preuve de porudence dans l'interprétation de l'évolution de la situation linguistique entre 2006 et 2011... et même probablement attendre 2016 pour comparer les données de 2011 et mesure l'évolution linguistique au Canada * Selon Stat Canada, avril 2013).
    On aura dans les faits camouflé les effets d'une immigration à trop hauts nuiveaux et adoptant l'anglais à 90% ( données CLO, sur les années précédentes) et l',assimilation des Canadiens-français dans le Reste du Canada.
    Tous les Canadiens-français et tous les Francophiles devraient ëtre conscients de l'imposture...

  • Archives de Vigile Répondre

    20 décembre 2012

    La Presse Canadienne
    WinnipegLe pourcentage de ménages francophones hors Québec est en recul constant depuis plusieurs décennies, mais le déclin semble avoir ralenti dans les cinq dernières années, selon les plus récentes données publiées mercredi par Statistique Canada.
    Ces chiffres, tirés du recensement de 2011, démontrent que 1 067 000 personnes vivant hors Québec mentionnaient le français comme langue maternelle, comparativement à 1 013 000 en 2006 - une augmentation de 54 000 en cinq ans.
    >>>Consultez les faits saillants du recensement.
    conséquences des lois, de la politique et des niveaux d'immigration adoptant l'anglais
    Les données de 2011 représentent malgré tout un recul si on examine la proportion de Canadiens dont le français est la langue maternelle - 4,2 pour cent, contre 4,3 pour cent cinq ans plus tôt.
    Ainsi, au Manitoba, ce pourcentage a glissé à 4,0 pour cent, contre 4,2 pour cent lors du recensement précédent. Par contre, 3,6 pour cent des Manitobains interrogés disent utiliser le français à la maison, comparativement à 3,5 pour cent en 2006.
    La province compte maintenant 104 630 personnes qui se disent capables de converser en français, soit 8,8 pour cent de la population, alors qu'on en dénombrait 105 450, ou 9,3 pour cent, cinq ans plus tôt.
    Même au Nouveau-Brunswick, la seule province officiellement bilingue du pays, le recul a été constant: les gens citant le français comme langue maternelle représentaient 32,5 pour cent de la population l'an dernier, contre 33 pour cent en 2006. Et 42,2 pour cent des gens disent pouvoir converser en français, comparativement à 43,6 pour cent cinq ans plus tôt.
    «Si on exclut les régions très francophones comme la péninsule acadienne ou le nord-ouest du Nouveau-Brunswick, nous constatons que dans les milieux urbains comme Moncton, Fredericton et Saint-Jean, l'attrait envers l'anglais, l'assimilation, est probablement beaucoup plus prononcée», a estimé Michel Doucet, professeur de droit à l'université de Moncton, qui se spécialise dans les questions de langues officielles. «Nous constatons aussi un dépeuplement des régions rurales francophones.»
    Le déclin peut provoquer un effet d'entraînement. Si les francophones sont de moins en moins nombreux, ils ont moins de voisins francophones avec qui jaser et moins de gens qui leur offrent des services en français. La demande envers les gouvernements pour offrir des écoles, des soins de santé et d'autres services en français est aussi réduite.
    Vous pouvez lire l'ensemble de l'étude publiée par Statistiques Canada

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2012

    La décision du gouvernement Harper de nommer deux commissaires à l'immigration unilingues anglophones à Montréal est «inacceptable pour le Québec», a soutenu hier le ministre des Relations intergouvernementales, Yvon Vallières. rapportée par M. Denis lessard de la Presse, le 29 mars 2012.
    La Presse a révélé que deux commissaires du bureau montréalais de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié sont unilingues et que leur incapacité à travailler en français à Montréal crée certaines tensions.
    Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a défendu les nominations à la Chambre des communes, hier.
    «C'est un pays bilingue, a affirmé M. Kenney. Nous respectons les droits des francophones et des anglophones, y compris les 30% de demandeurs à Montréal qui déposent leur demande en anglais et les neuf décideurs qui sont des francophones unilingues.»
    Autrement dit: même à Montréal l'immigration canadienne est anglophone et le gouvernemnt fédéral communique que l'anglais prime...
    Les hauts niveaux d'immigration - à des niveaux de plus en plus élevés et au-delà de la capacité d'intégration- contribuent alors au plan d'anglicisation définitive de Montréal...

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mars 2012

    Pierre Bergeron
    Le Droit

    Nous ne pouvons passer sous silence le triste spectacle de ces citoyens de Cornwall qui ont manifesté contre la politique d'embauche bilingue à l'hôpital communautaire. LeDroit a déjà crié haut et fort son indignation face à ces manifestations d'intolérance et de francophobie.
    S'il fut un temps où ces coups de gueule auraient été accueillis avec l'indifférence qu'on réserve aux groupes marginaux, nous n'en sommes malheureusement plus là. Les montées d'intolérance, d'exclusion et d'incompréhension sont de plus en plus fréquentes. Elles trouvent malheureusement un terreau fertile dans un grand nombre de médias qui s'empressent d'en faire les manchettes et de leur donner une certaine crédibilité.
    La manifestation de samedi serait d'une tristesse à en pleurer si elle ne trouvait pas dans de larges pans de la société canadienne un accueil enthousiasme. « Un pays, un drapeau, une langue ! » tonitruait un individu qui, de toute évidence, a oublié plusieurs chapitres de l'histoire du Canada. C'est ainsi que naissent les extrémismes. Au-delà de la coexistence polie et de l'indifférence, nous sommes aujourd'hui confrontés à des tensions démesurées qui se nourrissent aux extrêmes d'une population frustrée qui ne se cache plus pour vomir son sectarisme et faire remonter à la surface son vieux fond de racisme.
    Le commissaire aux services en français, François Boileau, refuse de croire que ces propos représentent l'opinion de la majorité. Il faut l'espérer, sinon, nous n'avons encore rien vu. Cornwall fera-t-elle maintenant partie du trio ontarien de l'intolérance à la suite de Brockville, où le drapeau québécois avait été piétiné par un groupuscule en plein débat sur l'accord du lac Meech, et de Sault-Ste-Marie déclarant l'anglais comme seule langue de travail de la municipalité ?
    Le climat hostile qui sous-tend la manifestation de citoyens de Cornwall à l'endroit de la politique d'embauche de leur hôpital dépasse et de beaucoup les frontières de l'Est ontarien. On y retrouve les relents de ce qu'un chef syndical a appelé le « vieux sûr » qui bouillonne dans l'opinion publique canadienne avec l'accord, tacite ou explicite, d'un grand nombre d'élus au pouvoir.
    Dans trois semaines, LeDroit amorcera sa centième année. Il est décourageant de constater que l'immense chemin parcouru et les luttes pour la reconnaissance de nos droits, en passant par la Loi 8 sur les services en français, Montfort et le malheureux débat sur l'embauche à l'hôpital de Cornwall, nous aient menés, en ce samedi 3 mars 2012, à remettre une centième fois sur le métier l'ouvrage de défendre nos droits contre les outrances de l'incompréhension et de l'intolérance.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 février 2012

    Les lecteurs de Vigile pourraient être utiles en apportant un soutien tangible (financement, lettres d'appuie, représentation auprès du CLO...) aux Franco-Ontariens voici un exemple:
    Nouvelles
    08/02/2012
    Foire aux questions : Services en français
    1. Pourquoi tient-on compte des compétences en français dans la politique de recrutement et d’embauche de l’Hôpital communautaire de Cornwall? Qu'est-ce que la Loi sur les services en français? Quelle incidence a-t-elle sur l'Hôpital communautaire de Cornwall? Compte tenu cette exigence stipulée par la loi, est-ce que tous les postes affichés à l'hôpital nécessitent des compétences en français? " sur le site hôpital Cornwall
    et Backlash des unilingues anglophones de Cornwall, voir la Presse locale et nouvelles RDI
    Les Franco-Ontariens doibvent lutter pour obtenir un minimum d'autonomie et le financement
    pour les services de santé en français

  • Michel Pagé Répondre

    14 janvier 2012

    Depuis le dernier commentaire :
    1. Le gouvernement conservateur de M. Harper a nommé un grand nombre de sénateurs unilingues anglophones;
    2. Le gouvernement conservateur laisse planer la rumeur selon laquelle les fonds de la société Radio-Canada (français) seraient coupés;
    3. Le gouvernement conservateur a décidé de mettre la hache dans la formation linguistique au sein de la fonction publique du Canada. Les quelque 175 professeurs de langue seconde de l'École de la fonction publique du Canada ont été collectivement congédiés vendredi le 13 janvier 2012 ( Le Devoir) . Il ne sera pas surprenant de voir prochainement le gouvernem,ent Harper réduire le nombre de postes dits bilingues au sein de la fonction publique au profit de l’anglo-conformité.
    La question est la suivante : que peuvent faire les nationalistes ( nonobstant l’allégeance politique fédéralistes, adéquistes/coalistes et Souverainistes ) pour contrer la dérive que nous réserve les quatre prochaines années d’un ^parti conservateur majoritaire au Pouvoir?
    Beaucoup pour peu que prévale conscience nationale et solidarité sur les questions linguistiques et la question des francophones hors-Québec…

  • Michel Pagé Répondre

    26 octobre 2011

    Parmi les développements récents ou annoncés qui méritent une protestation solidaire de tous les Canadiens-français et des Québécois et de l’Assemblée Nationale du Québec, nous dénonçons :

    1. la nomination d’un deuxième juge unilingue anglophone à la Cour Suprême (mi-octobre) ;
    2. la nomination d’un Vérificateur Général unilingue anglophone par le gouvernement conservateur (26 oct);
    3. Le projet de loi annoncé du gouvernement canadien attribuant plus de sièges à des provinces anglophones, ce qui réduirait le poids représentatif du Québec et de l’ensemble du Canada-français.
    Nous déplorons et dénonçons vivement que le Sénat, majoritairement anglophone et conservateur, ait déjà rejeté un premier projet de loi de Monsieur Y. Godin du NPD, franco-Acadien émérite défenseur des droits des francophones hors Québec et de l’égalité entre les deux langues officielles, visant à établir le principe que les juges de la Cour Suprême devraient être bilingues.
    Le respect de la dualité linguistique et nationale du Canada, et du Québec lieu central de la nation canadienne-française requiert un stricte respect de la Loi sur les langues officielles, et la totale et entière participation à égalité entre le français et l’anglais et la représentation canadienne-française au sein des institutions et du parlement canadien.
    oct 2011

  • Ferid Chikhi Répondre

    8 août 2010

    Bonjour,
    Il est constitutionnellement reconnu que le Canada est bilingue, pourtant,
    - J'ai passé trois jours en Ontario - Kingston, Chutes du Niagra, Toronto - j'ai rencontré des communautés asiatiques, africaines et latino-américaines qui contrairement à celles du Québec ne parlent que l'anglais y compris entre les membres d'une même famille.
    - J'ai entendu des Pakistanais, des Indiens, des Chinois dans la trentaine échanger avec leurs enfants en anglais.
    - J'ai été dans des hôtels ''de classe internationale'' oû aucun agent, aucun préposé à la clientèle ne parle le français ou une autre langue - allemand, espagnol, italien, arabe,russe ou chinois -...
    - J'ai cherché de l'information écrite en français que ce soit dans les hôtels, les restaurants, les lieux touristiques ou chez le dépanneur du coin, il n'y en avait pas...
    - J'ai été à la tour du CN qui reçoit au minimum 1000 personnes en provenance de tous les pays du monde aucun des préposés ne parlait français...
    - J'ai pris les bâteaux qui font le tour des Milles Îles - côté Gananoque - et les chutes du Niagara et c'est seulement sur le premier que les langues internationales se faisaient entendre par les passagers...
    Chaque fois que je posais mes questions en français mes interlocuteurs me dévisageaient avec un étonnement qui n'avait d'égal que leur surprise à peine retenue...Sorry, I don't speak...je ne le laissais pas poursuivre sa réponse et je demandais comment se fait-il que personne ne parle français dans un restaurant de ce niveau ou dans cet hôtel ? Une gêne non feinte et un recul du corps montraient à la fois le rejet et le complexe d'infériorité surtout lorsque je posais la question en anglais...j'avais l'impression d'être chez nos voisins Étatsuniens...
    Le Canada est pourtant bilingue selon sa contitution...et si les autorités des provinces ne donnent pas l'exemple de franciser les espaces publics ouverts au tourisme leurs services publics ne s'ouvriront pas au français
    Ferid Chikhi
    PS: Je parle le Berbère (ma langue maternelle), le Français, l'arabe, l'Allemand et je me suis mis à l'espagnol...

  • Archives de Vigile Répondre

    8 août 2010

    L'assimilation des francophones hors-Québec est en nette progression, annoncée à vrai dire depuis les années soixante-dix, par la politique d'immigration et la marginalisation de la politique du multiculturalisme. Est-elle irréversible? En partie, dans certaines régions, probablement.Il demeure un vif et réel espoir chez les Acadiens, et les franco-ontariens. Les Acadiens sont fiers et résilients.
    Des outils pragmatiques? J'en énonce trois dans ma courte correspondance d'hier le 6 août:
    services complets d'écoles et de collèges francophones autonomes
    immigration francophone, et sortir du plan de la politique d'immigration assimilatrice des canadiens-français du fédéral
    récupérer les quelque 200,000 à 275,000 enfants ayant droit à l'éducation et à l'enseignement en français. Seulement le tiers est inscrit. Là est la source de toute une différence. Cette responsabilité repose concrètement et dans l'immédiat sur les épaules des Associations francophones hors-Québec, sur le Commissaire aux langues officielles, et sur le ministère responsable de la Chartre des droits et liberté, etc.
    Voilà, je vous le dis, moi qui ai tout de même vécu plusieurs années en Ontario et au Nouveau-Brunswick: ce sont des ramparts réels et efficients de la francophonie canadienne.
    Un peu de solidarité constructive, éclairée et factuelle des québécois aiderait aussi, vous savez. Vous savez quelques grandes entreprises québécoises établies au N.B. dans des villes nettement francophones ou bilingues affichent leurs réclames qu'en anglais. Si les québécois faisaient pruve de soildarité avec leurs frères en la francophonie canadienne, ils feraient pression sur ces entreprises, cela serait déjà positif ( Pharmaprix, chaîne restaurant Chez Cora). Des villages francophones des Prairies auraient besoin de livres de qualité pour meubler leurs bibliothèques et leurs centres communautaires, Les Métis francophones de Batoche et des environs auraient besoin d'encouragements.... etc: Où est la solidarité concrète des québécois? Nulle part. Tant de petites choses concrètes seraient utiles, pourtant.
    Bien votre

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2010

    Un Québec indépendant négociera d'Égal à égal et plus jamais à 1 contre 12 comme Charest . Et nous appliquerons la Clause CANADA de René Lévesque concernant les anglophones au Québec et les francophones hors Québec .
    En plus le Québec ouvrira des ambassades et des Alliances Culturelles avec tous les Pays du Monde et bien entendu en offrant des services aux franco canadians
    Dans la situation coloniale actuelle ce sera l'anglicisation systématique même au Québec

  • L'engagé Répondre

    6 août 2010

    D'autant plus qu'un Québec souverain aurait les moyens d'ouvrir de fantastiques ambassades, vitrines et centres culturels pour diffuser la culture francophone, la financer et favoriser les échanges, ouvrir des «missions québécoises» et des centres d'études québécoises et canadiennes-françaises dans les établissements d'éducation supérieure.
    Ce pouvoir favoriserait non seulement l'essor de la culture francophone en Amérique que cette affirmation donnerait bien plus envie aux Canadiens d'apprendre le français. Comme nous serions bien plus fiers de notre identité québécoise, ceux qui font véritablement du commerce avec nous devraient enfin s'intéresser au français, par là l'apprentissage du français serait enfin véritablement utile.
    Nous aurions ainsi une immigration de Canadiens véritablement soucieux de venir apprendre le français, plutôt que les fiers Canadiens du Ghetto-McGill qui viennent passer 5 ans ici, qui parlent un français boiteux, qui repartent parce qu'incapables de trouver du «vrai» travail et qui ne sont par ailleurs absolument pas foutu de vous dire qui était Lévesque, de vous citez une oeuvre littéraire québécoise et d'expliquer sommairement nos revendications.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2010

    Le jour où le Québec sera devenu un pays, la porte restera ouverte pour tous les francophones du Canada qui veulent vivre en français en Amérique du Nord.
    Autrement, nous restons comme francophones avec la seule alternative de geindre auprès d'un Commissaire aux langues officielles sans pouvoir et à l'influence limitée comme on peut le constater annuellement lors du dépot de son rapport officiel.
    Et l'hécatombe continuera jusqu'à ce qu'elle s'arrête d'elle-même, faute de combattants. Et je dis cela en tout respect pour monsieur Pagé dont je comprends bien l'intention et les craintes.
    Mais en bout de ligne, ne serait-il pas temps qu'on voie les choses comme elles sont vraiment ?! Nous n'avons pas d'avenir en étant ce que nous sommes, dans ce pays de force, le Canada.