Cette semaine, le gouvernement Trudeau a renvoyé Christine Douglass-Williams de son poste d'administratrice du conseil de la Fondation canadienne des relations raciales à cause d'un article qu'elle a publié en mai dernier, intitulé My personal warning to Icelanders, ou « Mon avertissement personnel aux Islandais ».
C'est que dans son article, elle mettait en garde les Islandais contre les islamistes, qui, clamait-elle, étaient en train d'abuser de leur tolérance et de leur ouverture d'esprit pour s'infiltrer sournoisement dans leur société. Le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) – un groupe islamiste qui est derrière la suspension temporaire de la loi 62 sur la neutralité religieuse – s'en était indigné et avait dit espérer que le gouvernement Trudeau prenne la « décision appropriée ».
Pendant que le CNMC se réjouit de cette victoire, Mme Douglass-Williams, elle, a qualifié son renvoi de « décision déshonorante » et a dit douter des intentions de la ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, qui chapeaute la Fondation canadienne des relations raciales. Le cabinet de la ministre Joly et le Bureau du conseil privé n'ont pas voulu commenter le renvoi de Mme Douglass-Williams.
Rappelons qu'en mars 2017, le gouvernement fédéral a adopté une motion qui vise à interdire la critique de l'islam sous le couvert de l'« islamophobie ». Celle-ci n'a aucun effet légal pour l'instant et son impact est, en théorie, purement symbolique. Des gens comme Christine Douglass-Williams et Kevin J. Johnston ont toutefois été ciblés, car ils parlaient trop contre l'islam au goût des autorités.