La vérité, c'est que je ne sais pas de quoi je parle. Je n'ai aucune idée de ce qui se passe vraiment.
D'un côté, le Bloc dit qu'il est impossible de convaincre le Canada du bien-fondé de nos revendications. Revendications qui, si elles étaient comprises et acceptées, auraient pour effet de consolider le Canada, tout en nous permettant de nous émanciper davantage. Je dis « davantage », car cette émancipation serait partielle. Disons seulement que s'il y avait ouverture réelle, le Québec pourrait faire des gains dans un mode win-win. On apprend pourtant ça dans les cours de gestion, mais il semble que le nation building canadian n'en tient pas compte. Évidemment, une nation minoritaire ne saurait être considérée comme un partenaire, le win-win n'étant accordé qu'au privé ou à ceux qui pensent comme il se doit.
De l'autre, nous avons le PQ qui propose son propre nation building, dans le genre « allons-y à la pièce », le tout dans un mode de Révolution tranquille à finir. On le sait – et la plupart des péquistes le savent -, c'est la voie du cul-de-sac. Très loin de nous l'époque de Lester B. Pearson, une parenthèse d'ouverture envers le Québec. Trudeau a torpillé tout ça. Oublions les mandats Mulroney : le PC actuel et à venir appartient au monde de la droite extrême et résolument multiculturaliste. Le lac Meech est pollué pour l'éternité.
***
Contradiction, donc. Bloc dit ça, PQ dit ceci. Les socialistes indépendantistes multiculturalistes de QS disent cela. Désunion totale, partielle, ou seulement apparente ? Ou bedon un mélange de tout ça ? Ou encore une entente tacite entre A et B, qui par ses entrées, veut amener C à jouer un rôle tactique non négligeable ? Un ménage à trois est-il envisageable ?
Je crois que Gilles Duceppe et Pierre Paquette peuvent s'avérer suffisamment machiavéliques, dans le sens noble et non pas péjoratif du terme, pour fomenter quelques sparages tactiques pas piqués des vers. Au PQ ? Je ne sais pas. Les deux partis sont plus ou moins des vases communicants. Je ne sens pas de tension entre les deux directions en ce moment, alors que ce qu'affirme l'un s'oppose à ce que dit l'autre. Compte tenu des divergences plutôt fondamentales entre les deux partis (le Canada n'est pas réformable vs on fait du nation building à la pièce), nous n'assistons pourtant pas à cette crise que d'aucuns attendaient (ou espéraient…). Intéressant ce pacte de non agression. Quant à la direction de QS, on ne sent plus cette hargne anti PQ si caractéristique. Se passe-t-il quelque chose ? Autre exemple : la nouvelle député de Vachon, identifiée « radicale » par Charest, car écologiste et membre du SPQ Libre. Comment se fait-il que Pauline Marois l'ait prise sous son aile alors qu'elle exècre le SPQ Libre ?
Je m'épuise en questions.
Est-ce que l'idée de convergence ferait son chemin ?
Discute-t-on concrètement de stratégie où le flingue de l'un appuie celui de l'autre, tout ça dans une perspective tactique ?
Auteur : Michel Gendron
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
15 juillet 2010Je dirais qu'il y a trop de brouille pour y voir clair et être en mesure de faire une analyse assez juste de la situation que vous évoquez.
Rien n'empêche cependant à quiconque d'attacher des ficelles ensemble pour faire advenir une telle convergence, en autant qu'elle conduise le peuple du Québec à se décider un jour, enfin, de se doter d'un pays libre, souverain, amical et pacifique.
De Soulanges au Québec
Normand Perry.
http://normandperry.blogspot.com/
Archives de Vigile Répondre
15 juillet 2010Pour que des lignes convergent, il faut un centre. L'avez-vous trouvé? NON, sans doute.
Donc, il n'y a pas de convergence. Tout ce qui se dit est verbillage...
NT
Archives de Vigile Répondre
15 juillet 2010Tous les Québecois doivent aller directement vers l'Indépendance avec le PQ et le BLOC c'est vraiment notre dernière chance avant de devenir trop minoritaire.
Haro sur les divisionistes qui font élire Charest et sa gang