Les inquiétudes ressurgissent sur une nouvelle crise aux États-Unis autour du plafond de la dette, qui doit absolument être relevé par le Congrès en septembre pour que l’État puisse assurer ses obligations financières.
Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a prévenu que les finances du gouvernement ne pourraient tenir que jusqu’au 29 septembre, date à laquelle le Trésor aura besoin d’emprunter de l’argent frais au-dessus du plafond actuel pour financer l’administration. Faute d’un relèvement du plafond, les États-Unis pourraient être déclarés en défaut de paiement pour la première fois de leur histoire et provoquer une catastrophe financière sur les marchés.
La limite d’endettement a été atteinte en mars à 19 800 milliards de dollars, et l’administration américaine, qui est régulièrement en déficit, a absolument besoin de continuer d’emprunter pour payer les intérêts sur la dette, les fonctionnaires, leurs retraites, les aides sociales et les dépenses de fonctionnement. Depuis mars, le Trésor utilise des manoeuvres comptables pour rester sous le plafond autorisé, qui ne peut être modifié que par le Congrès.
Levier politique
Bien que la Maison-Blanche et la majorité au Congrès soient du même bord républicain, le feu vert sur la limite d’endettement est loin d’être acquis. De nombreux conservateurs, sourcilleux sur l’équilibre budgétaire à terme, veulent attacher des coupes de dépenses à toute augmentation de la capacité d’emprunt. M. Mnuchin a eu mardi des entretiens avec de hauts responsables du Sénat peu avant les vacances parlementaires, mais ces discussions ne semblent pas avoir éclairci la voie.
« Le plafond de la dette est souvent utilisé comme un levier politique pour adresser la question plus globale des déséquilibres budgétaires », explique Shai Akabas, du Bipartisan Policy Center. Mais M. Mnuchin est partisan d’une loi « propre » sans que des conditions, concernant des réductions de dépenses ou d’impôts, y soient attachées.
Le calendrier est d’autant plus délicat que la Maison-Blanche doit aussi faire adopter en septembre son budget 2018, dont l’exercice fiscal commence au 1er octobre, et, surtout, négocier son ambitieuse réforme des impôts.
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