Le premier ministre désigné François Legault n’a pas eu peur des regards indiscrets : c’est dans le parlement qu’il a rencontré mercredi ceux qu’il a choisis pour former son Conseil des ministres, qui devrait compter un nombre égal d’hommes et de femmes, selon les informations recueillies par Le Devoir.
Sans grande surprise, Simon Jolin-Barrette et Geneviève Guilbault, qui avaient été désignés comme « porte-parole de la transition vers le gouvernement [de la Coalition avenir Québec] » au lendemain de l’élection, obtiendraient des postes clés au sein du gouvernement Legault.
Celui-ci sera « proche du monde », insistera le chef caquiste dans l’allocution qu’il prononcera jeudi, après avoir dévoilé un gouvernement plus petit que celui, à 31 ministres, de son prédécesseur, Philippe Couillard.
Le ministère de l’Immigration reviendrait ainsi à Simon Jolin-Barrette tandis que le rôle de vice-première ministre serait confié à Geneviève Guilbault.
Il reviendrait donc à l’élu de Borduas de concrétiser la promesse caquiste d’abaisser les seuils d’immigration et d’instaurer des tests de valeurs et de connaissance du français destinés aux nouveaux arrivants — en plus d’accomplir les fonctions de leader parlementaire, autrefois confiées à François Bonnardel.
La CAQ, qui a effectué un balayage quasi complet dans la région de Québec le soir du 1er octobre, a réservé selon nos informations trois places — incluant celle de Geneviève Guilbault — aux élus de la capitale nationale dans son Conseil des ministres.
Un trio de recrues à l’économie
Les grands rôles économiques du gouvernement Legault seraient quant à eux confiés au trio formé par Pierre Fitzgibbon, Éric Girard et Christian Dubé. M. Fitzgibbon, ex de la Banque Nationale élu dans Terrebonne, obtiendrait le ministère de l’Économie.
M. Girard, qui a lui aussi fait carrière à la Banque Nationale, aurait les Finances, tandis que M. Dubé, qui a quitté la Caisse de dépôt et placement du Québec pour se joindre à la CAQ, deviendrait président du Conseil du trésor.
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale serait confié à Jean Boulet. L’avocat de Saint-Tite, élu dans Trois-Rivières, ne serait pas le seul représentant de la Mauricie à faire son entrée au conseil des ministres. Sa collègue Sonia LeBel, élue dans Champlain, serait celle qu’a choisie François Legault pour diriger le ministère de la Justice.
L’élu de Chambly, Jean-François Roberge, deviendrait ministre de l’Éducation. Il s’agit là d’une place toute désignée pour cet ex-enseignant, qui a occupé au fil des ans les fonctions de porte-parole de l’opposition en matière d’éducation.
Autre nomination qui ne causera pas de surprise : celle de Marguerite Blais, qui deviendrait ministre responsable des Aînés.
L’ex-animatrice Caroline Proulx, élue dans Berthier, se verrait confier la tête du ministère du Tourisme.
L’ex-mairesse de Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, ferait elle aussi son entrée au gouvernement, dans des fonctions qui n’ont pas été confirmées au Devoir. François Legault aurait aussi exaucé le voeu de François Paradis, qui a confirmé mardi son souhait d’obtenir la présidence de l’Assemblée nationale.