Un enjeu essentiel semble échapper à l'attention de tous. Les élections générales se tenant désormais à date fixe, le scrutin fédérale du 19 octobre doit être le dernier auquel le Québec participe. En effet les prochaines élections québécoise se tiendront en 2018 et quelque soit le mode d'accession à l'indépendance (élection ou référendum), nous devons nous fixer comme objectif d'accomplir cette tâche avant les élections fédérales de 2019.
Le Canada n'est plus du tout le pays idyllique que les fédéralistes sincères ont défendu dans le passé. De pays prônant le maintien de la paix, le Canada est devenu belliqueux sous la gouverne des conservateurs. De pays généreux envers les chômeurs, ce même Canada est devenu particulièrement mesquin et s'approprie désormais les surplus accumulés dans la caisse de l'assurance-emploi. Les traités commerciaux que négocie le Canada se font à l'encontre des intérêts des travailleurs et ne bénéficient qu'aux transnationales.
Sans oublier que les écarts entre riches et pauvres s'accroissent d'une façon indécente, favorisés par une fiscalité à l'avantage des riches. A cela on pourrait ajouter l'absence d'engagement à lutter contre les changements climatiques. Bref, il fait de moins en moins bon vivre dans le Canada et tous les Québécois doivent le constater.
Par conséquent l'enjeu de cette élection n'est pas de battre Harper. L'enjeu est plutôt de préparer le terrain en vue de réaliser l'indépendance du Québec. Les derniers quatre ans ont fait la preuve que ni quelques ministres fédéraux issus du Québec, ni des députés d'opposition fédéralistes n'ont défendu adéquatement les intérêts du Québec, que ce soit dans l'absence d'octroi de contrats fédéraux aux chantiers maritimes Davie ou par l'imposition du passage de l'oléoduc Énergie Est sur notre territoire.
Et le parti politique formant le prochain gouvernement devrait préoccuper davantage le reste du Canada que les Québécois. En effet, il s'agit de déterminer quel sera l'interlocuteur avec lequel le Québec devra négocier les modalités de son indépendance et s'il provenait du Québec (Mulcair ou Trudeau), il ne fait aucun doute que le Canada obtiendra sa démission. Les indépendantistes n'ont d'autre choix que d'appuyer massivement le Bloc Québécois, sinon cela nous conduira aux mêmes incohérences que nous avons connu dans le passé et que j'exposais dans un précédent texte.
Une observation attentive du travail des médias nous confirme chaque jour que ces derniers manquent à leur impartialité dans la couverture de la présente campagne électorale et ceux qui en douteraient sont invités à consulter le blogue de Steve E. Fortin sur le site electionfed2015.wordpress.com pour s'en convaincre. Le Bloc Québécois devra donc compenser une mauvaise couverture médiatique par davantage de publicité et chacun doit contribuer financièrement pour que le Bloc ait les moyens de diffuser son message.
Ce soutien est indispensable
Et puisqu'il est assorti de crédit d'impôt, il n'y a aucune excuse pour ne pas y contribuer! Il reste encore beaucoup de temps à cette campagne électorale et rien n'est encore joué. Nous devons poursuivre notre travail de convaincre le maximum d'électeurs non seulement d'appuyer le Bloc Québécois mais surtout de la nécessité de faire du Québec un pays.
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
18 septembre 2015Très pertinent!
Nous les Québécois, avons une belle capacité de critiquer ce qui est en place. C’est bien car cela empêche la somnolence et provoque le changement.
Mais critiquer ne suffit pas, il nous faut décider de l’après.
D’accord pour critiquer le gouvernement Harper mais cela ne suffit pas. Il nous faut décider de la meilleure décision à prendre pour nous conduire vers une situation meilleure.
Une brève analyse du parcours de M. Mulcair nous permet de réaliser qu’il ne peut être le porteur d’une situation meilleure pour les Québécois.
Alors cessons de penser à un meilleur gouvernement Canadien pour les Québécois et pensons à une forte opposition Québécoise dans un gouvernement minoritaire.
Voyons celle solution comme un pas positif vers un gain au prochain référendum qui se tiendra probablement sous le règne du gouvernement élu le 19 octobre.
François A. Lachapelle Répondre
17 septembre 2015Très bien dit François Chartier.
En appuyant le Bloc Québécois, les Québécois préparent ainsi l'avènement du Pays du Québec et le disent de belle façon au reste du Canada. Le crédit d'impôt pour don au Bloc Québécois est un autre moyen d'aider le vote du 19 octobre 2015.
Trop de Québécois ignorent la capacité de rebond, aussi appelé résilience, que possèdent les Québécois à force de subir des défaites comme minorité au Canada. Cette résilience est une "force secrète", un force trop méconnue au Québec, mais crainte par le reste du Canada.
J'ai connu l'entraînement militaire (1966 ) dans l'Ouest et j'ai vu la lâcheté des canadiens-anglais. Les Québécois, débarrassés de leurs sentiments d'infériorité, démontrent un courage au-dessus et respecté par le Canada-anglais.
Avec le "Québec bashing", les Canadiens-anglais font peur aux Québécois. Et l'indépendance du Québec fait partie de l'ADN des milliers de Québécois. C'est cette réalité toute simple, un pays, qui fait peur au Canadians.
Pourtant, le Canada sans le Québec est un grand pays qui pourrait vivre et réussir à sa façon. La preuve que le Canada peut vivre sans le Québec: au 3 dernières élections fédérales, ce n'est pas le Québec qui a élu le PM Stephen HARPER.
Puisqu'on n'a jamais élu Harper, pourquoi le Québec devrait voter pour battre Harper. Le Québec doit voter pour lui-même, pour régler ses problèmes. En votant pour le Bloc, on prépare l'indépendance du Québec comme l'explique Monsieur Chartier.
Et le Pays du Québec est aussi un grand et beau pays qui a tout pour réussir pour ses habitants comme pour aider d'autres humains dans le monde. Utilisons notre arme secrète: votons pour le Québec, votons pour nous autres.