Lorsque le Parti Libéral du Québec, dirigé par Robert Bourassa, a formé le gouvernement à la faveur des élections du 2 décembre 1985, il avait imposé des coupes uniformes dans tous les ministères y compris celui du revenu. Quelques années plus tard, le vérificateur général avait blâmé ce même gouvernement car pour chaque dollar de budget d'opération épargné, il avait été démontré que c'était plusieurs dollars de revenus fiscaux qui avaient été perdus, faute d'enquêtes n'ayant pu être menées ou de moyens pour percevoir certaines créances.
Pour une rare fois le vérificateur général a été écouté car depuis ce temps Revenu Québec a acquis la réputation d'être particulièrement agressif vis à vis les contribuables.
Or c'est tout le contraire à l'Agence du Revenu du Canada. Les médias rapportaient il y a quelques mois qu'il y avait d'énormes montants en souffrance et qu'il était peu probable qu'ils soient récupérés. Autrement dit c'est plutôt Ottawa qui devrait confier la perception de ses taxes et impôts à Revenu Québec car la preuve est faite que cet organisme est efficace.
Par conséquent je ne vois pas d'autre explication pour justifier la recommandation de confier la mission de Revenu Québec à l'Agence de Revenu du Canada que de vouloir ériger un obstacle supplémentaire à la réalisation de l'indépendance du Québec. Quel outil de chantage extraordinaire entre les mains d'Ottawa advenant un résultat de référendum ou tout simplement un gouvernement du Québec qu'il n'aimerait pas...
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2 commentaires
Marcel Haché Répondre
10 septembre 2015Sommes toujours une bataille en retard.
La bataille du référendum a été perdue par le gouvernement Marois. La dernière élection avait tout l’air d’une campagne référendaire. Il me semble que la démonstration en a été faite : au plan électoral, il n’y a plus aucune différence entre la tenue d’un référendum et l’élection référendaire. Ces deux voies mènent directement nowhere. Les libéraux, qui sont notre côté sombre, savent que la bataille du référendum a été gagnée par eux et un électorat hostile.
L’indépendance repose sur la capacité des indépendantistes de s’emparer du pouvoir, s’emparer de l’État, s’emparer du pouvoir de l’État, qui reste un pouvoir considérable. Le référendum et tout le bla-bla sur une élection référendaire n’ont plus la capacité de propulser les indépendantistes au gouvernail de l’État. Cependant, ce pouvoir de l’État québécois reste considérable mais sous-estimé. C’est de là que peut s’organiser un Redressement National, seul capable d’assurer le maintien au pouvoir d’une équipe dédiée… Cependant aussi, bien évidemment, les libéraux ne savent pas quoi en faire du pouvoir. Le peu de légitimité qui leur reste, ils l’emploient à miner le seul terrain qui reste fertile à notre Indépendance à Nous, à notre État et toute son immense structure, qui reste à ce jour une immense structure de savoir et de pouvoir.
Quand ils auront miné tout l’État québécois, la gang de bâtards qui Nous gouvernent, comme ils proposent de le faire avec leur propre juridiction provinciale sur le Revenu, qui se trouve à être leur propre obligation politique, c’est Nous tous et tout le Québec qui seront invités de se rallier à la constitution de 1982, une constitution anti-Nous et anti-Québec s’il en est une seule dans notre histoire.
François A. Lachapelle Répondre
8 septembre 2015Confier la mission de Revenu Québec à l'Agence du Revenu du Canada est une décision subjective et idéologique qui ne se justifie pas objectivement. C'est surtout se tirer dans le pied en coupant des emplois qui rapportent beaucoup au Québec en comptant sur des employés(ES) formés et efficaces ayant le sens du pays.
La Commission Robillard comme critère de choix de dévolution des tâches est l'efficacité supérieure d'un groupe par rapport à l'autre. Le hic est l'évaluation de ladite efficacité. On nage en pleine subjectivité.
C'est la déconstruction du modèle québécois que l'équipe de Philippe Couillard poursuit. Il faut stopper ces malfaiteurs au plus tôt.